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PAR HASARD ET PAS RASE, spectacle cabaret au Théâtre Le Monfort – Interview de Philippe Duquesne

Philippe Duquesne vient de quitter la troupe du spectacle d’Edouard Baer, A la Française, à l’affiche du Théâtre Marigny, pour rejoindre le Monfort dans le 15e.

Depuis le 18 décembre, le comédien s’installe rive gauche pour passer les fêtes avec Par hasard et pas raséun spectacle cabaret théâtro-musical. L’occasion de camper le chanteur Franky accompagné de son orchestre, pour un concert avec des titres de Gainsbourg. Ce qu’il va chanter va faire écho à sa propre vie, dans ce tour de chant où humour et émotion seront à l’honneur.
Ce spectacle est, de l’aveu même du comédien, aussi un hommage à ces groupes de province, inconnus mais qui font des choses de qualité, en version originale ou en reprises.

L’équipe d’United States of Paris a eu droit à un face-à-face avec le comédien et créateur du spectacle avant la première.

Exclu United States of Paris !

United States of Paris: Quel a été le déclic pour ce spectacle?
Philippe Duquesne: J’ai toujours aimé Gainsbourg. Depuis mon plus jeune âge. Le premier 45 tours que j’ai acheté avec mon argent de poche c’était  L’ami caouette avec Le Cadavre exquis en face B.
Je l’ai aussi très souvent imité. Si bien que quand j’ai fait partie des Deschiens, Jérôme Deschamps m’a naturellement demandé d’en faire un sketch. Je ne voyais pas trop le rapport avec la troupe, mais je l’ai fait.
Et puis j’ai été invité au Festival Beaubourg la Reine à l’occasion de la carte de blanche de Sophie Pérez et Xavier Boussiron. Je ne me voyais pas faire un monologue d’une heure. Je leur ai donc proposé de faire un concert d’une heure avec des chansons de Gainsbourg accompagné par des musiciens, sans jamais avoir chanté avec eux, ni même connaître toutes les paroles des chansons.
Au final, on a répété deux fois deux heures. Ca s’est joué moitié impro, moitié mis en scène.
Et le public est venu en nombre. 

USOFP:  Qu’est-ce qui a plu au public? 
P.Duquesne: Le côté déconnant du spectacle et la qualité des musiciens. A mon grand étonnement, je me suis aperçu que le public ne connaissait pas toutes les chansons de Gainsbourg ou très mal. Et c’est ça qui a été le déclencheur du spectacle Par hasard et pas rasé. Car le Gainsbourg qui me plait, c’est celui d’avant Gainsbarre, la période L’Homme à la tête de chou ou encore Variations sur Marilou. Ce qui ne m’empêche pas d’aimer L’ami caouette!
Le retour du public m’a vraiment surpris. A la fin, on me disait: “je ne connaissais pas ce titre”. Alors que pour moi, c’était une vraie évidence.
Et je me suis dit: je sais pourquoi je veux en faire un spectacle. Y’a urgence! On ne peut passer à côté de petites perles, des bijoux de textes et de mélodies, comme celles que j’interprète.

USofP: Quelles sont ces chansons inconnues ou rares que nous pourront retrouver dans ce spectacle? 
P. Duquesne: La Poupée qui fait (pipi caca). Par hasard et pas rasé, plein de gens ne la connaissent pas, Intoxicated man, Dépression au dessus du jardin, la plus belle chanson jamais écrite.

UsofP: Quelles sont les chansons de Gainsbourg qui te touchent encore?
P. Duquesne: J’aime beaucoup Jane B. qui est très simple, très belle et émouvante. Elle est interprétée par une de mes partenaires-choristes dans le spectacle. Dans un autre genre, qui était aussi une très grande joie en répétition, car je ne pensais pas pouvoir la faire: Variations sur Marilou, une chanson de 8 minutes, sur la masturbation féminine. Tellement bien écrite que c’est de la poésie. Je rêvais de cette chanson pour le final du spectacle. Mais je ne pensais pas que ce serait possible avec cette formation jazz (piano, contrebasse, batterie) alors qu’elle est plus électrique.
J’ai demandé à mon pianiste et Joel Bouquin mon arrangeur. Deux jours, ils m’annoncent qu’ils sont prêts. On s’est lancé. Et ça a été le plus beau jour de répét’: le premier jet était le bon, une vraie montée. On en avait la chair de poule.

UsofP: Quel est le point de caractère qui t’inspire le plus grand respect?
P. Duquesne: Il y a une très grande élégance, et une très belle tenue en Gainsbourg, contrairement à ce qu’il faisait croire. C’était un gamin aussi.

UsofPEt niveau musique?
P. Duquesne: Ca parait simple, mais c’est très chiadé au final, sans en avoir l’air. J’adore ça! Un côté: et je vous emmerde! (rires). C’est le mélange et le contraste qui font sens chez Gainsbourg: l’élégance, la tenue de fond et la nonchalance apparente. Il y a un côté très English.

© Philippe Delacroix

UsofP: Peux-tu nous présenter ta collaboration avec Camille Grandville?
P. Duquesne: Je ne suis pas chanteur, c’est donc la première fois que j’interprète un chanteur qui dirige un groupe de musiciens, comme si c’était un live.
C’est pour cela que j’ai demandé à la comédienne Camille Grandville pour qui ce sera sa première mise en scène. Je me laisse faire. Elle a des idées que je n’aurais sûrement pas eues.
Elle apporte un point de vue féminin sur Gainsbourg, en faisant ressortir la poésie des textes. Le retour du public l’a confirmé. Certains m’ont dit: ” nous n’avions jamais entendu les textes comme cela.”

UsofP: Quel message personnel t’a le plus touché en sortant de scène?
P.Duquesne: Quelqu’un m’a dit: “je l’ai vu ce soir, sur scène”. Alors que je n’imite pas Gainsbourg!
Les gens sont touchés, et ça je ne m’y attendais pas du tout. Car c’est un spectacle drôle… c’est l’histoire de Francky !
Et j’ai été touché de savoir qu’ils ont été touchés. Alors que je ne l’ai pas fait exprès! car d’habitude on calcule nos effets.

UsofP: Tu es à l’affiche d’A la Française depuis septembre. 3 mois d’Edouard Baer, ce n’est pas un peu excessif?
P. Duquesne: Certains spectateurs ne le croient pas mais un spectacle de Baer c’est très bien calé. Par contre, il faut le laisser en toute liberté. Il s’amuse comme un fou dans ce spectacle qui est réglé. Son talent est là. Ce n’est pas la reproduction qui l’épanouie.
C’est ce côté foutraque, me rappelant les Branquignoles, qui me plait. J’y vais tous les soirs avec plaisir, car nous formons une bande depuis plusieurs années.

Et puis, pour la confidence, le spectacle est bien mieux maintenant qu’au tout début, car le spectacle évolue. Il y a donc toujours un enjeu pour nous, comédiens. 

UsofP: Pour finir, un adjectif pour Gainsbourg?
P. Duquesne: Classieux !
UsofP: Et un pour ce spectacle?
P. Duquesne: Surprenant ! 

L’exclu UsofParis: Régine pourrait faire une apparition sur la scène du Monfort. Mais le plus impressionnant, serait aussi la venue d’un autre chanteur culte, que Philippe Duquesne ne préfère pas citer pour ne pas être trop déçu.

PAR HASARD ET PAS RASE
du 18 décembre 2012 au 19 janvier 2013

De Camille Grandville et Philippe Duquesne
Spectacle-concert: possibilité de restaurant en cabaret

Le Monfort  

106, rue Brancion 75015 PARIS

 

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DESSERT: Esprit de Fêtes – la Bûche de Noël en déclinaison marron au restaurant 1 place Vendôme

Après avoir goûté en avant-première à la bûche de Noël pistache-griottes avec Stéphane Gaudard de la Pâtisserie des Martyrs, la curiosité de l’équipe s’est portée sur Esprit de Fêtes.
La bûche conçue par le chef Pâtissier du restaurant Le 1 place Vendôme, crée depuis quelques semaines une certaine ébullition dans le cercle privilégié des journalistes et autres chroniqueurs-fin gourmands.

Tout d’abord, son élégance et sa photogénie n’y sont pas pour rien dans l’attrait originel pour ce petit bijou de dessert hivernal.
Ensuite, le restaurant à deux pas de la rue du Faubourg St Honoré, discret et cosy – moins bobo que le Costes, son voisin – offre un cadre d’une impartiale quiétude.
Offrant une parenthèse dans la frénésie et la surenchère sonore et visuelle de ce quartier.

Dans l’assiette, une première surprise que le dossier de presse s’était bien gardé de dévoiler.
La part individuelle du dessert n’est pas seule.
Une boule de glace au miel sur lit de poudre de macarons, l’accompagne en effet, afin d’apporter toute sa fraîcheur à un dessert qui doit venir parachever un déjeuner ou dîner ô combien délicat.

Produit de saison, le marron – la truffe des pâtissiers – s’offre une déclinaison en crème et en confiserie sur le dessus, en guise de cerise sur la coque en chocolat.
De l’aveu même du chef pâtissier, le marron a été représenté comme un joyau.

Cependant le chocolat n’est pas en reste, pour autant. Deux saveurs, deux sensations et deux institutions pour la coque et les carrés latéraux.
Le cacao Criollo face au cacao Trinitario.
Barry et la Chocolaterie de l’Opéra unis dans une même assiette.

Côté préparation, ne pas compter sur des étapes de congélation pour cette bûche inventée par Mourad Rachdi.
Le jeu de crème sur crème sur biscuit croustillant, lui permet une préparation un montage à la minute pour cette composition inventée à partir du mois d’octobre.

Avant la visite d’United States of Paris et de Sous le ciel de Paris, le jeune chef pâtissier de 23 ans a rencontré plusieurs journalistes.
A son grand étonnement, chacun d’entre eux avec une question particulière sur un aspect de sa création.

Beaucoup de commentaires se sont portés sur la glace au miel que d’aucuns s’attendaient à être sucrée.
Au palais, l’impression est, en effet, toute autre: fraîcheur et retenue du goût sont invoqués pour un meilleur dialogue avec le marron et le chocolat.

D’autres ont relevé la grâce de la mousse, aérienne.

Et pour finir, la fine équipe a été marquée par la coque de chocolat qui se détache de la mousse.
Sa présence n’est pas sans rappeler le contour d’un sac à main de la meilleure élégance.

Pour finir, quelques traits de chocolat en impression de marbre, afin de faire ressortir la bûche et la glace de chaque côté de l’assiette.

Et un Waouh! de circonstance lâché par un des journalistes, préférant la proposition du 1 place Vendôme à celle d’autres grands noms de la pâtisserie, Pierre Hermé en tête.
Cette comparaison étant d’autant plus signifiante quand on sait que Mourad est un ancien élève du pâtissier super star.

Et si Paris était un dessert?
Réponse du jeune chef pâtissier: “un fraisier, pour sa saveur et tout le monde aime ce dessert.
Et Paris, on ne peut pas ne pas aimer cette ville.”

Dernière info – essentielle pour celles et ceux qui liront ces lignes – il est possible de commander la bûche Esprit de fêtes en version 6 ou 9 personnes.

Restaurant Le 1 place Vendôme
1, place Vendôme
75001 PARIS

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Théâtre: Les 5 FILLES COULEUR PECHE d’Alan Ball de retour en 2013 au Théâtre de Ménilmontant #Paris

Good news!
Après avoir tenu l’affiche du Théâtre Musical Marsoulan, Sonart et Off  Avignon 2012,  la pièce mise en scène par Benjamin Castadena est de retour en 2013!
Cette fois, la troupe  s’installe au Théâtre Ménilmontant pour 12 nouvelles dates à partir du 9 janvier et avec un petit plus.
Le soutien d’une marraine dont la voix ne vous est pas inconnue, la comédienne et chanteuse Claire Guyot.

Et, soyez sûrs que cette pièce va vous revigorer pour une semaine au moins.
Écrite par le cultissime créateur des séries US Six Feet Under et True Blood, Alan Ball, Cinq filles couleur pêche va calmer vos rêves de conquête du territoire américain.

Imaginez 5 demoiselles d’honneur qui prennent pour QG la chambre de l’une d’entre elles, en plein cocktail d’après mariage.

Cinq filles qui vont successivement pester, chaparder champagne et mignardises, pleurer sur leurs amours et imaginer quelques vacheries pour pimenter la soirée.

Car vous comprendrez assez vite que chacune d’entre elles nourrit un léger contentieux avec le couple glamour à mort de jeunes mariés, composé de Sandy et Scott. Deux beaux jeunes gens que nous ne rencontrerons jamais mais qui nous agacent par la superficialité croquée par leurs invitées.

Et il faut un sacré tempérament pour incarner ces reines de la nuit, mal fagotées, mal aimées et pourtant touchantes.
Pour cela, nous pouvons compter sur une direction d’actrices complice et énergique. Benjamin Castaneda déploie toute sa malice pour servir  cette œuvre de jeunesse d’Alan Ball dont on reconnaîtra au passage le goût pour le retournement de situation express, la crudité bien placée et l’égarement temporaire de ses protagonistes.

Tel un Almodovar brodant pour ses interprètes féminines, Benjamin tire le meilleur de la personnalité de ses comédiennes.

Frédérique, Barbara, Magali, Véronique et Andrea sont pétillantes, formant une troupe inédite que l’on suivrait bien jusqu’au petit matin.


Cinq filles couleur pêche
au Théâtre de Ménilmontant

15 rue du retrait 75020 PARIS
Métro: Gambetta

Tous les mercredis
Du 9 janvier au 20 mars 2013 à 20h45
Avec 2 dates en avant-première les 2 et 3 janvier!
Relâche le 13 février

Mise en scène: Benjamin Castaneda
Avec: Claire Amouroux, Anouk Feral, Frédérique Fricker, Barbara Lambert et Andrea Wagenknecht.

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HATE RADIO pièce coup de poing de Milo Rau et IIPM au Théâtre à la Villette

La Radio-Télévision Libre des Mille Collines (RTLM) rwandaise aurait rebaptisée radio bière génocide.

Le spectacle Hate Radio qui se joue pour la première fois en France, au Théâtre de la Villette, revient sur l’une des dernières barbaries du XXe siècle.
Rwanda – Printemps 1994. Un déchirement ethnique éclate, des milliers de morts: huit cent mille Tsutis et des milliers de Hutus modérés assassinés.

Pour garder intacte la mémoire de cette tragédie humaine, le metteur en scène Milo Rau a choisi de scruter une des aberrations de l’époque: le studio radio de la RTLM. Organe extrémiste poussant à la haine de l’autre, entre un titre de Nirvana ou un hymne nationaliste. Véritable cheville ouvrière qui a participé à l’échauffement des esprits incitant au massacre, tout en diffusant le tube I like to move it de Real 2 Real.

La surenchère de propos haineux sont comme suspendus dans ce espace clos, sournoisement introduits par une blague ou le récit, orienté, d’un combat sur le terrain.
Si bien que le détachement s’opère. La complicité, devenant malsaine, attise un venin redoutable.

En ouverture des ondes, des témoignages vidéos donnent à entendre le récit de témoin, directs ou non, du génocide.
Autant d’individus touchés de près par la mort de proches.
Un discours neutre et frontal porté par des acteurs-artistes rwandais ayant vécu ce conflit.

Si les soirées thématiques et autres retours en images sur ce massacre n’ont pas eu prise sur vous, le dispositif original vous rendra perceptible aussi bien le paradoxe du conflit que l’émotion qui en découle.
Mais pas de larmoyant pour autant. Des faits, des mots forts.
Et un spectacle essentiel pour un public peu accoutumé à visser un casque sur les oreilles dans un théâtre pour mieux entendre l’insoutenable réalité des mots prononcés moins de 20 ans auparavant.

Aller voir ce spectacle, c’est aussi soutenir un institution dont le sort risque d’être scellé dans les prochains jours.
L’urgence est donc double.

HATE RADIO
de Milo Rau

Produit par l’Institut international du crime politique

Théâtre de la Villette
Métro: Porte de Pantin, ligne 5

Du 4 au 15 décembre 2012
Mardi, mercredi, vendredi et samedi à 20h30
Jeudi à 19h30

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CIRQUE Wunderkammer de la compagnie CIRCA – l’audace australienne à la Grande Halle de la Villette

Chicos, chicas à la Grande Halle de la Villette.
Bad boys qui grimpent sur les épaules de jeunes filles frêles.
Et bad girls qui empêchent les garçons romantiques de jouer de la guitare.

Le spectacle Wunderkammer, sous-titré La Chambre des merveilles va vous prendre au col pour ne plus vous lâcher de la soirée.
Imaginez un joli mélange d’effeuillage glam à la Dita Von Teese, avec un doigt d’humour version Cabaret New Burlesque – car jusqu’à preuve du contraire Dita est dans le charme racé, exit la gaudriole – rajoutez-y des numéros que le Cirque du Soleil pourrait intégrer dans ses prochains shows et une petite dose de Freaks à la Tod Browning.
Circa c’est le cirque avec poignets de force, tenues de scène noir sensuel et strings portés pour le salut.

Malgré un début bien sage avec hula hoop à quadruples cerceaux, que les pères et mères de famille nombreuses – ou pas d’ailleurs – soient prévenus. Les acrobates de la compagnie australienne ont totale dextérité et audace pour réchauffer l’audience en temps d’hiver.

D’autre part, autant l’annoncer sans plus attendre. La grande perdante de ce spectacle est sans conteste la chanteuse Patricia Kass qui a trouvé une concurrente dans l’art d’interpréter Piaf. En une séquence d’anthologie, La Vie en Rose susurrée dans un micro porté à la force… du pied, prend une dimension gracieuse, majestueuse.
Séquence exceptionnelle tout en contorsions. On ne vous en dira pas plus.

D’autres inventions scéniques laissent bouche-bée, points serrés et yeux interloqués. Comme ce numéro de strip-tease sur trapèze en talons aiguilles accompagnée de la voix de l’artiste Camille avec son titre Cats and Dogs.
Ou encore cette séquence d’effeuillage, en sens inverse, comme rembobinée. Un bel hommage, en quelque sorte, à nos vieilles K7 VHS.

Parmi les numéros connus – pour certains, de vrais marronniers pour toute affiche de cirque – une nouvelle saveur apparaît grâce à l’inventivité du maître d’oeuvre du spectacle, Yaron Lifschitz. Le metteur en scène insère soit un artifice, soit un accessoire jusqu’alors inconnu dans telle ou telle séquence.
Ce sera donc une brique pour un duo chorégraphique relevé. Et aussi, plus surprenant encore, ce sont ces points d’appui au niveau du bassin de son partenaire par exemple ou les portées à 3 partenaires à la force des épaules (cf l’affiche du spectacle).

Le potache est également de la partie, quitte à malmener le spectateur le plus passionné.
La séquence de l’élastique pourra être pour certains aussi bien cocasse que dérangeante. Mais c’est sans compter la dérision et l’oeil malicieux des interprètes.

Wunderkammer, La Chambre des merveilles
Compagnie CIRCA

 

jusqu’au 30 décembre 2012

Mardi, mercredi, vendredi et samedi à 20h30
Jeudi à 19h30
Dimanche à 16h
Relâches exceptionnelles les mardis 4 et 25 décembre

à La Grande Halle de la Villette
Métro Porte de Pantin

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Exposition YUE MINJUN, l’ombre du fou rire à la Fondation Cartier, prescrite sans modération

“L’homme généreux est souriant; l’avare est contracté” – Proverbe zaïrois.

L’équipe ne boude pas son plaisir en partageant avec vous son coup de coeur dans la catégorie expo euphorisante!
Cela faisait maintenant un petit moment que la Fondation Cartier se prenait un peu trop au sérieux et était en rétention de bonnes inspirations.
L’institution sort enfin de sa léthargie pour nous proposer une rencontre en lévitation.

Adieu tristes Mathématiques et autres David Lynch et Takeshi Kitano resservis à toutes les sauces, sous prétexte de nouvelles thématiques.
Welcome to Yue Minjun ! Un artiste chinois, doublé d’un chapeau de trublion.

A voir les visages durs affichés par certains de nos artistes contemporains les plus fameux (Sophie Calle hors catégorie), on n’en viendrait presque à souhaiter qu’ils fassent une cure dans l’atelier du peintre chinois Yue Minjun.

Cette exposition sous-titrée l’ombre du fou rire est LA parenthèse enchantée inespérée plantée en plein milieu de la grisaille parisienne, qui se regarde un peu trop le nombril.

Les parents ont enfin leur expo d’art contemporain a partagé avec leurs bambins.
Un artiste qui s’affiche sur des dizaines de tableaux avec une méga banane ne peut qu’interpeller la petite tête blonde qui vous tient la main.

Étonnement la naïveté est laissée de côté dans ce parcours inédit sur le sol français et européen.
En effet, à aucun moment, votre voisin ou vous-même allez vous poser la question de la faiblesse de la démarche artistique.

D’une part, parce que l’artiste a le don de vous rendre complice de ce rire à pleines dents.
Et d’autre part, les situations sont parfois tellement décalées qu’elles finissent par vous faire baisser ses douces prétentions.

C’est le cas de l’oeuvre The Execution  (1995) rappelant les sombres heures de la dictature maoïste –  avec suppliciés en slip et bourreaux mimant le port d’une arme – incite au plus profond respect.

Mais que dire de ces ballons sortant du crâne de cet homme ou encore de la réinterprétant du célèbre tableau de David ?
La mort de Marat (The Death of Marat) allégée de son personnage principal: le mort dans sa baignoire.

Les oeuvres de Yue Minjun sont autant de propositions déconcertantes qui malmènent aussi bien notre connaissance de l’histoire de l’art que les travers de simples humains.

L’homme à l’index dans le nez ou plutôt Spring Tale-3 a une dimension quasi métaphysique, tant le geste croqué est essentiel.

Aux côtés de ces pièces issues d’institutions internationales et de collections privées, une série de dessins présentées dans une vitrine, viennent donner quelques indices supplémentaires du génie de cet artiste venant nous réapprendre la modestie.
A méditer après la fin du monde.

Exposition YUE MINJUN, l’ombre du fou rire
PROLONGATIONS jusqu’au 24 mars 2013

La Fondation Cartier
261, boulevard Raspail
75014 PARIS

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Exposition-Livre THE LITTLE BLACK JACKET by Karl LAGERFELD au Grand Palais

The Little Black Jacket – La Petite Veste Noire

C’est la petite attention du moment.
L’alternative, sans vous runier, à Paris Photo à quelques clichés de là.

   

Une expo philanthrope?
La Maison Chanel s’installe pour une nouvelle fois dans les murs du Grand Palais, cadre magistral à tous les plus grands délires mégalomanes pour des défilés-shows à couper les jambes.

L’idée est de promouvoir de manière feutrée et dans un cérémonial léché, le dernier ouvrage du directeur artistique de la célèbre maison de couture: Mister Karl Lagerfeld.

Une série de photos de stars du cinéma, d’icônes des podiums ou de showgirls et autres artistes.
Des photos entoilées épinglées au mur.

 Dans un parcours crépusculaire, les élégants se distinguent. Notez qu’il n’est pas donné à tout le monde de porter bien la petite veste Chanel noire pour femme, quand on est un homme.
L’acteur Edgar Ramirez est l’un de ceux qui balaye toute ambiguïté.
Un peu à l’étroit au niveau pectoral, l’acteur en impose, de toute sa virile frontalité.

 Dans l’ensemble, les poses sont sages, de Twilda Swinton à Uma Thurman, en passant par Jean-Baptiste Giabiconi. C’est glam à mort, glacial et à distance.
Elles peuvent, toutefois, être tendres et intimes parfois avec une Charlotte Gainsbourg enceinte.


Joyeuses avec la chanteuse Ayo en chaussures plate-forme ou la comédienne Virginie Ledoyen en demi-mondaine, cravache en bouche.

 Exposition THE LITTLE BLACK JACKET 
by Karl Lagerfeld

Au Grand Palais
Entrée Rotonde Alexandre III
Angle Avenue Winston Churchill – Cours La Reine
75008 PARIS

De 10h A 20h
Le jeudi jusqu’à 22h

Entrée libre – Free entrance

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ARTAQ 2012 : l’événement street art et arts urbains à l’Espace Cardin Paris – exposition et performances

130 artistes du street art, adeptes de la bombe aérosol, du pochoir et du collage.
48 pays représentés.

ARTAQ 2012 va créer l’événement cette semaine avec une exposition des valeurs sures et des artistes prometteurs du street art ainsi que des performances et autres live-shows.
Cette semaine sera aussi l’occasion de présenter les artistes lauréats des Artaq Awards.

Du 20 au 27 novembre 2012, les férus d’art urbain ont donc rendez-vous à l’Espace Cardin, rue Gabriel.
Parmi les artistes attendus:
Le Cyklop, Johanne 8, Kanos, Yz
Belin (Espagne)
Gola (Italie)
M-City (Pologne)
Orticanoodles (Italie)

ARTAQ PARIS

Espace Cardin
1, avenue Gabriel
75008 PARIS

Du mardi 20 au mardi 27 novembre 2012
de 11h à 17h

Vernissage le mardi 20 novembre de 17h à 21h

Tarifs: 3 €
1 € pour les étudiants et demandeurs d’emploi

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Live-report PULP back in Paris – concert au Festival Les Inrocks à l’Olympia

Dernière soirée pour le Festival Les Inrocks 2012.
Ce mardi, l’événement musical de l’automne parisien s’offre un retour à la britpop des plus cultes.

PULP à nouveau réuni pour un live unique à Paris.
21 ans après le tout premier concert à La Cigale, Jarvis Cocker et ses acolytes nous replongent dans les 90’s.

Dans un Olympia sold out en quelques minutes, il y a ceux qui pensaient que le groupe n’avait pas composé de plus grands tubes que Common People ou Disco 2000, et il y a les autres, les fans des années 80, précurseurs d’un goût pour les textes délicieusement dépressifs du groupe.

 

Après une première partie électro et masquée en la compagnie de Tristesse Contemporaine, un laser vert fait défiler des phrases en français dans le texte pour chauffer la salle.
Qui êtes-vous? Salut! C’est cool! ou encore On ne veut pas de problème, c’est tout!
Autant d’énigmes que nous pensons résoudre au cours live.

A 21h piles, Jarvis Cocker, le leader du groupe entre en scène chargé d’une féroce envie de prendre son pied.


Talonnettes, lunettes et coupe de cheveux improbable.
Il fait sienne la scène, armé de son micro filaire un peu à la manière d’un Claude François old school, avec un Do you remember the first time? de circonstance.

Ne tardant pas à quelques échanges en français – car Jarvis foule le sol parisien depuis plus de 10 ans – il avoue sans pudeur qu’il lui faudrait sans doute “visiter un coiffeur”  prochainement.
Il s’inquiète aussi de l’état de son public: Vous avez faim? …. Faim de Musique?
Cris du public! La mezzanine n’a plus envie de s’asseoir.

Après une série de titres pulsés tels Pink Glove, Razztamazz, Something ChangeDisco 2000 vient resserrer les amoureux entre eux.
Un garçon à foulard descend du balcon à toute trombe pour un déhanchement solitaire très  twist.

Pour celles et ceux qui n’ayant jamais vu Pulp en show, l’étonnement est à son comble en découvrant un Jarvis Cocker exalté, provoc, osant quelques poses dont Madonna ne pourrait pas renier la paternité.
Et tout ceci devant les yeux amusés de sa mère, au premier rang de la mezzanine.
Une mère inspirée qui fête ce même soir ses 70 ans.

En quelques deux heures de frénésie sonores, le groupe nous quitte avec l’évocation d’un Bruno Coquatrix, autoritaire, ne permettant pas une dernière chanson pour la route.
On apprend sur le site setlist.fm qu’un vingtième titre était en bien prévu: “Play Hard”

 Setlist PULP à l’Olympia:

Do You Remember the First Time?
Pink Glove
Razzmatazz
Something Changed
 Disco 2000
Sorted for E’s & Wizz
 F.E.E.L.I.N.G.C.A.L.L.E.D.L.O.V.E.
Acrylic Afternoons
Have You Seen Her Lately?
Babies
Help the Aged
This Is Hardcore
Sunrise
Bar Italia
Common People 

Rappel 1:
Countdown 
Little Girl (With Blue Eyes) 

Mis-Shapes 
 
Rappel 2:
Live Bed Show

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CONCOURS: des invitations pour la pièce “Chroniques d’une haine ordinaire” de Pierre Desproges à PANTIN du 20 au 22 novembre

L’actualité autour de Pierre Desproges étant rare, l’équipe s’est entichée de la pièce “Chroniques d’une haine ordinaire”.

Après avoir fait le bonheur des spectateurs du Théâtre Pépinière à Paris, la saison dernière, le spectacle est à l’affiche du 20 au 22 novembre à la Salle Jacques Brel de Pantin.
Ce bijou d’humour noir, vachard et avant-gardiste va vous envoyer valser avec allégresse et jubilation.

Pour redonner vie aux célèbres chroniques radiophoniques de l’humoriste, deux comédiennes savoureuses:
une ancienne sociétaire de la Comédie Française: Christine Murillo
et l’égérie d’Antoine Vitez et Alain Françon, en la personne de Dominique Valadié.
Deux caractères qui vont s’accorder, se provoquer dans une joute verbale tordante.

Rappelons que le metteur en scène Michel Didym excelle dans l’art de créer de purs moments de grâce scéniques.
Soyez assurés, une nouvelle fois, d’une soirée joviale.

Vous souhaitez découvrir ce spectacle?
Nous vous offrons 5×2 places pour la représentation du mardi 20 novembre à 19h30
et 5×2 places pour celle du mercredi 21 novembre à 19h30

A la Salle Jacques Brel
42, avenue Edouard Vaillant à Pantin
Métro: Aubervilliers – Pantin ou Quatre Chemins

Envoyez-nous au plus vite par mail le jour que vous préférez (mardi ou mercredi), vos nom et prénom et : usofparis@gmail.com

Les gagnants de 2 places seront prévenus par mail, après tirage au sort, la veille de la représentation.

Bonne chance à tous et à toutes!

Merci à Batida & Co
et
Jeux concours gratuits

Pour augmenter vos chances de gagner, n’oubliez pas de liker la page Facebook d’United States of Paris

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