Scotch&Sofa : interview folle pour l’album Ailleurs

Derrière Scoth&Sofa se cache un duo espiègle et complice composé de Chloé Monin et Romain Preuss. Heureux parents d’un second album tendre baptisé Ailleurs, ils nous réjouissent de leurs textes fins et airs enveloppants, parfait pour affronter les premières fraicheurs d’automne.
SAVE THE DATE : le groupe sera en concert le 15 octobre au Divan du Monde ! 

INTERVIEW SCOTCH&SOFA

Selfie exclu #UsofParis
Selfie exclu #UsofParis

 

USofParis : Scotch & Sofa, c’est une histoire d’amour ? d’amitié ?
Une belle histoire d’amitié depuis… Plus de 10 ans, ça nous rajeunit pas tout ça.
Et une histoire de cœur pour ce projet.

Quel est le contexte ou décor de votre rencontre ?
Chanteuse cherche guitariste
C’était l’intitulé de l’annonce sur laquelle Romain est tombé en arrivant à Montpellier. On s’est rencontré, on a jammé. Puis on s’est dit :”On fait un groupe ?

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Quelle est la Scotch & Sofa touch ?
C’est la recherche du son, le nôtre. C’est ce que nous cherchons depuis le début de l’aventure. Ça a commencé très acoustique, puis la basse et la beatbox sont arrivées. Ensuite, les claviers et les machines.
Il faut que ça sonne, que ça résonne en nous.
C’est de la chanson française ouverte … à tout ce qui nous parle, sans restriction !

Chloé, 3 adjectifs pour décrire Scotch ?
Juste, sensible et déterminé.

Romain, 3 adjectifs pour décrire Sofa ?
Aérienne, sensible, et coriace.

Pouvez-vous pitcher votre album pour donner une envie folle à nos lecteurs de vous écouter ?
Ailleurs, c’est un deuxième album, notre ailleurs à nous.
C’est un album de pop en français, qui résulte de nos influences : pop, folk, electro.
C’est aussi un album enregistré à la campagne,  avec l’aide de quelques amis bienveillants et talentueux.
Romain Joutard à la batterie, Tom Terrien aux claviers sonores, Ours, Fabien Boeuf, Brazuk, Celine Righi, David Darmon au studio, Yann Arnaud au mixage.
Nous étions un duo augmenté dans cette aventure 🙂

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J’adore le 1er morceau Ailleurs, où l’avez-écrit ? Une anecdote sur ce morceau ?
Ce morceau a effectivement une histoire.
Nous avons composé ce morceau entre la cuisine de Romain et la cabane de Fabien Boeuf dans les Landes, lieu calme et serein.
Le texte nous a tout de suite parlé, on a composé la chanson assez vite, c’était fluide.
L’instru a aussi une histoire. Pour terminer, l’enregistrement du premier album Par petits bouts, nous nous sommes faits prêter une église afin d’enregistrer des chœurs sur une chanson qui s’appelle Le Radeau. En fin de journée, on s’est fait plaisir en enregistrant des chœurs improvisés, juste pour le plaisir de manière très spontanée.
Deux ans plus tard, on est retombé dessus sur un disque dur et ça nous a beaucoup inspiré, à tel point que nous les avons utilisés pour composer cette chanson.
C’est cette plage de chœurs qui a été utilisée pour l’intro de Ailleurs. Ça avait du sens de créer un pont entre nos deux disques.

Que vous a appris le live qui vous aurait servi pour la conception de cet album ?
Romain
 : C’est drôle car nous travaillons dans l’autre sens ! On enregistre en studio et ensuite on arrange les morceaux pour le live, ça nous permet de tout s’autoriser et ne rien s’interdire lors de la composition des chansons et de l’univers sonore.
Une fois que le tableau nous parle, on cherche des outils et des manières de le dire en live.
A l’occasion de la nouvelle tournée, nous accueillons justement une troisième entité sur scène (Raphaël Charpentier, batterie/claviers/machines), ce qui nous permet d’être au plus près de l’univers que nous avions imaginé pour ces nouvelles chansons.
Chloé : Le live m’a apporté un rapport plus direct au chant. J’ai moins le souci de faire un chant propre, juste etc.

Quel est le meilleur conseil que l’on ait pu vous donner dans le domaine musical ? (et de qui ?)
Chloé :
Un jour, il y a très longtemps, Romain m’a dit :”chante comme tu parles“. Ça m’a parlé 🙂
Romain : Marlon Bois qui a mixé le premier album, nous a dit un jour : “vous avez plein de bonnes idées dans vos chansons, mais il y en a trop. Une ou deux idées par chanson, ça suffit. Simplifiez, vous gagnerez en lisibilité.”
Marcello Giulliani, avec qui nous avons bossé certaines préprods en amont de l’enregistrement du premier disque nous avait fait exactement le même retour.
Deux fois les mêmes remarques, émises par des personnes que nous estimions beaucoup, c’était un signe, et sûrement le bon moment pour les entendre, ça a raisonné chez nous.

Une belle adresse secrète à Montpellier pas du tout connue des touristes ?
Romain :
Le cabanon d’un ami au milieu des étangs. On y joue de la guitare, on boit du vin, on discute. C’est beau et calme.
Chloé
: Chez moi, dans mon jardin.

La chose la plus folle que vous ayez faite à Paris, ensemble ou séparée ?
Chloé  Manger de la charcuterie au chocolat à la mairie de Paris avec Alain Souchon.
Romain : Accompagner -M- sur quelques titres en novembre dernier au Cabaret Sauvage.

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SCOTCH & SOFA
nouvel album Ailleurs
(Helice Music)

Concert au Divan du Monde (Paris)
le 15 octobre

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Dans les coulisses du Fantôme de l’Opéra : magie et précision

Il y a des spectacles qui inspirent plus de mythes que d’autres. Le Fantôme de l’Opéra : une romance incroyable, un récit fort, le Paris du XIXe siècle, l’Opéra Garnier.
La visite des coulisses du musical événement à l’affiche de Mogador en 2017 nous a définitivement convaincu que cette production va créer l’événement.

Les chanteurs en répétition
Les chanteurs en répétition


Un Islandais à Mogador

Son visage et son nom ont été tenus secret jusqu’à moins d’un mois avant la première.
Gardar Thor Cortes va prêter sa voix et sa carrure au Fantôme.

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Il ne parle pas encore français mais apprend son texte en phonétique avec Odile, sa répétitrice. Le challenge ne l’effraie pas. Mais il assure qu’il est soulagé de pouvoir avoir encore du temps pour se préparer à son rôle.
Il s’est déjà produit dans le musical mais dans le rôle de Passarino. Il pense être le seul interprète à être passé de ce rôle à celui du Fantôme.

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Le Fantôme de l’Opéra : Dure adaptation

Dans la salle des vocalises, Nicolas Engel, l’adaptateur français, nous confie avoir été subjugué à 12 ans par le spectacle quand il l’a découvert et son impatience de voir l’adaptation arriver à Paris.
Alors qu’il s’est attelé à la relecture de l’œuvre complète de Gaston Leroux, il nous apprend que Charles Hart, l’auteur du livret de la comédie musicale originale, n’a lu le roman qu’une fois avant d’écrire ce qui sera un succès mondial. Bluffant !

Nicolas Engel (à gauche)
Nicolas Engel (à gauche)

Particularité de cette adaptation : Nicolas Engel travaille en étroite collaboration avec l’auteur anglais, francophile. Ce dernier a une exigence telle qu’il souhaite que les rimes anglaises trouvent une concordance avec les françaises. Exemple avec la chanson La Musique de la Nuit.
Nicolas précise aussi que Charles Hart a apporté une sensualité qui n’était pas présente dans l’œuvre originelle.
Le Fantôme de l’Opéra était un spectacle érotique pour la chorégraphe, Gillian Lynne, qui a aussi créer Cat’s.

Bastien Jacquemart & Sierra Boggess
Bastien Jacquemart & Sierra Boggess

Atelier costumes

Plus de 280 silhouettes (avec leurs  accessoires) sont scrutées à la loupe par l’équipe de costumières recrutées par Mogador.
Ces petites mains ne fabriquent pas les costumes de la production française mais redonnent du panache aux habits de scène venus d’autres productions (Russie et Allemagne), les restaurent, les bichonnent.

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Et elles voient même double car chaque rôle est assuré par au moins 3, voire 4 artistes pour permettre les roulements et remplacements, aléas possibles en cours de saison.

Changement de scène

Pénétrer la salle de spectacle offre une vision impressionnante. Le décor déborde littéralement de la scène avec des sculptures monumentales.
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Le cadre scénique et  les coulisses de Mogador ont été repensé pour supporter les contraintes de cette production à très grand spectacle.
Des éléments de décor sont motorisés et d’autres stockés en hauteur.le-fantome-de-lopera-mogador-comedie-musicale-gaston-leroux-coulisse-photo-by-united-states-of-paris

Le lustre au-dessus du parterre a nécessité l’installation d’une arche.
Et le plateau a eu droit a un lifting complet avec l’installation de trappes pour les entrées et sorties des artistes ainsi que l’apparition d’accessoires.le-fantome-de-lopera-mogador-comedie-musicale-decor-gaston-leroux-coulisse-photo-by-united-states-of-paris

Le producteur français nous assure que la performance dans une comédie musicale ne doit pas se voir à la différence de l’opéra.

La magie opère à tous les niveaux pour fêter comme il se doit les 30 ans de ce spectacle culte. L’attente avant la première, le 13 octobre, n’en est que plus intenable.

Toute l'équipe du Fantôme de l'opéra : artistique et administrative
Les 130 personnes de l’équipe, artistique et administrative, du Fantôme de l’opéra

Le Fantôme de l’Opéra

le musical d’Andrew Lloyd Webber
adapté du roman de Gaston Leroux

avec Bastien Jacquemart (Raoul de Chagny), Sierra Boggess (Christine Daaé) et Gardar Thor Cortes (le fantôme)

report en 2017 suite à l’incendie survenu au théâtre

Théâtre Mogador

25, Rue de Mogador
75009 Paris

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Olé ! à l’Aktéon Théâtre : tendre, pétillant, pour petits et grands

Olé ! à l’Aktéon Théâtre : merveilleux moment de théâtre et de danse alliant la comédie à la poésie. De et avec l’époustouflante Elodie HATTON à l’interprétation sans faille.

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Un clown, interprété par la talentueuse Elodie Hatton, va, par le plus grand des hasards, découvrir le flamenco par l’intermédiaire d’un sac abandonné dans le hall d’une gare. Intrigué, inquiet, hésitant, curieux… il va finalement l’ouvrir… et découvrir la tenue complète d’une danseuse de flamenco.
Notre clown prend possession de chaque objet, en les détournant et en mimant des scénettes plus drôles les unes que les autres. Avec un châle comme simple accessoire, la comédienne joue à la fois une jeune fille prétentieuse et insupportable, une religieuse, une mendiante ou une star américaine oscarisée.

Olé ! nous fait du bien

Chaque personnage ou tranche de vie sont interprétés avec humour, justesse et fraîcheur. Impertinent, pétillant et drôle, notre clown va se lancer dans une multitude de bouffonneries liées à la découverte de chaque accessoire.

ole-akteon-theatre-avis-critique-spectacle-clown-elodie-hatton-blog-united-states-of-parisNous nous attachons très vite à ce personnage facétieux et débordant d’énergie qui nous fait retomber en enfance avec une facilité déconcertante.
Olé ! est un spectacle pétillant, drôle, poétique… Les enfants rient aux éclats, les adultes aussi ! Elodie Hatton s’adresse au public qui se prend complètement au jeu. Face à sa répartie, nous nous esclaffons devant son « Josssé… » langoureux, lancé à un spectateur très joueur.

Puis arrive la grâce… quand l’artiste se met à danser. Admiratifs – et pour ma part ébahie – nous sommes tristes quand le spectacle s’arrête. On ne veut pas quitter un clown si attendrissant, on en redemande.
Olé ! est un spectacle rafraichissant mêlant le théâtre à la danse avec une grande originalité. Il ne faut pas hésiter, foncez !

by Caroline 

Olé !

Un spectacle de et avec Elodie HATTON
Mise en scène par Catherine ESPINASSE

A l’AKTEON Théâtre
11, rue du Général Blaise
75011 Paris

Jusqu’au 10 novembre : les mercredis et jeudis à 20h

Spectacles Adultes & Tout Public
Plein Tarif : 18 Euros
Tarif Préférentiel : 14 Euros
Tarif Réduit : 12 Euros

Spectacles Jeune Public
Tarif Unique : 9 Euros
Tarif Groupe (à partir de 10) : 7 Euros
Tarifs Ecoles : 5,50 Euros
Tarif CL : 5 Euros

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OtterBox au Pavillon des Canaux : Graff sur coques avec Paris Sketch Culture

L’appel du street-art est toujours plus fort que tout pour la team !
OtterBox crée l’événement les 24 et 25 septembre avec Raphäel Federici alias Paris Sketch Culture au Pavillon des Canaux et une performance immanquable.
L’été n’est définitivement pas terminé !

Protège ton phone !
OtterBox, c’est le créateur américain numéro 1 de coques résistantes et pratiques pour smartphones.
Le concept est simple : Stylish Protection for Mobile Devices.
Un allié de choix quand on connaît la terrible fragilité de nos équipements mobiles.
Il suffit de passer le test et on a vite compris l’utilité des bords renforcés de la coque pour éviter la casse de l’écran.
Et clairement, la prise en main(s) de notre iPhone6 est beaucoup plus agréable avec ces rebords offrant un vrai maintien en mode rédaction de mess ou de notes.
La transparence à l’arrière de la coque Symmetry Serie Clear nous permet en plus de retrouver contact avec le design de notre phone.

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Graff sur coques / Save the date
La marque à la loutre (otter en anglais) fête la sortie de l’IPhone 7, en même temps que son arrivée en France, avec un rendez-vous spectaculaire, inattendu et interactif.
Retiens tout de suite les 24 et 25 septembre.
L’artiste Paris Sketch Culture – qui a envahi Paris avec ses marins – va créer une fresque inédite sur un mur de coques. Oui oui.
A la fin de la performance qui durera 2 jours, les coques seront offertes au public. Classe : puisqu’elles seront toutes uniques !

Mais c’est pas fini !
Louis Lanne, un autre artiste – étudiant et soutenu par Raphaël Federici – va concevoir une deuxième fresque. L’occasion de voir une graine de talent en pleine action.
Mzelle Fraise et la blogueuse Margot de YouMakeFashion (180k abonnés sur insta) assureront des ateliers DIY dessin, illustration, mode et tendance.

otterbox-pavillon-de-canaux-street-art-evenement-graff-coques-paris-sketch-culture-blog-usofparisLe Pavillon des Canaux reste le spot idéal pour apprécier les derniers jours de l’été face au canal avec ses potos.
Nous on y sera les 2 jours, tu viens ?

#Bonplan
Sachant qu’on aura une coque à offrir sur place, suffit de nous faire un coucou via notre compte Twitter @Usofparis avec le #SymmestryStreet en nous disant quand tu as prévu de passer. Si ça correspond à un créneau horaire où nous sommes présents c’est gagné !

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SymmetrySteeet par OtterBox

Au Pavillon des Canaux
39, quai de la Loire
75019 Paris

Les samedi 24 et dimanche 25 septembre 2016

Avec Paris Sketch Culture, Louis Lanne, Mzelle Fraise et YouMakeFashion

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Zevs : jubilatoire expo Noir Éclair au Château de Vincennes

Au premier abord, difficile de créer un pont entre le Château de Vincennes et le street art. C’est le pari qu’a relevé le sulfureux Zevs (prononcé Zeus) !
Street-artist – le terme peut paraître un peu péjoratif – déploie ici son talent aux multiples facettes à travers l’exposition
 Noir Éclair.
Graf, peinture, bronze, installation, vidéo… tout passe entre ses mains. Une expo tellement riche et créative qu’il est difficile de la synthétiser en quelques oeuvres.

Graffiti Light (Néon et peinture grattée)
Graffiti Light (Néon et peinture grattée)

Zevs : tout feu, tout flamme

Parmi les 24 créations présentent sur le site du Château de Vincennes, tout commence par les extérieurs.
On commence par Les Cibles – trois tourets de bobines de câblages installés dans la cour – évoquant l’homme de Vitruve de De Vinci ou encore les flammes de Proper Graffiti / Flaming taguées – ou plutôt grattées – dans les mousses recouvrant les murs des douves du bâtiment principal. Zevs impose tout de suite sa patte. Ces grafs organiques géants, (graffiti propres dont il est le précurseur) sont là pour mimer les flammes dévorant les tours du donjon principal. Une esthétique très brute.

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L’autre touche exotique se trouve dans le dispositif lumineux mis en place tout autour du chemin de ronde du bâtiment principal : In girum… (imnus nocte et consuminir igni). Visible de nuit, il doit rappeler à chacun(e) que le lieu est investi d’une présence inhabituelle.

Zevs et Vincennes : l’osmose historique

Pour celui qui n’a jamais mis un pied au Château de Vincennes, cette exposition lui permettra de s’approprier les lieux d’une manière totalement unique.
Loin d’être un simple agrégat d’oeuvres contemporaines, Noir Éclair offre un vrai mix entre l’histoire du lieu et une mise en perspective artistique.

Avec Machination, Zevs confronte plusieurs degrés d’appropriation. Ce distributeur, issu du monde moderne, est couplé à la dimension historique de la Terreur révolutionnaire.

noir-eclair-zevs-chateau-de-vincennces-expo-avis-critique-creation-performance-cmn-rmn-photo-by-blog-united-states-of-paris-jpgEn effet, sur les assiettes, des personnages illustres condamnés à mort par l’échafaud : Louis XVI, Danton, Robespierre, Mari-Antoinette…
Un minuteur permet au visiteur de connaître le moment précis de la prochaine exécution. Il deviendra alors le spectateur passif, impuissant mais consentant de cette peine capitale moderne.

On retrouve aussi cette envie de confronter l’Histoire avec l’Autoportrait de Louis XIV.
Ce moulage en bronze, copie de celui  du Bernin exposé à Versailles, a été fondu à partir du moule original fourni par la Réunion des Musées Nationaux. L’artiste l’a ensuite emmené au four solaire d’Odeillo-Font Romeu afin d’être “scarifié” par les rayons du soleil.

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Cette oeuvre fait écho aux premiers travaux de Zevs qui parasitait les logos de marques comme McDonald’s ou Ferrari. L’idée étant ici de dégrader le Roi Soleil uniquement avec la puissance de l’astre “Soleil”.

Autre espace, autre gageure : Invisible Graffiti.
Ou comment rendre visible les traces du passé.
Le Château de Vincennes a été, durant de nombreuses années, une prison. Les détenus ont témoigné de leur passage via des textes ou des dessins gravés dans la roche.

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Grâce à une encre spéciale et une lumière noire, Zevs fait ressortir un des graffitis gravé par un prisonnier.
Et le message choisit résonne de façon toute particulière quand on sait que le Roi Louis XIV venait dans cette ancienne cellule de détenu pour observer le ciel avec sa longue vue.

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Zevs : les gènes de l’artiste

Appuyée sur un mur et seule dans la pièce, Ma musée est une oeuvre sonore particulière.
En 1998, à 20 ans, l’artiste a interviewé de façon anonyme et par téléphone des galeristes parisiens en leur demandant de répondre à une simple question : “Comment deviens-ton artiste ?

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Zevs nous offre ici l’occasion d’entendre ces conversations dans une performance inédite. Les réponses sont parfois froides, bienveillantes mais aussi agacées.

LDV : Léonard De Vinci

Le génie italien est une référence ultime pour Zevs.
Ce dernier s’en inspire à de nombreuses reprises comme avec La Cène, détournée en repas à la Maison Blanche avec Obama et des chefs d’entreprise de la Silicon Valley dans Repas. Même le cadre en or blanc recèle des clins d’oeil logotypés de ces sociétés internationales.

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Il s’approprie aussi La Joconde dans Mona Lisa and Handbag en l’enfermant dans une cabine, style peep-show en référence à sa possible petite vertu. Le visiteur doit attendre son tour, que la lumière rouge indiquant l’occupation des lieux passe au vert, pour accéder à l’oeuvre.

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Le sigle LDV sur le sac renvoie à une marque inventée par Zevs en 2005 (LDV pour Léonard De Vinci)

Et c’est dans la dernière salle de l’exposition que vous pourrez découvrir des créations fabriquées spécialement pour cette exposition. Des pièces de maroquinerie réalisées par un artisan New-yorkais, toutes estampillées LDV.

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Contrairement à ce que l’on pourrait penser, avec cette marque créée en 2005, ce n’est pas l’industrie du luxe qui est montrée du doigt ici, mais le commerce de la copie. Dans une salle, en recoin, vous découvrirez Alibaba : une installation de 100 sacs “Made in China”.

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On ne pensait plus qu’un artiste français pouvait avoir un tel esprit d’éclectisme. Noir Éclair est vraiment une installation jubilatoire. Et les autres créations sont toutes aussi intéressantes, intrigantes voire même participatives.

Lors de votre visite, n’hésitez pas à vous arrêter sur les cartouches explicatives des oeuvres, vous n’en prendrez que plus de plaisir.

 

Noir Éclair de Zevs

Du 6 septembre 2016 au 29 janvier 2017
Jusqu’au 21 septembre : ouvert tous les jours de 10h à 18h
Du 22 septembre au 29 janvier: ouvert tous les jours de 10h à 17h

Fermé les 1er novembre, 11 novembre, 25 décembre et 1er janvier.

CHÂTEAU DE VINCENNES
1 avenue de Paris
94300 Vincennes

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Photo du mois #54 : dentelle

Chaque mois, les blogueurs et blogueuses qui participent à la Photo du Mois publient une photo en fonction d’un thème. Toutes les photos sont publiées sur les blogs respectifs des participants le 15 de chaque mois à midi, heure de Paris.

Le thème de ce mois choisi par Giselle 43 est : dentelle.

On a eu beau chercher des robes dans nos photos rien de réellement concluant n’en est ressorti. Il y avait bien ce couple de Japonais sur le Pont Alexandre III.
Et puis, l’évidence : ce ciel de septembre. Ces nuages qui ont joué de leur texture en fin d’après-midi. Rien à rajouter. Plus qu’à shooter.

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Photo du mois, rendez-vous sur la page FB du groupe, si ce n’est pas déjà fait.

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AD intérieurs 2016 à la Monnaie de Paris : spectaculaire !

Le magazine AD célèbre chaque année le travail des architectes d’intérieur avec l’exposition AD intérieurs 2016.
Pour cette édition, la dizaine de talents sélectionnés par 
la rédaction sont réunis à la Monnaie de Paris.

Dix espaces, dix ambiances avec pour finalité un voyage au coeur de la création autour du thème 2016 : la collection.
Un évènement ouvert à tous jusqu’au 18 septembre.
Focus sur  quatre ambiances et quatre créations qui vous donneront certainement envie de découvrir les différentes façons de mettre en valeur votre collection toute personnelle.

Le salon sonore de Patrick Jouin et Sanjit Manku

Un gros coup de cœur pour ce salon d’un nouveau genre.
Imaginez que vous puissiez enregistrer et conserver vos souvenirs sonores dans des capsules de verre et les rejouer à l’infini ?
C’est l’idée un peu folle que les deux créateurs ont choisi de mettre en scène.

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Un grand canapé cosy et enveloppant, un meuble mettant de manière classieuse en avant ces souvenirs : tout invite au voyage dans un style très moderne.

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A côté de ce salon, l’atelier de création de ces totems-capsules vous est ouvert. Un moyen de plus de rentrer dans l’onirisme et la poésie de cette installation signée Jouin Manku.

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Le grand salon animalier d’Oitoemponto

Plongez dans un univers digne des James Bond des années 70 avec cette proposition de l’agence portugaise Oitoemponto.

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Autour d’une belle collection de pièces en argent de l’artiste Luiz Ferreira, le duo de créateurs venu de Lisbonne joue entre le clinquant, le chic et le rétro.
Les arches, récupérées sur un bâtiment démoli rappellent la modernisation de l’Élysée sous Pompidou, version Pierre Paulin.
Les vitrines jouent avec la lumière d’exposition pour se dissimuler derrière un filtre opaque, si vous ne désirez soustraire votre collection à des visiteurs non-initiés.

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Découvrir le travail de Luiz Ferreira est un véritable bonheur pour les yeux. Et cette langouste en argent, totalement articulée des pattes à la queue, est une merveille de finesse et de précision.
Cédez à la pleine contemplation dans cette pièce pour admirer ces œuvres vraiment uniques.

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La galerie des empreintes de Raphael Navot

Le bois et l’épure : c’est ce qui caractérise le mieux le travail de Raphael Navot pour AD Intérieurs 2016.
Cet architecte d’intérieur est connu les Parisiens noctambules pour l’aménagement du club privé Le Silencio, rue de Montmartre, lui aussi orné de bois mais totalement doré.ad-interieurs-2016-monnaie-de-paris-raphael-navot-avis-critique-silencio-photo-by-blog-united-states-of-paris

Une remarquable mosaïque, ultra découpée et travaillée compose le parquet de ce salon d’exposition, sobre et moderne.
En résonance, les deux grandes bibliothèques très épurées exposent une collection de moules de fonderie servant à la confection de décorations végétales et animales.
Très cosy.

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La cuisine en réflexion de Ora Ito

Le petit prince du design Ora Ito  signe ici une cuisine-salle à manger en hommage à Daniel Buren : le sol en marbre de la pièce a d’ailleurs été créé par l’artiste fou des rayures noires et blanches.

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Épurée, géométrique et jouant sur les miroirs pour augmenter les volumes de la pièce (tant au sol que sur les murs), cette cuisine se transforme, avec toutes ses étagères en une bibliothèque dédiée à Buren.

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Lors de notre visite, en fin d’après-midi, les rayons du soleil couchant éclairaient magnifiquement le décor. La magie de la création.

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AD intérieurs : un défi pour les designers

Après ces quatre coups de cœur, il vous reste encore six espaces de créations à apprivoiser. Chacun possède sa particularité, un petit truc qui le rend aussi différent : du style baroque au cosy italien en passant par un boudoir ouaté et monochrome.
Le design pour chacun !

Il faut bien noter la gageure majeure de cette exposition : créer des volumes dans un lieu aussi rutilant et haussmannien que la Monnaie de Paris. Pari gagné pour une expo surprenante !

AD Intérieurs 2016

jusqu’au 18 septembre
Tous les jours de 11h à 19h

Monnaie de Paris
11 Quai de Conti
75006 Paris

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Monkey Money : le fric, c’est pas du tout chic à la Maison de Métallos

Dans Monkey Money à la Maison des Métallos du 9 au 25 septembre, Carole Thibaut peint une société gangrénée par l’argent.
C’est cynique et extrêmement d’actualité.

Bienvenue dans un monde où tout se vend, tout s’achète !
Dans Monkey Money, la société est divisée entre les riches et les pauvres, séparés par un mur. Dans ce contexte glacial et sans scrupule, un homme, issu du monde des pauvres, a franchi ce mur pour perturber la soirée d’anniversaire de la Bee Wi Bank, organisme de vente de crédits appartenant à une grande famille d’entrepreneurs depuis plusieurs générations. Il est venu demander au patriarche de la banque d’effacer sa dette. Mais tout ne se passe pas comme prévu et l’homme, désespéré, s’immole par le feu. Non sans avoir remis sa fille, Léa, entre les mains de K, l’héritière de la banque.

A la manière d’un miroir, la pièce nous entraine tour à tour des deux côtés de cette société devenue totalement folle. Dans une sobre mise en scène, où tout repose sur le jeu des acteurs, des jeux de lumières et des dialogues parfois crus, on assiste alors à la déchéance des Hommes modernes dont le seul repère est celui de l’argent. Un réalisme facilement transposable dans nos sociétés contemporaines, inégalitaires.

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Il y a bien quelques longueurs ici et là, et les jeux d’acteurs sont parfois un peu trop lourds. On se laisse toutefois happer dans cette fantasmagorie au goût de futur proche. Au cynisme débordant, le spectacle se permet également quelques pointes d’humour. Carole Thibaut (en alternance avec Valérie Schwarcz), est parfaite en fille à papa habituée aux cocktails mondains. Dans le rôle de K, elle oscille entre la culpabilité d’être bien née et le désir de perpétuer l’héritage familial. La pièce a, bien entendu, quelque chose de militant mais l’auteur n’a pas oublié d’y mettre une touche de poésie. Ça fait du bien !

by Joël Clergiot 


Monkey Money

de Carole Thibaut

Avec Thierry Bosc, Charlotte Fermand, Michel Fouquet, Carole Thibaut ( du 9 au 11 et du 20 au 25) en alternance avec Valérie Schwarcz (du 18 au 25), Arnaud Vrech

Spectacle conseillé à partir de 15 ans

Du 9 au 25 septembre 2016

La Maison des Metallos
94, rue Jean-Pierre Timbaud
75011 Paris

Du mardi au vendredi  à 20h
Samedi à 19h, dimanche à 16h

et du 11 au 14 octobre
Théâtre des Ilets, Centre Dramatique National
Espace Boris Vian
27 Rue des Faucheroux,
03100 Montluçon

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Marcolini + Ami : un coffret chocolat #bonheur !

Comme nous, vous avez besoin d’une motivation supplémentaire pour assurer un max votre rentrée qui a démarré plus vite que vous ne le pensiez ? Envie d’un réconfort ? Ou d’un cadeau qui a de la gueule ? Le coffret exclu Pierre Marcoli + Ami va vous emballer !

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Pour cette collaboration inédite avec la Maison Pierre Marcolini, Alexandre Mattiussi – qui habille les hommes mais aussi les belles girls comme Christine and The Queens – a voulu représenter une scène de la vie parisienne. Toujours en noir et blanc, avec une pointe de rouge, ses illustrations se veulent représentatives de la rencontre originale de son univers avec celui du chocolatier de Charleroi.
On s’en va donc monter la Butte Montmartre en scooter, en passant devant deux boutiques (bien joué) pour atteindre le Sacré Cœur.
La vraie parisienne !

Bien sûr les étrangers à Paris vont raffoler de cette carte postale pop-up grand format. Mais les Parigots et gotes ne peuvent pas bouder leur plaisir de poser ce coffret au design de vieux poste TV – tellement rétro ! – dans leur intérieur plus ou moins grand.

Ce coffret de rentrée et collector est l’occasion unique de goûter aux  Barre² Chocolat 100% inédites. Enoncé des plaisirs : caramel mou pointe de sel, vanille de Madagascar, croustillant praliné noisette, éclats de noisettes torréfiées, le tout enrobé de chocolat noir.
La Barre² Chocolat Gianduja ne cède pas du terrain pour autant avec son praliné amande et noisette, croustillant praliné enrobés de chocolat au lait.

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Ces barres sont de vrais morceaux de bonheur. Les partager ? Ce ne sera pas si évident que ça. On a bien tenté dans l’équipe. Ca a bien fini par se solder par un affrontement entre gourmands. Vous êtes prévenu(e)s.

Les deux tiroirs du téléviseur cartonné cachent aussi une belle collection de pralinés, des petits classiques et sources de beaux plaisirs pour vos papilles.

En revanche, mission impossible pour se séparer du coffret une fois tous les chocolats dégustés en solo ou à plusieurs. Là aussi, on a bien essayé, mais cette vue de Paris est tout simplement trop irrésistible pour la quitter. La preuve, nous n’avons pas résisté et l’avons fait rencontrer la Tour Eiffel.

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Ce coffret Pierre Marcolini + AMI est disponible en deux couleurs : vert bouteille et orange brique
Poids net : 320 grammes
Tarif : 45 euros

Disponible en boutique et sur la e-boutique 

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NACH interview d’une femme en or / Nach Party au FLOW !

Le cru Nach 2015 a été inouï ! Un premier album qui reçoit un accueil chaleureux, un début de tournée solo, une tournée estivale avec le clan Chedid et deux prix : le Prix Raoul Breton (fêté lors des Nuits de Fourvière à Lyon) et le Trophée Femmes en or 2015 dans la catégorie musique.
Sans oublier mes parents conquis lors d’un concert en province avec double affiche Nach et Brigitte. Ils sont tombés sous le charme de l’une et définitivement pas des deux autres ! Le constat est sans appel !
Elle terminera sa tournée au FLOW, sur les Berges de Seine, le 20 septembre pour une NACH PARTY de folie !

INTERVIEW (selfie)

USofParis : Tu as reçu le prix Femme de Musique au Trophée des Femmes en Or 2015. Est-ce que ça donne des ailes de recevoir un prix pareil ?
Nach : Ça ne donne pas des ailes. Mais c’est mon premier album et donc c’est un beau signe qui dit « on te dit bravo ! » et ça fait du bien. Ça donne confiance.

selfie original pour le blog #UsofParis
selfie original pour le blog #UsofParis

Est-ce que ça t’inspire une nouvelle envie que tu n’avais pas forcément en tête ?
Non. En revanche, ça donne un petit coup de boost ! Je le prends comme un beau signe positif qui donne de l’entrain, pour mon deuxième album.

Dans ta bio, il est écrit : « A 18 ans, elle écrit une première chanson et décide alors de se consacrer à la musique ». Mais quel a été vraiment le déclic, de te dire : « ma vie c’est la musique » ?
En fait, je faisais plein de choses liées à la musique mais sans assumer que c’était ma passion. J’écrivais beaucoup de chansons et on m’a demandé d’en écrire une pour quelqu’un, ce que j’ai fait. J’ai commencé à la chanter et je me suis dit « en fait, je vais la garder pour moi, en fait j’ai envie de la chanter ! ». Et j’écrivais, je composais, je chantais, je faisais du théâtre, des claquettes. Je faisais plein de trucs mais j’en n’avais fait quelque chose qui reliait l’ensemble. Et le jour où je l’ai fait, je me suis rendu compte que c’est ça que je voulais faire.

Mais tu aurais pu monter une comédie musicale ?
Oui, j’ai commencé par le chant lyrique donc je pensais au début plutôt aller vers le classique. Et en fait non. J’avais envie d’écrire mes mots, de composer et de chanter mes mots. Donc j’ai écouté ce que j’avais envie de faire et je l’ai fait.

Et quelle était cette première chanson ?
Avenir. C’est une chanson qui est sur un premier EP que j’ai sorti en 2008. C’est une chanson qui parle de l’avenir, et qui parle justement de se lancer et de se dire : « Bon ben voilà j’y vais. Je sais ce que j’ai envie de faire, je vais le faire et je vais assumer »

Et y a-t-il eu une rencontre qui t’a aidée à percevoir que finalement tu étais faite pour être auteure ?
Oui, je crois que c’est le lyrique, justement. Pendant mes études de chants lyriques, j’ai chanté des œuvres magnifiques. J’étais sur scène dans des mises en scène assez classiques, très théâtrales. Je me suis dit « Ouh-là, j’adore chanter, j’adore ce que je fais mais, ce n’est pas ça que je veux le faire ». Je voulais quelque chose de plus minimaliste. J’avais envie de faire de la chanson en fait. C’est ça le déclic aussi, je me suis dit « c’est sûr maintenant ! ».

Y’a pas un(e) prof qui t’a soutenue ?
Non, justement la prof m’a dit « t’es folle, t’es folle ! ». Elle était dépitée parce qu’en plus elle disait que j’avais un grand avenir dans le lyrique. Quand j’ai dit que j’allais faire de la chanson, pour elle, ça a été la grosse déception.

L’écriture est-elle facile pour toi ? As-tu besoin d’un cadre propice ou pas ?
J’ai besoin de solitude, même si je suis en voyage. J’ai besoin d’être toute seule. Si quelqu’un regarde mon cahier quand j’écris, je n’aime pas.
Mais ça peut m’arriver très souvent d’être dans des cafés avec plein de monde autour de moi et d’être toute seule dans ma petite bulle. Ça peut être partout en fait : dans le métro, dans la rue, chez moi, dans un concert. Mais ce sont des moments solitaires, c’est sûr !

C’est par brides, c’est par mots, comment tu écris ?
Ça dépend. Je travaille plus la nuit. Je peux écrire un texte en une nuit parce que je suis inspirée et que je ne veux pas lâcher le truc car je sais que c’est maintenant. Parfois, c’est une phrase que j’écris dans la journée et puis je retourne dessus deux jours plus tard. Et je peux me dire « putain c’est bien ! » Il n’y a pas de règle. D’autres fois, c’est le texte que j’écris avant, parfois c’est la musique. C’est très aléatoire. Je n’ai pas de mode de travail.

Dans ton album, y a-t-il un texte qui est arrivé de manière fantaisiste ?
Je suis moi ! Quand j’ai écrit ce morceau, c’était une blague pour moi. J’ai écrit le texte en cinq minutes parce que je ne me suis pas pris la tête. C’était un truc un peu drôle. Plus pour faire marrer mes copines que j’ai fait ce texte que pour en faire une chanson. Et je ne pensais même pas la chanter.
Je l’ai fait écouter à mes éditeurs, en petite blague, en leur disant vraiment « je ne veux pas le mettre sur mon disque celui-là ». Et là, ils m’ont dit « c’est le single ! ». J’ai fait « non, non, c’est pas vrai. Vous êtes sûrs ? » 🙂 Je l’ai laissé vivre, ce morceau, mais pour moi c’était un peu la blague du disque.

Et donc maintenant tu l’assumes ?
Oui, je l’assume. Il me fait marrer. Il fait marrer les gens quand je le chante en concert. Je vois les filles se marrer.

D’ailleurs puisque tu en parles. Quand est-ce que tu t’es acceptée comme tu es ? C’est-à-dire comme tu le dis « pas comme une gravure de mode ».
En fait j’adore ce truc-là de me dire qu’on est tous le beau ou le moche de quelqu’un. Moi, je fais jalouser des filles et il y a des filles que je jalouse. Voilà, c’est la vie, c’est comme ça. Ça c’est hyper intéressant et je trouve ça génial, génialement touchant et ridicule à la fois. Mais touchant car on est tous comme ça. C’est un sujet qui me fait marrer tout simplement. Et c’est léger.
Justement, Je suis moi, c’est au-delà du je-suis-moi physiquement. C’est-à-dire même psychologiquement, on est tous le con de quelqu’un. C’est la même chose pour moi. Rigoler de ça et assumer qui on est. Je trouve ça fédérateur en tout cas.

Mais quand on ne plait pas à la personne que l’on convoite c’est toujours un peu déstabilisant. On se dit qu’on n’a pas le charme qui pourrait faire flasher.
Oui, quand j’ai écris ce morceau, il y a quelques années, j’étais plus dans un truc de regard sur moi. Maintenant je ne suis plus là-dedans. J’ai du recul là-dessus. Mais si on ne plait pas à la personne que l’on convoite c’est que ce n’est pas la bonne.

Finalement, quelle est la chanson la plus personnelle de cet album ?
Chante encore. C’est le dernier morceau du disque. Il parle de mon rapport au chant, à la voix et à la manière dont ça me sauve en fait. Je dis que même : « Quand tout ça sera fini, quand ce sera vraiment la fin, quand plongée dans la nuit, la nuit sans lendemain, mon tombeau sous les dunes sera l’opéra ». C’est très personnel.

Jusqu’à quel point le chant a été salvateur, il t’a sauvé de quoi ?
De tout. Ça m’a guidée… J’ai trouvé l’endroit où j’étais bien, où j’avais quelque chose à faire. Enfin c’est très fort pour moi.

Quelle question de journaliste ou de bloggueur a pu te mettre mal à l’aise ou au contraire t’amuser ?
Des questions par rapport à ma famille, il y en a eu pas mal. Genre : « Vous avez l’air un peu la famille Bisounours, alors vous vous engueulez quand même ? ».

Celle-là c’était dans Le Before de Canal + !
Pas que Le Before, pleins de fois !
Ça me fait marrer quand les gens ont envie que je raconte des embrouilles. Ils sont là « une embrouille, juste une ! » Mais non ! 🙂
Sinon, les gens me disent souvent : « votre album ne parle que d’amour ». Ben oui. Il parle d’amour parce que c’est la vie. Mais c’est quand même subtil. Mais franchement les gens sont gentils. Je ne suis pas tombée sur des méchants en tout cas.
Fais gaffe !… 🙂

Promouvoir ton premier album, partir en tournée avec ta famille, revenir toute seule, est-ce que ce n’est pas trop pour cette année ? Trop d’émotions ?
Si c’est un peu too much, c’est vrai. Surtout que cet album ça fait longtemps que je le prépare, seule. C’était ma façon de m’émanciper, c’était moi. C’est totalement sincère. Il est sorti et un mois après je partais en tournée avec ma famille.
C’était déroutant au début. Je me suis vraiment posée la question de faire cette tournée familiale.

Un premier album a toujours besoin d’attention !
Exactement ! D’attention et de temps.
Au début, j’ai flippé, je me suis dit « Attends. Anna, tu fais ça, tu t’émancipes et là tu te retrouves en famille ! ». Et je ne regrette pas d’être avec ma petite famille parce que musicalement et humainement, ça m’a changé la vie à tous les niveaux. Et je n’aurais jamais voulu passer à côté de ça. Alors je suis très contente. Et en plus ça a donné un souffle à mon album. Aujourd’hui la tournée Nash est remplie. Je joue dans toute la France, dans des salles de 700 personnes. Alors qu’avant la tournée familiale, ce n’était pas pareil. Ça a été très positif même si ça me faisait un peu flipper.

Avec cette tournée, qu’est-ce que tu as ressentie de plus, appris en plus ?
Je pense que le fait qu’on ait réussi, tous les quatre en tant qu’artiste de la même famille, à faire quelque chose qui soit très agréable pour les gens et pour nous, c’était une grosse victoire. Et nous, dans notre grande famille, ça nous a encore plus rapproché.

Il n’y avait pas possibilité d’échec !
Si, on aurait pu tous s’engueuler. 🙂

Mais non, puisque vous ne vous engueulez jamais !
Ouais, mais bon. Au contact du travail, de la pression on aurait pu et ça ne s’est pas passé. Ça s’était une victoire. Personnellement, ça m’a donné une grande confiance en moi parce que je me suis rendu compte que j’étais là et que, à côté de Matthieu et de mon père, j’avais ma place aussi. D’une manière simple et sans force. Et je chantais mes chansons et ça résonnait. Les gens ont acheté mon album après les concerts. Donc c’est tr !s positif, à tous points de vue.
Et puis j’ai chanté des chansons de mon père, de mon frère. Je ne fais pas de reprise, je suis quelqu’un qui compose ses morceaux. Cette tournée m’a fait chanter d’autres choses, d’autres compos, d’autres mots et ça m’a ouvert vraiment l’esprit.

Alors qu’elle est la chanson d’un autre membre de la famille qui t’a fait palpiter le cœur ?
Les absents ont toujours tord, de mon père (Louis Chedid NDLR) et que je chante tous les soirs maintenant dans mes concerts. Cette chanson est très belle.

Il y a une date qui a été plus marquante qu’une autre ?
Quand même l’Opéra Garnier qui a été la dernière date de la tournée. C’était  très émouvant. C’était super beau. Et comme moi j’ai toujours ce lien avec l’opéra… Si j’avais su qu’un jour je jouerais à l’opéra et en plus pour faire des chansons, mes chansons…

C’est facile de retrouver un rythme de vie normal après des tournées à rallonge et des applaudissements à gogo ?
C’est une autre énergie.
C’est facile dans le sens où, comme j’ai fait 200 concerts en dix mois, j’avoue que j’en ai aussi besoin. Ça se calme un peu. Et puis, je suis assez active donc je ne pourrais pas ne rien faire. Si je suis chez moi et que je ne fais rien je panique totalement.
Je fais des projets, j’écris des nouveaux morceaux. Je suis dans une autre énergie, plus intérieure alors que quand on fait des concerts l’énergie est plus extérieure. Ce métier c’est toujours comme ça : intérieur-extérieur, intérieur-extérieur.
On est à la fois des huîtres, dans notre caverne à faire des machins puis après on sort et on doit être tout frais. C’est un peu schizophrène mais on aime les deux sinon on ne ferait pas ça. On ne serait qu’interprète ou qu’auteur-compositeur. J’aime les deux en tout cas.

Mais le problème c’est qu’il n’y a plus le shoot quand il n’y a plus la scène ?
Il n’y a plus le shoot mais il y a l’excitation du prochain shoot qui est : « bon allez, je vais faire des super chansons comme ça je vais faire plein de concerts !».

Une leçon de scène que tu as apprise au côté de Matthieu ?
Dans son rapport au public, Matthieu a tout compris. C’est un animal qui ressent exactement ce dont les gens en face de lui ont besoin : là ils ne sont pas contents, là il faut que je fasse ça. En fait, il m’a appris l’instinct animal. C’est à dire que maintenant quand je suis sur scène, mon concert est toujours différent parce que je suis vachement à l’écoute du public et du moment présent. Et me dire que « tiens là je n’ai pas envie du piano-voix, j’ai envie que ça pousse. » Je vais changer de morceau ou le faire durer sept minutes parce que je sens que c’est le moment.
En fait la scène c’est très animal et très instinctif. Il faut être vraiment là-dedans et ne pas être cérébrale. Car si tu es trop cérébrale et que tu te prends la tête, c’est fini. C’est pas bon, ça ne marche pas trop. En tout cas, je crois.
Matthieu m’a appris tout ça. C’est un lion.

Donc, tu ouvres tes capteurs pour saisir…
C’est comme quand tu es en face de quelqu’un et que tu essayes de ressentir la personne. Il faut être à l’écoute. Et quand on est musicien il faut être à l’écoute et notamment du public. C’est ça qui fait les bons concerts je pense.
Si tu fais ton show et que c’est le même quel que soit ton public, c’est déjà un peu moins vivant.

Si Matthieu est un lion, tu es quoi ?
Alors là …
Une belette probablement (rires). Je ne sais pas….
Qu’est-ce que tu dirais toi (à son attachée de presse) ?
Armo (l’attachée de presse) : une gentille panthère
Nach : Une panthère c’est pas mal. Je suis en noire, ça marche…
Armo : Il y a un petit truc féminin et aussi du félin.

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Une anecdote, une histoire amusante lors de ta tournée perso ?
On a eu des bons fous rires. On n’est que des filles sur scène. Ça nous est arrivé plusieurs fois que quand la batteuse installe ses fûts, ses instruments, le mec des retours lui demande : « quand arrive le batteur ? » Ça nous est arrivé 5 ou 6 fois.

Tu disais dans tes premières interviews que tu n’arrivais pas à trouver des filles très punchy, alors comment tu es tombé sur ces perles rares ?
J’ai trouvé mais ça a mis du temps. Et la batteuse, c’est Matthieu qui l’a vu sur scène et m’a dit qu’elle était exceptionnelle. J’ai regardé des vidéos, je l’ai trouvée fabuleuse et je l’ai contactée. C’est elle qui m’a présenté la bassiste qui est super. Et la clavier, je la connais très bien. Elle a un groupe d’électro. C’est une geek, une fille de machines.
On est toutes les quatre et on s’éclate vraiment.

Et elles ont donné une patte différente ?
Oui parce qu’avant dans mes lives, il y avait beaucoup de boucles, avec des chœurs de claviers dans ces boucles, C’était assez électro. Et là je voulais que ça soit très organiques, je voulais que tous les chœurs soient fait en live. C’est justement pour ça que j’ai pris des filles. Tous les claviers se font en live, il n’y a plus de boucle. Donc ça a changé le son, c’est plus organique, plus live. Il n’y a plus de métronome. Tout est en live et ça reste moderne et électro. Ça a changé vachement le son et ça me plait beaucoup plus. C’est vraiment le son de mon album. C’est un plus.

La question soufflée par ton frère, -M- Matthieu, lors d’une dédicace.
Il m’a posé une question ? Non ? 🙂
Oui, je lui ai demandé. Alors : Est-ce que tu te souviens, ou est-ce que tu peux me dire quel est le moment de tes débuts, à toi, qui a le plus marqué ton frère Matthieu ?
Oui je sais, direct … ! :-). Eh bien justement c’est cette chanson Avenir que j’avais commencé à chanter toute seule dans ma chambre. Un soir Matthieu nous invite chez lui et Joseph me dit « chante lui, chante lui » et moi « oh non »…

Mais vous étiez combien ?
On était tous les 3, avec Joseph et Matthieu. Et je chante Avenir et Matthieu dit « Non, mais c’est énorme ! ». On est monté dans son studio enregistré cette chanson. Il a fait les chœurs. Cette version-là on peut la trouver sur Itunes, elle existe.

Et tu as senti une fierté chez ton frère ?
Pas du tout ! Je ne m’attendais pas à ça. Je pensais qu’il allait dire « Oh c’est mignon ! ». Il m’a dit « la voix, il y a un truc ». Puis, il y a un autre ami à lui, Marlon, qui est passé au studio et qui a écouté. Il avait carrément les larmes aux yeux. Et c’est fou car c’est avec Marlon que j’ai co-réalisé ce premier album.

Un chanteur ou un groupe qui est ta madeleine musicale ?
Nina Simone. Parce que sa voix me transporte et me remet dans une émotion très intérieure qui me fait du bien.

Un titre en particulier ?
Strange Fruit. C’est la chanson qui m’émeut le plus au monde

Quel est le meilleur conseil qu’on ait pu te donner pour ta carrière de chanteuse ou ta vie ?
Je pense que c’est : “écoute profondément ce que tu as envie de dire, écoute profondément qui tu es, tes envies. Soit la plus intègre possible quitte à déplaire à certains et garde ton cap.”
Çavient de Matthieu, mon père, les gens de ma famille.

Quelle est la plus belle chanson pour parler d’amour ou faire une déclaration ?
Demain dès l’Aube de Victor Hugo. Ce n’est pas une chanson, c’est un poème mais qui a été mis en chanson plein de fois. Pour moi c’est le plus beau texte d’amour.

La chanson que tu écoutes en boucle en ce moment ?
Blue boy de Mac DeMarco.

La meilleure salle pour faire un concert ?
J’ai adoré jouer à la Gaité Lyrique. La salle est particulière, mais ce n’est pas que de la musique. Il y a des expos, c’est innovant, c’est qualitatif. J’adore cette salle. Il y a des écrans partout. Il y a moyen de faire des spectacles pour les cinq sens là-dedans. C’est très riche.
Ce n’est pas qu’une salle de concert, c’est une salle de découverte artistique, innovante. Ça me plait !

Et une salle pour voir un concert ?
J’aime bien le Trianon. Et plutôt debout en fosse. Je me mets à côté de l’ingé son.

Ton jardin secret à Paris ?
J’adore le quartier de Pigalle. J’adore la rue des Martyrs, la rue de Douai où il y a tous les magasins d’instruments. Le boulevard de Rochechouart où il y a la Boule Noire, la Cigale, le Trianon, le Divan du Monde. Ce quartier-là, ce périmètre, c’est là où je vis, je vais au resto, je bois des coups, où je vais acheter des instruments, où je retrouve mes potes.
C’est mon quartier. Je l’adore !

Interview by Alexandre 

Nach
premier album Nach
(Universal Music)

Concert exceptionnel : NACH PARTY au Flow, le 20 septembre 2016 !

Nach chedid premier album pochette polydor universal music

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