SOL en interview : on a parlé voix, écriture et 1er album

SOL (Samy Defosse), talent de The Voice 2016, parcourt les routes de France tout en offrant des reprises (sur)prenantes de Sting, Rag’nBone Man ou Bill Withers sur sa page Facebook.
En attendant son premier album au casting prestigieux (Boris Bergman, parolier de Bashung en tête), l’EP Mon Frère confirme le talent de ce jeune homme indocile et charmant.

INTERVIEW-SELFIE DE SOL

Sol

UsofParis : Comment on sort de l’aventure The Voice ?

Sol : On sort très fatigué, surtout physiquement. C’est beaucoup de rythme, c’est du 7j/7. On est très sollicité et on chante beaucoup. Mais mentalement, du fait que ce n’est pas une télé-réalité qui pénètre ton quotidien, c’est assez tranquille.
Émotionnellement c’est chargé. Pour faire descendre la pression, je suis rentré chez moi.
J’ai gardé la même vie après : mêmes amis, même appart.

Les meilleures leçons à retenir pour ta jeune carrière ?

L’importance de l’image que l’on renvoie. La résistance en tant que chanteur. Comment arriver, semaine après semaine, à performer, à aller plus loin.
Donner l’impression “step-up” à chaque, devenir meilleur.
Et imagination : pour se renouveler. Trouver des façons de chanter différentes, procurer des émotions autres.

Être un sujet d’observation via les réseaux sociaux, c’est troublant ?

Au début, on passe son temps à tout regarder. Je regardais les commentaires Youtube. Et au final, on apprend à se détacher, car Internet est une zone de récré pour tout le monde et pour des trolls que l’on a du mal à cerner. J’ai fait rapidement le tri.
Et j’ai eu beaucoup de choses positives pendant The Voice.
Je jouis d’une côte de sympathie, je le vois dans la rue.

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Une voix, ça s’entretient aussi quand on est jeune chanteur ?

Sol : Ce sont des muscles, des tissus. C’est de l’organique. On s’entraîne comme un sportif. On se préserve aussi. Y’a du coaching. On prend de la propolis, de l’homéopathie.

Ils ne sont peu nombreux les finalistes de The Voice à signer un EP, un album. As-tu eu une bonne étoile ?

Une bonne étoile. Et un bon directeur artistique. Universal m’a contacté dans l’été qui a suivi l’émission, pour me proposer un contrat d’artiste. C’est une grosse boite mais un label à taille humaine.
Il faut être à la hauteur. C’est un challenge.
C’est bonne enfant mais on travaille beaucoup.

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Quand as-tu écrit la chanson Mon Frère ?

Sandro Abaldonato m’a proposé un sample de guitare des 70’s, des Commodores (groupe de Lionel Richie). En rentrant chez moi, dans le TGV Paris-Dijon, j’ai écrit le texte. Sur un bout de table. Après je l’ai finalisé chez moi.

Comment se passe la conception de ton premier album ?

J’aime bien bosser en équipe, en atelier, comme les pôles d’auteurs US qui bossent sur les séries. C’est l’émulation qui motive. On pouvait être 7/8 autour de la table avec l’équipe des Mutin & Nazim qui sont des hit makers français. Ils écrivent pour beaucoup de monde.
Mais j’aime aussi être seul ou m’isoler dans la musique quand il y a du monde autour pour être sûr de ce que je dis, ce que j’écris.
En fait, on a tout essayé avec cet album et c’est génial.

Quel sera le style ?

Je suis très fier de cet album : il est populaire et chic ! Le mélange est assumé.
Je suis très content. Les thématiques sont pour tous, les mélodies faciles à fredonner. Sans léser les moyens : arrangements, les timbres, les couleurs musicales, de vraies cordes, des guitares enregistrées à l’ancienne.

Comment s’est faite la rencontre avec Boris Bergman ?

Sol : C’est grâce à Benjamin qui est mon DA. Il m’a posé la question : “t’aimerais bosser avec qui dans un monde idéal ?” Je lui réponds : “Sais pas, Bergman, Faulque… des mecs comme ça !
Il me dit répond : “ok, on se rencontre la semaine pro“.
Bergman revenait d’Oxford – il est prof d’écriture – style rockeur à l’ancienne : “suis crevé, jet lag…” Ça déconne pas !
Il me raconte sa vie, incroyable : ‘j’ai travaillé pour Placebo, Prodigy et puis Christophe il a pris 2 chansons…

Bergman t’avait vu à la télé ?

Oui, il avait vu ma presta dans The Voice, il était flatté que je connaisse si bien son boulot, sa vie.
On avait une instru sur laquelle j’avais posé un yaourt en anglais et je l’ai proposée à Boris.
Il était à Londres, il l’a écrit en 3 jours. Le texte était génial. Le Grand Écart parle des relations homme/femme et de la difficulté d’être fidèle dans ce monde et des remords que l’on peut avoir.
Il a le son au cœur de sa démarche d’écriture.

Qu’es-tu prêt à faire pour qu’il rencontre le plus grand nombre d’oreilles ?

Je suis prêt à le défendre, à m’investir totalement. On est sans arrêt sur scène. Il y a du contenu numérique qui sort Et le laisser vivre aussi, car l’album a sa vie propre.

Arrives-tu à t’étonner encore ?

Tous les jours ! Suis étonné de tout. Je suis étonné là.

As-tu trouvé un moyen d’évasion ? De partir ailleurs ?

Je suis un éclectique, intéressé par tout : les jeux vidéo, le cinéma, la zic c’est sûr. Un geek ! Et je reprends le sport.

La plus belle chanson d’amour ?

Les vieux amants de Brel.

Une chanson qui te fait pleurer ?

Les vieux chanteurs de soul américains comme Anne Peebles. Les vieilles divas : Ella Fitzgerald.
Round midnight de Thelonious Monk me fout à l’envers.
Radiohead aussi. Les Anglais qui font de la belle folk.
Je suis un peu un tire l’arme au cinéma et en musique mais moins dans la vie.

Dernière claque musicale ?

C’est tous les jours quand on écoute ce que font les autres. Mais la toute dernière : Kendrick Lamar.
Hoshi en France.

Un mantra ?

Sol :Je suis le maître de mon destin. Je suis le capitaine de mon âme” de William Ernest Henley
Et Nelson Mandela : “Je ne perds jamais, soit je gagne, soit j’apprends.”

Interview by Alexandre

Sol

SOL
EP Mon Frère

Page FB officielle : SolMusicOfficiel

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AYO en interview : on a parlé maternité, amour, inspirations

AYO, un sourire qui fait littéralement fondre, revient avec un nouvel album au charme profond, fort et émouvant. Un 5e disque qui a suivi l’arrivée d’un troisième enfant. Ce petit dernier accompagne sa maman lors de la promo.
On a parlé maternité, amour, inspirations avec la chanteuse qui a quitté Paris pour New York.
Une interview sur un nuage.


INTERVIEW AYO

Ayo

UsofParis : Le premier post FB après une longue absence a été la photo de la naissance de ton ptit dernier. Pourquoi partager cet événement très intime ?

Ayo : Parce que je n’ai rien posté pendant ma grossesse. Personne ne savait. Même mes amis proches. Ce n’était pas la peur. Mais javais déjà eu une grossesse extra-utérine. C’est un cadeau donc c’était entre moi et Dieu.
J’étais tellement heureuse le jour de la naissance que je souhaitais partager.

Comment on gère sa vie entre la famille, ce nouveau né et le nouvel album ?

Je ne sais pas sincèrement. 🙂 Je suis un peu dans la twilight zone. J’avais même peur, j’ai 36 ans. Je pouvais être plus fatiguée. Je voulais presque annuler la promo.
Je me demandais si mon fils allait supporter, car chaque enfant est différent. Mais en fait, c’est la paix. Il est calme.
Il y a le jet lag bien sûr mais aussi l’excitation d’être là.

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Quand as-tu écrit I’m a fool pendant ta grossesse ?

C’est une vieille chanson. La vidéo n’a rien à voir avec l’histoire d’origine.
Je l’ai écrite pour mon premier fils qui était amoureux fou d’une fille. Il était tellement maladroit. Ça m’a fait penser à ma première fois quand je suis tombée amoureuse. Je me souviens de ces sentiments.
Et c’est en fait le même sentiment qu’avec un bébé, les papillons dans le ventre.

Mais l’origine c’est une jeune fille de 11 ans qui était venue à un de mes concerts. Sa mère m’a contactée 8 ans après pour m’informer que sa fille, Yasmine, allait signer pour Wagner. J’ai voulu l’aider, la conseiller.
J’ai tenté d’écrire une chanson pour elle, alors que je n’écris jamais pour d’autres artistes. Et j’ai pensé à l’amour, mon fils m’inspirant.

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Tu as sorti un album après ton 2e enfant, là ton dernier album avec ton 3e enfant.

C’est par hasard !
Avant la grossesse, je ne savais pas si j’allais signer et avec qui, si j’allais faire un nouveau disque. J’ai quitté Paris, je me retrouvais à New York.
J’avais envie d’être maman, d’être avec mes enfants. Je n’avais pas eu l’habitude de faire la cuisine pour eux. Ils ont voyagé pas mal avec moi.

Ayo

Quelle est l’histoire de Boom Boom ?

Boom Boom a 3 ans. Je l’ai écrite suite à l’assassinat de Michael Brown à Ferguson, ça m’a touchée énormément. J’ai pensé à mon fils qui avait 8 ans et me suis dit que ça pouvait être lui. Comment une mère peut ressentir ça ?
Je voulais sortir cette chanson sans maison de disque. J’ai fait la vidéo chez moi avec des images fortes. Et je l’ai mise en ligne sur Youtube en pleine nuit. Plus de 10 000 personnes l’ont vue en très peu de temps. Je l’ai retirée après.
C’est une histoire qui fait écho à d’autres actuelles.
Je ne comprends pas pourquoi un Jay-Z (le rap c’est la voix des gens) n’écrit pas sur ces drames.

Et Pray ?
Je l’ai écrite à Paris, dans mon appart de 45 m2, j’avais mon stanway. Je l’ai enregistrée avec mon smartphone et c’est le son que l’on entend sur le disque. Mais ce n’était pas un contexte heureux. J’ai eu des problèmes avec l’administration française, à cause d’impôts à payer,. J’avais pourtant une cabinet qui s’occupait de mes droits. J’en payais en Allemagne, j’en payais en France. Et j’ai écrit Pray la nuit précédent ma comparution au tribunal. J’avais tellement peur.  J’ai écouté la musique, je me suis mise à danser, la preuve avait disparu.

As-tu une anecdote de tournage du clip I’m a fool ?
J’étais tellement enceinte. La vidéo était mon idée, c’était ma première réalisation.
Tout a débuté en retard. Le studio était disponible pour peu de temps.
On a loué la baignoire. 3 semaines après le tournage, j’avais encore de la couleur dorée.
A la fin de la vidéo, j’ai eu des contractions. Je me suis dit que c’était dangereux si l’accouchement avait lieu dans toute cette couleur.
Les mouvements de tissu représentaient les mouvements du bébé dans le ventre.

Quelle est la meilleure raison d’écouter ton disque ?

Il y en a plein !
Si on veut être inspiré et avoir un regard sur le monde actuel. Avoir l’amour et un message aussi.

Interview by Alexandre et Joan

Ayo

AYO 

nouvel album Ayo 
(Believe Rec / 3 Pom Prod)

site officiel : ayomusic.com 

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Galaxy Note 8 : réactivité, GIF et stylet S Pen de folie

Le Galaxy Note 8 de Samsung fait sa rentrée avec des atouts de taille. Son inséparable stylet (S Pen) va bluffer plus d’un geek et d’une geekette. Sa résistance à l’eau permet enfin d’immortaliser vos selfies avec des petits poissons ou sur une bouée donut, sans crainte que votre smartphone meurt noyé.
Sa prise en main (et à l’œil) en avant-première, nous a bluffés.

Galaxy Note 8

S Pen : votre meilleur allié

On aimait déjà faire des captures d’écran avec lui, écrire sur nos photos avec les précédentes versions, mais le S Pen du Galaxy Note 8 dépasse nos espérances. Il est tout simplement 2 fois plus performant.  Ce qui le rend plus précis et plus réactif.

Sur écran éteint, vous pouvez écrire une note directement avec votre stylet. Elle vous servira aussi bien de post-it ou bien à faire passer un message discrétos à votre voisin pendant une réunion.

Il va vous aider aussi  à sélectionner aussi un mot revêche en anglais, en italien, que vous devez traduire de toute urgence sur un doc ou site web.

Et l’artiste qui est en vous peut s’exercer au dessin avec une palette d’outils et de rendus impressionnante : feutre, peinture à l’huile, calligraphie, gouache…

Galaxy Note 8

Dites-le avec un GIF !

Attention la claque ! Avec le Note 8, vous allez devenir un vrai créa du GIF. Fini les GIFS clé en mains multi-tweetés etfacebookés…
Prenez votre GIF en main avec votre S Pen.
Il suffit de vous rendre sur la vidéo de votre choix, sélectionner la partie de l’écran à enregistrer, un point in, un point out et votre vidéo animée est prête.
Vous pouvez la customisée selon vos envies. La personnaliser si c’est un jour spécial…

Note 8 à l’eau

Fini le paquet de riz pour tenter de sauver votre smartphone d’une mort certaine après avoir bu la tasse, sans protection (histoire vécue, si si…).
Le Note 8 est IP68. Le smartphone aussi bien que le stylet, à deux ou séparément, peuvent vous accompagner sous l’eau, à une profondeur maximale de 1m50.
Vous pouvez donc innover : faire des selfies dans la douche, avec des petits poissons dans la Méditerranée.
Sachant que le mode selfie de votre appareil est super intuitif, un seul mouvement de doigt de haut en bas et vous changez d’axe de prise de vue.

Note 8 à l’œil

Votre smartphone peut enfin être sécurisé. Après le code PIN oubliable, l’empreinte digitale avec doigt mouillée par toujours pratique, voici venu le temps de la reconnaissance de l’iris.
On est enfin en avance en matière de super high-tech sur James Bond et Mission Impossible !
Il suffit d’une configuration rapide, avec un seul œil ou les deux et votre appareil n’aura d’yeux que pour vous.
Avantages : on peut l’utiliser avec des lunettes et des lentilles.
Votre iris est stocké sur votre tél uniquement et pas envoyée sur un serveur.

Galaxy Note 8

Max d’accessoires malins !

Parce qu’un smartphone est le meilleur ami de l’homme du XXIe siècle, il doit avoir des accessoires à sa taille et de qualité.
Rien n’est gadget, tout est parfaitement réfléchi pour un confort maximal.
Nous on opte pour l’étui Clear View, un étui semi-transparent qui protège votre appareil, sans perte de visibilité si un appel important arrivait.
Et quand on en a marre de devoir attendre de rentrer chez soi pour décharger ses pics sur disque dur, la microSD permettra un transfert gain de temps incomparable.
Autre plus : le nouveau casque Gear VR adapté à ce nouvel écran pour des expériences en 360° et réalité virtuelle encore plus intenses.

Galaxy Note 8

GALAXY NOTE 8

disponible en 3 coloris (noir carbone, or topaze, bleu roi)
64 Go de mémoire interne, extensible jusqu’à 256 Go supplémentaires via une carte microSD

Site officiel : galaxy-note8

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Marco Polo et l’hirondelle du Khan : splendide voyage onirique

Marco Polo et l’hirondelle du Khan : partir du réel et se laisser porter par l’imaginaire… C’est dans la Mongolie du XIIIe siècle qu’Eric Bouvron revisite la rencontre de deux grands hommes : Kublai Khan et Marco Polo.
Ils représentent respectivement l’Orient et l’Occident, la vieillesse et la jeunesse, la souveraineté et l’idéologie, la terreur et le charme… Malgré toutes ces oppositions, un lien les unit…
Ce choc culturel nous livre, au Théâtre La Bruyère, une fantastique épopée où se mêlent politique, pouvoir et bien évidemment l’amour…

Marco Polo et l’hirondelle du Khan

C’est dans l’intimité d’une chambre que nous rencontrons Kublai Khan, un Empereur vieillissant et malade. Auprès de lui se trouve sa quatrième femme, sa préférée, son « hirondelle ». Il lui parle d’un jeune homme venu d’Occident, un certain Marco Polo, dont la fougue et l’impertinence l’ont interpellé. Kublai Khan voit en lui l’initiateur d’une impulsion novatrice nécessaire à la poursuite de l’expansion de son Empire.

Marco Polo et l’hirondelle du Khan

Marco Polo est subjugué par ce Grand Khan, sa puissance, sa splendeur mais aussi sa défiance. Ce sont deux mondes qui se confrontent, un Orient éclatant à son apogée et un Occident en plein essor, prêt à le supplanter. C’est entre ces deux univers que va virevolter une certaine belle et innocente hirondelle, quitte à se brûler les ailes…

Débute alors de façon insidieuse un combat mêlant passion dévastatrice, lutte pour le pouvoir et désir dont l’issue ne peut être que fatale… Mais pour qui ?

L’intrigue est parfaitement menée par une interprétation époustouflante des comédiens, agrémentée d’effets sonores et lumineux réussis ! Le décor est modeste, mais une chanteuse lyrique et deux musiciennes mongoles aux costumes chatoyants accentuent les sentiments dégagés par le texte, ce qui crée une atmosphère enveloppante et fascinante.

Marco Polo et l’hirondelle du KhanPlus que du théâtre, c’est un véritable spectacle qui nous mène très loin au cœur de l’Asie…

By Jean-Philippe

Marco Polo et l'hirondelle du Khan
Marco Polo et l’hirondelle du Khan

de et mis en scène par : Eric Bouvron assisté de Victoire BERGER-PERRIN
Collaboration artistique : Damien RICOUR-GHINEA
Costumes : Sarah COLAS
Lumières : Edwin GARNIER

Avec Jade PHAN-GIA, Laurent MAUREL, Kamel ISKER en alternance avec Eliott LERNER
Musiques et chants : Ganchimeg SANDAG, Bouzhigmaa SANTARO, Cécilia MELTZER et Didier SIMIONE

du mardi au samedi à 21h
matinée le samedi à 15h30

Théâtre La Bruyère
5, Rue La Bruyère
75009 Paris

Tel : 01 48 74 76 99

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Anne Sila en interview : on a parlé concert, écriture, The Voice et Jésus

C’est au lendemain de son concert acoustique au Théâtre Déjazet que nous avons rencontré Anne Sila. L’occasion de revenir sur son passage dans The Voice, sur ses deux tournées et de sa participation à la fresque musicale Jésus. Un véritable moment d’échange et de partage avec une artiste adorable et passionnée.

 

INTERVIEW SELFIE ANNA SILA

USofParis : Ton album est sorti il y a plus d’un an, tu as fait une première tournée avec un groupe et ensuite une tournée plus intimiste en acoustique. Comment ça va Anne Sila ?

Anne Sila : Je me sens chanceuse parce que j’ai vraiment un public attentif et ça me touche beaucoup car je cultive beaucoup l’instant et le moment très intime. Je trouve ça hyper agréable. On a commencé par une grosse tournée avec beaucoup de musiciens sur scène, qui avait son charme aussi parce qu’on avait une grosse énergie de groupe. Et là on est sur quelque chose de plus intime, qui me plaît beaucoup aussi, on a plus de possibilités d’interagir avec le public. En piano-voix, on a beaucoup plus de plages d’improvisation et de moyens de proposer des concerts différents chaque soir.

anne sila
Selfie pour USofParis

Tu reviens un peu à ce que tu faisais à New York, le piano-bar, c’était une volonté de ta part ?
Ma volonté ce n’est pas vraiment de revenir à ça, mais c’est de mélanger les styles. Et ce qui est cool dans le piano-voix c’est que c’est assez subtil, on peut faire une chanson pop, une chanson française la transformer un peu, partir vers des allures jazz, un peu classique. Ce qui m’intéresse c’est de mélanger ça. Je trouve que là on a un bon compromis et je sens que les gens sont réceptifs à ça. C’est ça qui me plaît et me rend encore plus heureuse.

Tu nous as fait revivre ton audition de The Voice à l’aveugle, en plongeant la salle et la scène dans le noir. C’était un moment important pour toi j’imagine cette émission ?

Ça apporte de l’adrénaline d’une manière improbable, dont on ne peut pas se douter quand on n’y est pas, mais il y a surtout tout cette médiatisation qui apporte le lien avec les gens. Aujourd’hui, il y a pleins pleins de groupes, de personnes qui chantent, qui écrivent des trucs de dingues qu’on ne connaîtra jamais… et c’est vrai que ce n’est pas évident d’avoir un lien avec le public aussi « facilement » qu’avec une émission qui est vue par des millions de personnes. Forcément c’est énorme médiatiquement !

anne sila

Tu avais essayé déjà de présenter ton travail en maison de disque ?
J’étais en train d’écrire un peu mais je ne savais pas trop, donc je n’avais pas vraiment essayé. J’avais sorti des choses mais c’était dans ma région.
Effectivement, The Voice ça te propulse là-haut, ensuite il faut faire bien là-haut et savoir vers quoi tu vas. C’est une super expérience. J’ai rencontré Florent Pagny (ndlr : son coach dans l’émission), j’ai rencontré pleins de gens que j’adore et j’admire. J’en garde un très bon souvenir.

Si Zazie s’était retournée, elle ne pouvait pas puisqu’elle était complète, est-ce que tu aurais fait un autre choix ?

Moi je voulais Zazie ou Mika. C’est drôle parce que Jenifer et Florent se sont retournés et dans ma tête c’était les deux autres que je voulais.
Mais je suis vraiment fière d’avoir fait l’aventure avec Florent. C’est une rencontre inattendue et je le respecte beaucoup, c’est quelqu’un de très humble et de très fiable. Il me soutient encore aujourd’hui. Si c’était à refaire, je referais la même chose.

Tu as écrit et composé la plupart de tes chansons sur l’album, comment se passe ton processus d’écriture ?

Je suis du genre à ne pas écrire beaucoup. Une chanson elle sort d’un coup comme ça. Soit il m’est arrivé quelque chose soit à une personne de mon entourage. J’aime bien parler de l’humain, du rapport aux gens. J’ai du mal à faire quelque chose de descriptif. Je suis dans le toi et moi, l’humain, la relation à l’autre. C’est assez instinctif, je ne me dis pas : “aujourd’hui, j’écris un couplet.”

Il y a certaines de tes chansons qui datent de 10 ans, ça veut dire que ton album était déjà prêt avant l’émission ?
Non, en fait quand on m’a proposé de faire l’album je leur ai dit « Voilà ce que j’ai ». J’ai pris toutes les chansons que j’avais, pour moi c’était l’occasion de ma vie de faire un album donc j’ai pris Tends-moi les bras que j’ai écrit à 19 ans, Qu’est-ce que j’ai fait de mal ? quand j’avais 17 ans.
C’est pour ça que j’ai hâte aussi de faire un deuxième album. Le premier c’est un peu une sorte de melting-pot de mes 10 ans passés. Le prochain ce sera Anne de maintenant.

Peux-tu nous parler du titre A la dérive ?

C’est une amie qui s’appelle Norig qui m’a envoyé un texte en me disant qu’elle avait pensé à moi et que je pouvais en faire ce que je veux. Le texte m’a beaucoup touché. J’étais devant mon ordinateur, je me souviens parfaitement de ce moment, j’ai reçu le texte, je l’ai pris et j’ai composé la musique dessus. Ensuite ce qui est rigolo c’est que je suis parti en studio pour enregistrer Mon amour qui est une chanson d’un autre ami, Mehdi. On avait des cordes à disposition. J’ai demandé à l’arrangeur de faire une surprise à Norig : d’enregistrer la chanson et de mettre des cordes dessus. Pour moi, c’est une des chansons les mieux produites de l’album.

anne sila

Tu as été choisie pour jouer le rôle de Marie dans Jésus, de Nazareth à Jérusalem la comédie musicale de Pascal Obispo. Qu’est-ce qui t’a attiré dans ce projet ?

Anna Sila : Sur le coup, c’était un peu comme The Voice, un peu comme tout ce que je fais, je suis souvent dans le doute quand on me propose des projets. Puis on me propose surtout des projets à l’inverse de ce à quoi j’aspire, enfin je crois. Par exemple, The Voice, je sortais du jazz, pour moi c’était improbable de passer à la télé et j’étais sûre que je n’allais pas le faire, et pourtant.

Quand ils m’ont dit le titre, j’étais un peu sceptique. Je me suis dit que comme projet c’était compliqué, surtout aujourd’hui. J’ai eu la chance de rencontrer Pascal Obispo et Christophe Barratier que j’admire beaucoup.
Et j’ai été touchée vraiment par le côté humain de l’histoire. Je ne suis pas du tout dans une approche religieuse. Quand on a tourné le clip de L’ Adieu j’ai appréhendé le rôle dans une manière très humaine. Je me suis imaginée une mère qui perd son fils. C’est comme ça que je vis pour l’instant le projet. Le clip qu’on a tourné c’est une des meilleures expériences de ma vie.

C’était une envie de faire de la comédie musicale ?

Ça m’attirait depuis longtemps. Après, je rêvais de Broadway, de New-York. Je pense que ça va être un beau projet. C’est vrai que ce sera sûrement quitte ou double mais en tout cas ce sont des gens biens qui savent ce qu’ils font. Je crois que juste pour le côté humain, il faut y aller.

Et si tu pouvais jouer dans une comédie musicale, laquelle choisirais-tu ?
C’est une bonne question. Je ne pense pas que je pourrais faire ce rôle-là, mais c’est un rôle qui m’a vraiment marqué lorsque j’avais vu The Lion King à New-York. C’est le rôle de Rafiki qui était joué par une femme dingue. Ça c’est un beau rôle. C’est n’est pas très sexy mais c’est un beau rôle.

anne sila
Tu prépares déjà le prochain album ?

Anna Sila : On est déjà en train d’y réfléchir. J’ai déjà quelques chansons qui arrivent et je suis en pleine prise de possession du terrain. Je commence à me demander ce que je vais faire. Je tate un peu. J’écris des chansons, je demande aux gens autour de moi ce qu’ils en pensent. On n’est pas en train de faire l’album mais on y réfléchit sérieusement.

Tu sais déjà un peu ce que tu as envie avec cet album ?
J’ai envie d’être plus proche de moi aujourd’hui. Un peu plus comme ce que je fais en tournée acoustique, un peu plus sobre que l’album dans la manière de produire. Je voulais en mettre partout, j’étais très enthousiaste. Pour moi ça manque un peu d’authenticité. Peut-être quelque chose qui va plus à l’essentiel, où la voix et les paroles sont plus mises en valeur.

Ton dernier coup de cœur musical ?
Ce n’est pas le dernier, mais j’écoute l’abum My favorite faded fantasy de Damien Rice (Elle est trop marrante car à chaque fois qu’elle dit un nom, elle s’approche du micro pour que j’entende bien après pour retranscrire).
Je l’écoute en boucle en ce moment.
J’ai un vrai coup de cœur pour la nouvelle chanson d’Amy Lee, c’est exactement le genre de truc que j’aimerais faire. Elle faisait partie d’Evanescence et elle a fait un projo solo : Speak to me. C’est magnifique ! La chanson est parfaite.

anne sila

Le dernier concert que tu aies vu ?

Anna Sila : Oh la, il serait temps que j’aille voir un concert… Je crois que c’était Francis Cabrel il y a un an.
Ah ! Puis Pascal Obispo, j’ai fait sa première partie à Bercy et après j’ai vu son concert.

Si je pouvais faire apparaître n’importe qui pour que tu puisses faire un duo, ce serait qui ?
Alain Leprest ! Tu écouteras Le temps de finir la bouteille. Il y a une version live où il est malade, c’est un peu compliqué, mais c’est magnifique. Le pire c’est que je l’ai rencontré, et je n’ai pas osé lui parler. 3 fois et je n’ai jamais osé.

La chanson que tu aurais aimé avoir écrite ?
Aimer pour deux d’Alex Beaupain.

Interview by Joan

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Ludwig au Théâtre La Croisée des Chemins : enchanteur et captivant !

Si la vie tumultueuse de Louis II de Bavière vous est inconnue, rendez-vous au Théâtre La Croisée des Chemins ! Vous serez fasciné par le côté avant-gardiste et la personnalité tourmentée de ce monarque. Plus qu’un récit biographique, Olivier Schmidt signe un portrait tendre, enivrant et bouleversant de celui qu’on nommait le « roi perché ».

ludwig

À tout juste 18 ans, Ludwig accède au trône de Bavière. Il doit faire face à une crise politique risquant de changer à tout jamais l’avenir de son pays… À la compagnie de ses ministres, il préfère celles de Richard Wagner, son amour inconditionnel, d’Élisabeth d’Autriche, sa cousine qu’il admire profondément et de jeunes hommes avec lesquels il se donne et s’abandonne, au grand désespoir de sa mère désirant lui imposer un mariage conforme au protocole, qu’il rejette…

ludwig

Ludwig est un homme libre, fantasque et lunaire se laissant dominer par ses passions destructrices dont certains proches abusent… Il va connaître la splendeur puis l’abandon, l’amour et ses désillusions, la défection des siens, la fourberie des autres, la folie et la trahison…

Avec ferveur, énergie et sans surjouer, les comédiens abordent des thèmes de la vie du souverain dont l’écho reste terriblement actuel : le droit à la différence, les enjeux du pouvoir, la liberté sexuelle et morale.

ludwig

L’aspect intime et enveloppant dû à la mise en espace du théâtre ne fait qu’accentuer l’intensité de l’œuvre. Quant à l’interprétation des comédiens, c’est juste un délice que de les voir évoluer sur scène ! Du partage, une belle complicité, un plaisir évident et beaucoup de talents. Vous ajoutez une mise en scène moderne et dynamique et vous obtenez Ludwig : un excellent moment de théâtre !

P.S : Ludwig est éligible aux P’tits Molières 2018 et sera présent cet été à Avignon 😉

By Jean-Philippe

ludwig

Ludwig



de et mise en scène : Olivier Schmidt
avec : Julien Hammer, Rafael Vanister, Charlotte Moineau, Séverine Wolff, Olivier Schmidt

jusqu’au 10 novembre 2017

les jeudis et vendredis à 19h30

au Théâtre La Croisée des Chemins
43, Rue Mathurin Régnier
75015 Paris

Réservations : 01 42 19 93 63

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Les Enfants Sages @ Le Havre : un resto sans bonnet d’âne

A l’occasion des 500 ans du Havre, notre équipe s’est offert quelques jours de répit dans la capitale normande.
Le premier soir venu, une seule envie : découvrir la table Les Enfants Sages, nichée dans une ancienne école de quartier.

Les enfants sages

C’est à deux pas du Bassin du Commerce, que l’on découvre la petite bâtisse en briques, installée en plein milieu d’un ilot d’immeubles résidentiels typique du Havre.
Arrivés dans la cour (végétalisée) de cette ancienne école (oui oui), on ressent une certaine plénitude. Quelques tables accueillantes, agrémentant l’espace,  sont déjà occupées pour l’apéro.
A vue d’œil, l’intérieur semble bien rempli. On pousse la porte.

Les enfants sages

Sans réservation, on s’installe à un mange-debout (avec des chaises hautes), à côté d’une fenêtre ouverte qui laisse entrer une petite brise d’été normand. Comme si cette table n’attendait que nous.

Les enfants sages

Les Enfants Sages : une carte resserrée

Un adage dit : “Carte complexe, bouffe mal faite“.
Impossible de l’appliquer à ce restaurant.

Un petit apéro et la terrine de veau fait son apparition.
Au départ, son petit manque d’assaisonnement nous fait tiquer, mais si avec la compotée d’oignon et l’espuma de Savora, c’est un petit délice.

Les enfants sages

On en reprendrait bien mais une épaule de cochon entière nous attend.
On salive après la présentation, avant découpe, du plat sorti du four.
Après une attente un poil longue, monsieur cochon se pose sur la table.

Chacun a choisi son accompagnement : écrasé du moment pour l’un (patates douces), poêlée de légumes pour l’autre (à l’anglaise, peut-être un peu trop croquante).
Dans le plat, l’épaule de cochon baigne dans un jus relevé d’une énorme gousse d’ail et de romarin, accompagnée de légumes.

Les enfants sages

Après un premier coup de fourchette, la chair fond sur la langue. La viande est imbibée de jus de cuisson, d’une tendreté infinie. Ce plat est magnifique, parfait. Les saveurs explosent en bouche.
On prend du pain pour saucer le jus et on rajoute du jus pour finir le pain.
Une soirée gastronomique au top…

Les Enfants Sages : Round 2

Pour notre deuxième soirée au Havre, on n’a pas voulu changer de cantine. Alors on est revenus.

Les enfants sages

Ce soir : Phô au filet de bœuf et Bavette Black Angus grillée, sauce Béarnaise, toujours avec l’accompagnement au choix.

Côté  Black Angus, aucune déception

Cuit parfaitement, juteux et goûteux. L’écrasé du jour est juste comme il faut. Le gros plus de ce plat : la sauce béarnaise maison.
Et là #OMG, même une mère n’arrive pas à la cheville de celle-là (et pourtant on les aime nos mères…).

Les enfants sages
Elle est simple et assaisonnée à merveille. On y plonge même des morceaux de pain pour la finir.

La phô est délicate, gorgée de belles saveurs.
Elle nous laisse une place suffisante pour un dessert : tiramisu d’un côté et entremet glacé.

Les enfants sages

En quelques clics sur la toile, la team USofParis a trouvé son repaire gustatif au Havre.
Les serveurs sont chaleureux, mais un peu débordés. Le lieu est reposant et prisé.

Les enfants sages
Les deux soirs à l’improviste, on a réussi à trouver notre aise sur les deux tables hautes. Mais pensez-bien à réserver à l’avance.
Signe que Les Enfants Sages se sont taillé une belle réputation dans la ville du Havre.

Les Enfants Sages

20, rue Gustave Lennier
76600 LE HAVRE

Déjeuner : du lundi au samedi de 12h à 13h45
Dîner : du lundi au jeudi de 19h à 21h30, vendredi et samedi de 19h à 21h45

Le salon de thé – boutique : lundi au samedi de 14h à 19h
Bar : lundi au samedi de 17h30 à 21h45

site officiel : restaurant-lesenfantssages.com

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Théâtre Elizabeth Czerczuk : écrin insolite pour l’expression des Arts

Surprenant ! Voici le premier adjectif qui nous est venu à l’esprit en découvrant ce lieu. Cet endroit, dont les travaux se finissent à peine, possède d’ores et déjà une âme forte et singulière. L’étonnement se dissipe rapidement lorsque vous rencontrez Elizabeth Czerczuk et son charisme envoûtant. Avant l’ouverture officielle du théâtre le 5 octobre prochain, voici nos impressions !

Théâtre Elizabeth Czerczuk

Un univers caractéristique

Des murs peints en noir, des mannequins désarticulés, le maquillage soigné de tous les collaborateurs, le choix des matériaux, rien n’est laissé au hasard. Le but est de faire pénétrer d’emblée le visiteur dans cette ambiance qui sera retrouvée dans les spectacles : la mort et la folie, certes, mais également des perspectives de rédemption et d’émancipation.

Théâtre Elizabeth Czerczuk

Théâtre du corps, théâtre de l’âme

Elizabeth Czerczuk désire offrir une expérience sensorielle unique à chaque visiteur par le biais de ses spectacles : donner du souffle, partir en quête de la vérité intérieure. Les représentations se font dans une salle de 200 places, libre de tout cloisonnement, avec gradins modulables et innovations technologiques mettant ainsi le spectateur au cœur de cette aventure humaine. Pourquoi ? Pour réinventer les codes de la relation comédien-spectateurs ! Le public fait partie intégrante de la représentation et s’immisce plus profondément dans l’univers intérieur des personnages. Ainsi, il se trouve chamboulé et intimement touché, ce qui donne lieu à une véritable catharsis.

Théâtre Elizabeth Czerczuk

Un lieu de vie

Pour se reconnecter après le spectacle, rendez-vous dans la cour arborée après un passage au bar. Vous pourrez peut-être échanger avec des compagnies étrangères accueillies dans les chambres mises à leur disposition. Sinon, venez profiter du grand hall d’accueil avec ses tableaux. Un laboratoire de radicalité artistique organise des conférences sur les grands maîtres qui ont inspiré Elizabeth Czerczuk et enfin, si vous souhaitez prolonger l’expérience, il y a l’école de théâtre !

Théâtre Elizabeth Czerczuk
Photo © Théâtre Elizabeth Czerczuk

Avant de partir, nous avons eu la primeur d’assister à un aperçu de Requiem pour les artistes qui sera présenté à partir du 5 octobre et le moins que l’on puisse dire, c’est que nous avons hâte de voir la suite !

by Jean-Philippe

Théâtre Elizabeth Czerczuk

20 rue Marsoulan
75012 Paris

Tel 01 84 83 08 80 / 06 12 16 48 39

Inauguration le 5 octobre 2017

Plus d’info sur le site du théâtre

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Maria by Callas à la Seine Musicale : instant intime et délicat avec la diva

La Callas. Une femme au destin sans pareil dont le mythe, quarante ans après sa disparition, continue de perdurer. Grâce à des archives inédites et exceptionnelles, Tom Volf nous offre une parenthèse raffinée autour de l’univers de la cantatrice dont la voix si singulière se fait notre guide. Rendez-vous à la Seine Musicale où Maria la femme nous parle de Callas l’artiste et inversement. Maria by Callas tout simplement.

Après son décès, tous les biens de Maria Callas furent vendus aux enchères, même les plus intimes. C’est avec ténacité et passion que Tom Volf, le commissaire de l’exposition, a voyagé à travers le monde pour réunir des documents inédits et rencontrer ses derniers proches. Le résultat qui en découle est admirable.

Maria by callas

Une collection unique

Le nombre impressionnant de photographies issues de la presse, d’albums personnels ou d’admirateurs, nous exposent Maria Callas à différents moments de sa vie : du vilain petit canard des débuts qui ne se destinait pas au chant jusqu’aux derniers moments touchants d’une femme que la vie a rendue fragile. Nous retrouvons aussi, bien entendu, l’icône de mode jet-setteuse aux nombreux scandales !

Maria by callasMaria by callas

Le film de vacances enregistré par Grace Kelly avec Aristote Onassis représente la concrétisation de son véritable rêve d’enfant : être heureuse et amoureuse. Des enregistrements pirates en Super-8, dont Maria raffolait, enregistrés lors de ses concerts nous laissent pantois. Elle interprétait ses personnages avec la puissance d’une cantatrice et l’intensité d’une comédienne. C’est avec cette marque de fabrique personnelle qu’elle va révolutionner l’opéra !

Maria by callas

Maria by Callas : sa voix comme guide

Bien entendu, une part belle est donnée au son. Des interviews, des disques, des concerts… Un audio-guide très bien conçu donne la parole à Maria et à La Callas pour nous expliquer son point de vue personnel ponctué d’anecdotes sur les étapes de sa vie. L’apothéose est une salle à 360 degrés où nous assistons bel et bien à un concert avec la Diva : frissons et émotion garantis !

Maria by callas

Il y a également des objets personnels qui laissent apercevoir plus intimement la femme sous l’artiste : ses lunettes, sa robe de scène et ses chaussures pour «Norma», son opéra fétiche. Mais également une lettre de Marlène Dietrich ainsi que le premier cadeau de son mari Giovanni Battista Meneghini: « Je lui ai dit « offre-moi ce que tu veux » et, sans le savoir, il m’a offert ce dont je désirais le plus… Ce magnifique tableau .»

Maria by callas
Avant de partir, nous nous asseyons dans le salon de Maria Callas. Une transition nécessaire afin de savourer encore quelques instants le plaisir d’une rencontre touchante et émouvante avec une femme qui est entrée dans la légende…

by Jean-Philippe

Maria by callas

Exposition Maria by Callas

Commissaire : Tom Volf
Conception : Trafik
Scénographie : Philippine Ordinaire

Jusqu’au 14 décembre 2017

à la La Seine Musicale
Ile Seguin
92100 Boulogne-Billancourt

site officiel de l’expo : mariabycallas.com

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Ehla interview de l’ombre à la lumière pour l’EP Au loin

Ehla, jeune artiste pétillante, qui cache bien sa timidité, sort cette semaine son premier EP Au loin. Fabien alias Grand Corps Malade, en véritable ange gardien, l’a aidée à révéler ses talents d’écriture.
Au total, 4 titres qui dévoilent une personnalité attachante que l’on a hâte de découvrir en live sur la scène du Réservoir à Paris, le 25 septembre.

Interview selfie EHLA

Elha
selfie original pour UsofParis

UsofParis : Te souviens-tu de ta première émotion musicale ?

Ehla : Mon père fait de la musique. Pendant les voyages en voiture, je me souviens qu’on chantait tous les 3 avec ma sœur, Lara.
Les premiers émois sur scène, ça a été avec la danse.
Et Alicia Keys, le premier gros concert que j’ai vu. Elle est musicienne, souriante, auteur-compositeur. J’ai un vrai crush pour elle. Et aussi Ben l’Oncle Soul, j’aime le RnB, la soul.

Qui a dégainé en premier pour faire de la musique, ta sœur ou toi ?

J’étais un peu le Tanguy de la famille. 🙂 Je faisais de la musique dans ma chambre en attendant que ça arrive. Clara est partie plus tôt, à 18 ans. Moi, ça a été 5 ans plus tard. J’avais besoin de faire d’autres expériences.

Si elle n’avait pas ouvert la voie, tu serais quand même partie ?

J’ai eu des opportunités qui m’ont convaincue que j’étais faite pour la musique. C’était tellement une passion pour moi, que je serai partie quand même.

Vous donnez-vous des conseils mutuellement ?

Oh oui ! J’ai un manager mais ma sœur est mon 2e manager et inversement.
On se consulte pour tout : une tenue pour la scène, pour les clips (je suis la première à voir ses clips). Qui peut être plus franc qu’une sœur ?
Des fois, ça fait mal mais au moins c’est réaliste.
Image de prévisualisation YouTube

Quels mots de Grand Corps Malade t’ont touchée ? 

Fabien m’a vue en concert à la Bellevilloise et quand je suis sortie de scène, il m’a attrapée par le bras et m’a dit : “y’a pas de doute, t’es une putain d’artiste !
Ce qui est touchant, c’est qu’il est le même sur scène et en dehors, sincère. J’ai envie de suivre son exemple.

Comment s’est passée l’écriture des textes ?

Dans l’EP, j’ai coécrit Demain Encore et La Perle avec Fabien.
Sinon, je suis allée le voir sur une petite scène dans le Sud. Il a eu le temps de m’analyser, on a voyagé en train ensemble. Il y a peu de chansons sur la timidité. Je lui en ai parlé et deux jours après je recevais le texte La Timide. C’était du sur-mesure. Je me reconnais dans toutes les paroles. C’est juste moi et beaucoup d’autres personnes aussi.
Pour les musiques, je travaille en studio avec High P, mon producteur. Pour Demain Encore, on a débuté guitare-voix, j’ai fredonné un mix franço-anglais, j’ai commencé à écrire.
Avec l’intervention de Fabien, le texte a été bouclé en 30 minutes.

Pour l’écriture, tu as besoin d’être seule ?

Seule oui et avec aucun bruit, pour être concentrée. C’est plus dur d’écrire que de trouver des mélodies avec mon synthé. Ce n’est pas encore un plaisir.
Je suis dans la rythmique avec les mots. Ils sonnent bien mais n’ont pas forcément de sens.
C’est là que Fabien m’aide aussi. Il m’aide à concevoir une histoire.

L’album sera-t-il différent de l’EP ?

Sur l’EP, il y a des sonorités différentes. Et le liant de tout ça c’est la patte musicale d’High P et ma voix. C’est assez éclectique. Je ne pense pas que l’EP sera un avant-goût de l’album.
High P est très rapide, il est très ouvert. Il a mille inspirations. C’est un guitariste.

Comment passe-t-on de l’ombre à la lumière et on va au-delà de sa timidité ?

Je ne sais pas si je la dépasse. Sur scène, je continue de l’être. 🙂
Je l’ai intégrée, je ne cherche pas à être quelqu’un d’autre. Ca peut être touchant aussi.
Il y a 10 ans, je pense que j’étais incapable d’acheter une baguette de pain sans bégayer. Ce sont, au final, des caps que l’on passe sans s’en rendre compte.
Mes premiers concerts,  chanter devant Grand Corps Malade pour la première fois sont aussi des étapes qui ont fait que je suis moins timide.

Faire de la musique, c’est s’exposer à des critiques, des faux amis aussi. Te sens-tu prête à affronter ce côté-là ?

Avant, j’étais agent administratif, je faisais un métier qui ne me plaisait pas, avec une équipe difficile. Je me suis battue pour faire de la musique maintenant et je suis tellement heureuse, je fais en sorte de positiver.

Un mantra qui t’aide à vivre ?

N’avoir aucun regret. Tout tenter et n’avoir peur de rien.
Ehla
Chaussures d’Ehla

Qu’est-ce qui te fait le plus rire ?

J’adore rire ! Je me calme quand je suis en interview. 😉
Il y a de très bon youtubeurs : Norman, Kemar. Et à la base, j’adorais Eric et Ramzy.
Mon côté du sud est d’observer les gens et de voir ce qui est drôle dans certaines situations.

Les réseaux sociaux, comment tu gères ? C’est naturel pour toi ?

Oui. J’adore Instragam, car j’aime la mode. Ça me permet de puiser des inspirations.

Tu as partagé sur FB que New York était une ville inspirante. 

J’ai bossé là-bas, je suis partie avec mon ordi et un mini-synthé Logic.
La ville est plus énergique. Ça inspire d’autres choses. J’ai composé des titres, je vais les faire écouter à mon équipe. J’espère bien que ça se retrouvera dans l’album. 😉

Un spot à New York à nous conseiller ?

Le restaurant Sylvia’s.
De la cuisine traditionnelle américaine, très simple et c’est très bon.
On y est allés un dimanche, les clients sortaient de l’église et chantaient du gospel.

 

by Alexandre

Ehla

EHLA
EP Au loin
(Capitol Music France)


FB officiel : ehlamusic

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