Archives par mot-clé : danse

POLITICAL MOTHER : l’énergie percutante de HOFESH SHECHTER à la Villette – Des places à gagner

Political Mother de Hofesh Shechter n’est pas une création comme l’indique la mention “The Choregrapher’s Cut” mais une re-création. Déjà programmé au Théâtre de la Ville en 2010, ce  spectacle a été revu pour de grandes salles et c’est donc cette version monumentale qui sera présentée à dans la Grande Halle de La Villette.

Political Mother The Choregrapher_s Cut Hofesh Shechter grande hall de la Villette danse musique live spectacle musiciens paris

16 danseurs et 24 musiciens  (10 danseurs et 7 musiciens dans la première version ) sont présents sur scène pour servir l’oeuvre grand format du chorégraphe israélien.
Political Mother The Choregrapher’s Cut évolue au rythme de musiques composées par Schechter. Heavy métal, mélodies orientales et classiques  créent l’ambiance percussive de ce spectacle.

C’est au milieu d’une ville-mirage, lointaine et désertique, que les chorégraphies prennent place. Violentes,  brutales, elles mettent en avant la virtuosité des corps, et permettent d’en faire jaillir des mouvements de groupe spectaculaires. Une danse qui oscille entre chaos et espoir, folie et colère, politique et révolte.

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Quatre ans après la création, les 40 artistes présents sur scène nous proposent une offensive chorégraphique électrique et puissante régie par l’urgence.
Lumières aveuglantes, percussions massives, costumes militaires et dictateur ganté de fer, un univers proche des films d’anticipation :   Political Mother The Choregrapher’s Cut vous plongera plus dans un concert rock que dans un pur spectacle de danse : la musique jouée live rendant cette expérience encore plus intense pour le spectateur.

Political Mother The Choregrapher_s Cut Hofesh Shechter grande hall de la Villette danse musique live spectacle paris ©Simona Boccadi

Et pour donner plus d’impact à ces représentations, vous aurez la possibilité de danser dans une fosse comme à un concert rock. Grisant !

Pour un avant-goût de l’énergie électrique de Hofesh Shechter : cette bande-annonce du spectacle offre un avant-goût du show . Précaution d’usage : accrochez-vous !

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Pour les anglophones, nous vous proposons aussi cet autre film agrémenter des commentaires de l’artiste.

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CONCOURS

Vous avez envie d’entrer dans l’univers  de Hofesh Shechter ? Nous vous offrons des invitations pour 2 pour le vendredi 19 décembre à 20h.

Pour gagner vos places, rien de plus simple envoyez-nous un mail, avant le 13 décembre 14h avec vos nom et prénom (avec en objet Political Mother) à : usofparis@gmail.com

Le gagnant(e) sera tiré(e) au sort parmi les participants. Il recevra un mail lui confirmant son lot (2 invitations).
Avant de participer, vérifiez bien que vous êtes libre le 19 décembre pour laisser leur chance aux autres participants !!

Bonne chance à toutes et tous !

Political Mother The Choregrapher_s Cut Hofesh Shechter grande hall de la Villette danse musique live spectacle affiche

Political Mother, The Choregrapher’s Cut

de HOFESH SHECHTER
du 18 au 20 décembre 2014
Jeudi 18 à 19h30
Vendredi 19 et samedi 20 à 20h
Grande Halle de La Villette – Paris

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Genesis : la danse de nos origines par Sidi Larbi Cherkaoui à la Villette – Concours des invits à gagner

Vous connaissez certainement Sidi Larbi Cherkaoui. Il nous avait enchanté avec son spectacle Tezuka à la Villette en hommage au créateur japonais. Le chorégraphe revient à La Villette avec son tout dernier projet : 生长 Genesis, une collaboration avec la danseuse chinoise Yabin Wang.

Genesis de Sidi Larbi Cherkaoui Tezuka La grande Halle La Villette Yabin Wang danse live show ©Koen Broos
Des personnages en blouse blanche, un masque chirurgical devant la bouche, observent d’autres personnes et leur font subir des tests. Grâce à ces cages en verre et ces  gigantesques éprouvettes 生长Genesis, cherche à faire savoir d’où nous venons, à rapprocher l’humain de la nature, qui s’est perdu dans un monde de plus en en plus artificiel.

Genesis de Sidi Larbi Cherkaoui Tezuka La grande Halle La Villette Yabin Wang danse live ©Koen Broos
Toujours inspiré par l’Extrême-Orient et de son expérience avec des moines Shaolin, Sidi Larbi Cherkaoui nous invite à partager son récit des origines, de nos originaes. Yabin Wang, danseuse et chorégraphe star en Asie, est la pièce maîtresse de cette nouvelle chorégraphie. Rendue célèbre pour sa danse des tambours dans le film Le Secret des poignards volants, elle donne vie à cette nouvelle oeuvre du chorégraphe belge amoureux des scènes parisiennes.

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CONCOURS

Vous avez envie découvrir le nouveau spectacle de Sidi Larbi Cherkaoui ? Nous vous offrons des invitations pour 2 pour le mardi 2 décembre, à 20h.

Pour gagner vos places, rien de plus simple envoyez-nous un mail avec vos nom et prénom (avec en objet Genesis) à : usofparis@gmail.com

Le gagnant(e) sera tiré au sort parmi les participants. Il recevra un mail lui confirmant son lot (2 invitations).
Avant de participer, vérifiez bien que vous êtes libres le 2 décembre pour laisser leur chance aux autres participants !!

Bonne chance à toutes et tous !

Genesis de Sidi Larbi Cherkaoui Tezuka La grande Halle La Villette Yabin Wang danse live affiche
生长Genesis

Du 1 au 5 décembre 2014
Grande Halle de La Villette
211, avenue Jean Jaurès –  Paris 19ème

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BALLET REVOLUCION au Casino de Paris : le show cubain revisité ! INTERVIEW de l’équipe artistique

Après le succès parisien de janvier 2013, le Ballet Revolucion est de retour au Casino de Paris du 18 au 30 mars 2014. L’occasion une nouvelle fois de découvrir que les américains n’ont pas le monopole du show artistique taillé au millimètre. Il faut compter sur l’énergie et l’inventivité des artistes cubains qui ont revisité leur spectacle avec plus de nouvelles chorégraphies et chansons. 

L’équipe du blog a eu la chance de rencontrer trois membres de l’équipe artistique avant la première, mardi : Roclan Gonzales Chavez, le chorégraphe superstar de la télé cubaine, Osmar Salazar Hernandez, directeur musical et bassiste et l’un des danseurs, Alejandro Pérez Fernandès.

En tournée depuis plusieurs mois, chacun a un souvenir ému et personnel vécu au cours de la tournée. Pour le chorégraphe – qui a travaillé pour le Tropicanacabaret le plus célèbre de Cuba – ça a été la chance d’avoir eu accès aux coulisses du Moulin Rouge. Un cliché pour un étranger à Paris ? Certainement pas pour Roclan qui a pu filmer, photographier et s’imprégner de la technique de danse et des performances à la française. Aussi étrange qu’il puisse paraître pour deux pays si éloignés, il a trouvé des similitudes dans la technique et l’organisation d’un spectacle en France et à Cuba.

Osmar Salazar Hernandez n’en revient toujours pas de la première du spectacle nouvelle version qui a eu lieu à Berlin. Il y avait du stress après le travail de choix des chansons, de l’orchestration pourtant l’accueil du public a été incroyable.

Alejandro  lui a encore du mal à cacher son émotion d’avoir dansé pour la Reine Elizabeth et d’avoir pu la rencontrer en 2012. Un moment inoubliable.

Pour Osmar, perfectionniste, le travail et la concentration sont constants. Il est toujours nécessaire d’être en accord avec l’énergie des danseurs sur scène et d’améliorer certains détails, d’un soir à l’autre.
A Cuba, il a l’habitude de jouer des musiques latines. Avec ce spectacle, il a la chance de mixer en une soirée des musiques comme Mambo qu’il a écrite en hommage à la Havane des années 60 et 70 – avec des standards américains et de les partager avec le public européen. Le chorégraphe tient justement ce titre phare  comme un morceau essentiel du spectacle parce qu’il traduit les racines afro-cubaines de la danse cubaine. C’est l’âme de la Havane.

Roclan aime préciser que l’émotion nait à chaque fois, dans chaque nouveau théâtre, chaque nouvelle ville. Une première à Paris, Monaco, Munich c’est comme redécouvrir le spectacle, car il y a toujours une surprise.

Alejandro, le danseur, décrit ce show comme une école de chaque jour, ne serait-ce que par la fusion intense des styles de danses présentés sur scène. Formé à la danse contemporaine, il a dû apprendre des pas classiques, la rythmique live et l’énergie à l’intérieur du groupe afin d’interagir avec les autres danseurs. Il a un rapport particulier avec la chanson de Ricky Martin, She Bangs – la dernière du show – qui est certainement celle qui l’inspire le plus, parce qu’elle est à la fois joyeuse et incroyablement rythmée.

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Vous l’aurez deviné avec ce teaser, le Ballet Revolucion met un feu d’enfer, les danseurs sont débordants de sensualité. Toutefois, certaines musiques un peu trop pop peuvent parfois donner au spectacle un côté un peu “cheap” mais assumé. Les artistes sont excellents lorsqu’ils effectuent des chorégraphie contemporaines sur des rythmes cubains endiablés. Ils emportent le public lorsqu’ils dansent tous ensemble dans des costumes colorés ou quand ils se servent de leurs corps comme d’une percussion. En revanche, ils sont un peu moins convaincants dans des séquences taillées pour la télé avec Rihanna et Beyonce en fond sonore.
L’orchestre live déploie une énergie qui se diffuse dans les rangs. Finalement on se laisse emporter par ce spectacle populaire qui donne envie d’aller rejoindre les athlètes sur scène pour une salsa… muy caliente !

BALLET REVOLUCION
au Casino de Paris
du 18 au 30 mars 2014

du mardi au samedi à 20h
matinées le samedi et dimanche à 15h

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Festival HAUTES TENSIONS 2013 à la Villette – Livereport hip hop avec SERIAL STEPPERZ, RAULI KOSONEN, la Cie S’POART…

Première scène partagée à la Grande Halle de la Villette pour le Festival Hautes Tensions 2013.
Faisceau de lumière sur scène. Un premier danseur fait son entrée.
Les mouvements se font progressifs. Lumière de jour – lumière de nuit 
Le rythme se porte sur chaque partie du corps. Les mouvements prennent de l’ampleur. 
Jusqu’à l’arrivée d’un second danseur qui prend le relais du premier, tout en glissade. 
Les danseurs de Serial Stepperz Quartet débutent alors un cycle. La précision des mouvements hypnotise. 

La partition de ce nouveau spectacle intitulé Motherland propose un retour sources d’Afrique tout en finesse.
Mélange d’influences à travers les corps des danseurs portés par les sonorités d’un autre continent. 

Cette danse est généreuse. Nous procurant ce que la danse contemporaine a trop tendance à nous priver: un mouvement en continu, fait de rythme et d’envolées acrobatiques.
En une trentaine de minutes le charme opère, si bien que le public n’attend pas la fin du show hip hop pour battre des mains.
Aparté féminin avec la Cie Lady Rocks portée par 4 filles de caractère, habillées de noir et de bandana.
Une spectatrice du 2e rang de la Grande Halle commente en live et lance à sa voisine: “Ça envoie! J’aimerais pas les croiser!
Preuve que ces filles-là ont de la technique.
Rencontre de courte durée. 8 minutes de pas assurés, non dénués de charme.
Vient la séquence de trampoline bluffante, celle qui intriguait dans le programme de la soirée. Oubliez les exercices scolaires et autres démonstrations des pompiers de Paris (par exemple) auxquelles vous avez pu assister.
Le jeune  Rauli Kosonen  arrive à renouveler le genre avec une pointe d’humour ravageuse.
Imaginer le garçon, exceptionnellement privé de ses mains car entravées par un film plastique. Il trouvera pourtant suffisamment de force dans les jambes et la tête pour arriver à se propulser.
Quand il se libère enfin de ses liens, ses sauts ne sont que plus impressionnants encore.
Dernier tour de piste avec la Cie S’Poart accompagnée d’une bande-son qui vaut de l’or.
Presley, Hendrix, Nirvana ou encore Daft Punk sont convoqués pour ce Rock it Daddy tonique et désopilant.

Ça débute un peu comme une blague potache entre potes avec les tubes de papa ou grand-père: Jailhouse Rock, Swing The Mood (Jive Bunny & The Mastermixers)  ou Great Balls of Fire (Jerry Lee Lewis).
Hip hop et rock font plutôt bon ménage malgré le côté Forbans de la bande-son.Virage à 180 degrés avec Jimi Hendrix, Metallica et Rage Against the Machine.
Les danseurs prennent le rythme à contre-pied de ce que l’on pourrait attendre.
La fougue et la bonhomie des danseurs nous emportent dans un trip musical surprenant.Changement de tenues de scène pour chaque univers musical.
Final sur Robot Rockde Daft Punk, futuriste et diablement euphorique.

Dernière date de cette scène partagée: samedi 20 avril à 20h30

Prochaine plateau du 25 au 27 avril avec: Madrootz, Zamounda Crew, La Meute, R.A.F Crew !

HAUTES TENSIONS édition 2013
au Parc de la Villette

Jusqu’au 28 avril 2013

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ELEKTRO KIF de la Compagnie Blanca Li – spectacle danse électro et urbaine

 A la lecture du programme et du palmarès de chaque danseur du spectacle ELEKTRO KIF, un père de famille prend la mesure de ce qu’il va découvrir sur scène : “Y’a un sacré niveau !
En effet, plusieurs champions de France et un champion du monde de danse électro font partie de la Compagnie Blanca Li et vous mettent au défi, chaque soir, de pouvoir les suivre dans leurs délires acrobatiques.

 

Crédit photo Magali Bragard

Malgré cette préparation, la confrontation avec la fougue juvénile de ce ballet urbain est une vraie décharge.
On s’était pourtant déjà pris les doigts dans la prise avec Macadam Macadam, précédent spectacle débridé et rythmé de la chorégraphe espagnole, mixant dans une allégresse communicative, danse contemporaine et hip hop.

Cette fois, l’esprit frondeur de la belle a voulu s’acoquiner avec l’électro danse, en lui offrant des cadres de jeux surprenants.
Le premier décor est une salle de classe. Les élèves – chacun son style : du streetwear pur jus au plus swag en version Ben l’Oncle Soul  –  ont l’air d’avoir appris leur leçon et, disciplinés, se lèvent pour répondre au prof.

Très vite pourtant les bras ont besoin de se dégourdir.
Chaises et tables s’envoient valser et les envolées peuvent prendre toute leur ampleur.

Du terrain de baskets, à la cantine, en passant par la salle d’interro écrite, le rythme ne va alors plus vous lâcher.
Car vos yeux auront rarement vu pareille dextérité manuelle.

Elektro Kif

La simple évocation de Blanca Li assure couleurs, fun et euphorie collective à toute création où son nom apparait. Dernier exemple date avec la chorégraphie orchestrée pour Pedro Almodovar dans Los Amantes pasajeros (I’m so excited).
Avec Elektro Kif, cette fois encore la chorégraphe insuffle inventivité, poésie et décalage dans chaque séquence.

Les références ne manquent pas dans ce cocktail dynamité. Roi Lion, Gumboot (sneakers à la place des bottes) et jeux vidéo sont autant d’éléments d’inspiration, détournés, malaxés à la sauce BL. L’hommage à Michael Jackson confirme ce brio. Ou comment à partir d’une contrainte – des droits musicaux probablement galères à gérer – la chorégraphe tire un solo d’une drôlerie déconcertante.

Et ne cherchez pas de cheveux gominés dans la troupe. Un temps vampirisée par la tecktonik – arrivée aussi soudainement qu’elle a fait pschitt – la danse electro est dans le street style, la performance et le muscle athlétique, zappant au passage toute pose en mode gravure de mode, comme on aurait pu le voir un temps aux abords des Halles.

Les bogosses de Blanca sont des performeurs nés. Il est urgent de les coller au survet.

Elektro Kif

ELEKTRO KIF  

Mise en scène, chorégraphie : Blanca Li
Danseurs : Kevin Bago, Mamadou Bathily, Jérôme Fidelin, Romain Guillermic,
Théophile Landji, Adrien Larrazet, Lenny Louves, Ismaila N’diaye

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Grande Halle de la Villette : The Big Show Decouflé avec PANORAMA, OPTICON et SOLO

Philippe Decouflé à la Villette!

Pour les passionnés de danse contemporaine joyeuse et euphorique, les curieux de tous poils et les amateurs d’installations interactives, le show Decouflé qui vient d’envahir la Grand Halle de la Villette va vous retourner.

Alors qu’Octopus, son dernier spectacle à succès, n’en finit plus de jouer les prolongations et qu’il sera de retour au Théâtre de Chaillot en décembre, le chorégraphe quinqua s’offre un terrain de jeu pendant plus d’un mois.

Pour commencer, OPTICON: une exposition rétrospective et expérimentale.


Une entrée dans les grandes heures de la foisonnante inspiration du chorégraphe.  Dessins de sa main, costumes de scène, photographies (de spectacle, coulisses et tournées), maquettes de décors. Croquis pour un clip du groupe New Order qui continue de le diffuser lors de ses concerts.  Souvenirs d’un événement ayant fait basculer Decouflé dans le gigantisme: les cérémonies des JO d’Albertville.
C’était en 1992 et les enfants et ados de l’époque s’en souviennent encore.

Passé ce premier sas, les plus drolatiques attractions vont vous conduire dans des jeux de perspectives et d’illusions optiques.
Le parcours, dense en expériences en tout genre et pas de danse, force le visiteur à se désinhiber, à jouer de son corps face aux autres.
Vous serez surpris de vous faire prendre au jeu du Plasma japonais, de l’hexaboite noire ou du kaléidoscope gratuit.
Demandez le guide: la comédienne Julie Ferrier parcourrait les allées certains week-ends. Mais chut…

Pour continuer deux spectacles.

PANORAMA : une création à partir d’un patchwork de pièces diverses de la longue carrière du directeur artistique de la Compagnie DCA. Des oeuvres de jeunesse comme Jump et quelques valeurs sures, comme ce duo d’amoureux porté par des élastiques.
Dans un premier temps, déroutant car aucun lien n’unit les extraits d’oeuvres, les uns les autres, le spectacle séduit doucement entre instants de poésie pure, de savoureuses lenteurs et de délicieuses folies surréalistes.
Le décor rappellera à certains le spectacle culte Shazam! avec l’arche métallique et les coulisses apparents. Alors que d’autres, cherchent et décortiquent le spectacle auquel appartient chaque extrait.
Pour les connaisseurs de la Compagnie DCA, ce jeu peut vite décontenancé.

Le second rendez-vous chorégraphié débutera le 4 juillet.
SOLO: une reprise d’un spectacle crée il y a quelques années.
Alors que certains solos sont parfois prodigieusement désastreux comme Le Funambule d’Angelin Preljocaj, celui de Philippe Decouflé est un modèle du genre. Mélangeant projections, jeux de mains et pas de danse, audace et moments d’intenses émotions, le chorégraphe se dépouille de tout artifice et d’exercice de facilité.
Il n’est pas forcément tendre avec ce corps vieillissant et pourtant l’alchimie est intense en émotions.

Compagnie DCA – Philippe Decouflé
Deux spectacles: Panorama et Solo
Une exposition Opticon

Grande Halle de la Villette
Jusqu’au 15 juillet 2012

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DANSE : TeZukA de Sidi Larbi Cherkaoui – Astro Boy à la Grande halle de la VILLETTE

Le chorégraphe Sidi Larbi Cherkaoui est de retour à Paris pour une rencontre surprenante entre danse et univers manga avec le spectacle TeZukA.

Ce mercredi, soir de première. A quelques ondes de Coeur de Pirate sur la scène du Zénith, la Grande halle de la Villette offre un dépaysement déroutant.
Une postcard from Japan, géante et en mouvement.

TeZukA_Grande_Hall_Villette_United_States_of_Paris4Et quel trentenaire normalement constitué aurait pu imaginer retrouver l’un des personnages de dessin animé de sa jeunesse, plusieurs années plus tard, sur scène?
Astro Boy ou “Atom” en VO prend corps en short noir et moon boots rouges. Il devient dans ce nouveau spectacle, une sorte de mascotte traversant le plateau et les références à l’oeuvre de son maître: Osamu Tezuka, génie du dessin japonais.

Dans ce dialogue inattendu entre planche de bande dessinée et danse contemporaine, le chorégraphe invente un univers allégorique sur le monde à l’aire atomico-nucléaire. De cette évocation mortifère naît une poésie appuyée et parfois un décalage réjouissant.
Des images fortes apparaissent dans cette partition dansée à travers les parchemins déployés sur scène.

Un lecteur de manga lit sa bd avec les pieds pendant qu’une femme se fait calligraphier le dos à la manière de Pillow Book (film de Peter Greenaway).
Un danseur évoque Tezuka. Les projections d’images débutent. Le décor joue des profondeurs de scène, des différents niveaux de lecture, de toutes les dimensions.

Successivement, les cases de bande dessinée deviennent gigantesques interférant ou accompagnant les danseurs sur scène.

La sainte trilogie artistique – dessinateur, personnage crée et lecteur – est ainsi convoquée, pour une mise en abyme dans l’univers protéiforme de Tezuka.

La scénographie est un vrai tourbillon créatif comme sait si rarement nous le proposer les performances contemporaines.
Par exemple, la Compagnie Montalvo-Hervieu utilisant le medium vidéo, reste trop souvent dans l’anecdotique et le ludique.

Ici la vidéo a plusieurs registres. Elle est successivement en fond de scène, illustration et véritable partenaire de jeu.
La référence de ce type de proposition scénique est à trouver du côté du britannique Simon McBruney, metteur en scène inventif mélangeant différents niveaux de récit.

Sidi Larbi Cherkaoui est dans cette continuité proposant un spectacle total (parlé, dansé, chanté, dessiné) à plusieurs trappes où la danse dialogue avec manga, calligraphie et arts martiaux. Seul bémol: les textes en français, anglais et japonais sont un peu trop présents pour certains spectateurs, brouillant parfois le rapport direct à la danse.

Mais réjouissons-nous! Le spectacle va attirer de nouveaux adeptes grâce au spectre d’Astro Boy et réconciliera celles et ceux qui étaient en mal de sensations visuelles fortes.

TeZukA de Sidi Larbi Cherkahoui
Création inspirée par Osamu Tezuka

A la Grande halle de La Vilette

Jusqu’au 19 mai 2012
Mardi, mercredi, vendredi et samedi à 20h30
Jeudi à 19h30
Pas de représentation le jeudi 17 mai

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Danse : MARIE CHOUINARD se perd dans le Nombre d’or au Théâtre de la ville

Ce dimanche, ma voisine et moi trépignons, impatients du retour de la chorégraphe québécoise Marie Chouinard sur le sol français.
Il faut dire qu’elle nous avait bien cueilli avec Orphée et Eurydice en 2009 un alliage de beauté brute, de drôlerie et sensibilité ténue.

Pour le Nombre d’or (live), la jauge du Théâtre de la Ville est réduite pour laisser place à une avancée de scène mourant dans les gradins. L’attente est tenace à la vue des premiers éléments de scénographie.

Le spectacle commence doucement. Deux corps-chrysalides sortent lentement de leur cocon à la chaleur de deux gros spots. C’est lent, beau.

Vient un premier écart avec une séquence portée par les gémissements des danseurs, couchés sur le dos, trépignant de manière convulsive. Le jeu de mots avec le nom de la chorégraphie est facile pour ma voisine qui commence à s’ennuyer.

Une autre impulsion, anecdotique, tente de séduire le public.
S’opère alors une danse masquée, les 14 danseurs en avatars de Sarkozy. C’est drôle mais difficile d’appréhender la teneur du geste chorégraphique, qui n’en finit plus de durer. La danse amusante des pantins ennuie.

Pourtant, on retrouve la grâce au cours d’un tableau-composition avec un duo de siamoises soutenu par deux danseuses de part et d’autre agenouillées et tournant sur elles-mêmes.

Par la suite, les masques avatars refont leur apparition. Cette fois de manière moins grossière. Des visages de personnes âgées sur corps athlétiques offrent un choc des générations. A ce moment, le ballet opère un cérémonial surréaliste.

Les spectateurs retrouveront l’émotion visuelle lors du dernier tableau. Des visages d’enfants sur corps nus.
Le trouble est entier et la beauté plastique quasi étouffante.
L’intensité de cette séquence peine à effacer définitivement les lourdeurs de style, les parodies de danse qui enraillent la mécanique de cette création patchwork.

Au salut, les mains sont mitigées car nos perceptions ont été malmenées.

Nombre d’or (live)
Création chorégraphique de Marie Chouinard
Pour 14 interprètes

Théâtre de la ville
du 20 au 25 janvier 2012

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La fête de la danse de Blanca Li chauffe le Grand Palais

Ce vendredi, 19h00, les danseurs et danseuses, tous amateurs,  piétinent et à s’impatientent à l’entrée du Grand Palais.
A l’invitation de la pétillante  Blanca Li,  les bandes d’amis, de copines et les familles sont venues gonfler les rangs pour réaliser un flashmob dansé.

Dans une nef bariolée et délurée, la danseuse et chorégraphe espagnole, créatrice de l’Electro Kif donne le coup d’envoi de sa grande Fête de la Danse.
Après une séance de d’effeuillage en public pour s’équiper du tee-shirt officiel? – offert par une marque d’eau minérale, on aurait pu éviter ce coup de pub – et armés d’un parapluie blanc, les participants se prêtent à une chorégraphie festive.

Devant les yeux amusés de notre ministre de la culture, Frédéric Mitterrand, tout juste sorti du petit écran, après avoir montré ses prouesses culinaires dans Un dîner presque parfait, il ne faudra que deux tours de chauffe pour le public entre en communion.

De chaque côté de la scène, se déploient des écrans géants. Sur chacun d’entre eux, un professeur particulier vous initie à une chorégraphie bien particulière: danse du ventre, hip hop, danse bollywoodienne, flamenco, irish danse, New Style, salsa ou encore Charleston. Le public peut s’initier à loisir à des dizaines de figures et déhanchés plus ou moins enflammés.

De petits podiums ponctuent le parcours pour proposer des spectacles, en format intime. Petit comité et pleine proximité, pour apprécier les performances et la plastique des professionnels.

La fête se déploie tout le week-end, en plein coeur de Paris.

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La bande à Dave St-Pierre – Théâtre de la Ville

Un spectacle de Dave St-Pierre c’est une sorte de Pina Bausch qui aurait disjoncté. A la croisée des chemins de la performance, de la danse et du théâtre, Un peu de tendresse bordel de merde! dépoussière les codes de la danse contemporaine. Les parasitant, les accentuant ou les parodiant dans une démesure jubilatoire.

 Le légendaire 4e mur vole en éclats, la scène déborde dans la salle offrant un formidable terrain de jeu aux 23 danseurs qui s’offrent de tout leur corps, à même le spectateur. Il n’est pas rare, au cours de la soirée, de se retrouver nez à nez avec une paire de fesses gentiment exposée.

 Vous l’aurez compris ça se dessape un max mais ça se rhabille aussi, se gifle, se hurle, se « fight », et surtout, plus surprenant, s’enlace et s’embrasse. Toutes les émotions sont convoquées pour ce spectacle patchwork.

 La nudité ici ne rime pas avec obscénité – il suffisait de voir l’affiche pour en être averti — tant la dose de rigolade, de décontraction et de légèreté est communicative. Celles et ceux qui étaient venus « pour mater » n’en auront pas forcément pour leur argent.

 On se laisse facilement aller à ce côté régressif, ces petits cris hystériques. On prend même plaisir à se faire réprimer par une meneuse de troupe autoritaire.

 Ceux qui ont quitté la salle à l’arrivée des bouteilles d’eau sur scène ne se douteront jamais de l’intensité de la séquence finale : un ballet sur l’eau, dépouillé et d’une beauté féroce.

 Alors oui, Dave St Pierre déborde d’attentions. Des attentions plus ou moins délicates, mais il a le mérite de nous surprendre et de ne pas oublier les parties dansées et rythmées.

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