Le bouffon du Président : la comédie satirique au troisième degré

Le Bouffon du Président d’Olivier Lejeune, joué au Théâtre des Variétés jusqu’au 31 avril, reprend les codes de la satyre politique de comptoir, en compilant l’actualité la plus légère de ses sept dernières années. Autant dire qu’il n’y est pas question de réforme économique ou juridique. De toute façon, le public n’est pas venu pour cela.

Allez, pour une fois, on va s’accorder un petit plaisir coupable ! Pour cela, direction le Théâtre des Variétés où se joue actuellement « Le Bouffon du Président ». L’histoire : avant de tenter de revenir au premier plan, François Nicoly, ancien Président de la République, veut se venger d’une star du rire dont il est la tête de turc. Ici, les maîtres-mots sont tics de langage, débâcle électorale et cuisses légères. Quiproquos, rebondissements, dialogues taillés à la serpe, il faut l’avouer, le rythme est tenu de bout en bout. C’est vu et revu, les blagues sont faciles et lourdes, voire vulgaires, et c’est ça qui est génial ! On se croirait aux Grosses Têtes du temps de Philippe Bouvard. C’est un bond magique dans les années 1980 !

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Temps de cerveau disponible

Dans le personnage du clown de service, Franck de Lapersonne endosse à merveille le rôle. Il en fait des caisses, c’est à la fois insupportable et incroyablement réaliste ! Parce qu’il n’y va pas de main morte, le bonhomme : sourires complices au public, blagues potaches à deux sous, pas de danse ridicules et coups de bide à l’une de ses partenaires. Cette dernière, engoncée dans un tailleur rose joue la bourgeoise outragée en poussant des cris d’orfraie – coïncidence, elle s’appelle Roselyne… On l’avoue, on a ri ! Quant à Cécile de Ménibus, dans ce genre de pièce, il y a toujours une pouf au rôle plus ou moins respectable. Elle fait le job, rien à redire.

Bien entendu, le public est là pour Michel Guidoni, la star des imitateurs de Nicolas Sarkozy au théâtre des Deux Ânes. Nos voisins, qui commençaient à s’impatienter avant son entrée triomphale, poussent même un soupir de ravissement quand il commence ses mimiques. Il est vrai qu’à part la démarche chaloupée qui s’apparente plus à celle d’Aldo Maccione qu’à celle de notre ancien Président, l’imitation est convaincante. Nous avons même droit à un medley musical des meilleures prestations du comédien. Cerise sur le gâteau il nous gratifie d’un nouveau personnage : François Hollande. C’est d’actualité.

Dans cette comédie, Olivier Lejeune ose tout, sans aucun complexe. Il nous transporte dans un salon, en fin de soirée bien avinée, à déblatérer des jeux de mots les plus absurdes en commentant l’actualité. Tout le monde l’a déjà fait au moins une fois ! On se surprend à rire, du moins à sourire. Ça ne vole pas haut, mais ça détend.

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Le Bouffon du Président

Écrit et mis en scène par Olivier Lejeune
Avec Frédéric Bodson, Fabienne Chaudat, Franck de Lapersonne, Cécile de Ménibus et Michel Guidoni

Jusqu’au 26 avril 2015

Théâtre des Variétés
7, boulevard Montmartre 75002 PARIS

Du mardi au samedi, à 20h,
Samedi et dimanche, à 16h

By Joël Clergiot

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A TROIS ON Y VA : film sensible et étonnant de Jérôme Bonnell

Quand le cinéma français peut être tout à la fois : surprenant, divertissant, délicat, éternellement jeune et amoureux. A Trois On Y Va, le nouveau film de Jérôme Bonnell avec Anaïs Demoustier, Sophie Verbeeck et Félix Moati est un petit moment de bonheur.
Nous l’avons vu en avant-première en présence de l’équipe du film.

Il y a des films qui mettent en joie.
Au début on tâtonne, on ne sait pas trop où l’on va. Comme cette fille, Mélodie, qui frappe à une porte, qui hésite face au jeune couple (Charlotte et Micha) qui vient d’ouvrir.
Mais qu’est-ce qu’elle veut au juste ? On est où ? Qu’est-ce qu’on fout là ?

Photo Céline Nieszawer
Photo Céline Nieszawer

Et puis un numéro de charme inattendu avec le spectateur débute très vite. Les trois personnages sont beaux, touchants, jeunes.
Les yeux de Félix Moati – qu’il nous semble ne pas avoir réellement remarqué auparavant – sont confondants de douceur.

Les élans amoureux ne sont pas tout à fait ce que l’on imaginait. On s’attendait à quoi au juste ? Certainement aux banalités dans lesquelles le cinéma français aime si souvent s’embourber.

Les séquences comiques, voire même burlesques surprennent, ne tombant jamais pas à plat, laissant respirer et assurant au film la pleine liberté de se mouvoir dans différents registres. Jérôme Bonnell avait envie, au départ, de comédie puis il a assumé plein de variations au cours de l’écriture dont un savoureux hommage à la figure du vaudeville. Des portes et des fenêtres claquent. A vous de découvrir la suite.

Photo Céline Nieszawer
Photo Céline Nieszawer

A Trois On Y Va est trio amoureux délicat, drôle, passionné et qui ne parle pas en continu, c’est rare. Les comparaisons sont proscrites : Jules et Jim, La Maman et la Putain, Amoureuse de Jacques Doillon… On est en 2015, pas de temps à perdre avec les comparaisons d’un autre temps.

Et Anaïs Desmoustier de confirmer en évoquant le film :”C’est un vrai portrait d’amour de jeunesse.” De l’aveu du réalisateur la comédienne a surpassé ses attentes. Son jeu est parfait et toujours “sur le fil autour du mensonge, de la fourberie...”

photo Céline Nieszawer
photo Céline Nieszawer

La complicité des personnages est en résonance complète avec celle des comédiens qui les incarnent. Jérôme Bonnell a eu la révélation au bout de la première minute d’essai avec les trois interprètes. Il a composé ce trio autour de Félix Moati qu’il a casté en premier, touché par la compréhension du comédien pour la question du déchirement amoureux.
Avant de rajouter ce qu’il se disait avec sa monteuse, lors du visionnage des rushes : “ce qu’ils sont courageux !

Seule réserve : la bande-annonce qui ne rend pas hommage au film. Zappez-la, oubliez-la et plongez dans cette histoire d’amour qui ne nous a pas laissé insensible.

Pour en savoir plus, rendez-vous sur la page de Ciné+ dédiée à la projo A Trois On Y Va

A TROIS ON Y VA
de Jérôme Bonnell
avec Anaïs Demoustier, Sophie Verbeeck et Félix Moati

Sortie en salles le 25 mars 2015

Rectangle Productions / Wild Bunch Distribution

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SELAH SUE marraine des Talents du Live 2015 – invits à gagner pour concert privé

L’édition 2015 des Talents du Live sera officiellement lancée le 19 mars avec comme marraine, la chanteuse belge Selah Sue – en pleine tournée pour son nouvel album Reason (sortie le 30 mars).

Selah Sue photo cover Reason new album music singer chanteuse musique concert festival

L’objectif de Talents du Live est de sélectionner 4  groupes confirmés (ayant déjà un EP et quelques scènes au compteur) et de leur offrir un programme de concerts. Ils pourront se produire lors de la prochaine édition du Disquaire Day ou à la Flèche d’Or, sur la scène Pression Live au Printemps de Bourges et sur un gros festival d’Eté comme les Francofolies (La Rochelle), Les Déferlantes ou encore Musilac (Aix les Bains).

Ce tremplin original permet aux groupes sélectionnés d’élargir leur public, de bénéficier d’une belle visibilité et surtout de s’assurer d’un apprentissage scénique incomparable.
Les groupes prêts pour cette nouvelle édition ont jusqu’au 6 avril pour poster leur candidature par mail à l’adresse talentsdulive2015@gmail.com avec 2 titres audio ou vidéo (la version live est très appréciée) et une présentation du groupe.

Pour découvrir les talents live de demain et les soutenir, le grand public, vous, nous, a rendez-vous sur la page FB de Talents du Live.

Un jury de professionnels désignera les 4 noms qui auront droit à la pleine lumière de Pression Live.

L’opening party des Talents du Live 2015 aura lieu dans une ancienne distillerie classée monument historique en région parisienne, le 19 mars donc. En prime, Selah Sue offrira aux invités un live inédit. Quand on sait que la jeune artiste se produit aussi bien sur la grande scène de Rock en Seine (en 2014) qu’à l’Olympia et au Zénith, c’est une chance à saisir pour la voir de près.

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CONCOURS

Pour tenter de gagner vos places pour la soirée de lancement de Talents du Live avec le concert privé de Selah Sue le jeudi 19 mars 2015 à Malakoff (92) à partir de 19h, rien de plus simple envoyez-nous un mail sympathique, euphorique, amical avant le 16 mars à 23h,  avec vos nom et prénom (en objet Talents du Live) à : usofparis@gmail.com

Les gagnant(e)s seront tiré(e)s au sort parmi l’ensemble des participants et recevront un mail leur confirmant leur lot (2 invitations pour la soirée).

Bonne chance à toutes et tous !

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Mesure de nos Jours au Théâtre de l’Épée de Bois, rend hommage aux survivantes

C’est après sa propre expérience à Auschwitz-Birkenau, que Charlotte Delbo, activiste politique arrêtée en mars 1942 puis déportée le 24 Janvier 1943 n’a cessé d’écrire. Articles, nouvelles, pièces de théâtre, tout le monde devait savoir. Mesure de nos Jours, interprété jusqu’au 22 mars au Théâtre de l’Épée de Bois, à la Cartoucherie, est de ces textes forts qui rendent le devoir de mémoire si important.

photo de Stéphanie Petitjean
photo de Stéphanie Petitjean

Le sujet est sensible, même 70 ans après ! Mais il faut s’accrocher, c’est important. Comment expliquer l’inexplicable ? Ce qu’on veut oublier, ce qui est à jamais gravé dans les mémoires ? La faim, le froid, la peur, la fièvre, la douleur, la fatigue. Les images atroces qu’offrent les corps décharnés au et les cadavres toujours plus nombreux. Six femmes, toutes différentes mais ne formant qu’un seul corps. Leur point commun : ces très longs mois au sein du camp d’Auschwitz-Birkenau, jusqu’à la libération. C’est dans une très belle mise en scène de Claude-Alice Peyrottes que Charlotte Delbo raconte ici comment ses compagnes de voyages, les 48 qui sont revenues avec elle, sur les 230 qui avaient été internées ensemble, ont petit à petit tenté de se réapproprier la vie qu’on leur avait volée. L’entraide (et les différentes combines, toutes aussi dangereuses les unes que les autres) les ont aidées à tenir, évidemment. Mais également un détachement inhumain face l’horreur. Cette capacité à se dédoubler, comme absente de leur propre sort. Elles ne comprennent ce qui se passe qu’à leur délivrance.

Dans un décor minimaliste (un petit bureau d’écolier, cinq chaises de style 1900 et art déco, un banc, un porte manteau), éclairées d’une douce lumière jaune, elles renaissent, chacune à leur manière. Restent à vivre avec les souvenirs des camarades mortes au camp, l’incompréhension de leur famille restée en France et de leurs voisins. Ou tout simplement avec les autres déportés, qui ont parfois changé depuis leur retour.

photo Stéphanie Petitjean
photo Stéphanie Petitjean

Faire du beau avec l’horreur
Les mots sont justes, simples et percutants. Les récits sont poignants et criants de réalisme. Sophie Amaury, Sophie Caritté, Marie-Hélène Garnier, Claude-Alice Peyrottes, Maryse Ravéra, Maud Rayer, il faut toutes les citer car elles sont incroyables ! Leur jeu nous transporte littéralement. Le public écoute sagement tels des enfants captivés par leur grand-mère leur narrant une histoire un soir d’hiver.
Évidemment, nous savons qu’il est impossible de nous figurer totalement l’horreur de ce que fut cette période. Et nous en sommes heureux ! Lorsque certaines racontent leur voyage jusqu’au camp, nous roulons avec elles. Les wagons à bestiaux, la promiscuité, la peur de l’inconnu, la faim. C’est beau et triste à la fois.

N’allez toutefois pas croire que seule l’horreur survit. Dans cet enfer, les amitiés se forment et certaines s’accrochent à la vie. Charlotte Delbo glisse quelques traits d’humour et de dérision. On se surprend même à sourire. Ou comment l’espoir fleurit dans le terreau de la barbarie.

by Joël Clergiot

Mesure de nos Jours
pièce de Charlotte Delbo
Mise en scène : Claude-Alice Peyrottes

avec : Sophie Amaury, Sophie Caritté, Marie-Hélène Garnier,
Maryse Ravéra, Maud Rayer, Claude-Alice Peyrottes

Théâtre de l’Épée de Bois
La Cartoucherie
Route du Champ de Manœuvre
75012 Paris

Jeudi et vendredi : 20h30
Samedi : 16h et 20h30
Dimanche : 16h

jusqu’au 22 mars 2015

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Concert : The Light of Christine and The Queens à l’Olympia et au Zénith

“Est-ce que vous y croyez que nous sommes à l’Olympia ? Moi pas encore !”

Christine and The Queens qui déchaine les passions depuis un peu plus d’un an a affiché son nom en lettres rouges sur la façade de l’Olympia non sans invoquer le fantôme d’Edith Piaf plutôt que l’esprit de Madonna. En bonus : un featuring avec Olivia Merilahti du groupe The Do et la bise de Jean Paul Gaultier en after-show. 

Christine and the queens concert Olympia Paris 2015 tournée chaleur humaine Zenith festival saint claude photo de scène by United States of Paris blog

Ce vendredi, des feuilles de papier ou des bouts de carton à la recherche d’une place fleurissent un peu plus que d’habitude sur le boulevard des Capucines. Concert sold out après quelques petits jours de location seulement. Christine and The Queens suscite une fascination qui se propage des inconditionnels purs à des grappes entières de curieux. La reproduction de son image sur papier glacé à des milliers d’exemplaires (Elle, Grazia, Les Inrocks…), ses prestations subjuguantes aux Victoires de la Musique 2014 et 2015 ont été les parfaits teasers pour ses soirs de concerts uniques et la tournée à rallonge de la belle nantaise.

21h05 – le public de l’Olympia s’impatiente. Le rideau rouge s’ouvre sur une silhouette accompagnée de deux danseurs sur plancher lumineux. C’est Starshipper qui va galvaniser les foules. Les projecteurs fendent le trio qui débute la chorégraphie de leur pleine puissance. La montée sous tension est progressive, le refrain I wanna be… opère un rythme lancinant accompagné de jets de lumière. Le show pur est en marche.

Christine ne réalise pas tout à fait que c’est son tout premier Olympia (après une mise en bouche pour la Fête de la Musique avec Lana del Rey). Elle lance généreusement à son public : “C’est chez toi, ce soir !” après un Half Ladies euphorique – et juste avant de croiser un tampax sur scène (“ça peut toujours servir !”).

Christine and the queens concert Olympia Paris 2015 tournée chaleur humaine Zenith festival saint claude musique chanteuse photo de scène by United States of Paris blog

Pieds nus dans chaussures vernies pour les quatre danseurs Queens et la belle ; chaussettes pour les trois musicos, pour une meilleure adhésion sans doute. Dans le public, c’est plus varié, le look de la chanteuse fait des émules, exception cependant pour cette paire de crocs aperçue dans la fosse. La preuve en photo ici !

Les Queens quittent la scène pour un IT sensuel et en solo avec les musiciens. Christine fait sienne la large scène, les mimiques à la Michael Jackson des premiers titres s’estompent pour mieux révéler une gestuelle originale et spontanée.

Christine and the queens who is it concert Olympia Paris 2015 tournée chaleur humaine Zenith festival saint claude photo de scène by United States of Paris blog

Il y a du Robert Wilson (metteur en scène américain) dans le monochrome en fond de scène et le visage de la chanteuse parfois seulement éclairé d’un faisceau de lumière colorée comme sur Paradis Perdus (cover R’n’B de Christophe) ou sur le duo inédit avec Olivia de The Do pour une reprise tout en émotions de Who is it de Mickael J. Il y a aussi du Kraftwerk dans les parfaites symétries vidéo, visuelles et corporelles. Et si nous tenions notre David Bowie au féminin, un(e) artiste qui  se nourrit avec déraison de mille influences pour offrir des performances jamais égalées ?

Le rythme ne faiblit pas, certains enchainement donnent droit à des moments de fantaisie pure avec des reprises hip hop (Short Dick Man) ou house. Le concert est spontané, déraisonnable et mené d’une main de maître.

“Dites-le avec des fleurs, comme dirait ma mère !”

Sur le titre Christine, les danseurs sortent et rentrent avec une remarquable fluidité, ça étourdit, ça pulse un max et c’est d’une redoutable efficacité pour accompagner Christine, à la concentration inégalable.

Suivent Narcissus is Back, Ugly-Pretty, Dessassossego… Il est temps de remercier la fidélité du public qui soutient les “petites idées bizarres…” de la jeune artiste.
Moment suspendu pour Chaleur Humaine, en version body qui débute avec le cri d’une fan : “C’est toi la fleur Christine”. Sexy !
Et puis on se rhabille pour “une chanson triste sur la solitude extrême”, Saint Claude, dont on redécouvre – pourtant après une bonne centaine d’écoutes – encore l’incroyable intensité émotive. Pas d’artifice, la grâce est palpable. Un ange passe, mais quel ange !

Le dernier titre avant rappel, Here, voit apparaître des ballons lumineux dans le public. Un petit ballet tout en poésie et improvisé qui attendrit Christine.

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“Fais-nous rêver !”
Un nouvel élan dans le public avant d’entonner Safe And Holy sans doute un peu trop sage pour une fin de show. Le public ne trouvant pas tout de suite le silence. La chanteuse, à qui rien n’échappe lancera un “tu peux parler si tu veux…” entre deux couplets.
Retour sur le plancher lumineux pour magnifier le rythme endiablé de The Loving Cup.
Deuxième rappel pour finir avec un plein d’émotions, plutôt qu’en puissance : Nuit 17 à 52. Christine laisse tomber une de ses oreillettes de retour son pour entendre le public chanter avec elle. Communion totale, la Christine mania est à son comble. Fin de partie.

En sortant, le coeur transi, on se dit que ce sera sûrement un peu dur de partager Christine avec les ricains qui risquent fort de lui mettre le grappin dessus à la sortie de son EP spécial US dans les prochains mois. Profitons d’elle encore un peu…

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P.P.P. : Phia Ménard se transforme en beauté glacée au Théâtre Monfort

P.P.P. est un spectacle qui a déjà quelques années mais qui ne prend pas une ride. De retour à Paris jusqu’au 14 mars sur la scène du Théâtre Monfort, Phia Ménard nous entraine dans une véritable performance scénique qui oscille entre numéros des cirques et poésie.

En assistant à un spectacle de Phia Ménard, on s’attend toujours à quelque chose d’exceptionnel, simple au premier abord, mais qui se révèle remarquable. Nous n’avons pas été déçus ! Avec P.P.P., pour Position Parallèle au Plancher, l’artiste circassienne nous emporte dans un numéro de jonglage époustouflant. Sur scène, trois congélateurs téléguidés qui servent tour à tour de stockage ou de cabine d’essayage, un tas de glace pillée et deux glaçons géants. Autant dire qu’une fois calés dans notre fauteuil, on garde notre manteau. Pour compléter cet univers arctique, des balles de glace suspendues au plafond fondent lentement et s’écrasent tour à tour sur le sol, laissant la scène dans un chaos total.

PPP Phia Ménard compagnie Cie Non Nova théâtre monfort spectacle scène critique paris crédit photo Jean Luc BEAUJAULT
photo Jean-Luc Beaujault

Au milieu de tout ça, Phia se débat avec grâce et aisance. Elle passe un léger vêtement, puis se déshabille, repasse une robe, joue avec la glace. On aimerait réchauffer le corps rougi de l’artiste, si frêle et sensible et qui pourtant apprivoise chacun des éléments. Dans le froid ambiant, le spectateur assiste lentement à sa transformation, jusqu’au magnifique tourbillon de paillettes glacées final. Seul regret, la magie aurait été complète avec de la musique pour accompagner les numéros. Peut-être, une façon de renforcer l’intimité entre le jongleur et le public.

Militantisme

L’artiste n’abandonne pas ses thèmes de prédilection : la quête de féminité et de maternité. La recherche d’identité sexuelle est omniprésente dans toutes ses créations. Parce que Phia est née Philippe et revendique le droit d’exister comme elle l’entend. Sa nouvelle identité, elle a choisi de l’assumer, même si son corps (et l’état civil) en ont décidé autrement. On pourrait palabrer des heures sur le sujet, mais tout a déjà été dit. Elle nous laisse deviner, voire inventer la signification de ce qui s’offre à nous. Phia Ménard résume d’ailleurs très bien la situation dans un petit discours, en fin de spectacle. On aurait pu s’en passer, mais comme c’est juste, émouvant de sincérité et de simplicité, on lui accorde ce petit moment de militantisme.

PPP Position Parallèle au Plancher Phia Ménard compagnie Cie Non Nova théâtre monfort scène spectacle critique paris crédit photo Joël Clergiot

P.P.P.

de Phia Ménard et la Compagnie Non Nova

au Théâtre Le Monfort
106, rue Bancion 75015 PARIS

Mardi, mercredi, vendredi et samedi à  20h30
jusqu’au 14 mars 2015

By Joël Clergiot

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Ensorcelant JOSEF SALVAT en concert au Trianon et en tournée

Après avoir enflammé les coeurs une première fois, sur la scène du Yoyo lors de la dernière Créative Live Session organisée par Sony Music, Josef Salvat a eu droit à un premier concert en tête d’affiche à Paris ce jeudi. Les Étoiles, salle intimiste pour proximité totale avec les artistes, était comble (concert sold out) pour un set court mais d’une rare intensité.

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L’interprète de Hustler et d’une cover (Diamonds de Rihanna) qui donne plus de frisson que le titre original était très attendu par un public déjà acquis.

Début de set au piano avec You don’t know what love is. Approche tout en douceur pour l’Australien accompagné de quelques flashs d’appareils, projecteur dans le dos révélant ce profil aux traits saillants. Il bondit en fin de chanson pour un face à face en prise directe avec son public sur This Life.

Josef Salvat singer Diamonds Hustler concert live Les Etoiles Paris music tour photo stage by United States of Paris blog

Le regard ténébreux de Salvat perce un public qui joue la parité. Bel équilibre d’hommes et de femmes en majorité trentenaires. L’attention est à son comble face à l’interprétation sans égale de ce jeune homme au charme trouble jouant habilement sur différents registres musicaux (ballade, envolées électro-pop…).
Visage fermé quand il est au piano, presque isolé, seul avec lui-même et montée en puissance, une fois debout, avec léger déhanchements et gestes de la main accompagnant le rythme, attentif aux réactions du public.

Il ose quelques mots en français, touché d’afficher complet pour son premier vrai show à Paris. On enchaine sur Secret avant un Open Season entrainant. Un titre taillé pour l’été, “I believe in you, I  know you believe in me too…”, pour des soirées romantiques. On imagine une plage, un couple, les vagues, une fin de journée. Certainement un petit coin de l’Australie natale du chanteur désormais installé à Londres.

Suivent les très beaux Till I Found et Every Night avant de retourner au piano pour Hustler, titre sensuel, précis et incroyablement fort.

Certaines chansons de Josef Salvat sont autobiographiques et d’autres pas, reste à son public de reconnaître lesquelles. Il offre un indice sur l’une d’entre elles, Punchline, au sujet d’une histoire à laquelle il tentait de mettre fin non sans difficulté. Touchant.

Suit Paradise et un dernier titre tout aussi entrainant et énigmatique dans les montées aiguës d’une voix capable des plus belles montagnes russes avec Shoot and Run.
Hagard, le public tente de retrouver un semblant de paroles cohérentes après ce show. Le jeune chanteur impressionne par son aisance et son magnétisme.

Josef Salvat singer Diamonds Hustler concert live Les Etoiles Paris music tour black and white photo by United States of Paris blog

Retour sur scène pour présenter ses partenaires. Fin de set avec Diamonds, qui n’apparait pas sur la setlist imprimée de l’ingénieur du son. Les portables se lèvent pour capter la version live “in Les Etoiles”. On se dit que Sia – l’auteure de la chanson – si elle ne l’a pas déjà fait, a de quoi remercier chaleureusement l’interprète de cette reprise chargée de plus de nuances et d’émotions que la version originale de Rihanna.

On aurait bien repris quelques titres en bonus. L’album à venir devrait remédier à cette attente.

Surprise pour les admirateurs-rices, l’artiste s’est laissé approcher quelques minutes après le concert. L’occasion de croiser ce regard assez déroutant par sa couleur et aussi par sa pudeur, avant de le retrouver sur d’autres scènes de Paris plus grandes et à l’audience plus large.

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Josef Salvat 
EP In Your Prime (inclus Diamonds)
(Columbia/Sony Music)

JOSEF SALVAT concert au Trianon Paris le 8 novembre affiche en tournée en France Strasbourg Lille Lyon Toulouse Marseille Bordeaux Live Nation

Josef Salvat en concert au Festival Nuit de l’Erdre (Nort sur Erdre) le 3 juillet 2015

22 Octobre – Strasbourg, La Laiterie
2 Novembre – Lille, Le Splendid
8 Novembre – Paris, Le Trianon
10 Novembre – Lyon, Ninkasi Kao
11 Novembre – Toulouse, Le Bikini Club
Jeudi 12 Novembre – Marseille, L’espace Julien
Samedi 14 Novembre – Bordeaux, Théâtre Barbey

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Au temps de KLIMT, la Sécession de Vienne expo à La Pinacothèque

Véritable tournant artistique entre les XIXe et XXe siècles, la Sécession reste l’un des mouvements avant-gardistes majeurs de l’art européen. La Pinacothèque de Paris retrace l’histoire de ce formidable mais court élan artistique viennois, emmené par Gustav Klimt, son fondateur. De l’originalité et de l’audace à ne pas manquer.

Feu Follet, 1903, Gustav Klimt, collection Privée Londres, photo Alfred Weidinger
Feu Follet, 1903, Gustav Klimt, collection Privée Londres, photo Alfred Weidinger

Les jeunes filles effarouchées, les jeunes éphèbes à la peau glabre et l’architecture copiant les styles gréco-romains, il ne pouvait plus les voir en peinture. Avec une vingtaine d’artistes viennois, Gustav Klimt fonde en 1897 la Vereinigung Bildender Künstler Österreichs Secession, appelée communément la « Sécession ». Le but est clair, il veut casser les codes conservateurs dans les œuvres en vogue à l’époque et damer le pion des marchands d’art qui tuent dans l’œuf toute innovation. Regroupés dans le palais de la Sécession, au centre de Vienne, ces jeunes rebelles, tout juste diplômés, se mettent à créer tout azimut, toutes disciplines confondues. L’art doit être total. Architecture, sculpture, musique, peinture et artisanat travaillent de concert. De la salle d’attente d’une administration à la peinture exposée dans la plus prestigieuse des galeries d’art, tout doit être aussi beau que fonctionnel. Plus d’un siècle plus tard, c’est toujours une réussite et un vrai plaisir de voir (ou revoir) ces œuvres !

Judith, 1901, Gustav Klimt - Musée Belvédère Vienne
Judith, 1901, Gustav Klimt – Musée Belvédère Vienne

Origine de l’expressionnisme
Avec environ 180 pièces issues du Musée du Belvédère, en Autriche, et de collections privées, l’exposition Au temps de Klimt – La Sécession à Vienne à la Pinacothèque de Paris, plonge le visiteur dans l’univers avant-gardiste de ces jeunes viennois. Ouste le classicisme du XIXème siècle ! Place à une réinvention des représentations du corps humains, à une galerie de portraits où émerge la photographie et des paysages qui inspireront l’expressionnisme.

Il y a bien entendu les quelques pièces maîtresses de cette rétrospective. Parmi elles, les portraits de Judith et de Salomé, femmes fatales et sanguinaires tirées de la Bible. Ces deux guillotineuses ont déjà inspiré bon nombre d’artistes. Revisitées par Gustav Klimt, elles sont mises au centre de la toile, reléguant ainsi la tête coupée au deuxième plan. S’ils sont à voir, ces portraits ne doivent toutefois pas faire de l’ombre à d’autres œuvres. Le peintre, enhardi par le symbolisme et les recherches psychanalytiques émergeantes de Freud, voue un certain culte à la gent féminine. Tour à tour soumises ou provocatrices, parfois même élevées en des êtres suprêmes, ses figures féminines mélangent virilité et délicatesse. Au fil de l’exposition, on se rend compte à quel point le gouffre est immense entre ses débuts, avec par exemple « Pan consolant Psyché », et les femmes de sa frise Beethoven ! Une copie grandeur nature de cette dernière, dont l’originale est exposée depuis 1902 au centre du pavillon de la Sécession, livre une libre interprétation de la Neuvième Symphonie du compositeur. C’est le moment où jamais de l’admirer, elle rentre au pays à la fin de ce dernier tour de piste.

Reconstitution de la Frise Beethoven, Gustav Klimt, Musée Belvédère, Vienne
Reconstitution de la Frise Beethoven, Gustav Klimt, Musée Belvédère, Vienne

Klimt n’est pas le seul adorateur des femmes. Tout l’univers féminin des artistes du collectif s’offre aux visiteurs. Ne passez pas à côté des trois petites aquarelles d’Ernst Störh, « Vanité », « Méduse » et « Aspiration à l’élévation ». Des exemples de beauté !

Le début de la gloire
Le mouvement artistique, malgré sa grande notoriété, ne fait pas long feu. En 1905, patatras, le groupe éclate ! Les naturalistes rejettent l’idée d’art total et s’opposent aux initiateurs du projet. Klimt claque la porte de la Sécession, fonde l’Association des artistes autrichiens et parcourt l’Europe. L’argent coule à flot et fait des émules. Parmi celles-ci, le peintre Egon Schiele, certainement son disciple le plus connu. Les toiles de Gustav Klimt l’inspireront tant, qu’il fera du sexe dit faible le thème majeur de son art. Malheureusement, ici, le visiteur devra se contenter d’un seul dessin d’une femme se masturbant. Pour la provocation sulfureuse, on repassera.

Bijou, 1905, conception Joseph Hoffman - Galerie Bei Der Alerbitina Zetter Vienne
Bijou, 1905, conception Joseph Hoffman – Galerie Bei Der Alerbitina Zetter Vienne

Par ailleurs, si l’exposition donne une furieuse envie de visiter Vienne et le Palais de la Sécession, on regrette toutefois la rareté des objets de décoration. Il y a bien quelques pièces du céramiste Michael Powolny, deux ou trois meubles et des dessins de l’architecte Otto Wagner, mais il semble assez difficile d’expliquer l’art total dans ces conditions. C’est un peu dommage ! Raison de plus pour acheter un billet d’avion dans les plus brefs délais et de s’envoler pour la capitale autrichienne.

by Joël Clergiot

Exposition : Au temps de Klimt – la Sécession de Vienne

La Pinacothèque de Paris
8, rue Vignon
75009 PARIS

Tous les jours de 10h30 à 18h30 (fermeture des salles à 18h15).
Fermeture de la billetterie à 17h30.

Nocturnes les mercredis et les vendredis jusqu’à 20h30 (fermeture des salles à 20h15).
Fermeture de la billetterie à 19h30.

Jusqu’au 21 juin 2015

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Exposition DAVID BOWIE IS … YOURS @ La Philharmonie de Paris

“David Bowie aspire à un futur qui n’adviendra jamais”

Mes plus beaux souvenirs, ce sont ceux du futur” Salvador Dali

Le magnétisme de Bowie est à son comble à travers l’exposition itinérante inaugurée avec succès à Londres au Victoria and Albert Museum en 2013 et qui fait halte (enfin) Paris, à la Philharmonie. David Bowie is est une foisonnante immersion dans les multiples influences, inspirations et transformations d’un artiste total qui joue de nous avec toute la force de son absence.
Simple curieux, passionné sur le tard ou fan invétéré de longues dates (de tournée) : le parcours est renversant !

Courtesy of The David Bowie Archive - Victoria and Albert Museum
Courtesy of The David Bowie Archive – Victoria and Albert Museum

Depuis que le bientôt sexagénaire nous a gratifié d’un nouvel album studio en 2013, The Next Day, les nouvelles sont à nouveau plus rares. Une tournée ? Un concert unique au Stade Olympique de Londres ?
Les spéculations nourrissent à nouveau tous les fantasmes. David Bowie n’a jamais cessé de fasciner, troubler et interpeler.

David Bowie is est la tentative d’approcher l’icône aussi bien dans la pleine lumière de la scène que dans la sphère plus intime que sont ces instants de création, de lecture et de dérive aussi (un objet en fin de parcours ne masque pas que le chanteur a pu aussi avoir ses addictions comme toute autre rock star).

David Bowie is Looking ahead exposition La Philharmonie Paris exhibition music photo by United States of Paris blog

“Stars are never sleeping…”
Deux heures de visite, votre casque vissé à vos oreilles, ne suffisent pas à tout lire, tout voir, tout entendre. Les premiers vinyles, la lettre confirmant le changement d’identité, David Jones devenant David Bowie, les dessins, les textes de hits planétaires manuscrits, les extraits d’interviews, les menus détails d’une vie culturelle et artistique intense : les sources de (re)découvertes et autres révélations sont foisonnantes. Comme ce tract d’un concert de 1969  à la Purcell Room à Londres qui rappelle que Bowie portait un temps des cheveux blonds et bouclés.
Étonnant aussi de lire que le producteur de l’album Space Oddity, Tony Visconti, “refusa de s’occuper du single qu’il considérait comme trop commercial et opportuniste.

Quand on prend la collection d’objets en pleine face pour la première fois, on ressent l’incomparable liberté de l’artiste. On s’interroge aussi sur les moments de pause. Y en a-t-il seulement eu ? Ou bien tout se mélangeait allègrement, la vie, les amis, les amours, le cinéma et les chansons. Des chansons toujours plus puissantes et universelles pour les générations d’auditeurs hébétées par tant d’inspiration. Alors reviennent les mots de Salvador Dali : “Pas de chef d’œuvre dans la paresse !” Tout est dit…
Rappelons au passage que le film Le Chien Andalou de l’excentrique peintre espagnol et Luis Bunuel faisait l’ouverture de concerts de la tournée Station To Station en 1976.

Courtesy of The David Bowie Archive
Courtesy of The David Bowie Archive

L’expérience David Bowie is est immersive et se joue exceptionnellement en solo. Le casque aidant à l’isolement. Il est difficile de parler à son partenaire. Pourquoi après tout rajouter ou commenter ce qui dépasse l’entendement ? Comme le logiciel Verbasizer (1995) initié par Bowie qui visait à inventer des combinaisons de mots et qui fut à l’origine de textes chansons surnaturelles.
Que rajouter sur l’influence assumée du film Clockwork Orange (Orange Mécanique) de Stanley Kubrick sur Bowie qui intégra des références pour sa tournée Ziggy Stardust ?

“David Bowie is crossing the border”, il franchit les limites, toutes les limites. A 26 ans, il gagnait déjà un demi-million de livres par an après avoir troublé le public avoir son personnage de Ziggy Stardust.

En fin de parcours, il semble que Bowie n’est jamais eu de revers de carrière, has been est un mot qui ne sera jamais associé à l’artiste. Bien sûr des albums ont eu moins de succès, bien sûr Outside 1, odyssée initiée en 1995, ne verra pas de suite.
Bowie a réussi à prendre de court le public dans des disciplines autres que la musique en se glissant dans la peau de Joseph Merrick (Éléphant Man à Broadway) ou d’Andy Warhol (éternelle référence) pour les besoins du film Basquiat de Julian Schnabel. Ou en se mettant à la peinture. Les deux portraits d’Iggy Pop exposés montrent son agilité.

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Réserves : la partie consacrée à Bowie et la France n’est finalement pas aussi percutante qu’on ne le pensait ; un livre d’or, un 45 Tours orignal pour une version de Heroes en français dans le texte. Pas de photos de Bowie dans les rues de Paris comme l’on peut en trouver sur le net. Pas de révélation non plus.
Le final de l’exposition qui laissait sans voix à Londres est moins spectaculaire à Paris, car malheureusement plus bas de plafond.

Mais ça ne doit pas empêcher la visite de cette expo déjà culte ! 3 mois, ça passe très vite, alors ne tardez surtout pas.

Exposition DAVID BOWIE IS 
à la Philharmonie de Paris
221, avenue Jean Jaurès
75019 PARIS 

jusqu’au 31 mai 2015

Horaires :
MARDI : 12h-18h
MERCREDI ET JEUDI : 12h-20h
Durant les vacances scolaires de printemps (du 21 avril au 3 mai) : 10h-20h
L’espace d’exposition temporaire est fermé tous les lundis et le 1er mai
VENDREDI ET SAMEDI : 10h-22h
DIMANCHE : 10h-20h

DAVID BOWIE IS – LE FILM
projeté pendant toute la durée de l’exposition au cinéma Le Luminor – Hôtel de ville, Paris

Et exceptionnellement le Lundi 1er juin à 20h dans une sélection de cinémas Pathé

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ALICE LEWIS fascine avec Your Dreams Are Mine

Après un premier album inspiré, No One Knows We’re Here, Alice Lewis revient avec Your Dreams Are Mine. Un deuxième essai réussi pour la french pop girl qui mélange avec une belle aisance univers musicaux et de multiples sonorités additives. 

Pour collaborer avec elle sur cet album, Alice Lewis s’est entourée de deux jeunes musiciens expérimentés : Maxime Delpierre, (Limousine, Rachid Taha) et Frédéric Soulard (Poni Hoax, Vitalic).
Il en ressort un album qui a des liens avec une certaine Alison Goldfrapp pour le charme étrange de la voix et le tissu électro, associés à des sonorités à la Chromatics, le tout chargé d’un magnétisme à la Kate Bush. Ca pulse 90’s comme sur Nothing I could say, et ça hypnotise comme le premier extrait Ignorance is bliss. C’est aussi une improbable course contre la montre en pleine nuit avec Perfect Stranger.
Mais Your Dreams Are Mine ne peut se résumer seulement à ces quelques références bien subjectives.

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La musique de Alice Lewis balance entre ballades (Haunted Reveries, Bellbuoy) et titres qui pulsent au corps. Il n’y a pas d’entre-deux, si ce n’est dans un délicat interlude pour mieux nous amadouer ; efficace. Sa voix douce nous entraîne vers une torpeur qui pourrait prendre des tournants lascifs.
Mariant électronique et organique, synthé et boîtes à rythmes vintage, elle nous pousse, sans difficulté, sur la piste de danse, parfois désabusée et mélancolique mais toujours pleine de sensualité.
Le jeu est trouble, parfois dark. Une seule obsession maintenant, la découvrir sur scène pour tenter de percer les délicieux secrets de ce regard vert-gris.

Alice Lewis Tour Dream are Mine musique second 2ème album pop électro Goldfrapp Chromatics concert concours Release party

CONCOURS

Pour tenter de gagner vos places pour la Release Party du 16 avril 2015 au Point Ephémère ou un exemplaire de l’album Your Dreams Are Mine, rien de plus simple envoyez-nous un mail sympathique, euphorique, amical avant le 12 avril 2015 23h,  avec vos nom et prénom et adresse postale (en objet Alice Lewis) à : usofparis@gmail.com

Les gagnant(e)s seront tiré(e)s au sort parmi l’ensemble des participants et recevront un mail leur confirmant leur lot (2 places pour la Release Party ou un album).

Bonne chance à toutes et tous !

Alice Lewis

Your Dreams Are Mine
Disponible dès le 16 mars 2015

Concert au Point Ephémère, Paris le 16 avril 

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