Joann Sfar / Salvador Dali : expo sensationnelle ! #prolongations

La folie de Salvador Dali a influencé la créativité et le trait de l’impossible Joann Sfar. Le dessinateur, auteur du Chat du Rabbin et d’une œuvre déjà monumentale, s’est laissé séduire par une proposition alléchante : se frotter à l’artiste espagnol en plein cœur de Montmartre.
L‘Espace Dali Paris ouvre son espace à un dialogue 100% original, surréaliste et addictif. 

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Dali ressuscité

Joann Sfar a été marqué par l’exceptionnelle œuvre de Dali dès sa plus tendre adolescence. Dali c’est un champ entier de possibles, une expérience sans fin, des digressions à n’en plus finir, un génie de la déraison, un parc d’attraction à lui tout seul.
Sfar et Dali ont en commun d’être des grands raconteurs d’histoires et d’eux-mêmes. Leur union ne pouvait qu’être délicieusement psychédélique.

Dessin original de Joann Sfar
Dessin original de Joann Sfar

Après avoir rendu hommage au peintre Pierre Bonnard, il était légitime que Sfar – créateur infatigable, capable de travailler en même temps aussi bien sur des BD, un journal intime en dessins qu’un scénario de film – se penche sur le cas du génie à moustache.
Beaucoup des aspects de l’œuvre de Dali ont passionné le dessinateur comme ses liens avec le corps, les muses, la religion…

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Sauver le monde

L’idée brillante de Joann Sfar est de faire que son héros, Seabearstein, n’est d’autre choix que de ressusciter Dali pour sauver le monde. Le Catalan aurait, sans nul doute, été enthousiaste face à cette proposition surréaliste à souhait.
Pour ce récit, certaines de plus belles créations de l’artiste espagnol trouvent ainsi une seconde jeunesse, cette fois en noir et blanc. L’hallucination est proche, le délire créatif est en marche.

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Joann Sfar, dessin original hommage au Labyrinthe de Salvador Dali


Les muses de Sfar

Comme Dali, Joann Sfar est un brillant croqueur de femmes, en dessins. Pour cet épisode inédit de la vie du génie espagnol, les muses retrouvent ainsi vie à travers de nouvelles, ni tout à fait les mêmes, ni tout à fait d’autres. Elles s’appellent Dana Fiona Armour, Louise Lacoste, côté blondes incendiaires et Gaelle et Lauriane Call, côté brunes sisters.Les-Muses-de-Joann-Sfar-Salvador-Dali-exposition-une-seconde-avant-l-éveil-fin-de-parenthèse-Espace-Dali-Paris-Montmartre-photo-usofparis
Les corps sont vibrants, d’autant plus quand ces femmes revêtent des robes d’Elsa Schiaparelli – clin d’œil de Sfar à la collaboration entre la créatrice de mode et Dali.

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Les + :

– la scénographie qui offre des gros plans de certaines planches, en dialogue avec les œuvres de Dali et les dessins originaux de Sfar
– une bande sonore originale de plus d’une heure composée par Oliver Daviaud pour accompagner la visite
– la présentation de pièces rares, sorties des réserves de l’Espace Dali Paris, comme la sculpture du Torero Hallucinogène à ne pas manquer
– les ateliers et visites pour le jeune public

Le Torero hallucinogène
Le Torero hallucinogène

Sfar / Dali, c’est un dialogue sensationnel entre deux artistes réunis dans un espace-temps surréaliste, un génie ressuscité, la bouche de Mae West qui retrouve enfin un regard, une aventure totalement psychédélique avec champignons hallucinogènes et muses plus vraies que natures.

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Joann Sfar / Salvador Dali, une seconde avant l’éveil
exposition

prolongation jusqu’au 17 avril 2017

à l’Espace Dali Paris
11, rue Poulbot
75018 PARIS

Horaires :
Ouvert tous les jours de l’année de 10h à 18h

BD
Joann Sfar, Fin de la parenthèse
Édition : Rue de Sèvres

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Exposition Mexique au Grand Palais Paris en 5 oeuvres !

Le Grand Palais nous envoie à plus de 9 000 kilomètres pour une plongée saisissante dans les grandes œuvres mexicaines du XXe siècle. Saisissant ensemble chargé de couleurs, de visages, de paysages connus et inconnus, de toiles cultes comme de plus méconnus travaux ; des sculptures miniatures font face à des toiles démesurées.  L’exposition Mexique (1900 – 1950) en 5 chefs-d’œuvre c’est ici !

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Frida Kahlo, Les deux Frida, 1939


Frida Kahlo en majesté

C’est le souffle coupé que l’on arrive devant les toiles de Frida Kahlo. Non à cause du grand escalier qui nous mène au premier étage des Galeries nationales mais bien la simple vision de cet ensemble.
Les deux Frida (1939) nous fait (font) face avec gravité, intensité. Captivant tout simplement. Difficile de se décrocher de ce double regard.
D’autres toiles de l’artiste à l’aura international entourent cette pièce maitresse, des toiles au format plus confidentiel mais tout autant attachantes. Dont le très bel Autoportrait aux cheveux coupés de 1940 en provenance directe du Museum of Modern Art de New York, réalisé après sa rupture avec son mentor Diego Rivera.

Un autre autoportrait, à quelques pas de là, intrigue tout autant. Il s’agit de celui de Rosa Rolanda. Cette toile est d’une modernité folle dans la composition et la pose de l’artiste. Ca a un goût de “strike a pose!” à la Madonna. Il pourrait s’agir aussi d’une blogueuse prise dans un tourbillon infernal, un selfie couvert d’associations troublantes et riches. Ce portait date pourtant de 1952.

Rosa Rolanda, autoportrait, 1952
Rosa Rolanda, autoportrait, 1952

Diego Rivera, le maître 

Un nom majeur qui a permis à l’art mexicain de réveiller le monde, de s’émanciper et aussi d’oser est largement représenté dans cette exposition. Diego Riviera se dévoile à travers des grands formats comme La Rivière Juchitan (1953-1955) et d’autres toiles qui célèbrent le peuple mexicain.

La vendeuse d’arums, révèle l’affection de l’artiste  pour cette fleur d’origine africaine et figure récurrente dans son œuvre. La toile est délicate et bouillonnante de couleurs.

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Diego Rivera, Vendeuse d’arums, 1942

Plus rare mais tout aussi intéressante, l’expérience cubiste de Rivera qui ouvre l’exposition au Grand Palais. Un clin d’œil parfait à la ville qui accueille l’exposition et qui est l’objet de plusieurs toiles de ce parcours. La vue derrière Adolfo Best Maugard est bien Paris.

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Diego Rivera, Portrait d’Adolfo Best Maugard, 1913

Mexique au Grand Palais :

c’est un voyage aux mille influences, une immersion dans un ensemble foisonnant, palpitant, insensé aussi.
C’est un patchwork dense qui pourrait donner le tournis.
C’est à la fois du cubisme, du surréalisme, du naturalisme ou de l’abstrait.
C’est aussi et surtout des pièces phares très rares sur le sol français.

Juan Cruz Reyes, Tête, vers 1950
Juan Cruz Reyes, Tête, vers 1950

Mexique (1900-1950)
Diego Rivera, Frida Kahlo, José Clemente Orozco et les avant-gardes

Exposition Grand Palais, Galeries nationales, Paris

jusqu’au 23 janvier 2017 

Horaires :
Tous les jours, sauf le mardi, de 10h à 20h
nocturne jusqu’à 22h le mercredi

Fermetures anticipées à 18h les samedis 24 et 31 décembre

Fermé le mardi
Fermé le 25 décembre

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Photo du mois #55 : le Silence

Chaque mois, les blogueurs et blogueuses qui participent à la Photo du Mois publient une photo en fonction d’un thème. Toutes les photos sont publiées sur les blogs respectifs des participants le 15 de chaque mois à midi, heure de Paris.

Le thème de ce mois choisi par Sinuaisons est : Le silence.

Une image forte est revenue à l’évocation du silence. Aucun mot n’est sorti quand le Palais des Papes a pris l’eau lors des Luminessences d’Avignon. Un spectacle fait de projections à 360 degrés dans la cour intérieure. Bluffant !

les-luminessences-d-avignon-spectacle-monumental-palais-des-papes-nocturne-photo-usofparis-blog

Si vous souhaitez rejoindre la communauté de la Photo du mois, rendez-vous sur la page FB du groupe, si ce n’est pas déjà fait.

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Augustin, Pirate des Indes à Avignon off : des étoiles plein les yeux !

Embarquement immédiat pour vivre une folle aventure de pirates au Théâtre Corps Sains, à Avignon, avec Augustin, Pirate des Indes, un spectacle pour enfants et leurs parents en odorama. 

Déjà, il y a le décor : nous sommes sur un vrai bateau (péniche La Nouvelle Seine) et puis il y aussi un capitaine pirate, Augustin Volubile, pirate des Indes, passionné d’épices (joué par l’énergique et sympathique Julien Large), un équipage composé par les enfants, une traversée à rebondissement, des pirates hollandais, un perroquet avec un drôle de nom, des animaux sauvages étonnants, une princesse, un trésor convoité… Bref, tout y est.

augustin-pirates-des-indes-avec-julien-large-spectacle-enfants-par-marc-woltersAugustin Volubile – car il parle beaucoup depuis qu’il est tout petit- va nous faire vivre une aventure extraordinaire sur la mythique route des indes. A travers son expédition, les enfants auront la chance, entre autres, de découvrir des animaux sauvages. Les baleines à bosse n’auront plus de secrets pour eux grâce à l’intervention scientifique du professeur Palouf.
Quand ce dernier évoque les intestins de l’animal, Andréa, 7 ans, me dit : « Oh maman, ça me fait penser à mon exposé sur le corps humain ! » Bravo Augustin, ma fille est captivée comme le reste de l’assemblée.

Et puis, il n’y a pas que les baleines à bosse ! Il y a aussi les tigres, les orangs-outans… Tous ces animaux que les enfants vont pouvoir mimer. D’ailleurs, ces derniers s’en donnent à cœur joie : ils rient, ils crient, ils participent avec énergie au spectacle. Des surnoms plus ou moins étonnants fusent de leur petite bouche quand il s’agit de trouver un nom au perroquet. Andréa lance un « Crouki ! » et s’esclaffe de rire quand le perroquet, du coup, croque le nez d’Augustin. Nos chères petites têtes blondes, brunes vont également être initiées aux senteurs d’épices grâce à des drapeaux de pirate imprégnés d’huiles essentielles de clou de girofle, de muscade et de cannelle. Ces odeurs captivent les enfants et remémorent des souvenirs plus ou moins heureux, comme une visite chez le dentiste, aux parents.

augustin-pirates-des-indes-avec-julien-large-spectacle-enfants-par-marc-wolters-la-nouvelle-seine-parisN’oublions pas non plus la musique et les chansons entêtantes. Au bout de quelques répétitions, Ils fredonnent à tue-tête celle inventée par notre pirate « Des épices pour les pirates, Augustin, tu nous éclates ! ».

Augustin Pirate des Indes est une aventure extraordinaire, magique, pétillante, interactive, innovante, drôle et énergique. Les enfants sont très souvent sollicités et ils adorent ça. Ils en ressortent joyeux, des rêves plein la tête et peut-être comme ma fille, fredonnent encore « Des épices pour les pirates, Augustin, tu nous éclates ! ».

A voir absolument, pour le bonheur des petits comme des grands.

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Augustin, Pirate des Indes 

Interprète : Julien Large
Réalisateur/Metteur en Scène : Marc Wolters
Auteur : Marc Wolters
Photos : Eugénie Martinez
Illustrations : Pierre Jeanneau

Durée : 1 heure

AVIGNON OFF

Théâtre Corps Saints
place des Corps Saints
84000 Avignon

Du 6 au 30 juillet 2017
Tous les jours à 10h35


Réservation 

Tel : 06 10 58 42 96
mail : labaguettediffusion@gmail.com

En tournée dans toute la France : la-baguette.net

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Marvin Jouno live Intérieur Nuit / MaMA 2016

Le MaMA festival réserve, chaque année, son lot de révélations, d’instants de pure musique et quelques inédits qui marqueront les tympans. Marvin Jouno a magnétisé le Bus Palladium ce mercredi avec une nouvelle formation autour de lui et avant d’assurer à la Maroquinerie. 

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Intérieur Nuit en live
Il est bon de suivre un jeune artiste. Marvin est de ceux dont on ne lasse pas. A notre plus grand étonnamment.
Depuis la Flèche d’Or qui marquait le coup d’envoi de l’aventure live de son premier album, Intérieur Nuit, des kilomètres de fil de micro dans le compteur avec une tournée en France, des festivals (Printemps de Bourges, FrancoFolies)… 

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La timidité des premiers concerts se délite à la simple force du live.
Au Bus Palladium, il danse dès le premier morceau : Si le vous vous plait. C’est instinctif et forcément captivant.
Les jeunes femmes restent proches de la scène pour tenter de croiser le regard bleu perçant qui se cache sous la capuche. 

Marvin se découvre pour notre tube à nous : L’Avalanche. “La nuit sera immense…” la force de l’évocation est toujours aussi intense. 

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Titre inédit
En huit titres, le jeune homme offre un  teaser parfait pour son prochain concert à la Maroquinerie.
Pourtant, il n’attend pas cette nouvelle date importante et dévoile un titre inédit exclu MaMA 2016 : 5 heures.
Clin d’œil à Dutronc père dans le premier couplet et une nouvelle image de la ville s’imprime sous les mots du songwriter. 

Love Later donne le rythme a une dessinatrice équipée de ses crayons et d’un large carnet à croquis, qui se dandine tout en observant.
A-t-elle seulement remarqué l’autocollant grolandais sur la batterie ? 

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Intérieur Nuit colle à la peau de l’artiste et on le comprend d’autant plus quand on aperçoit son évocation tatouée sur le biceps droit. 

Après sa vie de cinéma, Marvin a entamé une nouvelle vie de musique avec un réel talent et une fougue inouïe. 

Save the date : prochain concert parisien à La Maroquinerie le 3 novembre 

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Hergé au Grand Palais : exposition saisissante !

“Je suis avant tout un visuel, un homme d’image.”
Hergé
(entretiens avec Numa Sadoui, 1971)

Peut-on apprécier l’expo Hergé au Grand Palais sans être un fan inconditionnel de Tintin ? On s’est posé la question avant de faire notre entrée dans les Galeries nationales. La réponse est surprenante.

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Hergé côté face

On débute le parcours non pas par le célèbre personnage globe-trotter et son adorable chien, mais par la partie plus méconnue de son créateur.
Ses premières toiles d’abord, aussi bien touchantes que captivantes avec cette pointe de Miro qui déborde ici et là.

Collection privée
Collection privée


Ensuite les œuvres des autres. L’univers de Georges Remi, alias Hergé, était baigné de tableaux et sculptures d’autres artistes, de renom (Poliakoff, Fontana, Wesselmann, Dubuffet, Litchtenstein). Le dessinateur est devenu, à son tour “modèle” ou sujet. Le plus bel exemple étant le double portrait réalisé en 1977 par Andy Warhol. Forcément culte !
Plus rare aussi l’admiration de Salvador Dali. En témoigne ce télégramme psyché non daté.

Studios Hergé
© Studios Hergé


Un peu plus loin dans le parcours, l’on découvrira Hergé illustrateur. Capable de vraies trouvailles visuelles pour affiches et réclames d’un autre temps. Le génie du dessinateur ne peut donc pas être réduit qu’à la seule invention du personnage à houppette mondialement connu.

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collection Studios Hergé
collection © Studios Hergé

Hergé côté pile

L’ombre de Tintin est partout mais elle n’est pas étouffante pour autant. Et puis on peut bien avouer : Hergé, pour nous, c’était plus Quick & Flupke que le genre idéal bien propre sur lui. On a toujours aimé l’espièglerie du duo d’écoliers capables de toutes les facéties. Le globe-trotter, quant à lui, était sans doute trop sage pour nous emballer vraiment. Alors joie : des planches de Quick & Flupke originales en noir et blanc.

Hergé / Moulinsart 2016
© Hergé / Moulinsart 2016


Mais coups de bluffe aussi quand on perçoit les traits de Tintin à travers les nombreux crayonnés présentés, le passage à l’encre et les aquarelles et gouache (bleus de coloriage). Toutes les étapes de la conception de la bande-dessinée sont documentées. 

Collections Studios Hergé
Collections Studios Hergé

Tintin ou la beauté du trait

La ligne claire, dont Hergé était le digne représentant, n’est pas synonyme de simplicité des traits. Bien au contraire, la maîtrise de la composition de la case est absolue. La mise en espace un sans-faute et la réception des mouvements des personnages parfaite pour les lecteurs.

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© Hergé Moulinsart 2016

La bande dessinée en l’an 2000 ? Je pense, j’espère qu’elle aura (enfin !) acquis droit de cité… qu’elle sera devenue un moyen d’expression à part entière, comme la littérature ou le cinéma.” (Interview d’Hergé, le 20 janvier 1969).
Sans Tintin et donc sans Hergé, Bilal, Moebius, Sfar et tant d’autres dessinateurs auraient-ils vu le jour artistiquement et auraient-ils été à leur tour célébrer de leur vivant ? Cette reconnaissance était une des préoccupations de l’artiste. Pouvait-il seulement imaginer qu’il battrait des records de vente avec ses planches originales ?

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Spéciale dédicace

Quand on connait un peu l’histoire d’Hergé et surtout quelques détails sur le contrôle de l’image de l’ensemble de l’œuvre du dessinateur, il faut saluer le travail des équipes de la RMN / Grand Palais qui ont pu mener le projet de cette exposition folle à son terme. C’est d’autant plus fou quand on considère que c’est une partie du trésor national belge qui est pour la première présenter à Paris.

Le résultat est tout simplement dense, détaillé, complexe (quand on considère l’étendue de la production de l’artiste), euphorisant.
Et les non-fans de Tintin comme nous vont trouver enfin une très bonne raison de se pencher avec une réelle attention sur ses aventures.

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Hergé
Exposition au Grand Palais, Galeries nationales, Paris

jusqu’au 15 janvier 2017

Hors vacances scolaires : tous les jours, sauf le mardi, de 10h à 20h et en nocturne jusqu’à 22h le mercredi
Vacances scolaires (du 20 octobre au 2 novembre 2016 et du 18 décembre 2016 au 2 janvier 2017) : Samedi, dimanche, lundi de 10h à 20h
Nocturnes le mercredi, jeudi et vendredi jusqu’à 22h

Fermeture anticipée à 19h le jeudi 29 septembre
Fermetures anticipées à 18h les samedis 24 et 31 décembre

Fermé le mardi
Fermé le 25 décembre

TELECHARGEZ l’appli Hergé !

En bonus la photo bullée 

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Ivan Messac : 20 jours pour un tableau au Centre Pompidou

C’est un artiste généreux et convivial que nous avons rencontré ce lundi : Ivan Messac.
Autour d’un petit-déj avant-propos à son projet en partenariat avec le Centre Pompidou, nous avons plongé dans son univers décalé, assez proche de l’esprit taquin de Magritte, mais totalement 2.0 en matière de création.
A partir du 15 octobre, Ivan Messac prendra possession du Studio 13/16 pour réaliser une peinture grandeur nature.
Rencontre avec un artiste farceur et avenant.

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Atelier d’artiste dans le 11e

Rendez-vous pris rue de Charonne à 9h.
Tôt pour un blogueur mais aussi pour Victor, le stagiaire-assistant de l’artiste, qui débarque avec son vélo dans l’atelier. Pas de cadenas pour le sécuriser.
Ivan Messac est installé là depuis 1978, la déco s’en ressent 😜. C’est son 3ème atelier à Paris. Posées sur les murs, des toiles plutôt colorées tapent dans l’œil.

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Tout de suite, l’artiste est disert sur son parcours, ses travaux, ses expos en cours, notamment à Blaye avec une œuvre exposée en 4×3 sur un rond-point. La ville accueille chaque année les travaux de plusieurs artistes.
Rapidement, ce qui nous déconcerte c’est sa façon de créer. Ivan Messac travaille sur un IPad. Une vraie liberté pour lui.

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Et cela a commencé par hasard.
Au début, il croquait simplement sur sa tablette, les voyageurs endormis dans le train, pour s’occuper. Puis, il a fait de plus en plus de croquis chez lui.
Il esquisse à tout va, pour faire des réserves de dessins, qu’il utilise par la suite pour ses œuvres, se basant sur des objets réels ou sur des scènes de vie. Victor demande s’il sera, avec son vélo, sur la toile de Pompidou. Comme réponse  un « Tu verras ! » narquois…

IPad et accessoires de créations
IPad et accessoires de création

Un artiste multiforme

Ancien sculpteur pendant 20 ans, Ivan Messac n’est jamais à court d’anecdotes sur cette discipline si particulière dans l’art.
«Quand j’étais petit, je me disais : je ne veux pas être sculpteur – car j’en avais dans mon entourage – C’est galère, il faut des matériels lourd à manier, de la place…»
Une forme de création qu’il a abandonnée il y a 15 ans à cause d’un problème d’épaule. Mais qui le titille toujours, au point de créer ce qu’il appelle de la “sculpture plate“, principalement en aluminium.

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Ivan Messac et une sculpture plate

C’est sûr que l’homme/ l’artiste à un recul particulier sur cette pratique artistique tout comme Ad Reinhard qu’il cite volontiers : «La sculpture est l’objet dans lequel on bute quand on recule pour regarder une peinture.»
Ou lors de cette rencontre avec Michelangelo Pistoletto à Carrare, en Italie, qui  dénigre le fait qu’il sculpte lui-même le marbre. Ce qu’il rapproche d’un adage qui court dans le  monde de l’art contemporain : « Celui qui touche du marbre au burin est un arriéré. »
Dans la même veine, on apprendra aussi que Louise Bourgeois n’a jamais touché de marbre  de toute sa carrière.
Des moments de partage comme on les aime…

Toutefois, Ivan Messac fait preuve d’un détachement qui fait que ce genre de réflexions ne le touche pas. Il se rabat sur l’analyse de sa femme, lancée au débotté : « Tu incarnes cet homme primitif qui a tagué la pierre. Maintenant, tu es la concrétion de tout cela car tu travailles avec un IPad ! »

Mais revenons à la création évènement.

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Ivan Messac à Pompidou : 20 jours pour un tableau

“L’amour à cloche-pied“, c’est le titre de la toile de 6m x 2,5m qui sera peinte à Pompidou, basée sur l’Enlèvement de Proserpine par Pluton des Métamorphoses d’Ovide.  Un véritable pari pour l’artiste.

A partir du 15 octobre 2016, vous pourrez aller le voir travailler au studio 13/16, au niveau -1 du musée.
L’occasion, pour vous, d’échanger avec Ivan qui est intarissable lorsque qu’il parle d’art et de son travail.

Ivan Messac et la maquette du projet
Ivan Messac et la maquette du projet

Projet multi-disciplines, Ivan Messac sera entouré du chorégraphe Hervé Sika, de la comédienne Christine Ravat-Farenc, du poète Pierre Tilman et de Delphine Panique de la revue TOPO.
Ils animeront des ateliers, ouverts à tous et toutes, autour des thèmes de l’enlèvement et de la construction de l’œuvre.

Cette aventure créative sera aussi à suivre en live sur un site dédié et bilingue : ivanmessaclive.com (en ligne à partir du 15 octobre). Chaque jour, seront postées une vidéo et une photo, comme résumés de la journée.

Même si au final l’artiste confie que le  but n’est pas d’achever l’œuvre, il avoue que «c’est mieux que je finisse ce tableau car le monde de l’art n’est parfois pas tendre. »

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«Je suis un adepte de la légèreté. Je fais ça pour m’amuser ! »
Et nous aussi, nous allons nous éclater avec Ivan au Centre Pompidou !

Update : Ivan Messac Live @ Pompidou

J2, le dimanche, l’équipe d’US of Paris est allé rendre visite à Ivan.
On l’a trouvé en pleine création, mais toujours aussi taquin et avec l’envie de partager son art.

Voici les clichés que l’on a capturé lors de notre visite !

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A vous de le découvrir maintenant !

20 jours pour un tableau
par Ivan Messac

du 15 octobre au 13 novembre 2016

Studio 13/16
Centre Pompidou
Place Georges-Pompidou
75004 Paris

Entrée libre 

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Les 3 Mousquetaires, le spectacle à sensations

Les 3 Mousquetaires, le spectacle compte bien rafler tous les lauriers de la rentrée catégorie musicale. Déluge de moyens pour la nouvelle production qui joue à fond la carte du beau gosse, de l’amour ardent, des tableaux scéniques spectaculaires.
Le Dôme de Paris – Palais des Sports a la primeur de cette production originale avec une tournée folle en France en 2017

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2 histoires d’amour pour le prix d’1

Ce n’est pas une offre limitée mais bien la réalité. Il y a deux romances sur scène. Celle de la Reine (Victoria) et de son amant, le Duc (Golan Yosef) bien qu’elle prenne fin rapidement mais l’amour est capable de traverser les océans – ou la Manche. Et celle naissante du ténébreux d’Artagnan (Olivier Dion) et de sa prétendante, Constance (Megan Lanquar).
Ces deux romances sont le cœur de l’intrigue. Tout se joue autour d’elles.
Les Roméo en imposent dans le sex-appeal, les Juliette sont belles et enflammées.

Victoria
Victoria

5 princes charmants

Le roi est hors compétition, il a pris cher dans l’adaptation 2016 et a un bon grain de folie. En revanche, ses fidèles chevaliers, rejoints par un quatrième, ont de quoi briser les cœurs aussi bien sur scène que dans la salle et ce chaque soir. Et il y en a pour tous les goûts, sachant que ces Mousquetaires ont en commun du coffre et de l’agilité.
Du crâne glabre posé sur une baraque à muscles (David Ban), du romantique irrésistible aux pecs fermes (Olivier Dion), du discret mais non moins séduisant frêle barbu (Damien Sargue) au hip-hoppeur bad-boy (Brahim Zaibat, époque Madonna) rangé des voitures.

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Ils sont talonnés de très près par Golan Yosef qui offre une plastique impeccable en interprétant Le Duc, torturé par l’amour qu’il porte à sa Reine.

Golan Yosef
Golan Yosef

Les spectatrices peuvent s’époumoner dès le début du show avec la projection sur écran géant des visages des interprètes, en guise de générique. Effets garantis !

Électro / hip-hop

Alexandre Dumas en version électro-pop avec des contorsions physiques hip-hop, c’est audacieux mais pas rebutant, juste simplement too much, par moment. Un parti pris de mise en scène en somme qui est assumé.
Mais quand on accepte le deal, ça passe plutôt bien, même très bien avec de belles envolées chorégraphiques en groupe ou en solo. Ça donne du rythme à l’ensemble mais peut aussi distraire lors d’un solo un peu émouvant.

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Les + :

  • Olivier Dion. Il a un charme qui fait déplacer les foules. Jetez un œil à la sortie des artistes, vous comprendrez.
  • Des écrans qui en jettent. Ce n’est pas de la simple illustration mais vraiment un univers graphique qui a été créé. Et ces écrans tournent sur eux-mêmes, comme des éléments de décor à part entière.
  • Un titre acoustique “J’ai besoin d’amour comme tout le monde” pour galvaniser les cœurs.
  • Les scènes avec Milady et/ou Richelieu qui sont les plus fortes au niveau des décors vidéo et de la mise en lumière.

Les – :

  • Finalement, une seule scène d’épées. C’est très peu pour des mousquetaires qui aiment braver les épreuves et jouer de leur cape.
  • La fin de l’intrigue est vite bâclée alors que l’on sait qu’elle source de vrai suspense.
  • Les fans qui ne lâchent pas leur phone et shootent en continu, sans réellement profiter du spectacle, tout en dérangeant leurs voisins.

Les 3 Mousquetaires, le spectacle c’est de l’amour, des cœurs qui battent, des airs pour danser ou pleurer dans sa chambre.
C’est croire aux princes charmants (un seul ne suffit plus à l’heure d’Adopte un mec).
C’est Alexandre Dumas qui se lancerait dans un magistral breakdance sur le parquet, tout en ayant bien pris soin de rouler son beau tapis avant.

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Les 3 Mousquetaires, le spectacle

avec : Olivier Dion, Damien Sargue, Brahim Zaibat, David Ban, Emji, Victoria, Golan Yosef, Megan Lanquar, Christophe Héraut 

Mise en scène : Dominic Champagne, René Richard Cyr
Livret : Lionel Florence, Patrice Guirao
Chorégraphie et scénographie : Yaman Okur, Stéphane Roy

 

jusqu’au 8 janvier 2017 #Prolongations

au Dôme de Paris – Palais des Sports

34, Boulevard Victor
75015 PARIS

 du jeudi au dimanche
jeudi et vendredi : 20h30
samedi : 15h30 et 21h
dimanche : 14h et 19h

Et en tournée en France à partir du 4 février 2017 :
Rouen, Caen, Orléans, Lille, Amneville, Strasbourg, Dijon, Lyon, Clermont-Ferrand, Amiens, Limoges, Nantes, Bordeaux, Toulouse, Montpellier, Marseille, Nice

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Le Rêve au Musée Cantini : plongée captivante !

Oubliez tout : travail, rentrée, corvée. Le Rêve n’attend pas !
Il mérite pleine liberté, fantaisie, surréalisme, absence de limite.
Le Musée Cantini à Marseille offre un parcours fantaisiste, joyeux et riche de centaines de propositions artistiques. De Victor Hugo à Salvador Dali, en passant par Rodin, Braumer ou encore Magritte, le rêve est une passion folle partagée nombre d’artistes.

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L’art du rêve

Les créateurs ont cette facilité à transgresser l’impossible et à coucher leurs et nos secrets les plus intimes sur toile ou en sculpture. Au fond, qu’y a-t-il de plus personnel que le rêve, le fantasme ou le cauchemar ?
Le parcours de cette exposition reprend le cycle – à peu près normal – d’une nuit : sommeil, nocturnes, hallucination jusqu’au réveil.
À travers une sélection foisonnante d’œuvres, les commissaires tentent d’illustrer ces instants obscurs, que les mots ont parfois du mal à formuler.

Paris, Kamel Mennour
Paris, Kamel Mennour

Rêvez !

L’injonction de Claude Lévêque “Rêvez !” – mot écrit de la main de la mère de l’artiste – nous accueille. Dès le début, le visiteur est invité dans une autre dimension, où il peut accepter rêveries, délires, formes inconnues, effroi, digression. A quelques pas, Odilon Redon offre deux interprétations subtiles et sublimes.

Anvers, Musée des Beaux Arts
Anvers, Musée des Beaux-Arts
Musée national Picasso Paris
Musée national Picasso Paris

Magritte nous fait entrer dans le repos à travers deux toiles : L’épreuve du Sommeil – formidable gros plan, qui exclut tout décor – et Le cap des tempêtes – possible autoportrait de l’artiste. Encore quelques pas et La Dormeuse aux persiennes de Picasso nous fait un charme fou.

Collection The Easton Foundation
Collection The Easton Foundation

Deuxième salle, l’araignée de Louise Bourgeois (Spider II) nous plaque au mur. Le bronze en impose aux côtés des évocations nocturnes. On entre dans la nuit, une forêt et on se délecte de la composition de Salvador Dali, Portait de Luli Kollsman. L’artiste espagnol a été marqué par Freud, ça transpire dans toute sa peinture.

Sur une plage…

Dali encore impose, cette fois une miniature de la plage de Cadaquès. Suenos en la playa, œuvre très rarement présentée est une petite perfection de minutie.
Rêve encore avec l’image forte de l’exposition : la bouche d’un rouge éclatant de Man Ray, A l’heure de l’observatoire.

Collection particulière
Collection particulière

La nuit nous accueille, la course folle de notre cerveau se poursuit pour surfer sur les fantasmes. Ces derniers sont aussi foisonnants, incroyables que troublants. Que ce soient avec les poupées d’Hans Bellmer (La Toupie) ou ce Songe de Louis XIII (ou la Belle Martyre) de Félix Labisse.

Musée d'Art moderne de la Ville de Paris
Musée d’Art moderne de la Ville de Paris

D’un songe au cauchemar, la frontière s’obscurcit. Orphée fait son entrée aux enfers sous les pinceaux de Pierre-Amédée Marcel Beronneau. Les visages révèlent leur part obscure comme avec l’énigmatique Conciliation extrême de Victor Brauner.

Musée des Beaux-Arts, Marseille
Musée des Beaux-Arts, Marseille
Courtesy the Museum of Everything
Courtesy the Museum of Everything

A la toute fin du parcours, alors que le réveil est prêt à sonner, un artiste marseillais, Valère Bernard, vient révéler les derniers secrets du rêve avec ses allégories, comme ce ballet autour d’une pieuvre. Saisissant !

Musée des Beaux-Arts, Marseille
Musée des Beaux-Arts, Marseille


Le + :
  le Rêvomaton

pour réaliser un photomaton totalement barré et 100% original ! Celui-là on n’aurait presque pas envie de le partager sur les réseaux.

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Exposition
Le Rêve 

jusqu’au 22 janvier 2017

au Musée Cantini 

19, rue Grignan
13006 MARSEILLE

Horaires :
du mardi au dimanche de 10h à 19h
fermé le lundi

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Timéo : un conte musical poétique et feu d’artifice !

Les comédies musicales tiennent le haut de l’affiche en cette rentrée 2016 à Paris. Entre reprises et adaptations, votre cœur risque de balancer.
Timéo est une création à 100%, trop rare pour ne pas être partagée !
L’univers du cirque en toile de fond pour une histoire de  dépassement de soi et la lutte contre les préjugés.
Plongez avec nous dans l’univers magique de Timéo.

Timéo est handicapé, tétraplégique, bloqué dans son fauteuil roulant. Il a un rêve : devenir artiste de cirque, contre la volonté de sa mère.
Timéo est fan de Mélanie Swan et son cirque s’arrête justement en ville pour quelques jours.
C’est l’occasion idéale pour la rencontrer et peut-être réaliser son rêve. Il arrive à rentrer sous le chapiteau pour assister aux répétitions. Mais là, coup de théâtre : la star de la troupe a mystérieusement disparu.

Timéo : le digital au service du spectacle

Une fois passée la courte scène d’intro entre Timéo (Benjamin Maytraud ou Mathias Raumel en alternance) et sa mère, on est de suite scotché par le générique qui suit. Un mélange entre le jeu sur scène et l’animation vidéo. Totalement synchronisé.
On plonge directement dans l’action.
Timéo roulant vers le cirque à travers la ville : un mélange d’images réelles et de création numérique.

C’est bien l’un des points forts du spectacle, le jeu coordonné entre le virtuel, les effets de lumière. La vidéo complète l’action sur scène.
Trop risqué de jouer avec du feu en live, il apparait sur écran et Astéros (Sébastien Lavalette) – le monsieur feu du spectacle – effectue une chorégraphie calée au millimètre avec la vidéo.
Timéo est un spectacle inventif à  ce niveau-là. On a rarement une précision, une technicité poussée à ce point. #Kiff

Timéo en 3 scènes

On a déjà parlé de la séquence d’intro qui est un must sur ce genre de spectacle.
Mais d’autres séquences méritent un focus en forme de coup de cœur. Leur mise en scène graphique moderne et inventive laisse poindre l’émotion qui convient à ce style de show.

Dhalia et ses lasers

S’il y a bien une scène emblématique du travail technique mis en avant, c’est celle de Dhalia (Véronick Sévère) et sa Femme électro.
Sur fond de musique pop-électro, la dresseuse de chien balance ses frustrations emmagasinées envers sa collègue star Mélanie Swan.
Sur cette chanson rageuse, on assiste à une mise en scène millimétrée où l’artiste, enveloppée de nébuleuses faites de lasers interagissent parfaitement l’un avec l’autre. Une synchro à la seconde prêt. Bluffant et trippant.

Le grand écart

Cette chanson est le moment le plus intense du spectacle.
Un ballet à deux, et non pas un duo, entre Timéo et Alexio, le contorsionniste. Le texte chargé d’une émotion nostalgique mais positive fait écho à la poésie d’un corps immobile face à un autre totalement malléable qui se montre à nous. Mêlé à une mélodie et un chant qui transpercent le spectateur, c’est le moment émotion. Bouleversant et prenant.


Les skaters

Dans tout musical, il faut des méchants, plus ou moins racailles, ces temps-ci. Les sharks et les jets dans West Side Story, pour Timéo ce sera les BMX.

Image de prévisualisation YouTube

Même s’ils ne semblent pas si terribles que cela, leur hymne pop On n’est pas des anges envoie du lourd et une énergie colossale.
Lumière noire pour faire ressortir les costumes fluo, une rampe de skate sur scène pour quelques acrobaties.
Et la voix surprenante du bogosse Jérémy Charvet qui se perd dans des hauteurs pas entendues depuis longtemps.

Timéo, c’est craindre en latin

Le jeune héros n’a peur de rien, contrairement à son nom, et surtout pas de ses ambitions, ses rêves.
Et on aurait pu craindre une surdose de sucre dans l’histoire et les textes des chansons. Finalement non.
Ce spectacle met en avant des valeurs parfois mise de côté comme l’humanité et la  générosité.
Une générosité partagée par les artistes qui se produisent sur scène sans cacher leur joie de faire partie du show.

Mais, malgré tout, il y a quelques petits points à bémol.
Même si l’on sait que tous les artistes circassiens ne sont pas des chanteurs, une ou deux voix peuvent manquer de coaching et laisser poindre quelques faiblesses.

L’autre reproche serait en direction de la promo du spectacle qui voudrait en faire un véritable spectacle de cirque.
On ne va pas cacher que, sur ce point, certains pourraient être déçus. Dans Timéo, il n’y a pas de numéro surprenant, scotchant, niveau trapèze, sur le fil ou agrès au sol.
Malgré cela, la magie opère.

Mais ce qui compte c’est le message positif sur le handicap et la joie que ce spectacle renvoie au public.
Et la magie opère au niveau des adultes comme des plus jeunes.
Comme Milla, 6 ans, qui lance à à la fin du spectacle (alors qu’il y avait école le lendemain) : “Maman, on peut aller remercier les artistes pour leur dire que le spectacle était génial ?
Car oui, la troupe est en dédicace dès le rideau tombé.

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Timéo : c’est beau, magique, positif, un “feu d’artifice” (pour Charlie, 6 ans) ! Une belle dose de bonheur !
On a juste envie de dire : #Bravo à Alex Goude et à tous les artistes car on a été happé par l’histoire et les chansons.

TIMEO

Mise en scène par Alex Goude

Du jeudi au samedi à 20h30
matinée : samedi à 15h et dimanche à 15h ou 17h

Casino de Paris
16 Rue de Clichy
75009 Paris

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