Hôtel Dream à Mons : dormir dans une église #insolite

Il y a quelques semaines, nous programmions un week-end à la découverte de Mons, qui vient de clore son année de Capitale Culturelle européenne 2015. Et l’équipe est tombée sous le charme de  l’Hôtel Dream, ses voûtes gothiques et son charme tentant.
Illico, nous bookons nos 2 nuitées afin de découvrir la ville, les expos et aussi l’architecture de cet établissement qui nous a grave tapé dans l’oeil.

Situé à une toute petite dizaine de minutes à pied de la Grand Place de Mons, l’Hôtel Dream joue la discrétion.  Et y séjourner c’est avant tout loger dans un pan historique de la ville.
Car avant d’être un hôtel, cette église néogothique du XIXe siècle fût un refuge pour les Sœurs de Bélian, avant d’être dédiée au culte en devenant une chapelle. Depuis 3 ans, et après de nombreux mois de travaux, ce bâtiment est devenu un hôtel.

Hotel Dream Mons avis prix tarif critique vitrail belgique tourisme chambre thèmes déco église gothique Photo by blog United States of Paris

Hôtel Dream : une nuit sous des voûtes de 200 ans

L’aménagement de l’église a nécessité de jouer avec les circonvolutions de l’architecture. De la chambre “classic” à la suite royale, chaque espace est unique, ou presque, avec un cachet rarement vu jusque-là dans un établissement hôtelier.

Hotel Dream Mons avis belgique prix tarif critique ogive suite carnaval déco église gothique Photo by blog United States of Paris

Voûtes en ogive, rosaces, arcs brisés, sculptures, piliers : tout est à portée de main, pour une sensation unique.
Toucher la pierre, approcher des détails normalement en hauteur, chaque chambre est un plaisir pour les yeux, d’autant plus que, même pour les chambres classic, la déco murale est unique.

Hotel Dream Mons Belgique tourisme avis critique prix tarif déco église néogothique Photo by blog United States of ParisDans certains espaces, on a l’impression de pénétrer dans les pièces d’un château, celui d’un conte, d’un autre temps.
Comme chaque chambre possède son ambiance, son aura, il est possible que vous vous y sentiez plus ou moins à votre aise. Surtout que, d’après notre hôte nous faisant la visite : “l’église vit la nuit“.
Nous n’aurons pas plus de détails. A vous d’oser percer le mystère de cette adresse.

Hotel Dream belgique Mons avis prix tourisme critique design déco église gothique Photo by blog United States of Paris

Les architectes ont même poussé les détails de déco jusque dans l’aménagement des bureaux ou dans la déco de certaines salles de bains : esprit gothique quand tu nous tiens !

Photo by Hotel Dream
Photo © Hotel Dream

Hotel Dream Mons avis prix tarif critique salle de bain tourisme déco église gothique Photo by blog United States of Paris

L’étage à thème : des suites de rêve
Si vous voulez pleinement profiter des beautés de l’Hôtel Dream, vous vous devez de réserver une chambre au 3ème étage.
C’est l’étage star.
Vous y accédez par un couloir sobre mais riche en décoration.

Hotel Dream Mons belgique avis prix tarif critique design suite royale déco chambre thème église gothique Photo by blog United States of Paris

Et d’un coup, vous poussez une porte pour pénétrer dans la sublime suite royale.
On ne peut que rester bouche-bée devant la rosace magnifique qui éclaire les 80m² de la chambre.

Hotel Dream Mons avis prix tarif critique belgique chambre thème ogive déco église tourisme Photo by blog United States of Paris

On est séduit par l’espace lounge/salon et la salle de bains de grande taille.Hotel Dream Mons avis prix tarif critique belgique design ogive suite royale salon déco église gothique Photo by blog United States of Paris
Certes, c’est un budget mais la vue est vraiment imprenable sur la ville et notamment le Beffroi.
Toutefois, les suites du même étage, et de la catégorie en-dessous, n’ont rien à lui envier.
Pour preuve, la déco carnaval d’une autre chambre de cet étage.

Hotel Dream Mons tourisme avis prix tarif critique suite déco carnaval église gothique design Photo by blog United States of Paris

Tout le  confort en un seul lieu

Vous avez choisi ? N’oubliez pas de faire un tour au spa Alter Ego de l’établissement. Moyennant 15€ pour la journée, vous aurez accès au hammam et au jacuzzi en commun.
Pour quelques euros de plus, vous pourrez vous prélasser en privé. Plutôt classe ! Et parfait pour un séjour en amoureux.

Photo by Hotel Dream
Photo © Hotel Dream

Après ce moment de détente, il ne vous reste plus qu’à profiter d’un des deux restaurants : la brasserie Mea Culpa pour les déjeuners et le restaurant Mezzo en soirée.

Hotel Dream Mons avis prix tarif critique restaurant menu Mezzo salle Photo by blog United States of ParisHotel Dream Mons avis prix tarif belgique design tourisme critique restaurant menu Mezzo déco église gothique Photo by blog United States of Paris
Alors si vous avez envie de découvrir Mons, et ses plaisirs belges, il ne vous reste plus qu’à embarquer dans le premier train.
Vous serez certains de profiter d’une adresse d’exception.

Hotel Dream Mons belgique tourisme avis prix tarif critique ogive chambre déco église gothique Photo by blog United States of ParisHôtel Dream

17, Rue de la Grande Triperie
7000 MONS
Belgique

Chambres de 110 à 350 €

Spa et salle de sport en supplément

Share

LE TRIANGLE Paris : restaurant vivifiant & microbrasserie inventive !

Le Triangle c’est une affaire de famille : Laurent (le frère), Maily (la soeur) et Jocelyn, l’amoureux Québecois pur jus de Maily. Un trio d’enfer qui est aussi doué pour la cuisine, la bière que l’accueil.
Il nous a fallu un an pour enfin découvrir l’adresse (shame on us!). Il ne nous a pas fallu plus d’un mois pour y retourner. Parole de passionnés !

Maïly et Laurent
Maïly et Laurent

Ce n’est pas la microbrasserie – blottie dans le sous-sol – qui nous a attrapé la curiosité au vol en passant devant l’adresse de la rue Jacques Louvel Tessier mais bien la carte des bons petits plats de Laurent – passé par le Plaza Athénée et le Georges V.
Au final, c’est le duo bière et cuisine qui nous a emballe pour faire de cette adresse notre repère à partager avec un max de foodistas-os.

Jocelyn
Jocelyn

Et ce n’est pas une “petite brasserie” comme nous le précise Maily dès notre arrivée. Il y a quand même 3 cuves de 62 cm de large au sous-sol. Début des réjouissances avec Simone (en hommage à une grand-mère), de style californien, blonde, fruitée avec un peu d’amertume. Il n’en faudra pas plus pour emporter notre totale adhésion.
Et surprise, Jocelyn, le brasseur, nous rassure sur nos connaissances en matière de bière : “le palais des Français se développe plus vite que celui des Québécois, il y a 15 ans” (lors de l’émergence de la bière artisanale dans son pays, NDRL)”
Légère fierté. On se dit que finalement, on peut oser l’amertume de la bière suivante, le caractère entier de la prochaine.

Et l”adhésion a été sans appel, dès la première semaine d’ouverture, il y a un an tout juste. Pour preuve, des clients qui n’avaient jamais bu de bière ont été gentiment initiés et sont devenus des fidèles de la maison. Une voisine vient même chercher son litre de savoureux breuvage le soir venu pour agrémenter son diner.

Le Triangle restaurant microbrasserie paris Verre de bière artisanale du brasseur Jocelyn Bérubé et chips maison crème ciboulette du chef Laurent Malfreyt 10e photo usofparis blog

Une fois à table, nous succombons sans attendre aux chips maison à tremper dans une onctueuse crème ciboulette, parfaites pour l’apéro.

Suit une assiette qui nous fait fondre : le carpaccio de thon rouge au pavot et sa mayonnaise sésame. L’un des membres de la team n’apprécie vraiment pas le poisson cru. Et après avoir dégusté ce petit plat qui peut se partager, c’était le premier à en redemander.
La préparation convertit tous les rétifs aux sashimis. Le chef nous a pris par surprise et on ne lui en veut pas du tout. Le verre de Calypso (from UK), une bière de blé légère et sèche était parfaite pour la dégustation.

Carpaccio de thon rouge au pavot et mayonnaise sésame assiette à partager au menu du restaurant microbrasserie Le Triangle paris chef Laurent Malfreyt photo usofparis blog

Une autre jolie assiette fait son entrée. On s’acoquine avec la Rouge des Flandres, un assemblage de bières vieillies deux ans en fûts de chêne. Un “Grand Cru” de caractère qui se marie à merveille aux morceaux de betterave et sainte maure.

Assiette à partager Betteraves roties sainte maure fraiche et balsamique Le Triangle restaurant microbrasserie du chef Laurent Malfreyt photo usofparis blog

Une pointe de Québec pour suivre avec cette petite coupe de sirop d’érable à étaler sur un morceau pain ou directement sur la Fourme d’Ambert.

Le Triangle Paris restaurant microbrasserie assiette fromage bleu fourme d ambert sirop d erable cuisine maison bières artisanales photo usofparis blog

Et puis, pure folie sucrée, découverte lors de notre seconde visite : le Mont Blanc du Triangle ! Folie par la hauteur du dessert qui déploie sa pleine chantilly tout en nous cachant son intérieur.
Est-ce que ce dessert pouvait nous faire oublier l’attachant Mont Blanc du pâtissier Sébastien Gaudard ?
La réponse est : OUI ! Définitivement. Le marron se la joue pédale douce, tout en étant présent, la chantilly est d’une légèreté incroyable. Pas d’excès de goût sucré.

Délicieux Mont Blanc du restaurant Le Triangle Paris microbrasserie recette dessert crème de marron meringues chantilly à la carte du chef Laurent Malfreyt photo usofparis blog

Et nulle gueule de bois en sortant de ce Triangle après avoir goûté aux 5-6 verres de différents breuvages houblonnés (la carte comporte 8 spécialités). On n’est pas dans un pub ! Ici, le verre de bière s’apprécie tout autant qu’un bon verre de vin. Sans excès, pour apprécier la palette de saveurs infinies.
Et aucun risque d’un quelconque mécontentement. Vous trouverez forcément une bière à la hauteur de votre palais expert ou totalement néophyte.

Mais, oserez-vous le Péché Mortel élevé à 9 degrés, bière brassée avec du café, pour accompagner votre glace ?

Pour finir, l’histoire de ce trio est trop originale pour ne pas être contée. Avant d’ouverture le Triangle, Maily et Jocelyn s’offrent un tour du monde après une belle rencontre amoureuse à Montréal. Au fin fond de l’Indonésie, ils skype(nt) avec Laurent qui partage, avec eux, son envie d’ouvrir un resto. Le jeune couple ne savait plus trop s’il rentrait au Québec ou renouait avec la France natale de la jeune femme. Jocelyn, graphiste de formation, avait bien monté une microbrasserie dans son pays, mais la concurrence étant telle que le trio décide de se retrouver à Paris.

Addition dans une boite Enjoy the simple things in life restaurant microbrasserie le Triangle paris bières artisanales et cuisine maison photo united states of paris blog

Maily se met à la recherche d’un lieu idéal pour accueillir la cuisine de l’un et les cuves de l’autre : “je suis un trait d’union entre les deux garçons“,  nous confie-t-elle. 40 adresses visitées sans grande émotion. Et puis une annonce sur LeBoncoin : le 13, rue Jacques Louvel Tessier sera le déclic. L’ancien resto italien à la déco quelque peu désuète (les photos sont consultables sur place) offre une configuration idéale.
Dans l’aventure, le jeune couple aura eu deux bonheurs en très peu de temps d’intervalle : le resto et un petit bout de chou.

En exclu, la prochaine folie de Jocelyn – qui jouit, depuis qu’il est arrivé à Paris, d’un capital sympathie quotidien grâce à son accent – : une bière brassée au bacon pour un prochain brunch !

Pavlova aux fruits rouges du restaurant Le Triangle Paris microbrasserie recette dessert au menu du chef Laurent Malfreyt photo usofparis blog

LE TRIANGLE
13, rue Jacques Louvel Tessier
75010 Paris

du mardi au vendredi : 18h à 23h
samedi : 12h à 14h – 18h à 23h

Réservation conseillée – 01 71 39 58 02
Mail : info@triangleparis.com 

Sans oublier le BRUNCH chaque dernier SAMEDI du mois et la soirée MANGE TA POUTINE, spécialité québecoise parfaite pour affronter le froid !

Sous-bock J ai faim j ai soif je bois une bière restaurant microbrasserie Le Triangle Paris 10e cuisine maison bières artisanales photo usofparis blog

Share

De l’influence des rayons gamma au Théâtre de l’Atelier : saisissant ! #concours inside

30 représentations exceptionnelles pour la pièce De l’influence des rayons gamma sur le comportement des marguerites à l’affiche du Théâtre de l’Atelier. C’est dire l’urgence de réserver pour découvrir ce trio féminin d’une force rare, mis en scène par Isabelle Carré.

Armande Boulanger et Isabelle Carré photo CinéWatt
Armande Boulanger et Isabelle Carré
photo CinéWatt

De l’influence des rayons gamma… est une première fois pour l’ensemble de l’équipe artistique : première mise en scène pour Isabelle Carré, premier texte destiné au théâtre pour Manèle Labidi-Labbé et première scène pour les trois jeunes comédiennes de cinéma qui participent à cette aventure.
Et que la longueur du titre de cette pièce – impossible à tweeter – ne cache pas la singularité et la fraîcheur de ce récit fort composé de trois figures féminines que tout semble opposer sinon les liens du sang.

Difficile de cerner totalement Béatrice, cette Américaine, mère de deux enfants. Est-elle à ce point nuisible pour ses deux filles ? Est-elle seulement consciente que ses saillies, ses conversations téléphoniques, ses traits de fantaisie puissent aussi bien blesser son entourage qu’interpeller les gens extérieurs ?

Personnage central de ce huis clos, Béatrice surprend tout autant qu’elle pourrait faire rire ou grimacer. Isabelle Carré s’offre un rôle très contrasté, fait d’aspérités qui n’attendent que d’être révélées. Une interprétation juste, sans excès et qui nous rend malgré tout touchante cette figure de femme impossible.

Face à elle ou à ses côtés, deux soeurs que tout oppose. Ruth, une belle blonde incendiaire, aussi naïve, revêche que capable de tendresse. Mathilda, une brunette longiligne, renfermée, qui brille de la pleine curiosité scientifique et précoce qui l’enflamme.
La première ne souffre, en apparence, d’aucun interdit alors que la deuxième est source de tracas inconsidérés pour sa mère.

Isabelle Carré Alice Issaz Armande Boulanger salut pièce de l influence des rayons gamma sur le comportement des marguerites théâtre de l atelier paris photo usofparis blog

Les deux jeunes comédiennes, Alice et Armande sont des révélations pures. Leur jeu est de la dentelle. L’attention de leur metteuse en scène – qui n’a pas hésité à débuter les répétitions au plus tôt avec ses interprètes, comme elle nous l’avait confié lors de notre entretien – se ressent dans la sincérité de leur interprétation.
Ces deux comédiennes venues du cinéma vont être riches de cette expérience unique et de cette première pour l’ensemble de la troupe artistique.

Le récit peut dérouter, d’autant plus quand il est difficile de percevoir l’issu de cette relation trouble. Mais l’attachement que nous ressentons, dès les premiers instants, pour ces personnages pallie nos interrogations pour rester accrocher au plus près des corps et des visages de ces formidables interprètes.

Affiche pièce de l influence des rayons gamma sur le comportement des marguerites mise en scène Isabelle Carré avec Alice Issaz Lily Taieb Armande Boulanger Théâtre de l Atelier Paris

De l’influence des rayons gamma sur le comportement des marguerites
de Paul Zindel
Adaptation : Manèle Labidi-Labbé
Mise en scène : Isabelle Carré
Avec : Isabelle Carré, Alice Isaaz, Lily Taïeb et Armande Boulanger en alternance

PROLONGATIONS jusqu’au 6 février 2016

du mardi au samedi à 19h
matinée le samedi à 17h

au Théâtre de l’Atelier
1 place Charles Dullin
75018 PARIS

 

BON PLAN !!! Promo de janvier
Une détaxe à 17€ la place à chaque billet réservé UNIQUEMENT PAR TÉLÉPHONE au 01 46 06 49 24 en mentionnant le code promotionnel LAETITIA.

Offre valable jusqu’au 24 janvier 2016 inclus, sur les deux pièces à l’affiche du Théâtre de l’Atelier, (De l’Influence des rayons gamma et Ah ! Le grand homme) dans la limite des places et des catégories disponibles.

CONCOURS !!

Comme on aime partager nos coups de cœur spectacles, nos émotions scéniques et pour fêter les 5 ans du blog, nous vous offrons des invitations pour une des représentations de la pièce De l’influence des rayons gamma, le soir de votre choix : le mercredi 27, jeudi 28 ou vendredi 29 janvier 2016 à 19h.

Pour tenter votre chance, rien de plus simple, remplissez le formulaire ci-dessous avant le lundi 25 janvier 2016 à 23h59.
Les gagnant(e)s seront tiré(e)s au sort parmi les inscrits. Ils recevront un mail leur confirmant leur lot : 2 places pour la pièce.

ON RADOTE mais c’est le cas à chaque fois : avant de participer, vérifiez que vous êtes bien disponible pour la date de la représentation pour laisser sa chance à tous et toutes !

Concours Rayons Gamma
Sending

Plus de jeux concours
Concours Gratuits

Share

Le groupe Namasté en interview-selfie – des albums à gagner !

Avec une seule chanson (Juste le temps), le groupe de fab guys nous a emballés alors que nous n’avions pas encore écouté le premier single de son premier album. Au-delà de l’euphorie que procure ces 12 titres, Namasté dégage aussi en interview une convivialité qui ne souffre d’aucune distance et de censure. La preuve dans ce qui va suivre.

Rendez-vous était donné dans la cour feutrée d’un hôtel du 9e avec deux des cinq membres du groupe : Raphaël Cornet (guitare, voix) et
Octavio Angarita (violoncelliste, choriste). Entretien sans filtre.

Groupe Namasté Raphaël Cornet Kenzo Zurzolo Reda Samba Benoit Dordola Octavio Angarita premier album Juste le Temps Belleville Music Moonkeys Music photo profil wearenamaste

INTERVIEW

Vous nous décrivez en quelques mots le projet Namasté, type marketing ?

Octavio : Namasté, c’est de la balle !
Raphaël : C’est un bel album, qu’il faut écouter, qui fait du bien. Qu’il faut écouter toute la journée, à n’importe quel moment.
Octavio : C’est un album de partage ! 
Raphael : Namasté c’est une musique très variée, une musique riche en influences.
Octavio : Une musique à notre image.

Une musique à votre image, donc chevelue et poilue aussi ?

Raphaël : 🙂 Oui, tout à fait ! Chevelue et poilue !
Octavio : 🙂

Un seul adjectif pour décrire chaque membre du groupe !
Octavio : Raph, je te laisse faire. Les adjectifs, c’est pas mon truc. J’étais mauvais à l’école !
Raphaël : Tu vas quand même être obligé d’en trouver un pour moi ! 🙂  Octavio romantique, Reda pragmatique, Kenzo lunaire.
Octavio : J’aurais plus dit lunaire pour toi.
Raphaël : Alors on garde lunaire effectivement, car ça me va bien !
Octavio : Kenzo, c’est le calme. Paisible. Benoit est dans la réflexion.
Raphaël : Il est cérébral !

Image de prévisualisation YouTube

Quels bénéfices de participer aux concours : Paris Jeunes Talents, Lance-toi en live… ?
Raphaël
 : Un gros soutien au développement. Chaque concours entrepris – et on en a remporté quelques uns – nous ont aidés à nous développer. Que ce soit le Concours RATP qui nous ont ouvert les portes de festivals ; Paris Jeunes Talents, ça a été des concerts et un support financier. Avec le Ricard Live, on a joué devant des milliers de personnes et ils ont financé un EP. SFR nous a fait jouer à la Rochelle. 
Donc un gros soutien, de la visibilité, des connections. 
Octavio : Et une réelle préparation à la scène aussi. Même quand, au départ, on a quand même une expérience.
Raphaël : Ca nous a formés.

Selfie original exclu UsofParis d'Octavio et Raphaël
Selfie original exclu UsofParis d’Octavio et Raphaël

Juste le Temps, le premier titre de l’album, m’a accroché direct. Comment est-il né ?
Raphaël : Cette chanson a eu plusieurs vies.
Octavio : Il faut savoir que plusieurs de nos morceaux ont eu plusieurs vies. D’où le titre : Juste le temps. Cet album a été un travail très long. Long de se découvrir les uns les autres, de partager nos expériences, nos idées, nos différences aussi. 
D’apprendre à s’accepter les uns les autres.
Cette chanson a plusieurs vies à l’image de notre révolution. Elle a commencé dans une première matière guitare-voix. Ensuite, elle a pris une dimension électro, avec des beats, des sons très recherchés. Et puis petit à petit, nous avons essayé de réunir dans ce morceau toutes nos idées et nos influences.
Raphaël : Pour l’écriture, c’est un morceau que j’ai coécrit avec Patricia Lenoir avec laquelle j’ai aussi coécrit Lâche par l’Affaire, Ode au vent. Ca a été un travail passionnant. Juste le temps est profond mais il peut avoir plein de lectures différentes. Il parle d’un accès au bonheur, de la vie, du temps qui passe, de trouver sa place. Il est très vaste.
J’ai eu une écriture assez instinctive au départ, il y avait beaucoup de punchlines, de jeux de sonorités (syllabes, sonorités des mots). Il y avait un sens caché mais c’était très confus. Ce qui est incroyable, c’est que Patricia a réussi à lire tout ça et à sortir de moi l’essence et à trouver le fil conducteur. On y a passé du temps. C’était un vrai tour de magie.

Image de prévisualisation YouTube

Patricia a plus réorganisé que réécrit ?

Raphaël : Pour tous les textes, j’apportais une base qui n’était pas assez construite, très décousue. Et on a fait tous les deux un travail de reformulation : « qu’est-ce que l’on veut dire ? Où est-ce qu’on va ? » Un vrai travail d’auteur, en somme. 
Moi, j’étais vraiment plus dans les sonorités, en fait. 
Les rappeurs français m’ont beaucoup donné envie d’écrire : Saïan Supa Crew, Mc Solaar, I AM… J’adorais la langue française chantée comme ça, déclamée. 
Patricia a donné du sens à mes propos.

Que t’a apporté ton expérience d’ingé son pour ta musique ?
Raphaël 
: De l’autonomie, le fait d’avoir son studio et de pouvoir enregistrer ses sons, ses voix… C’est une passion du son, partagée avec les gars. Une passion de la matière sonore. De faire des recherches, de transformer la matière. C’est ce que l’on a fait pour cet album.

Image de prévisualisation YouTube

Quelle est la chanson la plus personnelle de l’album ? 

Raphaël : Lost, c’est la chanson avec laquelle je me suis mis le plus à poil, par rapport à ce que j’ai vécu. C’était une période où je n’étais pas bien, j’étais déprimé. Et je cherchais quelque chose à l’intérieur de moi, mais que je ne comprenais pas. J’étais perdu. C’est un moment important aussi qui nous forge et qui nous permet d’aller plus loin. 
L’écriture est simple, en anglais. « I’m lost in my world ». Les premières phrases ne sont pas faciles à assumer, mais elles traduisent ce que j’étais et ce que je ressentais à l’époque.
Octavio : Et Namasté, c’est la chanson qui nous met tous les 5 d’accord.
On s’y retrouve tous, plus ou moins.

Raphaël : C’est le morceau qui raconte le mieux le propos du groupe : l’envie de partage, de voyage. C’est l’identité du groupe ce morceau.

Quels artistes se sont penchés sur votre album pour les influences ?

Octavio : Coldplay
Raphaël : Police, Archive.
Octavio : Shakira ! 🙂

Raphaël : Beaucoup d’artistes. On a tous un background très différent. De la musique du monde au groove, en passant par le classique (Rachmaninov). Et aussi le jazz.

Vous rêvez en musique ?

Raphaël : Oui. Justement, cette nuit, j’ai rêvé que je faisais des rythmes avec Reda. On faisait de la percu sur une espèce de darbouka…

En lisant vos interviews, votre propos est posé. On a vraiment l’impression que vous êtes adorables. 5 mecs ensemble, ça se frictionne quand même ?

Octavio : Comme dans tous couples, après 10 ans de vie commune, il se passe des choses.
Raphaël : Y’a de la vie !

Octavio : Ca bouge, il y a des caractères très différents. Certains sont en retrait, d’autres plus en avant. Parfois, il faut rentrer dedans, parce que ça permet de grandir et de remettre les idées en place, et son ego aussi. Faut apprendre à recevoir et à donner.

Une leçon de scène avec Julien Doré, en faisant ses premières parties ?
Octavio : Pas une leçon de scène. Il est charismatique !
Raphaël : C’est un interprète incroyable. Sur scène, c’est un vrai showman.



Et avec Frero Delavega ?
Raphaël : Une simplicité. Un succès qui vient progressivement pour devenir énorme. Et des gars qui restent simples. Malgré un emploi du temps très chargé.
Octavio : Je les ai découverts à la Cigale avec un groupe qui a évolué depuis. Le batteur a changé, un guitariste aussi. Et voir l’évolution, c’est extraordinaire.

Vous vous projetez quand voyez ces artistes en live ?
Raphaël : J’ai arrêté ça ! 🙂

Octavio : On s’est projeté avant de rencontrer ces artistes. Je me projette dans la musique depuis que j’ai 5 ans. Donc forcément, voir ces gens, ça donne envie d’aller encore plus loin. De mettre en place un show. Trouver cette même force, cette même rigueur.

Vos premiers lives pour la sortie de l’album sont à la hauteur de vos attentes ?

Raphaël : Il faut qu’on se remette en route. La machine a besoin de se roder en live. Donc a besoin de jouer en continu pour retrouver cette énergie, pour qu’on s’incarne. Il y a eu, pour le moment, trop peu de dates pour que la machine se remette bien en route. Les petites salles ont aussi une énergie particulière, il faut rentrer dedans. 
On a besoin de tourner, là.

Une anecdote de concert ?
Octavio
 : Il y a 5-6 ans, Kenzo qui s’est vautré de son siège, en plein show. Tout au début du concert, solo de clavier, Kenzo se lève et d’un coup plus de siège. Par terre !

La chose la plus folle que vous pourriez faire pour faire connaître à un maximum de monde votre musique ? 

Octavio : Faire un clip tout nu. C’est ce qui marche le mieux en ce moment. 🙂 Ca n’aurait pas trop de rapport avec notre musique… Mais pourquoi pas ? 
Moi, ça ne me dérangerait pas.
Raphaël : Ah le naturiste ! 🙂
Octavio : Tant qu’il y a une barre noire.

Raphaël : Déjà fait !

Octavio : Exister déjà, c’est une chose assez folle.
Raphaël : Faut me présenter des projets. Je ne me mettrai pas à poil. Mais je suis très aventurier. J’aimerais faire une tournée en Inde. Ça ferait connaître notre musique loin d’ici. Je suis prêt en tout cas à faire beaucoup de choses.

Votre dernière claque musicale ?

Octavio : Je suis très surpris par Rhye qui est un super groupe. 
Mon frère les a découverts en festival à la Villette et me les a fait connaître. 
Il y a Bill Laurance aussi, hallucinant pianiste, compositeur, qui joue avec les Snarky Puppy. Son album m’a rempli d’émotions, m’a fait tirer les larmichettes. Quelle richesse musicale !

Une chanson pour parler d’amour ?
Octavio
 : Elton John !
Armo (l’attachée de presse du groupe) : T’es pas sérieux ? 🙂

Octavio : Si ! 🙂
Raphaël : Une chanson de Fink, de son premier album Kamlyn. Un texte certainement écrit pour la femme qu’il aime.
Octavio : Bon alors un petit Stevie Wonder pour faire plaisir à Armo ! My Cherie Amour ! « Direct tu pécho », c’est ma réponse ! (soufflée par Armo).

Image de prévisualisation YouTube

Une chanson qui fait voyager ?
Raphaël 
: La chanson de Zap Mama, 5 nanas qui chantent a cappella : Take me Coco. C’est trop beau.
Octavio : To Built the Home de Patrick Watson avec Cinematic Orchestra
.
Raphaël : C’est un voyage intérieur.
Octavio : Le plus beau voyage qui soit !

 

Namasté
Premier album : Juste le temps 
(Belleville Music, Monkeys Music)

Concerts :
6 février à Vauréal
d’autres dates à venir prochainement !

Pochette album Juste le temps du groupe Namasté wearenamaste musique photo united states of paris blog usofparis

CONCOURS

Nous vous offrons des exemplaires dédicacés de l’album de Namasté, Juste le Temps, à recevoir directement chez vous ! Oui oui.

Pour cela, rien de plus simple, remplissez le formulaire ci-dessous avant le vendredi 22 janvier 2015 à 23h59. Et n’hésitez pas à nous laisser un commentaire ou à souhaiter l’anniversaire du blog (qui a 5 ans ce mois-ci).

LE PLUS : une chance supplémentaire de gagner sur Twitter ! En suivant le compte @USOFPARIS et retweetant le concours.

Les gagnant(e)s seront tiré(e)s au sort parmi les inscrits sur le blog et participants actifs sur Twitter. Ils recevront un mail leur confirmant leur lot : 1 CD (envoyé directement par courrier).

Concours Namasté
Sending

Plus de jeux concours
Concours Gratuits

Share

Carlbreak : Viens fêter le début de l’Euro 2016 – On t’invite ! #concours

L’Euro 2016 de foot se déroulera l’été prochain dans douze villes françaises. L’un des partenaires de cette compétition, la marque de bière danoise Carlsberg, organise pour l’occasion sa première soirée Carlbreak.
Ola, sport, fun et dj set : c’est par ici !

Carlbreak entrez dans la partie soirée paris EURO 2016 football avec Carlsberg partenaire

Le mercredi 27 janvier, l’Elyséum à Paris se transformera en Carlclub, en mode sport et clubbing, pour vous accueillir lors de cet évènement privé autour du ballon rond.
Partage et convivialité seront les mots d’ordre de cette soirée qui se prolongera avec le set de The Shoes qui promet d’être bouillant.
Une rumeur dit même que le trophée serait de la partie pour faire un p’tit selfie en sa compagnie. Mais attention, pas touche !

Fan de foot ou fêtard noctambule, viens donner le coup d’envoi  de de l’Euro 2016, à nos côtés, lors de ce Carlbreak : on t’invite !
Pas de dresscode à l’entrée, viens avec ta bonne humeur.

Carlbreak party le mercredi 27 janvier 216 1ère mi-temps Euro 2016 DJ Set The Shoes soirée parisienne paris avec Carlsberg partenaire

CONCOURS ! 

Passionné du ballon rond, de soirée parisienne qui ne se prend pas trop au sérieux ? Nous t’offrons la possibilité de gagner tes invits pour la Soirée Carlbreak du mercredi 27 janvier à partir de 20h.

Pour cela, rien de plus simple, remplis le formulaire ci-dessous avant le samedi 21 janvier 2016 à 23h59.

Les gagnants seront tirés au sort parmi les inscrits. Ils recevront un mail leur confirmant leur lot : une invitation pour 2 pour la soirée Carlbreak du mercredi 27 janvier 2016.

Avant de t’inscrire, vérifie bien que t’es libre à cette date ! 😉

LE PLUS : une chance supplémentaire de gagner sur Twitter ! En suivant le compte @USOFPARIS et retweetant le concours.

Bonne chance à toutes et tous !

Carlbreak (party)

le mercredi 27 janvier 2016 (à partir de 20h) à Paris

Concours Carlbreak
Sending


Plus de jeux concours

Concours Gratuits

Share

Photo du mois #45 : Évasion

Chaque mois, les blogueurs et blogueuses qui participent à la Photo du Mois publient une photo en fonction d’un thème. Toutes les photos sont publiées sur les blogs respectifs des participants le 15 de chaque mois à midi, heure de Paris.

Cette fois le thème du mois a été choisi par Nicky : évasion.

A la simple évocation du mot évasion, une image m’est revenue comme un flash. Un parc nord américain, celui nommé Valley of Fire, en plein Nevada. Sorti de Las Vegas en fin de journée, puis descente du bus fissa pour pouvoir immortaliser le paysage avant que le soleil ne se retire pour laisser place à une nuit noire. Pas le temps tout à fait de saisir tous les détails, l’immensité aussi. Mais la preuve par la photo que ce n’était définitivement pas une illusion.

Valley of Fire State Park Nevada Las Vegas imagelogger with samsung photo usofparis united states of paris blog

Si vous souhaitez rejoindre la communauté de la Photo du mois, rendez-vous sur la page FB du groupe, si ce n’est pas déjà fait !

Share

Cadeau alternatif : portrait polaroïd avec un pro, David Haffen

“Un Pola pour les Fêtes !”
L’objet du mail reçu dans notre boîte n’a pas manqué de nous piquer au vif, direct. Clic illico pour un bon plan comme on les aime. Une idée cadeau originale, alternative, pas spam pour un sou, à faire pour Noël, par amour ou pour soi ! David Haffen nous a ouvert son studio à Montorgueil. 

Tirages-Polaroïd-portrait-par-le-photographe-David-Haffen-séance-photo-en-studio-montorgueil-ou-dans-la-rue-pic-by-united-states-of-paris-usofparis-blog
Un membre de la team #UsofParis est caché sur cette photo !

Le Polaroïd est rétro mais aussi furieusement revival. Alors que le numérique nous brûle les yeux avec ses écrans plus ou moins bien réglés, nous angoisse quand notre disque dur externe bourré de photos souvenir de vacances commence à faire un drôle de bruit, David Haffen dégaine son appareil. Une bête d’argentique qui ne joue pas dans la catégorie poids légers du XXIe siècle.
Ce trentenaire qui a eu une autre vie avant de devenir photographe – il était instituteur, avant de tout lâcher pour la photo – a eu la bonne idée du moment. Alors que le nombre de studios photos, de cabines photomaton Starck ou vintage sont légion, il propose de réaliser une séance photo en studio (ou dans la rue) avec à la sortie un tirage Polaroïd.
Mais pas un Pola mal en point, terne ou avec un gros coup de flash sur le visage, pas de pot de fleurs non plus en arrière fond.

Au fond d’une petite cour de Montorgueuil, où il partage son studio avec un autre photographe et une attachée de presse indé, depuis 2 petits mois, il s’arme d’un appareil qui n’a pas réellement d’âge – mais qui n’est pas un jeune premier non plus – et de ses meilleurs yeux car la mise en point est assez épique. On a essayé et on a bien failli loucher plus d’une fois.

Série-de-tirages-Polaroïd-du-photographe-David-Haffen-séance-photo-en-studio-montorgueil-ou-dans-la-rue-pic-by-united-states-of-paris-usofparis-blog

Et ce n’est pas un loisir réservé aux hipsters qui multiplient tous les meilleurs clichés de leur belle gueule barbue. Les imberbes, les jolies brunes ont droit aussi à un instant pur argentique. Le côté vintage du Pola plait à tous les trentenaires et à tous les autres. Instantané, le résultat est direct, sans écran interposé. Et nous a plu. Bien sûr, le photographe comme le modèle a droit au ratage. 5 essais sont possibles pour  trouver la meilleure expression, s’éclater, laisser sa pointe de fantaisie saisir l’objectif.
Et surprise, il est possible de faire de très bons agrandissements, “sans perte de détails” comme nous le précise David à partir du négatif qui était habituellement jeté. Il nous apprend qu’il y a même des tutos sur les Internets pour tirer parti du négatif.

Négatif-dun-tirage-Polaroïd-du-photographe-David-Haffen-séance-photo-en-studio-montorgueil-ou-dans-la-rue-pic-by-united-states-of-paris-usofparis-blog

Du coup, ça laisse encore plus d’options comme recevoir un fichier numérique retouché à partir du positif ou du négatif, dans sa boîte mail pour le partager sur les réseaux !
Et pour s’approcher encore plus de l’immortalité : des tirages Fine Art sont aussi possibles et supervisés par le maître de ces lieux.

Appareil-photo-Polaroïd-de-David-Haffen-pour-séance-photo-en-studio-montorgueil-ou-dans-la-rue-pic-by-united-states-of-paris-usofparis-blog

Pour le moment, David Haffen serait le seul à proposer à Paris des prises de vue Polaroïd, en studio, dans la rue, en solo ou à plusieurs. La tentation de faire partie de sa galerie photo est donc encore plus grande.
Ce photographe qui shoote les vernissages de la Galerie Polka, a gagné en liberté en faisant ce qu’il aime. Il avoue que les 6 premiers mois de sa nouvelle activité n’ont pas été faciles mais qu’il a su trouver une clientèle : Parisiens, touristes (il parle anglais), portraits numériques et argentiques, mariages…. Il arpente aussi les rues pour tenter de saisir, en argentique, des visages inconnus. En 5 heures de balade, il sollicite environ une trentaine de personnes pour obtenir l’accord de 1 ou 2 seulement. Les gens ne se laissent plus approcher aussi facilement mais quand le regard croise l’objectif du photographe, le résultat est saisissant.
Comme cette rencontre à Porte d’Orléans avec un joueur d’accordéon.

joueur d'accordéon porte d'Orléans
joueur d’accordéon porte d’Orléans

David Haffen
Studio photo argentique et numérique 

10, rue Léopold Bellan
75002 Paris
06 62 19 07 26 / 09 83 41 55 82
Site : www.davidhaffen.com

Tarifs :
Polaroïd : 35 € (incluant 5 essais) 
Fichier numérique retouché à partir du positif : 20 €
Fichier numérique retouché à partir du négatif : 40 €
mais aussi tirage A4, A3 et Fine Art…

Share

ET PENDANT CE TEMPS SIMONE VEILLE ! Rencontre avec Trinidad et ses interprètes

A l’issue d’une représentation de la réjouissante pièce Et pendant ce temps Simone Veil, au Studio Hébertot, nous avons échangé, aux côtés d’autres blogueurs et blogueuses avec Trinidad, Serena, Fabienne, Agnès et l’envie de chantonner à cœur joie : Veil, la chanson parodique sur l’air célébre Belle de Richard Cocciante, signée Trinidad.

« Veil,
Ce nom-là sonne pour nous comme un réveil,
De 20 siècles de désir mis en sommeil,
En séparant la grossesse du désir charnel,
Tu nous as donné la clé pour le 7ème ciel,
Pour la pilule, moi je dis : Merci Simone,
Tu m’as été bien plus utile que la Madone,
Merci pour l’IVG et la péridurale
C’est plus sympa de donner la vie sans avoir mal
Merci d’avoir fait d’une femme une personne
Tant pis pour celles préfèrent être des sili-connes… »

Et pendant ce temps Simone Veille nouveau spectacle de Trinidad avec Agnès Bove Serena Reinaldi et Fabienne Chaudat Studio Hébertot Paris affiche pièce photo de scène
ENTRETIEN

Trinidad, d’où vous est venue l’idée du spectacle ?
Trinidad
: L’idée est venue de l’affaire Strauss Khan. Je me suis dit ce n’est pas possible qu’en 2011 on entende dans les médias des choses comme cela, pas en France. Moi, qui suis fille d’immigrés, moi, qui ait pu avoir la vie que je voulais dans ce pays ce n’est pas possible. Et très vite l’idée s’est imposée de dire parce que c’est le seul moyen d’expression pour moi il faut rappeler qu’on est peut-être la dernière génération qui s’est battue et que nos acquis sont très récents et tout peut repartir très vite en arrière. J’avais déjà travaillé sur d’autres spectacles sur la transmission familiale, les secrets de famille, le Trans générationnel, et cela m’a paru évident comme cela de le faire sous forme de 3 lignées de femmes avec un personnage extérieur. Au début je le pensais chanter mais c’est sorti comme cela.

La chanson est arrivée très vite dans l’écriture du spectacle ?
Trinidad :
La dernière chanson VEIL existait bien avant le spectacle. C’est une parodie que j’ai faite il y a plus de dix ans. Il y a une petite histoire autour de ça. Un jour, j’étais à la Fnac Saint Lazare, je vois pour les 50 ans du planning familial une rencontre avec Simone Veil et la directrice du planning familial. Et moi naïve, je me dis je vais aller lui offrir mon texte. J’arrive dans une salle de 100 personnes, elle arrive par une allée centrale et au bout de 20min, il a fallu l’évacuer par les agents de la sécurité tellement elle s’est fait insultée, agressée, comme à l’Assemblée nationale en 1974.

C’était quand ?
Trinidad :
C’était en 2006. Et je me suis retrouvée avec mon petit texte et une frustration énorme et un chagrin énorme en me disant ce n’est pas possible, ce n’est pas possible et c’était il y a dix ans, c’était bien avant ce que nous sommes en train de vivre maintenant cette arrivée de niqab ; du voile ; de tout cela. J’ai toujours chanté, texte et chanson. Je ne suis pas chanteuse mais je ne peux pas ne pas chanter, et j’ai toujours fait ce genre de mélange. J’ai choisi de passer d’une époque à une à travers une chanson dans la pièce.
Libido, Les rois mages, Ivg, Pour que tu rames encore ont été créées pour la pièce.

Serena : Quand Trinidad m’a proposé de faire partie du projet, j’étais juste ravie, parce que dans mon parcours professionnel je travaille dans les prisons, dans les Zep et ce spectacle pour moi est le couronnement de ce travail là. C’est un spectacle pédagogique, en même temps drôle qui fait passer la pilule.
Je pense qu’aujourd’hui, en plus des évènements des attentats, le gouvernement est dans l’urgence et la culture doit être un plat de résistance. La culture est nécessaire pour les jeunes générations. Ils doivent apprendre par le corps comme le théâtre peut le faire, la signification de certains mots comme la laïcité, le féminisme.

Trinidad : Et surtout le féminisme correspond à une époque.
Aujourd’hui, on a l’impression de dire un gros mot quand on dit féminisme mais il correspond à une époque. On voit bien que les femmes reviennent de loin. A un moment donné cela a explosé. Et il y avait des hommes derrière ces combats. C’est ce que l’on dit à la fin du spectacle, il faut que cela se fasse avec les hommes. C’est aussi une affaire d’hommes. Quand on est au pays des droits de l’Homme, si la moitié de la population n’est pas libre, l’homme n’est pas libre. Les nouvelles générations qui se refoutent dans la religion ne comprennent pas que la liberté de l’un dépend de la liberté de l’autre. Il y a des hommes qui vous le disent quand les femmes n’ont plus eu cette angoisse d’être enceintes, libres dans leurs corps cela a été aussi une liberté pour les hommes.

Serena : Une personne qui est privée de sa dignité et de ses droits civiques n’est plus une personne. On ne peut pas lui demander de faire partie de la vie commune. Que l’on soit un homme ou une femme, il faut que la dignité soit construite aussi dans le regard de l’autre.

Trinidad : Toute notre génération se déclare du mouvement féminin plutôt que du féminisme. On se soucie de faire avec les hommes. Il n’y a aucun rejet et c’est, cela qui est super. Donc j’ai plutôt envie de rajouter : “et maintenant on fait quoi ?” Tout est là pour avancer ensemble.
J’ai constaté en écrivant la pièce que jusqu’à une époque les femmes se battaient ensemble. Aujourd’hui, chacun se bat avec lui-même. Tout le monde est en thérapie, tout le monde cherche une porte de sortie. On se bat surtout avec soi-même. C’est important pour moi de parler des années 90, parce qu’il y avait d’un côté les femmes de pouvoir et la déferlante des tops model. Si on se compare à l’autre, on est plus dans l’empathie, on est dans la rivalité. Alors que si l’on est ensemble autour d’un même combat, on est dans l’union, dans l’amour, on accepte la différence de l’autre.

Photo de scène nouveau spectacle Et pendant ce temps Simone Veille de Trinidad avec Agnès Bove Serena Reinaldi et Fabienne Chaudat Studio Hébertot Paris affiche pièce

Saviez-vous que les tops model masculins sont moins bien payés que les tops model féminins ?
Serena :
Ah mais c’est terrible ! 🙂

Trinidad : Ce que je trouve dommage aujourd’hui, c’est que les parents n’ont pas été capables malgré toute la libération sexuelle, d’expliquer juste qu’un acte sexuel c’est beau. Les nouvelles générations ont ingurgité du porno, des images violentes, ce qu’on montre à la télé, c’est hallucinant.

Serena : Je travaille dans les Zep, dans le cadre du programme « Jeunes pour l’égalité » en Ile de France mis en place par Henriette Zoughebi (Front de Gauche). Nous, les artistes, aidons les professeurs. Les professeurs sont dans un conflit de loyauté entre les parents et l’école. Ils n’ont pas ce rôle-là. Nous aidons les jeunes générations à se construire, à développer leur libre arbitre parce qu’au fond c’est ce bagage-là qui va les aider à faire des choix, à sélectionner les images qu’on leur expose. Les jeunes ne sont pas encore entièrement construits et l’école doit être un espace de construction. Le théâtre et la culture doivent soutenir cet espace-là.

Trinidad : On ne serait pas arrivé là, si la culture n’avait pas déserté les banlieues. C’est Agnès qui le disait très justement, avant il y avait le parti communiste qu’on adhère ou pas, en tout cas il amenait une certaine culture. Le metteur en scène nous racontait que sa mère était analphabète et parce qu’ils habitaient dans une banlieue communiste, il avait accès à l’opéra et au théâtre. Elle l’emmenait. Depuis que la gauche est entrée sur la scène politique, la culture s’est retirée et cela a laissé la porte ouverte à d’autres choses.

Serena : Je pense que le ministère des droits des femmes ne devrait pas aujourd’hui exister. S’il a encore besoin d’exister, c’est qu’on a encore besoin d’une béquille.

Tous les mercredis, à l’issue du spectacle, des femmes exceptionnelles rencontrent le public. Comment vous est venue l’idée ?
Trinidad
 : L’idée est née avec Michèle Fitoussi, auteur d’une biographie sur Helena Rubinstein. On se connait depuis dix ans. On s’est rencontré dans l’émission « le fou du roi » à France Inter. Au mois de mai dernier, autour d’un thé, Michèle me racontait la vie d’Helena Rubinstein. Cette femme est partie de rien. Elle a bâti un empire qui a révolutionné la cosmétologie. Elle a sorti la beauté des théâtres et des chambres des prostituées pour la mettre au service des femmes. Michèle souhaitait en faire un spectacle. Et j’ai aussitôt constaté que nous manquons de modèles féminins aujourd’hui. Qu’est ce qu’on offre aux jeunes générations Nabila ou Nadine Morano ? Il y en a des femmes chercheuses, des femmes écrivains dans notre société et c’est ainsi que j’en suis venue à proposer à Michèle d’intervenir à la fin du spectacle et que j’ai sollicité aussi bien Michèle Cros, artisan herboriste de beauté, Ma.J Brickler, directrice de l’école du bonheur et créatrice de chapeaux.

Propos recueillis par Georgia B

Et pendant ce temps Simone Veille nouveau spectacle de Trinidad avec Agnès Bove Serena Reinaldi et Fabienne Chaudat Studio Hébertot Paris affiche pièceET PENDANT CE TEMPS SIMONE VEILLE !

jusqu’au 10 janvier 2016

Mardi à Samedi : 21h
Dimanche : 15h

Studio Hébertot
78bis Boulevard des Batignolles
75017 PARIS

Distribution:
Trinidad
: Marcelle, Marceline, Marciane et Marcia
Serena Reinaldi : Giovanna, Giovanninna, Gina et Janis
Agnès Bove : France, Francine, Framboise et Fanfan
Fabienne Chaudat : Simone qui veille sur les droits des femmes

Texte féminin de Trinidad, Corinne Berron, Hélène Serres, Vanina Sicurani et Bonbon

Mise en scène masculine par Gil Gaillot

BON A SAVOIR !
Tous les mercredis, à l’issue du spectacle, des femmes exceptionnelles rencontrent le public.

Mercredi 16 décembre : Baabou Clément
Mercredi 6 janvier 2016 : Ma.J Brickler

Share

La Forêt Enchantée : la terrasse d’hiver avec fondue et saké au Buddha Bar Hôtel

C’est la période des fêtes et les grands hôtels parisiens ouvrent leur terrasse d’hiver à l’instar de l’Hôtel Le Collectionneur qui renouvelle sa bulle cette année. Cette fois, nous vous emmenons dans le célèbre Buddha Bar Hôtel Paris qui déploie une forêt enchantée pour vous accueillir dans un espace lounge et cosy, avec une détente culinaire dépaysante.

forêt enchantée terrasse hiver 2015 avis menu buddha bar hotel photo by united States of Paris 

En poussant la double porte qui même au jardin intérieur du Buddha Bar Hôtel, vous tombez nez-à-nez avec cette forêt de bouleaux, inspirée des pays nordiques, qui vous cache l’espace spécialement conçu pour la période des fêtes.
Traversez la Forêt Enchantée et vous vous retrouvez face à quelques tables prêtes à vous recevoir, ambiance chalet de haute montagne.
Un espace réduit pour accueillir dans le plus grand confort 36 couverts, repartis en 6 tables, comme une envie de vous faire partager de nouvelles rencontres.

Buddha Bar chalet d’hiver

Uniquement accessible sur réservation, et limité à 12 personnes  par groupe, cet espace restauration se conçoit comme une table d’hôtes.
Et ici, c’est une fondue asiatique qui est à l’honneur: le Shabu shabu.
Originaire de Mongolie, cette préparation a été adoptée par le Japon.
C’est cette variante qui vous est servie avec, selon vos goûts du moment : un bouillon viandes ou un bouillon poissons.

forêt enchantée terrasse hiver 2015 buddha bar hotel avis menu shabu shabu Le Vraymonde critique photo by united States of ParisAjoutez la garniture (légumes et champignons asiatiques) et laissez-la mijoter dans le bouillon avant d’y plonger viande ou poisson d’une qualité parfaite. Poulet tsukune, bœuf Angus, magret de canard ou veau pour le côté terre. Turbot, espadon, bar sauvage ou saumon sauvage argenté pour le côté mer.
Agrémentez, ou non, d’une des 3 sauces maison. Un vrai délice gustatif ! Ne laissez pas à votre voisin trop longtemps le plat de nouilles auxquel vous aurez pris soin de rajouter un peu de votre bouillon shabu shabu.

forêt enchantée terrasse hiver 2015 buddha bar hotel Le Vraymonde shabu shabu avis critique menu gastronomie photo by united States of Paris
Une cave nippone
La toute jeune sommelière du Buddha Bar a voulu proposer une carte en accord avec ce plat venu de l’extrême Est.
C’est donc une gamme de 9 sakés,  diverses bières et vins japonais qui vous sont proposés pour accompagner votre repas.
Assez méconnu des convives et palais français, le saké n’a rien à voir avec les alcools forts servis dans beaucoup trop de restaurants asiatiques.
C’est un vrai art subtil du brassage, tout comme la bière : certains crus étant même  vieillis en fûts de chêne ou de cèdre.
Titrant au alentour des 14%, cette boisson sert traditionnellement d’amuse-bouche avant le repas.
Et si vous n’êtes pas adeptes de cette cave version nippone, les breuvages traditionnels sont aussi présents.

bûche de Noël made by Buddha Bar

forêt enchantée terrasse hiver 2015 buddha bar hotel bûche de noël avis menu Le Vraymonde photo by united States of ParisElle nous fait de l’oeil cette création 2015 !
Petit sablé breton surmonté d’un caramel miso vanille et de sa coque de mousse coco, le tout enfermant un coeur ananas ! On craque face à la subtilité et à la finesse de ce dessert qui allie modernité et tradition avec ces petits champignons déco en meringue, ultra craquants.

Pour terminer notre détour festif au Buddha Bar Hôtel, nous avons fait la connaissance visuelle de la galette des rois 206 agrémentée d’un dragon. Il nous faudra attendre encore quelques semaines avant de déguster cette recette amandes torréfiées et framboise.

forêt enchantée terrasse hiver 2015 buddha bar hotel avis menu galette des rois 2016 photo by united States of Paris
La Forêt Enchantée du Buddha Bar Hôtel

Depuis le 1er décembre 2015 et jusqu’à mi-janvier 2016

Menu Shabu shabu de 58 à 68 €

Déjeuner et dîner sur réservation uniquement
Tea Time de Noël tous les jours de 15h à 18h

Buddha Bar Hôtel Paris
4 Rue d’Anjou
75008 Paris

Share

Collection Philippe Faure-Brac : les vins du Val de Loire dans la lumière

Quand un meilleur sommelier du monde, mais aussi restaurateur, Philippe Faure-Brac vous invite à découvrir sa collection des vins du Val de Loire : impossible de résister. Cette rencontre a aussi été l’occasion de faire connaissance avec l’Alliance Loire : une structure regroupant 8 coopératives vigneronnes sous l’égide de l’œnologue Nicolas Émereau, auprès de laquelle Philippe Faure-Brac s’est engagé.
Immersion dans une région riche d’appellations de renom : Bourgueil, Saumur, Vouvray et Muscadet.

Rendez-vous chez Joseph et Lucien, Paris 2ème, avec la surprise de découvrir que l’ancienne Galerie des Petits Carreaux s’était métamorphosée en restaurant. Pour cette soirée particulière, notre menu a été totalement élaboré par le sommelier et le chef pour être en accord avec les vins choisis pour la dégustation.

Alliance Loire Vin Phillipe Faure Brac Nicolas émereau Restaurant Joseph et Lucien gastronomie avis prix Photo by United States of Paris
Nicolas Émereau et Philippe Faure-Brac

Accueillis par les deux maîtres de cérémonie, Philippe Faure-Brac et Nicolas Émereau, nous commençons la (re)découverte des vins du Val de Loire par un Vouvray effervescent Brut C. Greffe excellence, élevé selon la méthode traditionnelle (ex méthode champenoise).

Alliance Loire Vin prix Phillipe Faure Brac Nicolas émereau gastronomie vouvray C Greffe Photo by States of Paris

L’élaboration d’un vin pétillant étant un long travail de collaboration, cette cuvée 2011 est issue uniquement d’un travail d’assemblage de cépages chenin blanc entre l’œnologue, le sommelier et le vigneron. Sa légère amertume et sa minéralité fraîche et fruitée en font un vin parfait pour préparer son palais au repas qui va suivre.

L’Alliance Loire et la collection Philippe Faure-Brac

Avant de poursuivre la dégustation des vins et des plats, un court point s’impose sur l’Alliance Loire.
Regroupant 300 vignerons réunis en 8 coopératives, l’Alliance Loire répertorie une sélection de 100 cuvées (dont 10 bio). Et l’œnologue Nicolas Émereau est un véritable passionné de cette région. Nous en ferons l’expérience tout au long de la soirée.

Alliance Loire val de Loire Vin prix Phillipe Faure Brac gastronomie dégustation test avis Photo by United States of Paris

La rencontre entre Nicolas et Philippe a lieu en 2013 et, dès le départ, il y avait la volonté de mettre en avant des cuvées d’exception sous l’appellation Collection Philippe Faure-Brac.
Le sommelier s’est naturellement rendu sur les parcelles en culture pour effectuer la sélection des baies, suivre la mise en bouteille et surtout rencontrer les vignerons. Ces rencontres avec les viticulteurs sont toujours un moyen de partage d’expérience, d’assouvir son besoin de découvertes et de connaissances. Car comme le rappelle Nicolas Émereau : “le travail de l’oenologue s’arrête une fois que la bouteille est bouchée, ensuite c’est au tour du sommelier de prendre le relais“.
Philippe est aussi un fin connaisseur du travail de la vigne car il est associé, depuis 10 ans, dans un vignoble de la vallée du Rhône. Nicolas est surpris par son travail de mémoire et de précision : “Philippe est capable de reconnaître à l’aveugle les raisins sélectionnés.

Alliance Loire Vin val de Loire prix Phillipe Faure Brac Nicolas émereau gastronomie dégustation avis Photo by United States of Paris

Derrière cette collaboration, une envie : valoriser le travail par une sélection des crus et un retour à l’échelle humaine de la production.
D’ailleurs, les deux professionnels, devenus amis depuis, n’hésitent pas à prendre leur voiture pour sillonner les routes de la Loire et faire la tournée des producteurs avec une visite mensuelle. Un véritable sacerdoce.
Ce qui n’empêche pas notre sommelier de titiller les vignerons sur leurs produits. D’ailleurs Nicolas acquiesce : “travailler avec un sommelier sur l’élaboration des vins améliore la précision“.

Un travail tel qui fait que, durant 2 ans, il n’y a eu aucune commercialisation de bouteilles avec la mention Collection Philippe Faure-Brac. Elle a tout juste débuté en septembre dernier et pour un rapport qualité-prix vraiment abordable : tous les crus que nous allons partager avec vous sont vendus entre 7 et 12 € chez les détaillants ou en grandes surfaces.

Place à la dégustation : mets et vins !

C’est un menu très mer que nous ont concocté Phillipe Faure-Brac et le chef du restaurant Joseph et Lucien pour débuter ce dîner.

Alliance Loire Vin prix gastronomie Restaurant Joseph et Lucien menu moules Photo by United States of Paris

Pour accompagner cette superbe assiette de moules de Belle-Ile-en-Mer façon marinière, un Muscadet Cru Clisson 2013 et un Saumur Le Coteaux Blanc 2014.
Et il faut bien avouer que nous redécouvrons ces deux crus. Les Saumur blanc et rouge nous avaient toujours laissés des regrets avec une grosse acidité en bouche.

Même si Nicolas Émereau est un vrai défenseur des vins du Val de Loire, il reconnait que durant une longue période les producteurs se sont un peu perdus sur la qualité de certaines appellations.
Ces errements étaient dus à plusieurs facteurs : l’histoire de la production et de la distribution des vins France mais parfois aussi à un manque de discernement sur l’évolution du produit. Les vignerons du Val de Loire savent désormais où ils en sont et connaissent les défauts et les qualités de leur terroir.

Et il est vrai que ce Saumur blanc le Coteau est particulièrement surprenant avec son cépage 100 % chenin blanc et ses arômes de fruits mûrs.
Avec une nouvelle appellation Cru Clisson qui n’a que deux ans, validée par l’INAO, le muscadet 2013, de chez Hughes Brochard, affiche cette volonté de travailler sur l’identification des terroirs et sur la richesse du raisin. Élevé sur lie durant deux ans, il développe une belle puissance charnue.

Pour continuer sur l’accord : un plat/deux vins, voici venir les bulots au piment Rosetta de Sicile, rouille safranée et algues de Pleuven.

Alliance Loire Vin prix déhustation gastronomie Restaurant Joseph et Lucien bulots Photo by United States of Paris

Toujours en compagnie du Saumur Blanc, un blanc de Touraine Sauvignon, La Dilecta 2014, rejoint notre table. Un cépage sauvignon classique, frais et doux, avec une belle robe dorée qui reste équilibrée en bouche avec ses notes épicées et sucrées de fruits exotiques.

Alliance Loire Vin prix Phillipe Faure Brac Nicolas émereau gastronomie Restaurant Joseph et Kucien Canette Photo by United States of Paris

La cannette en deux services, froide et chaude, annonce l’arrivée des vins rouges.
Le tartare de Canette des Landes, chips de trompettes de la mort et Crème de carottes – plat surprenant et plein de peps au demeurant – s’accorde parfaitement avec le Saumur Rouge Azuré (Bio et médaille d’or au Concours Général Agricole).
Cultivé sur un terrain argilo-calcaire, ce cépage Cabernet-franc révèle des saveurs de fruits noirs assez prononcés. Parfait pour cette viande rouge crue.
Et avec le Secreto de canette et son bouillon de veau, ce Saumur rouge prend encore plus d’ampleur et de saveurs.

Alliance Loire Vin prix Phillipe Faure Brac Nicolas émereau gastronomie Lucien et joseph canette States of Paris

Ce plat chaud, aux goûts et aux parfums plus longs en bouche, contraste un peu trop avec le Bourgueil Saint Martin 2014, qui nous est proposé.
Malgré sa robe rubis soutenue et ses arômes de fruits mûrs (prune cassis, mûre et groseille) nuancés par une note poivrée et ses tanins subtils, ce vin s’efface un peu derrière le plat. A tester à nouveau car il fait preuve de très belles qualités.

Alliance Loire Vin prix Phillipe Faure Brac Nicolas émereau gastronomie avis Restaurant Joseph et lucien poire pochée Photo by United States of Paris

Pour conclure cette dégustation, un deuxième Vouvray effervescent : un De Chanceny Rendez-vous brut 2009.
Plus ample et épanoui que celui de l’apéritif, certainement dû aux 2 ans d’écart et à ces 4-5 ans d’élevage sur latte, son côté minéral et ses fines bulles sont en harmonie avec la poire pochée servie en dessert.

Alliance Loire Vin prix Phillipe Faure Brac Nicolas émereau gastronomie vouvray De Chanceny

Avant de conclure avec Philippe Faure-Brac et Nicolas Émereau, il faut donner un coup de chapeau au chef du Joseph et Lucien qui a mis en avant son savoir-faire pour cette soirée en créant des plats qui ne sont pas à sa carte.
Même si un ou deux étaient un peu en-dessous (le provolone et la poire ne font pas forcément bon ménage), il reste que la réalisation était parfaite dans sa globalité.

Nous sommes ravis d’avoir pu approcher d’une nouvelle façon des vins que nous avions un peu délaissés. Pour le Val de Loire : terroir et travail acharné sont véritablement les atouts pour assurer la meilleure des qualités des crus, pas forcément tous de grands crus, mais de très bons vins.

En petit bonus, voici une recette de Philippe Faure-Brac pour profiter pleinement du Saumur Blanc Le Coteau : Le Pot au feu de poulet .

Pour 6 personnes
1 poulet fermier de 1,3 kg
Assortiment de légumes de printemps : petites carottes et navets fanes, jeunes poireaux, tiges de céleri, panais
1 oignon clouté de girofle
2 gousses d’ail
1 verre de vin blanc sec
1 bouquet garni
20 cl de crème fraîche
Sel, poivre en grains.

Déposer le poulet dans un grand faitout, couvrir d’eau à hauteur, porter à ébullition, écumer soigneusement. Ajouter le vin blanc, saler puis ajouter l’oignon, le bouquet garni, l’ail et quelques grains de poivre. Laisser cuire 30 mn. Ajouter alors les légumes et poursuivre la cuisson 15 mn.

Retirer le poulet, le découper et le disposer dans un plat avec les légumes égouttés. Prélever un peu de bouillon, faire réduire avec la crème fraîche, vérifier l’assaisonnement. Napper le poulet et servir.

Retrouvez d’autres recettes de Philippe Faure-Brac
 dans son livre Saveurs Complices éditions du Chêne.

Alliance Loire val de Loire Vin prix Phillipe Faure Brac gastronomie livre saveurs complices recettes avis

 

L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération.

 

Share

Blog Paris – La capitale autrement WITH TIPS IN ENGLISH !

Translate »