Si le nom de la Comtesse de Ségur est connu, qu’en est-il de son histoire personnelle ? Son intense parcours de vie est pourtant étroitement lié à son œuvre. Il est l’essence même de son inspiration. Joëlle Fossier nous permet ainsi de découvrir cette facette confidentielle de la romancière au Studio Hébertot.
Le rideau se lève sur un décor intime et sobre : un canapé douillet, un samovar, une étole, beaucoup de livres et surtout Bérengère Dautun. Élégante, distinguée, elle nous attend. Nous apprenons alors qu’elle est la Comtesse de Ségur, venue ici nous faire le récit de sa vie : «Je serai moi et tous les personnages à la fois ». Le ton est donné. Elle semble amusée de nous observer et ne se prive pas de nous dispenser quelques critiques sur notre comportement contemporain tout au long de la pièce avec tact et délicatesse.
photo : Chantal Depagne
La précellence dont fait preuve la comédienne est telle que nous observons deux âmes réunies en un seul corps. Sincèrement, c’est un délice !
Née en Russie d’un père aimant, mais effacé, une mère maltraitante pour « l’endurcir », Sofaletta (comme on l’appelait) émigre pour la France où elle épouse le Comte de Ségur, un mari volage qui lui fera huit enfants. S’enchaîne une kyrielle d’anecdotes tantôt joyeuses et légères, tantôt sombres et graves.
Lorsqu’elle perd son neuvième enfant, la Comtesse de Ségur sombre dans une dépression qui durera treize années. À ce moment précis, l’interprétation de Bérengère Dautun est saisissante de justesse…
Sa reconstruction passera par l’écriture. D’abord de façon épistolaire, puis par le biais de contes qu’elle écrit pour ses enfants et petits-enfants. Elle met en scène ses souvenirs d’enfance, les personnages qui lui sont chers… S’ensuit alors une carrière tardive qui rencontrera le succès que nous lui connaissons.
C’est une découverte inattendue, brillante de sensibilité et de partage. Tant dans le personnage que dans l’être qui l’incarne.
La Veillée Foodstock 2017 affiche complet pour fêter ses 10 ans. Dix ans de belles soirées en plein air avec de la musique, des bons petits plats, un coin de feu pour se réchauffer, le tout dans des décors feutrés et conviviaux.
Vrai, la laiterie familiale, tiendra pour l’occasion un spot crèmerie avec le chef Kahori Endo du Petit Kellerpour des dégustations très yummy.
BONUS : elle t’invite à l’event !
#CONCOURS ! VIENS AVEC NOUS !!
Ce vendredi 12 mai à partir de 19h, l’équipe du Fooding envahira le Grand Rivage pour une soirée totalement géniale en mode food, music and good vibes. Et on y sera !
Les places se sont arrachées. Les têtes d’affiche musicales : Isaac Delusion qui vient de sortir son nouvel album, Papooz et la sensation de la chanson française Cléa Vincent vont assurer la bande-son détente.
Côté food, un très beau casting : Jeffrey Howard de Melt, Thomas Brachet des Arlots, Frédéric Boucher du Gravity bar, Edward Delling-Williams du Grand bain et Kahori Endo du Petit Keller pour Vrai.
Pour gagner ton pass pour 1 personne (valeur 40 euros) qui t’assure de goûter à tous les spots food, des cocktails, de voir tous les concerts et nous rencontrer : envoie au plus vite ton mail àusofparis@gmail.com avec : – tes prénom + nom – la confirmation que tu es hyper motivé(e) pour participer à la soirée – que tu seras bien à Paris le vendredi 12 mai
ATTENTION : c’est un pass pour une personne !
Si tu gagnes et tu ne viens pas à la soirée, ce ne sera plus la peine de jouer aux prochains jeux du blog. 😉
Afin de célébrer la mémoire du poète à l’occasion du quarantième anniversaire de sa mort, le Studio Hébertot nous invite à un voyage onirique où la poésie de Jacques Prévert est mise en musique par Joseph Kosma. Ces deux amis nous offrent ainsi un moment d’éternité avec L’Oiseau Bleu.
L’évocation de Jacques Prévert ravive en chacun de nous des souvenirs d’enfance que ce soit par la (re)découverte de poèmes griffonnés d’une écriture incertaine lors de nos 8 ans ou par le visionnage de l’intemporel film Le Roi et l’Oiseau. Les subtilités de son œuvre ne cessent de nous la faire apprécier car en grandissant nous la découvrons autrement et elle n’en finit pas de nous surprendre.
photo Catherine Morrisson
L’unicité du style de Jacques Prévert est comparable à un travail d’orfèvre. En effet, il considère les mots comme une pierre précieuse brute qu’il façonne afin d’en extraire la quintessence. Tout ce qui est académique l’ennuie. Il décide alors de bouleverser les codes et de s’approprier des outils tels que : les néologismes, les calembours, les allitérations, les aphorismes, les syllepses ou autres zeugmas. Le tout est accompagné d’un humour impétueux et espiègle, parfois noir mais toujours brillant !
La rencontre avec Joseph Kosma permet à son œuvre de rayonner d’un nouvel éclat par le biais de la musique. C’est de ce duo d’amis que vont naître L’Oiseau Lyre, Immense et Rouge, En Sortant de l‘École et bien entendu l’intemporel Les Feuilles Mortes.
photo Catherine Morrisson
Le mélange harmonieux de mots chantés ou contés que nous offre Catherine Morrisson permet à un tandem actuel de nous faire rêver. L’interprétation de Gaël Giraudeau en chanteur-narrateur est vibrante de sincérité et d’émotion. Sa verve est aussi libérée que son corps dont le charisme nous impressionne et nous émerveille. Avec Fabrice Bibas au piano, ils nous entraînent sensiblement dans une quête émotionnelle de bonheur et d’amour où l’éveil des sens est de mise. Devant nos yeux, l’oiseau se délivre de son carcan et s’envole…
Du curieux au fervent admirateur, chacun peut se retrouver dans ce spectacle solaire nous faisant découvrir un Prévert confidentiel et inattendu…
Arcade Fire, Lamomali de -M-, Imany, Vianney, Julien Doré, Alt-J et Les Insus affichent complet. Et alors ? Ce n’est pas une raison pour bouder l’un des plus beaux festivals d’été. Il y a encore de très bonnes raisons d’assister aux Nuits de Fourvière 2017 qui débutent le 1er juin. La preuve !
Des acrobates sous chapiteau
Un homme qui s’envoie en l’air, David Dimitri en solo sur un fil, capable de jouer l’homme-canon. Gravity & Othe Myths, une troupe australienne totalement barrée et musclée capable de portées spectaculaires dans A simple space. Deux spectacles à retrouver au Domaine de Lacroix-Laval, deux occasions de découvrir ce coin de verdure aux portes de Lyon.
Une toute “Dernière saison” pour le Cirque Plume qui reste un mois complet au Parc de Parilly pour une décharge d’émotions. Des Québécois qui se montent dessus sur un monocycle, autant dire que Machine de Cirque ne passera pas inaperçu sur la scène du Grand Théâtre.
Des Nuits de folie !
Les blogs partenaires du festival n’ont pas hésité bien longtemps. Ils ont délaissé les têtes d’affiches et ont voté pour la Nuit Tango comme coup de cœur 2017. Rdv est pris sans attendre le dimanche 16 juillet avec le concert de l’argentin Daniel Melingo et le spectacle No Exit du pianiste Gustavo Beytelmann et du chorégraphe Esteban Moreno pour une série de pas de danse aussi endiablés, sensuels que passionnés. D’autres nuits dépaysantes, revigorantes sont à vivre et ressentir dans tout son corps : Soul avec la magnétique Valerie June, Italienne, Irlandaise, Blues et la Nuit Reggae et Calypso avec la doyenne : Calypso Rose qui va faire se lever les gradins de Fourvière dès son entrée sur scène. Elle est tout simplement irrésistible.
De la création théâtrale
Le Collectif Mensuel avait créé la surprise en 2016 avec Blockbuster un spectacle hommage aux superprods made in Hollywood. A ne pas manquer donc L’homme qui valait 35 milliards qui promet une nouvelle envolée d’inspiration d’un autre genre, aussi improbable que délirant.
Le génial Fellag a droit une carte blanche avec 3 spectacles dont 2 créations : Chants de marins kabyles et Comme un poisson dans l’autre avec Jacques Bonnaffé et André Minvielle, un trio réunit par amour.
Audace avec Les chiens de Navarre qui interrogent l’identité française avec Jusque dans vos bras, en plein contexte politique chargé, entre présidentielle et législatives. Est-ce que l’élection du président Emmanuel Macron va se ressentir dans cette création ? Rev le 7 juin pour la première à l’Odéon.
Restez connectés ! UsofParis est blog partenaire des Nuits de Fourvière. Live-tweet, report et invitations sont au programme cette année encore. #cantwait
Inna Modja marque son retour musical et son retour aux sources avec Motel Bamako. Un album qui invite au voyage dans le pays de la chanteuse : le Mali. On redécouvre l’artiste à travers des textes forts, engagés et une musique qui mélange les genres.
Rencontre avec la nouvelle Inna Modja, qui poursuit sa tournée en France et à l’international.
INTERVIEW
UsofParis : Vendredi à la Cigale, j’ai découvert une nouvelle Inna Modja. Hip-hop, rap, world music, électro… La pop c’est fini ?
Inna Modja : Non, la pop a influencé l’album précédent mais le premier qui était plus acoustique. Je ne sais pas si c’est fini, mais sur cet album j’avais envie de rentrer chez moi au Mali et de retourner là où j’ai commencé avec la langue et le genre aussi. Au Mali, après la musique traditionnelle, le hip-hop est la musique la plus importante et la plus populaire. Naturellement donc, j’en écoute et j’ai commencé à en faire quand j’avais 15 ans. Je ne me suis pas improvisée comme ça, c’est juste quelque chose que je n’avais pas eu l’occasion de faire sur les 2 albums précédents.
Je me dévoile plus sur celui-ci. Avant, je parlais beaucoup des autres, de ce qu’il y avait autour de moi, sur celui-ci je parle de moi, de ma vie, de ma culture donc naturellement c’est un genre qui s’est imposé avec la langue aussi.
Du coup, tu ne chantes pas en français sur l’album, ce sont les personnes avec qui tu es en duo qui l’utilise… Pas sur celui-ci. Mais c’est parce que j’ai grandi en Afrique anglophone, notamment à Bamako, et je parlais anglais. L’anglais sur l’album n’était pas un choix, ça s’est fait naturellement, de façon cohérente. Peut-être que sur le prochain, il y aura du français à nouveau.
Tu es donc repartie au Mali pour faire cet album, c’était vital pour toi ? J’habite en partie à Paris et en partie à Bamako, j’y suis très souvent. Au moment où la guerre a commencé, j’étais en tournée et je n’avais envie que d’une chose c’était de tout plaquer et partir auprès de ma famille pour être avec eux dans ce moment pas facile. Quand j’ai commencé à écrire l’album je suis donc partie, j’ai pris ma valise, je suis rentrée chez mes parents sans décider du moment où je reviendrais. Je me suis imprégnée du Mali encore plus. C’est une autre atmosphère, je peux mieux parler de là-bas quand j’y suis.
Cet album-là est très engagé, c’est important pour toi ? Sur le précédent, il y avait pas mal de chansons engagées aussi comme Emily, Spirit, … J’ai abordé beaucoup de thèmes mais quand on a une chanson qui prend le dessus comme French Cancan, les autres sont moins mises en lumière. French Cancan, c’est une chanson qui m’a tellement porté chance et ça m’a permis de faire un 3e album.
Sur cet album, je parle plus de moi, et je suis quelqu’un d’engagé. Ça fait plusieurs années que je milite contre l’excision, je suis ambassadrice de l’AMREF qui aide à former des sages-femmes en Afrique. Ça fait partie de ma vie et de mon quotidien, et donc forcément cela s’invite dans ma musique. En plus, mon pays est en guerre, je ne pouvais pas ne pas en parler car ça bouleverse tellement de choses dans nos vies.
Tu as co-réalisé le clip de Tombouctou, ton concert est très visuel, avec des vidéos magnifiques du Mali, est-ce toi aussi qui les as tournées ? Oui, je les ai faites avec Marco Conti Sikic. On avait envie de montrer une Afrique différente. On a tendance à parler des guerres… j’avais envie de montrer quelque chose de plus juste, de plus réel. J’ai utilisé des codes africains comme la récup’, le studio de Malick Sidibé, etc.
On est dans une période qui est un peu flippante, où l’on ne sait pas qui est l’autre et quelle est sa culture. Et je pense qu’en découvrant des cultures différentes et riches, les gens peuvent être amenés à s’intéresser. J’avais envie de montrer l’Afrique dans laquelle j’ai grandi, sans une vision misérabiliste car on n’est pas misérable !
Qui sont les femmes qui apparaissent dans le clip de Tombouctou ? Il y a ma mère, ma grand-mère, ma sœur et sa fille et ma petite-cousine. C’était une expérience familiale. Elles se sont prêtées au jeu car elles croient en ce que je fais et dis. Les engagements que j’ai, je ne les tire pas de nulle part. Mon père est le plus grand féministe que je connaisse, il pense que l’avenir de l’Afrique est entre les mains des femmes. Ma grand-mère aussi est ultra-moderne.
Je suis ultra fan de The Noisettes, tu as travaillé avec eux pour le titre The man accross the streets” comment est née cette collaboration ? Ce sont des copains. On est parti à Brighton chez Dan Smith, on a passé une semaine là-bas à discuter, refaire le monde, faire de la musique… Avec Shingai Shoniwa, on partage beaucoup de choses, elle est originaire du Zimbabwe, on a beaucoup de choses en commun. Ça faisait un moment qu’on voulait faire quelque chose ensemble et pour cet album ça s’y prêtait bien.
Vous n’avez fait qu’une chanson ? Non, on en a fait plusieurs mais on n’en a gardé qu’une. Pour le live, je pense qu’on fera des chansons qui ne sont pas sur l’album.
Quelle est ta chanson la plus personnelle sur cet album ? Forgive yourself dans le texte est celle où je me dévoile le plus. Sambe et Tombouctou sont vraiment mon état d’esprit.
selfie original et exclu pour UsofParis
Dans une ancienne interview, tu disais que ton rêve était de faire un duo avec Baloji et Oxmo Puccino, tu l’as fait ! Une envie pour un nouveau duo ? Oh non, quand je prie ça arrive… Je ne sais pas encore, je ne fais pas beaucoup de collaboration. Quand j’en fais, c’est parce que j’ai un coup de cœur artistique.
Je pense qu’avec Salif Keïta ce serait une belle chose. Mais ça se fera certainement.
Quel est le dernier concert que tu as vu ? Asa, mais c’était il y a un moment.
Ton dernier coup de cœur musical ?
Janet Jackson. Je l’adore depuis que je suis enfant et son dernier album est très chouette.
Un concert inoubliable dans ta carrière ? Celui de La Cigale, qui vient de passer, parce que 90% de la set-list était composée des nouveaux titres ou chansons moins connues. C’était quitte ou double. C’était un très beau moment. Les gens ont dansé tout le long. C’était génial !
Pendant ce concert, tu as repris le titre Caroline de MC Soolar, pourquoi ce choix ? J’adore MC Soolar, et il manque à la scène hip-hop actuelle. Il est venu au Mali quand j’étais toute petite, j’étais allée le voir en concert avec mes sœurs et Caroline était une chanson qui m’avait marqué. Je ne sais pas ce qu’il fait en ce moment mais « reviens ! ».
Une dernière question qui m’a été soufflée par une fille (elle rit) : le nappy est à la mode depuis 4-5 ans, tu es l’une des précurseurs, c’est une mode ou un réel black power ? Je ne pense pas que ce soit black power, c’est juste la nature, qui on est.
J’ai commencé il y a un peu plus de dix ans, ce n’était absolument pas la mode. Je me souviens que je me faisais pointer du doigt dans la rue, on se moquait de moi, on m’appelait Jackson Five, etc.
Et je suis heureuse de voir de plus en plus de filles avoir leurs cheveux naturels parce que c’est qui l’on est. On ne peut pas toutes être des grandes blondes d’1m80, parfois on est brune, parfois on est rousse, parfois on a les cheveux crépus parce qu’on est métis, noire, asiatique, etc. On ne peut pas tous rentrer dans le même moule. Le fait d’accepter que chacun est unique est important. Si tout le monde se ressemble, il n’y a pas d’intérêt.
Asgeir le retour. L’Islandais super star sort son nouvel album Afterglow, avec de belles pépites électro. Attaché à notre pays, les Français sont, pour lui, plus curieux que les autres et notamment. Ils sont prêts à écouter une chanson en islandais dans le texte, à la différence des Américains.
Il revient sur sa tournée mondiale et partage les coulisses de son nouveau disque.
Il est à retrouver en concert au Cabaret Sauvage, le 15 mai (sold out) avant un Bataclan le 12 octobre.
INTERVIEW
UsofParis : Qu’as-tu appris de cette longue tournée pour ton 1er album ?
Asgeir : Par quoi comment commencer ?
On a voyagé beaucoup pendant 3 ans. Les gens sont différents d’un pays à un autre. On ne peut connaître vraiment les villes où l’on joue. On reste un jour. Et du coup, je ne pourrais citer toutes les villes où j’ai chanté. Mais ce n’est pas si important.
J’ai appris des mots étrangers aussi.
Mais voir le monde ne m’a pas réellement changé 🙂
Gardes-tu un souvenir fort sur scène ?
Je ne suis pas un gros performeur. Quand je suis sur scène, c’est simplement moi. Je n’en fais pas plus. J’adore jouer. Je connais mes limites.
Je me souviens des concerts en Australie. Ça représente un marché important pour moi et l’on y a fait de gros concerts là-bas. J’aime aussi jouer en France, pas seulement à Paris. C’est très différent des autres pays.
Qu’y-a-t-il de nouveau dans cet album ?
Il y a plus de synthé, plus de piano, moins de guitare acoustique.
Moins folk et plus électro.
Je voulais que l’album sonne plus produit, plus travaillé que le précédent.
Je me souviens que l’enregistrement du premier album avait duré 3 mois et pour celui-là : 2 ans. On n’avait absolument rien quand on a fini la tournée.
J’aime beaucoup Afterglow. Que peux-tu me dire sur ce titre ?
Quand je pense à cette chanson, je pense au temps passé dans ma ville natale : Laugarbakki.
J’y suis resté pendant plusieurs semaines. Mon père y habite toujours. C’est une chanson différente des autres. Parce c’est la première fois que nous étions ensemble, avec mon père, pour créer une chanson. Je lui ai joué le titre au piano et lui ai demandé d’écrire.
D’habitude, je compose la musique à Reykjavik et je l’envoie par mail pour qu’il écrive le texte.
Et c’est mon frère qui a traduit en anglais.
Le thème de la chanson est la nature, les paysages.
Un autre titre me plait aussi beaucoup : I know You know.
C’est la première chanson que j’ai composée pour cet album quand je suis rentré de tournée.
J’avais envie de quelque chose de fun. Et très vite, j’ai eu l’idée que la première partie soit acoustique que la suite soit plus électro. C’est une idée simple faite d’une boucle vocale, avec un ordi. Ce n’est pas une chanson composée au piano.
La scène te manque ?
C’est bon de faire un break, honnêtement. Mais j’ai envie de retourner sur scène maintenant car je n’ai pas joué depuis 2 ans.
C’est bon aussi d’avoir de nouvelles chansons à jouer sur scène. Les précédents ont les a joué tellement.
Être une personne célèbre dans ton pays, ce n’est pas compliqué à vivre ?
En Islande, les gens ne dérangent pas les “super stars” pour une photo ou autre.
La seule différence, c’est qu’on me regarde plus dans la rue. Mais ça ne pose jamais problème.
C’est surtout quand je vais en centre-ville pour une soirée et que les gens sont bourrés. Alors là on me demande plus souvent des selfies.
Et est-ce que tu acceptes ?
Oui, si je suis bourré aussi ! 🙂
Un conseil pour découvrir au mieux ton pays ?
Profiter de Reykjavik et ensuite se balader autour. Il y a possibilité de se détendre facilement et de voir des concerts !
Le plus bel endroit est là d’où je viens, côté nord est. Prendre la route pour Hrutafjordur et Midfordur. C’est aussi très beau à l’est autour de Egilsstadir, Neskaupsstadur. Si tu as une voiture, roule et découvre tout le pays. Tout est beau !
concerts : 15 mai au Cabaret Sauvage (Paris) : complet
13 juin aux Abattoirs (Cognac)
14 juin à la Rock School Barbey (Bordeaux)
16 juin à la Cartonnerie (Reims)
17 juin à la BAM – Boite à Musiques (Metz)
18 juin au Brise Glace (Annecy)
23 juin à l’Hippodrome de Navarre (Rock in Evreux)
Une fois encore l’agence Wato a créé l’événement avec #Zemixx600 une soirée électro extra-terrestre en envahissant le siège du Parti Communiste. A Colonel Fabien, ce samedi soir, les costumes les plus fous interpellaient les curieux pour rendre hommage à l’invitation du DJ Joachim Garraud.
Pour fêter les 10 ans de son podcast Zemixx 600, le DJ Joachim Garraud a fait appel à l’agence qui excelle dans l’art de la surprise, du show et du renouvellement des soirées folles parisiennes.
Le thème du jour : rétrofuturiste avec embarquement dans la soucoupe volante.
Et quel meilleur décor que l’architecture du Brésilien Oscar Neimeyer pour accueillir la déferlante de son électro et les invités les plus inspirés pour la fête.
Et il y avait de tout : astronautes, cosmonautes, aviateurs US, militaires, équipage entier de Star-Trek, Albator, des Avatars bleus des espèces extra-terrestres inconnues (femmes en robes argentées, rouquin à la peau bleu avec visière, des aliens en combinaison moulante sur corps svelte…), un peu de Starwars, des savants fous… Et des casques lumineux assez bluffants.
Avant d’entrer dans la soucoupe, passage obligé par un parcours hilarant et initiatique. Visite médicale contre un mur avec une infirmière allemande en talons, cours de synthés collectif pour connaitre l’air de Rencontres du 3e type, test de culture cinématographique à côtés des avatars de Joachim et connaissance des 10 commandements, avant le compte à rebours et ouverture des portes de la salle de djset.
Derrière les platines, sous la coupole spectaculaire de la salle du conseil national du PCF, Laidback Luke et Vitalic ont chauffé la salle avant la prise des platines par Joachim Garraud. Les fans d’électro n’ont pas boudé leur plaisir en découvrant les guests dévoilés le soir-même uniquement.
Le show était à la hauteur du lieu : grandiose, inimaginable, avec des décharges lumineuses complètement folles.
Mention spéciale à Joachim, l’hôte organisateur au sourire inaltérable, qui a bravé la chaleur avec son casque vintage d’une lourdeur folle.
Conseil : reste bien connecté au blog pour connaître la prochaine soirée Wato ! Elle peut arriver à tout moment. On t’a à l’œil !
Après le biopic sorti en salle en tout début d’année, le Palais Galliera célèbre à sa manière la féminité faite femme, l’icône de la chanson française qui a bercé tant de générations sur Banbino ou Laissez-moi danser. L’exposition Dalida, une garde-robe de la ville à la scène est éclatante, légère, dansante et réjouissante. La scénographie donne pleine lumière à cette centaines de tenues et autant d’accessoires qui ont magnifié une silhouette inoubliable.
Dalida / Paris : une histoire d’amour éternelle
Son rêve était de briller à Paris. La jeune fille a quitté une mère en pleurs pour être aimée de tous et toutes.
C’est à Paris que Dalida habitera jusqu’à sa disparition, qu’elle connaitra ses plus beaux succès et qu’elle collaborera avec des belles maisons de couture. Il était légitime pour son frère Orlando de faire donation de cet ensemble à la ville pour conservation et remerciement de la fidélité de son public français.
Dalida, une femme de goût, une égérie mode
Ce qui surprend rapidement c’est qu’il n’y a pas de réelle faute de goût dans cet ensemble. Il y a bien sûr l’innocence des jeunes années, une période hippie, un motif guépard, une chaine en métal, un peu de cuir époque Jean-Claude Jitrois.
Toutefois, avec une silhouette comme la sienne, l’ancienne Miss Égypte a fait des choix judicieux pour créer le mythe.
La première pièce de l’exposition qui imprime la rétine est cette robe de velours d’un rouge vif rideau de scène signée Jean Dessès et portée à deux occasions et sans retouche (selon la légende). Une première fois en 1958 à Bobino et une deuxième fois à l’Olympia en 1981. La silhouette impressionne, on se prend à imaginer la chanteuse dans ce bel atour.
Passage ensuite par un ensemble de robes signées Balmain, Azzaro, Luthier et Saint Laurent Rive Gauche. Certaines seront portées à plusieurs occasions comme la robe bustier Azzaro en mousseline de soie. D’autres pour une unique émission de télé. Et une dernière de Robert Catala, envisagée pour un Olympia en 1967, au final jamais portée mais conservée.
Orlando rappelle lors du vernissage que la star fit le choix d’une robe blanche pour son entrée sur scène.
Pleine lumière après 30 années de sommeil Car ce qui impressionne aussi c’est l’impressionnante collection de pièces que la chanteuse a conservée au cours des années : les tenus bien sûr, mais aussi les berets, paire de lunettes, sacs, chaussures… Avait-elle déjà le dessein de tout exposer un jour ?
La qualité de conservation que l’on peut facilement deviner – les pièces n’étant pas exposées en vitrine – est remarquable. Sachant que cet ensemble a sommeillé pendant 30 ans avant donation.
Robert Carsen, directeur artistique de l’exposition a conçu un parcours qui tire parti des contraintes du lieu. Il y a une montée progressive, des vrais chocs visuels et des notes touchantes.
A la sortie, un des premiers visiteurs a eu certainement les mots justes pour décrire l’impression que l’on a partagée : “C’est très beau mais c’est très triste !”
Exposition Dalida, une garde-robe de la ville à la scène
du 27 avril au 13 août 2017
Palais Galliera
Musée de la mode de la ville de Paris
10, Avenue Pierre-1er-de-Serbie
75116 Paris
Horaires :
du mardi au dimanche de 10h à 18h
nocturne les jeudis jusqu’à 21h
fermé les lundis et certains jours fériés
Avec 60% d’artistes femmes, 14 nationalités représentées, le Salon de Montrouge nous passionne cette année encore avec un choix ambitieux, brut et bousculant, le tout orchestré par le commissaire Ami Barak. A noter que ce rendez-vous de l’art contemporain est ouvert 7j/7, jours fériés compris !
Voici nos talents 2017.
Lucie Planty n’est pas peintre. Son œuvre est de donner à nouveau à voir des tableaux disparus parce que spoliés lors de la Seconde guerre mondiale. A travers un travail de documentation minutieux et la collaboration d’un copiste, ces toiles renaissent littéralement devant nos yeux. Passionnant et touchant !
Travail sur l’intime avec l’artiste Julie Le Toquin qui offre à tous et toutes des lignes entières de son journal. Plus troublant encore de se trouver face à cette Robe écriture qui tourne sur elle-même dévoilant ainsi des bribes de moments personnels. Cette robe, l’artiste la porte. Elle porte et assume ses propres mots, sa mémoire.
Cet engagement nous ferait penser à celui de Sophie Calle.
Ludivine Large-Bessette joue sur deux palettes : la photographie et la vidéo, interrogeant à chaque fois le corps en mouvement.
Dans sa série photo Adaptation, elle entraine un danseur contemporain dans ses paysages finlandais et des situations cocasses. Le résultat est tout aussi joyeux que refroidissant quand on ose – même une fraction de seconde – se maitre à la place du modèle.
Renouvellement des techniques “classiques” avec ce spectaculaire tapis de Suzanne Husky – lauréate duPrix Tribewdu Salon de Montrouge – qui reprend tous les codes que l’on peut connaitre d’une tapisserie. Exception pour cette machine de destruction de notre siècle. Audacieux !
Enfin, le seul homme de notre sélection, Tom Castinel invente une chorégraphie toute personnelle aussi bien visuelle que sonore avec un nombre impressionnant d’accessoires. Le Lyonnais propose, à côté de sa performance sur écran avec ses silhouettes en aluminium mobiles en hommage tout particulier au chorégraphe Jean Börlin qui a conçu avec Francis Picabia le ballet Relâche en 1924. Une proposition captivante !
De nombreuses autres propositions artistiques sont à découvrir au Beffroi de Montrouge dont l’installation discrète et difficilement photographiable de Camille Brée. C’est pour cette raison que nous la mentionnons. Ce serait dommage de la manquer.
Votre Maman au Théâtre de l’Atelier : un trio inédit, cocasse et terrien. Dans cette pièce de Jean-Claude Grumberg, tout tourne autour de trois personnages principaux : la maman, le fils et le directeur d’une maison d’une retraite.
La mère, interprétée par l’admirable Catherine Hiegel, est pensionnaire d’une maison de retraite financée par son fils Jean (Bruno Putzulu, attendrissant dans son rôle de fils aimant). N’ayant plus toute sa tête, elle le confond quelquefois avec le directeur de l’établissement (Philippe Fretin, excellent) ce qui fera naître de drôles de malentendus et des situations loufoques.
Le décor est minimalisme et très bien conçu. Nous plongeons immédiatement dans l’univers aseptisé des couloirs de ces établissements spécialisés.
Les visites de Jean à sa mère sont mouvementées et toujours semées d’embuches. Malgré la sensibilité du sujet traité (la vieillesse, la perte de mémoire, la dépendance…) et l’histoire tragique de la mère qui plane tout au long de la représentation, nous ne pouvons nous empêcher de rire face aux facéties de cette dernière.
Jean est un « bon fils » et défend sa mère sans aucune hésitation, même dans des situations plus ou moins acceptables.
Belle distribution
Bruno Putzulu est juste et émouvant dans le rôle du fils dévoué. Un peu trop gentil avec sa mère, il peut quelquefois agacer. Catherine Hiegel est formidable. Elle interprète le rôle de la mère tantôt bienveillante, tantôt odieuse et parfois espiègle aussi avec une grande justesse et une finesse hors pair.
Quant à Philippe Fretin, il est tout simplement parfait en tant que directeur de maison de retraite, avec tous les traits qui caractérisent ce genre de personnage.
Le texte est simple, court et quelquefois répétitif mais l’excellente interprétation des comédiens surpasse cette faiblesse.
Touchante, Votre Maman appuie sur un point sensible que nous refoulons tous : la vieillesse, ses conséquences et la mort.