Les Inrocks Festival 2017 : Moodoïd retour réussi et prometteur #livereport

Samedi – Gaité Lyrique – Derniers concerts de l’édition anniversaire Les Inrocks Festival 2017.
Soirée à déclinaison pop-rock, de l’acidulée Calypso Valois aux électriques Obliques
.
On retiendra une sensation : Moodoïd mais aussi une déception : Alex Cameron.
Report.

Moodoïd

Moodoïd : 1 salle, 2 ambiances

On commence en mode pop, plus que rock avec Moodoïd.
Le groupe présente pour la première fois en live des titres de son nouvel EP, Reptile. Rythmes chaloupés, Pablo Padovani chante l’amour avec des mots décalés, une légèreté assumée et pointe d’humour incluse.
Faisons l’amour” clame le chanteur. Les 5 premiers rangs du public sont à fond. A l’arrière un peu moins pour ce début de set.
Miss Smith, une de leur dernière compo clôt la partie aérienne du live.

Moodoïd

J’entends des gens sifflés?  Oui, Je sais que mon batteur, c’est le plus beaux des batteurs ! ”
Nous, on a kiffé sa grosse voix trafiquée en mode Dark Vador qui ponctue certains apartés du chanteur.

Et d’un coup, le groupe switche en mode rock.
Les guitares sont puissantes. Ça pulse sur scène.
Les textes sont toujours autant décalés mais les orchestrations plus amples. Cette partie de show, plus pêchue, emporte toute la salle de la Gaîté Lyrique.

Moodoïd

Un “A poil !” jaillit du public avant le dernier morceau.
C’est un peu tôt, le premier concert pour se mettre tout nu 🙂 !” lance Pablo.

Pour conclure son retour sur scène, Moodoïd interprète une reprise d’Yves Simon, Au Pays Des Merveilles de Juliette.
Une version classe et parfaite, avec deux rythmes différents.
Une métaphore parfaite du concert de ce soir.
Moodoïd

Calypso Valois : une pop girly mais pas que

C’est une pop plus acidulée que propose la chanteuse. Mais si la musique est plus légère, les paroles à l’inverse sont plus noires.

N’hésitez pas à avancer, il y a un espace de creux-là.” dit-elle en montrant le devant de scène.
Dans ce concert aussi il y a un creux,  car la voix de la chanteuse est un peu en dessous.

Moodoïd

Si elle et ses musiciens sont impeccables sur scène, on en veut un poil à l’ingénieur du son. Il faut tendre l’oreille pour saisir sa voix, couverte par les instruments de ses partenaires.  Et cela en tous points de la salle… Dommage

On aurait aimé profiter un peu plus du timbre sensuel de Calyspo. Et aussi des textes à la poésie classe pour ce live envoutant.

Moodoïd

Posé en fond de salle près des consoles, l’un des 2 programmateurs du Fnac Live profite des concerts, tranquillement accoudé aux barrières.

Obliques : pas de faux pas

Venu de New York, le groupe, emmené par Zach Van Hoozer et Ben Flesch, a posé ses enceintes rock. Une première française pour eux et on sent qu’ils prennent leur pied.Moodoïd

Coté zick, c’est un bon pop rock new-yorkais.  On sent bien l’influence US dans les mélodies et les guitares.
Ce n’est pas révolutionnaire musicalement mais leurs chansons sont taillées pour la scène.
Une découverte de festival comme on aime.

Alex Cameron : l’OVNI australien

On se demande parfois si assumer autant les années 80 est une bonne chose.

Les Anglo-saxons ne connaissant pas le second degré, il y a fort à parier que le public de la Gaité Lyrique en a beaucoup plus qu’Alex Cameron.

Moodoïd

Vous l’aurez compris, on n’a pas trop accroché à ce beau show au kitsch musical 80’s assumé.
Le public lui ne semble pas bouder son plaisir devant la tête d’affiche du festival.

Les Inrocks Festival 2017 c’est pas fini !

Dernier jour de festival ce dimanche avec des débat, des courts-métrages et un concert d’Angèle à 18h30 

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Gérémy Crédeville incroyablement parfait et modeste

Des mecs qui se la pètent, et qui ne finissent plus de s’auto-apprécier, on en croise suffisamment dans les vernissages, aux défilés ou en Uber.
Alors passer une heure avec un spécimen – en l’occurence Gérémy Crédeville alias G, au Théâtre du Marais – , en tête-à-tête et sans aucune perspective de sortie, c’est plutôt flippant !

Gérémy Credeville G Parfait et Modeste sur la scène du Théâtre des Blancs Manteaux Paris spectacle humour one man show photo usofparis blog

Ce bogosse originaire du Nord et qui porte fièrement costume-cravate-chemise entre sur scène sans accompagnement musical à la différence de Foresti, Elmaleh et bien d’autres humoristes. Sa seule arrivée en pleine lumière suffit à la satisfaction du public, et de la sienne. Son tour de chauffe générale est définitivement dû à l’attraction physique qu’il suscite du premier au dernier rang.

Amour de soi, assurance, Gérémy Crédeville a usé, sans réel effort, des bienfaits de dame nature à toutes les étapes de sa vie.
Et pour cela, le garçon se met à l’aise en posant la veste.
Ça commence par sa naissance, le gynéco ne s’en remet toujours pas mais aussi Bétune tout entier. Ça se poursuit avec son coloc homo. On frissonne à l’idée des horreurs  machistes et clichés qui vont suivre. Mais le bogosse retourne la situation et construit un sketch totalement à contre-emploi sur thème de l’instant.
A ce stade, la salle et les premiers rangs sont irrémédiablement attirés par l’assurance indécente de ce garçon et l’appel du téton hardi qui pointe sous sa chemise, largement assumé.
Aucune mention, en revanche, d’une quelconque aventure en salle de sport, alors qu’il a le pec ferme comme une cuisse de poulet.

Gérémy Credeville spectacle G Parfait et Modeste sur la scène du Théâtre des Blancs Manteaux Paris humour one man show photo usofparis blog

Qu’est-ce qui fait la différence ?

Le goût immodéré de Gérémy Crédeville pour le trash. Et il en balance des images qui claquent à la gueule comme le coup du pirate. Un coup qui va rester dans les annales du one man show.
Le Nord Pas de Calais n’est pas en reste et reçoit des trombes, la carte postale prend définitivement l’eau.

Et rien n’échappe au garçon, de l’applaudissement “moustique”au pied d’un spectateur sur sa scène. Le chaleureux Théâtre des Blancs Manteaux se prend quelques scuds bien relevés alors que le régisseur agonise de ceux qui lui sont destinés.

Et pour autant, en sortant, aucune envie de casser la gueule de G sur le trottoir, ni même de lui faire bouffer ses flyers gentiment tendus.
Le charme opère progressivement. Il faut dire qu’il a un autre talent qui emporte immanquablement le public : son indéniable qualité de composition musicale.

BONUS : il est tellement bogosse qu’on la confondu à une soirée VIP avec un Dieu du Stade ! #histoirevraie

Gérémy Crédeville
Parfait et encore je suis modeste ! 

du jeudi au samedi à 20h00

jusqu’à mars 2018

au Théâtre du Marais
37 rue Volta
75003 PARIS

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Les Inrocks Festival 2017 : révélation Otzeki, Django Django psyché #livereport

Jeudi – Gaité Lyrique – Première soirée de concerts Les Inrocks Festival 2017 à afficher complet en partie à cause de la présence de Django Django.
À 18h, l’artiste superstar Xavier Veilhan s’est posé le temps d’une rencontre pour partager son aventure folle à la Biennale de Venise – qui connaît ses dernières heures.
La bonne bouffe bat son plein avec le cuissot du Verre Volé, Antony Cointre.
Et côté scène, 4 groupes dont Dani Terreur, Rex Orange County, L.A Salami ont fait le show. Report 

Otzeki : sensation et bogosse à mèche 

On aimerait bien comparer le groupe à un autre pour nous aider, accrocher une ref. Mais rien ne vient pendant le concert, excepté David Bowie. La voix de  Joel emballe, surprend, touche.
What you gonna do” chante-t-il, on se laisse prendre par le flow. 

Mike le synthé sourit timidement, se plaque les mèches de cheveux derrière les oreilles entre les morceaux.
django django
Quand le chanteur lâche sa guitare, prend le micro en main et jongle avec, sa voix devient tout autre, comme sur I was in touch. 

Il se mue alors en bab boy, montant sur une enceinte, jetant sa bouteille d’eau dans le public et traversant la fosse pour imprimer les esprits. Il y a quelques excès de voix à la Kurt Cobain mais ça reste sage. 

django djangoI’m already dead passerait presque pour un titre optimiste tant le rythme nous prend, une transe s’opère. Mais ne pas trop répéter les paroles pour autant, notre subconscient risquerait d’y croire. 

Dans le public, j’aperçois des petites tapes aux fesses du côté de deux trentenaires barbus, lovés, lovers. 

Joel, le bogosse à mèche a aussi un sourire ravageur. Otzeki est taillé pour la tournée à rallonge. django django

En sortant de la salle, je capte un très beau “C’est quand même questionnant !” au sujet des parents d’une quadra.
Un peu plus loin, une trentenaires se plaint de ses échanges avec les mecs. Certainement pas la saison pour tomber amoureuse. 

Django Django : “here we go!” 

Monsieur, vous savez qui joue après ?Une spectatrice étourdie à un cameraman. Il y a pourtant des programmes des Inrocks Festival 2017 un peu partout dans la Gaité Lyrique. 

L’aventure recommence ici même avec les tout nouveaux morceaux du prochain album. Cela faisait un moment que les musiciens ne s’étaient pas retrouvés sur scène de l’aveu du chanteur. django django

Tout est propice à fêter les 30 ans du festival.

Une projection avec effets d’optique psyché sur écran de fond de scène donne le ton. 

Une quadra un peu saoule pousse son keum en costard à s’approcher de plus en plus du chanteur pour ses Instastories. 

Et il a envie d’impressionner sa belle avec son iPhone semble-t-il X, en main. Il fend donc la foule à plusieurs reprises. 

En son absence, la quadra tente bien quelques photos avec son ptit modèle… de smartphone, mais additionne les flous et les surex. Elle me fixe par deux fois, flippant. Je lui souris. Elle me demande via une note sur son tel si j’ai fait une belle photo, je lui fais un beau signe positif de la tête et m’éloigne un peu. 

django django

Couleurs pop rainbow sur Each Day, comme un côté Beach Boys 2017 qui nous fait du bien.
Django Django reprend ses tubes, flashs de souvenirs. Le public connaît les chansons, secoue la tête. 

Une blonde totale in love de son homme au gabarit de rugbyman trouve toujours un prétexte pour lui rouler une pelle. La passion sur fond musical est toujours plus euphorisante. 

Le nouveau single est plus efficace en live que sur YouTube ! On apprécie. 

Django Django sourit, ne perd pas de temps à parler entre les morceaux. Le groupe apprécie tout autant que nous nos retrouvailles. 

Les Inrocks Festival 2017 c’est pas fini !

Encore 2 jours de food, cinéma, talks et concerts dont Ibeyi ce vendredi et Moodoid samedi.

 

BONUS food
Très bon le hot-dog de Linda Granebring servi dans le foyer historique de la Gaité. Attention, son prix est un peu bourratif.
Il faut compter 7€ pour un sandwich fait avec amour par une jeune chef venue de Suède.
django django

 

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Dieu est mort à l’Essaïon Théâtre : caustique et clairvoyant

L’actualité de notre monde est régulièrement touchée par la violence de l’être humain au nom d’idéaux religieux. Régis Vlachos soulève en toute perspicacité les véritables questions sur le rapport qu’entretient l’Homme avec ses croyances. Dieu est mort. Et moi non plus j’me sens pas très bien ! en est une riposte lucide et éclairée. De ce fait, c’est un cri du cœur entre révolte, espérance et humour habile que vous retrouvez au Théâtre de la Contrescarpe.

Dieu est mort

Un petit garçon essaie de grandir mais il ne comprend pas le comportement des personnes autour de lui. Il existe un décalage important entre ce qu’il voit et ce qu’on lui inculque. Il réfléchit beaucoup, peut-être trop, trop loin, mais c’est ainsi. En grandissant, il en arrive à la conclusion que Dieu est mort.

Puis, devenu adulte, il décide de régler ses comptes. Pour l’aider dans ce dessein, le souvenir de sa sœur partie trop tôt l’accompagne. Elle lui donne ainsi le courage de se battre et d’affronter le monde.

Et en effet, tout y passe ! L’éducation religieuse de son enfance, sa mère, le psy, les incompréhensions avec la hiérarchie mais également l’élection de Mitterrand, Michel Sardou (hilarant !), un cours de philosophie qui dégénère…

Dieu est mort

Une verve flamboyante

Alors, un joyeux bordel se met en place devant nous avec des marionnettes-prophètes, un aquarium, un coffre… Le spectateur averti reconnaîtra ici et là des citations philosophiques ou poétiques subtilement mêlées à l’ensemble. Nous sommes happés par l’énergie, le jeu scénique et le style déployé. Beaucoup de dérision et d’audace émanent de l’interprétation des personnages.

Au final, nous rigolons beaucoup malgré la réflexion induite par la pièce. C’est d’ailleurs ce qu’il faut retenir. En étant omniprésent, le rire donne toute la force au spectacle, mais également à la vie…

by Jean-Philippe

 

Dieu est mort
Et moi non plus j’me sens pas très bien !

Auteur : Régis Vlachos
Artistes : Charlotte Zotto, Régis Vlachos
Metteur en scène : Franck Gervais

jusqu’au 24 juin 2018

du jeudi au samedi à 21h30

à l’Essaïon Théâtre
6, rue Pierre au Lard
75004 PARIS

Et au Festival d’Avignon Off 2018

du 6 au 29 juillet à 16h05
(sauf les 10, 17 et 24 juillet)

au Théâtre des Barriques
8, rue Ledru Rolin
84000 AVIGNON

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Jérémy Lorca dans Bon à marier : une leçon d’optimisme

Jérémy Lorca s’installe cette fin d’année à l’Alhambra. Un succès ne venant jamais seul son livre Chercher le garçon va avoir droit à une adaptation ciné. Il fait de la radio avec Anne Roumanoff pour Ça pique mais c’est bon !
Ce garçon Bon à marier est aussi déluré qu’attachant, naïf que fin observateur de nos mœurs. 

 

Pas évident de naître à Avion, proche du Pas de Calais. C’est pas nous qui le disons, c’est Jérémy Lorca. Rajoutez un père italien et une mère polonaise : le cocktail pourrait être explosif. 

D’autant que son cœur le porte plus vers Céline Dion et les garçons, que Booba et les filles en mini-short.

Généreux, il offre quelques moments de sa vie aussi drôles que désespérés : le 1er coup de foudre en boite, l’amour qui dure 3 ans, la séparation, les “dates”… La philosophie hallucinée de sa pote de boulot… la meilleure manière de faire fuir vos voisins. 

Alizée, Beyoncé, Grindr, coach sportif, Smic, vacances au Maroc : les sujets sont variés et l’enchaînement est très bien mené. 

Jérémy cède parfois à quelques facilités que l’on voit arriver mais il ne tombe pas, pour autant, dans l’enfilage de perles-clichés qui font bailler, bien au contraire. 

Bon à marier est un one-man-show tendre et malicieux, une leçon d’optimisme. Pourtant ce jeune talent de la scène serait toujours célibataire. 

Seul bémol : la chemise manches courtes à pois. C’est le printemps ok, mais c’est pas fashion du tout ! 🙂 

Jérémy Lorca

Jérémy Lorca dans Bon à marier

Les mardis et certains mercredis à 21h30

jusqu’au 19 décembre 2017

à l’Alhambra
21, rue Yves Toudic
75010 PARS

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Alice Merton en concert à Paris / Une girl No Roots #report

Vous n’êtes sans doute pas passé à côté du tube No Roots que l’on entend partout depuis plusieurs semaines ! La jeune chanteuse Alice Merton est numéro 1 des écoutes sur Spotify et accumule plus de 50 millions de stream.
Avant de la retrouver sur la scène de la Maroquinerie le 13 mars, retour sur son tout premier concert à Paris. 

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D’origine germano-britannique, Alice a beaucoup déménagé durant son enfance. Née en Allemagne, elle s’est envolée ensuite à New York, a passé une partie de son enfance au Canada avant de finir au Royaume-Uni.
Et c’est justement de cela dont il est question dans son titre No roots.

Auteure et compositrice de ses morceaux, la chanteuse est perfectionniste. Il lui aura fallu 2 ans pour sortir les 4 titres de son EP. L’album est prévu pour 2018.

Celle qui s’est affranchie des labels, qui lui demandaient de changer des choses dans ses compo pour vendre, en créant le sien (Paper plane records) afin de garder sa liberté, a eu bien raison. Nous sommes sortis de son concert totalement conquis.

Alice Merton

Ce Lundi, à La Boule Noire nous avons donc pu écouter les 4 titres (No Roots, Jealousy, Lie to my face et Hit the ground running) en live ainsi que plusieurs inédits.
Nous avons rarement vu un public aussi enthousiaste, réceptif pour le premier concert d’une artiste dont l’album n’est même pas sorti.

Il faut dire qu’Alice Merton prend vraiment possession de la scène et captive la foule dès la première chanson. Accompagnée par trois musiciens (dont un petit Frenchy), les titres pop rock s’enchaînent et le public n’en finit plus de danser et chanter. Un vrai beau moment de partage, de musique, de bonheur.

Alice MertonAlice Merton
Alice Merton fera même l’effort de quelques mots en français « Je suis très contente d’être à Paris ce soir ». Elle prendra plusieurs fois la parole pendant la soirée, pour présenter certains morceaux et en dévoiler un peu plus sur ceux-ci.

Le public le lui rend bien. Quel plaisir de voir une artiste émue, qui n’en revient pas de l’accueil qu’on lui fait.

Alice a aussi réussi à nous émouvoir avec Back to Berlin. Seule sur scène en piano-voix, même si elle n’était pas très à l’aise avec le piano sur lequel elle n’a pas l’habitude de jouer,  l’émotion était bien là. Ce titre chanson évoque ce cœur qu’elle a brisé en Allemagne et auprès de qui elle demande pardon.
A la fin du titre, une promesse : revenir avec son piano de tournée lors de son prochain concert à Paris.

Le concert se termine en apothéose sur No Roots, qui est définitivement un tube. Repris en chœur par le public, qui en redemande après sa sortie de scène. Elle revient avec un inédit I don’t hold a grudge.
Et à la demande du public, elle a enflammé une dernière fois La Boule Noire en reprenant à nouveau son tube pour notre plus grand plaisir.

Un vrai bon concert d’une artiste qui aime la scène et qui partage avec son public. Une très belle découverte, le coup de cœur de cette fin d’année 2017. On attend la sortie de l’album avec impatience.

by Joan

Alice Merton

Alice Merton
EP No Roots
(Columbia)

 

Concert le 13 mars à La Maroquinerie, Paris 

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Château de Cheverny : l’escapade familiale idéale !

Inaltérable joyau de la Sologne depuis le 17ème siècle, Cheverny est aujourd’hui le deuxième château de la Loire le plus visité. La raison d’un tel engouement ? L’attrait insufflé par une famille ingénieuse et passionnée pour ce décor déjà exceptionnel. À travers une présentation autant ludique qu’instructive, enfants et plus grands (re)découvrent un lieu dont le présent compte tout autant que le passé.

Un patrimoine familial

Depuis plus de six siècles, le domaine de Cheverny a traversé les aléas de l’Histoire en restant dans la même famille. Aujourd’hui encore, le château est habité par le Marquis et la Marquise de Vibraye. C’est probablement de là que vient le charme si singulier de cet endroit.

L’intérieur nous fait découvrir l’ambiance chaude et feutrée de véritables lieux de vie aux styles variés. Le mobilier, les tapisseries et les œuvres d’art sont dans un état de conservation remarquable. De la salle à manger à la chambre du Roi en passant par la salle d’armes, c’est toute la quintessence de l’art de vivre à la française depuis 1634 qui s’offre à nous.

Si de charmants chérubins restent insensibles aux subtilités du style Empire, ce n’est pas bien grave ! Ils s’amuseront alors à reconnaître les fables de La Fontaine en Lego® disséminées un peu partout dans les pièces. C’est ça, le petit plus Chevernyen 😉

Chateau de ChevernyChateau de Cheverny

Des invités surprenants !

Mais que font donc Tintin et ses acolytes à Cheverny ? Observez-bien les lignes classiques du château, Hergé s’en est inspiré pour créer Moulinsart ! Partez à l’aventure à travers un parcours interactif, sensoriel et stimulant qui recrée les scènes mythiques de la bande dessinée.

Dans le grand salon, le téléphone sonne. Répondez ! Nestor est absent, c’est peut-être urgent. Vous pouvez également mettre en marche les inventions farfelues du Professeur Tournesol dans une réplique fidèle de son laboratoire. Gare à vous !

En outre, de nombreux objets tirés de la saga ont été fabriqués. Vous verrez ainsi un disque de Bianca Castafiore, une reproduction de La Licorne mais surtout le sous-marin requin de Tournesol.

Chateau de ChevernyChateau de Cheverny

Haut lieu de vénerie

La chasse à courre fait partie de l’héritage culturel du château. Une meute de plus de cent chiens y réside à l’année. Ainsi, vous pourrez assister à la « soupe des chiens », moment insolite où nous observons la subordination des chiens à l’homme qui les a élevés.
Bluffant : l’homme en question connaît le nom de chaque chien !

Chateau de ChevernyChateau de Cheverny

La nature comme écrin

Le parc arboré à l’anglaise se distingue par sa grande diversité : séquoias, tilleuls, cèdres, labyrinthe en lauriers du Caucase…

Des espaces verts viennent ponctuer la balade avec en premier lieu le Jardin des Apprentis. Mélangeant avec subtilité la rigueur d’un jardin à la française et la liberté d’un jardin à l’anglaise, vous aurez plaisir à le traverser pour vous rendre à l’orangerie savourer un chocolat chaud « maison ».

Il y a également le Potager-Bouquetier, où les légumes côtoient les fleurs avec une certaine poésie. C’est une parenthèse très agréable.

Chateau de Cheverny

Enfin, pour un instant bucolique, privilégiez la visite du domaine forestier en bateau sur l’ancien canal. Vous succomberez à coup sûr au charme des cyprès chauves…

Vous souhaitez profiter plus longuement du scintillement magique des décorations de Noël sur le château ? Cheverny propose d’agréables suites dans ses dépendances. De surcroît, des activités éphémères s’ajoutent quasiment tous les mois.
Ainsi, l’expérience est sans cesse renouvelée.

Par ailleurs, si vous avez le plaisir de croiser le Marquis et la Marquise de Vibraye, partagez un moment avec eux. Avec leur dynamisme et leur humour, vous percevrez mieux la magie du lieu 🙂

Des échafaudages gâchent vos photographies ? Gardez à l’esprit cette citation du Marquis : « Un château en travaux est un château en vie ! Il s’inscrit ainsi dans l’éternité ! »

C’est tout ce que nous lui souhaitons !

Chateau de Cheverny

Château de Cheverny

Avenue du Château
41700 CHEVERNY

Tél. : 02 54 79 96 29

Ouvert tous les jours sans exception

Site officiel : www.chateau-cheverny.fr

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La Dame Blanche @ Théâtre de la Renaissance : un succès jouissif !

La Dame Blanche ne finit pas d’accueillir de nouveaux adeptes.
Au Théâtre de la Renaissance, une histoire folle se joue chaque soir. Au départ, une histoire d’amour, des bons sentiments et puis le drame.
La pièce est un pur délire qui mixe récit haletant, théâtre grand guignol, décors barrés-kitschs et scènes d’anthologie, avec la participation très active du public. 

La Dame Blanche

Une pièce qui déborde 

On a rarement vu une telle animation avant spectacle dans un théâtre parisien.
Des cris, des rires, des râlements, des flashs de smartphones et des présences lugubres qui traversent les allées – l’une d’entre elles se balade avec un cutter.
La tension est palpable, on regarde derrière soi pour ne pas sursauter. On rit des réactions de nos voisins. 

Les comédiens ont une énergie folle, ils débutent le show dès l’entrée en salle du public. L’attente est plus savoureuse que d’autres soirs, forcément.

La Dame Blanche

Mystère et récit à couper le souffle 

L’histoire débute avec l’apparition de cette Dame Blanche, une présence spectrale aux cheveux roux, vifs, entourée de menhirs, l’appel d’un spectateur et trou noir. 
Retour en arrière, un couple batifole dans une jolie maison de conte de fée dans la forêt. Il y a de l’amour, de l’espièglerie et surtout de l’interdit : le monsieur est marié. Il doit avouer cette relation à sa femme le soir-même.
Une série de péripéties vont contrarier le scénario, un décès et un esprit qui ne trouve pas de repos.
Le récit se transforme en enquête policière aussi jubilatoire que décalée.

Sébastien Azzopardi, co-auteur et metteur en scène de la pièce est un adepte des esprits qui font de la résistance et qui viennent hanter les vivants. C’était aussi le cas dans Oh my God! cette saison. 

La Dame Blanche : une comédie explosive qui vous fera aussi bien hurler que rire ! 

La Dame Blanche

La Dame Blanche 

une pièce de Sébastien Azzopardi et Sacha Danino
mise en scène : Sébastien Azzopardi
Avec :
Sébastien Azzopardi, Alyzée Costes, Marie-Bénédice Roy, Delphin Lacroix, Nicolas Martinez, Cécile Beaudoux, Marguerite Dabrin, Joséphine Rioli, Romain Thomas, Mehdi Vigier

du mercredi au samedi à 21h
samedi à 16h ou 18h
Dimanche à 16h

Théâtre de la Renaissance
20 boulevard Saint-Martin
75010 PARIS

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La putain du dessus : éveil salvateur d’être femme au Théâtre de la Huchette

Tout chemin menant à la liberté a un prix. La putain du dessus, c’est l’histoire d’une femme, Erato, qui l’apprend à ses dépens. Alors qu’arrive l’heure de l’insubordination après des années de souffrances et de violences, son mari décède. S’ensuit alors progressivement son émancipation avec énergie et humour piquant. Le Théâtre de la Huchette nous fait vivre la rébellion et l’épanouissement d’une femme affirmant simplement la juste place qu’elle mérite.

La putain du dessus

Erato nous accueille tout de noir vêtue, avec mantille, dans son appartement sens dessus dessous. Elle revient des funérailles de son époux, policier corrompu jusqu’à la moelle. Mais loin d’être peinée, un sentiment de soulagement semble se dégager de son être. Alors, en toute intimité, elle décide de nous dévoiler son vécu.

Des différents moments ponctuant sa vie semblent émaner un sentiment récurrent : sa soumission à l’homme. En effet, toute sa vie durant, ses choix ne furent pas pris en considération voire dénigrés. Par la suite, timidement et inconsciemment, Erato s’octroie quelques plaisirs égoïstes. Elle se surprend à être troublée par un autre homme que son mari, à se préoccuper de migrants ou à envier sa nouvelle voisine du dessus…

Puis vint l’ultime humiliation qu’Erato ne peut supporter. À partir de ce moment, rien ne sera plus comme avant. Elle fulmine d’abord pour finir par exploser avec l’intensité propre à ceux qui n’ont plus peur de rien. C’est avec frénésie et sensibilité que son esprit se délivre enfin devant nous.

La putain du dessus

Une interprétation remarquable

Au début, le choix d’une mise en scène chambardée de l’espace est déroutant. Finalement, il apparaît bien plus subtil au fil de l’œuvre. Émilie Chevrillon éclaire avec beaucoup de délicatesse ce monologue où elle sombre, se perd avant de renaître. S’il existe parfois quelques longueurs dans le texte, vous les oublierez avec les dix radieuses dernières secondes du spectacle…

by Jean-Philippe

La putain du dessus

La putain du dessus

Auteur : Antoine Tsipianitis
Artistes : Emilie Chevrillon
Metteur en scène : Christophe Bourseiller

Jusqu’au 23 décembre

Du mardi au vendredi à 21h
matinée le samedi à 16h

Théâtre de la Huchette

23, rue de la Huchette
75005 Paris

Réservations: 01.43.26.38.99

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Between Yesterday & Tomorrow : l’histoire d’une vie par Natalie Dessay & Legrand

Natalie Dessay et Michel Legrand se retrouvent en douceur autour de Between Yesterday & Tomorrow.
Avec cette histoire musicale, ou concept-album, la soprano et le compositeur créent un conte d’une heure.
Un conte à la hauteur de la généalogie de ce disque.
En effet, un projet artistique (livre, film, disque) peut mettre des années à voir le jour. Between Yesterday & Tomorrow aura mis 40 ans !
On a eu le plaisir de découvrir l’album entier en présence de ces deux grands artistes dans un bel hôtel parisien avant de les retrouver au Théâtre des Champs-Elysées le 29 et 30 mars.

 

Natalie dessay

Mais tout d’abord, retour à New York, dans les années 1970.

D’hier à Demain… et aujourd’hui

Michel Legrand travaille dans la Grande Pomme. Avec un couple ami, Alan et Marilyn Bergman, ils décident de créer un drame musical : un disque épopée intitulé Life Cycle of a Woman et de le proposer à Barbara Streisand. Michel Legrand s’occupera de la musique et les Bergman des paroles.

La chanteuse est emballée par le projet. Après cinq ans de travail, si quelques chansons ont bien été enregistrées, Barbara ne peut terminer les cessions de studio.
Elle n’arrivait pas à chanter le premier et le dernier titre, Birth et Last Breath. Il y avait trop d’émotion pour elle dans ces titres, précise Michel Legrand. Alors, je lui ai dit que sans le début et la fin, la vie n’est pas une vie. Et que si elle ne les enregistrait pas, il n’y aurait pas d’album.”

Ce premier chapitre du conte s’arrête donc. Malgré tout, trois de ces chansons enregistrées par Barbara Streisand en 1973, sont éditées par la suite : Between Yesterday & Tomorrow and Can You Tell The Moment? sur l’album Just for the Record (1991) et Mother & Child sur Release Me (2012).

Années 2000, Michel Legrand travaille avec Natalie Dessay. Un jour il lui joue les chansons de Life Cycle of a Woman.
“- Et là elle me dit : “C‘est ça que je veux faire, rien d’autre !” confie Michel Legrand
Ce qu’il ne dit pas c’est que je l’ai poursuivi tous les mois pendant 5 ans, pour faire ce projet”, ajoute-t-elle.

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On sent la cantatrice heureuse de pouvoir présenter son travail, d’avoir réussi cette collaboration.
Michel a beaucoup évolué dans son travail. Et ce que vous allez entendre sont des orchestrations actuelles. Il n’aurait certainement pas fait les mêmes il y a 45 ans.

Between Yesterday & Tomorrow 

Natalie Dessay aime présenter cette œuvre musicale comme un oratorio moderne (un opéra uniquement chanté et sans mise en scène). C’est vrai que cette heure de vie en chansons, toutes liées les unes aux autres, s’en rapproche dans la forme. Mais rien de lyrique dans l’interprétation.  Les morceaux sont assez courts et uniquement en anglais.

De Birth à Last Breath, la voix de Natalie Dessay nous transporte dans les méandres, les joies et les péripéties de la vie.
Dès l’entrée de l’orchestre, on reconnait le style Legrand. On replonge alors directement dans les comédies musicales à succès de Jacques Demy. Les orchestrations, même contemporaines, agissent comme une madeleine de Proust. On ressent encore l’atmosphère 70’s.Natalie dessay

On a retenu cinq titres qui nous ont particulièrement séduits.

Nos 5 chansons coups de coeur

Where Does the Wind Com From?

Ma vie est pleine de questions, auxquelles personne n’a de réponse“.
On adore le coté cavalcade musicale de ce titre. Elle transmet à merveille la fougue de la jeunesse et son avidité à apprendre. L’énumération de questions, comme les enfants savent en poser à leurs parents, est très bien rendue.
Vous savez, le genre de questions auxquelles vous ne savez donner de réponse simple.

Fairy tales and story books

“Les contes de fées ont des fins heureuses et les enfants y croient“.
Une vraie ballade optimiste empreinte de douceur qui réconforte.
La composition très simple lâche d’un coup les chevaux pour nous transporter dans un univers féérique.

You and I Plus One

“Maintenant, c’est toi et un de plus, et la vie n’est plus la même”
Si vous n’êtes pas amoureux ou amoureuse, cette chanson vous donnera envie de l’être. L’orchestre et Natalie Dessay virevoltent sur un 3 temps tout en mouvement.

Natalie dessay
The more you Have

Dans toute histoire d’amour et comme dans toute vie, il faut un peu d’amertume pour apprécier les plaisirs de la vie.
The more you have, the more you want […] the more you get: the more you have to loose.”
“Plus vous avez, plus vous en voulez […] le plus vous obtenez : plus vous avez à perdre”
Des paroles qui ont plus de 40 ans et qui résument, sur un air jazz et enjoué, un certain état d’esprit de notre société.

Yesterday’s apples

Les pommes plus douces, les enfants plus jeunes, les étés plus longs...”
On ne sait pas si l’on peut être d’accord avec les paroles de cette chanson. Cela restera comme un débat au long court. Mais ce qui est sûr, c’est que ce titre restera comme l’une des plus belles de cet album tant au niveau de la musique que de la mélodie.
C’est cotonneux, gracieux et moelleux.

Il y a une dramaturgie et une musicalité très Broadway dans ce disque. Et la voix de Natalie Dessay nous emporte dans une envolée musicale qu’elle ne pouvait déployer à l’opéra. Un disque qui plaira autant aux amoureux de Michel Legrand, qu’aux amoureux de belles mélodies.
C’est ouaté, cosy et réconfortant.
On ne peut que fondre.

Natalie dessay

Nathalie Dessay, Michel Legrand
album Between Yesterday & Tomorrow

(Sony Music)

Musique : Michel Legrand
Chant : Natalie Dessay
Paroles : Alan & Marilyn Bergman

CONCERT
les 29 et 30 mars 2018 à 20h

 
Théâtre des Champs-Élysées
15, Avenue Montaigne
75008 Paris
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