Archives par mot-clé : humour

K Surprise : éloge éclatant à la splendeur de vivre

Sarah Pébereau, jeune trentenaire pétulante, désire ardemment faire LA rencontre qui bouleversera sa vie. Ses vœux furent exaucés, en quelque sorte… Fait alors irruption le K Surprise, le crabe, le grand C : le cancer. Touchée en plein sein, elle se défend magnifiquement avec ce qui sera sa force : l’humour. Son travail de réparation a commencé par un livre* et se poursuit par ce seule-en-scène au théâtre Les Déchargeurs relatant sa superbe renaissance.

Sarah arrive à la croisée des chemins de sa vie. S’entremêlent dans sa tête de nombreuses questions concernant son avenir amoureux ou professionnel. Lors d’une consultation de routine chez la gynécologue, une annonce vient tout bouleverser : elle a une tumeur au sein. Après examens approfondis, le cancer est confirmé.

Telle une catharsis, Sarah nous évoque une multitude d’anecdotes qu’elle a dû traverser, souvent à mourir de rire, parfois moins. Nous oscillons alors entre des moments de fragilité et d’autres où la force de combat qu’elle possède fait scintiller de mille éclats son être. C’est fulgurant !

K Surprise
photo by AnnaClick

Les sentiments qu’elle présente parleront autant aux personnes atteintes du cancer qu’à leurs proches ou tout un chacun. S’exposent alors la solitude inévitable ressentie malgré un entourage présent, la question de la procréation, l’inexplicable solidarité qui existe entre patients, le fait que rien ne sera plus jamais comme avant…

Étonnamment, cette épreuve difficile a permis à Sarah de s’épanouir. Aujourd’hui, elle a moins peur, ou tout du moins différemment. Ses combats sont autres. Elle a appris à se découvrir et surtout à s’aimer pour qui elle est.

Elle dégage une énergie folle, propre aux personnes qui savent qu’il faut pleinement aimer la vie. De la tendresse, de l’émotion, de l’humour et de l’amour : c’est tout cela qu’elle désire partager aujourd’hui. Qu’il est bon de sortir de notre zone de confort pour rencontrer de telles personnes, solaires et pétillantes…

Merci Sarah !

by Jean-Philippe

Image de prévisualisation YouTube

K Surprise

Auteures : Sarah Péb’, Elise Mc Leod
Mise en scène : Elise Mc Leod
avec : Sarah Péb’

 

Site officiel : sarahpebereau.com

*Sarah, 30 ans, mon cancer, même pas peur !

Share

L’addiction c’est pour moi de Doully : show pétillant à voir absolument

Qui peut se targuer de n’avoir aucun vice ? Nous avons tous des petits travers qui font partie intégrante de qui nous sommes. Doully Millet l’assume ! Elle nous propose, à la Nouvelle Seine, un récit de sa vie avec beaucoup de dérision sur toutes ses mésaventures marquées par les addictions.

Doully

Les trois « marraines fées » de Doully se penchent sur son berceau à sa naissance. La première lui offre le goût du théâtre et de la tragédie. La seconde lui donne la force d’y arriver et la troisième se prend les pieds dans sa cape en disant «Eh merde, j’ai encore trop picolé !» Nous retrouvons dans le spectacle la subtile combinaison de tous ces dons.

Après avoir savouré les plaisirs que la vie pouvait lui offrir, Doully a décidé de s’en éloigner avec le temps et pour diverses raisons. Si son esprit s’en trouve libéré, son physique singulier peut porter à confusion. Ceci la mène à des situations abracadabrantes.

Entre son insomnie, ses petits boulots, ses amis, ses rencontres avec des inconnus, les préjugés, nous nous retrouvons tous dans ces tranches de vie. Pendant plus d’une heure, Doully nous embarque avec elle dans une folie libératrice au troisième degré où elle est parfois grossière mais jamais vulgaire. Elle a un talent fou pour narrer les choses. Vous allez vraiment devenir addict !

Doully

Au-delà du rire qu’elle manie à la perfection (quelle ne fut pas ma surprise de découvrir que j’avais des abdos !), nous nous attachons à ce personnage atypique dont la sensibilité nous touche pleinement…

Une belle rencontre qui donne le sourire bien au-delà du spectacle. Je vois encore le regard suspicieux de badauds bien-pensants dans la rue quant à mon sourire béat. La seule réponse qui me vient alors est : «Que c’est bon de laisser libre cours à ses addictions ! » 😉

by Jean-Philippe

Doully

L’addiction, c’est pour moi !

de et avec : Doully
Metteur en scène : Nicolas Vallée

à La Nouvelle Seine 
Péniche sur Berges
face au 3 quai de Montebello
75005 Paris
Tel: 01.43.54.08.08

reprise le 19 septembre 2019
tous les jeudis à 20h

FB officiel de Doully : DoullyOfficiel

Share

Tristan Lopin au Palais des glaces : fou sentimental !

Tristan Lopin joue les prolongations avec Dépendance affective pour cause de succès mérité. Après le théâtre Trévise, il investit le Palais des glaces.
L’humoriste croque sa vie de trentenaire avec une exceptionnelle générosité. Tristan est un antidépresseur idéal après une rupture douloureuse ou après avoir fait son propre constat d’échec face au bonheur des autres.  

Tristan Lopin

La si jolie de vie de Tristan Lopin

Alors non, le jeune homme n’a pas trouvé le prince charmant. Et c’est bien ça le problème. 

Mais il n’empêche qu’il se dégage de son spectacle une force vive. Il a un réel désir de bouffer la vie à grands coups de cuillères de Nutella, accompagné en bande-son de Britney et Céline – précisons que le garçon n’est pas dépressif.

Alors oui, il n’est pas un garçon comme les autres. En l’occurrence, il n’a pas une bite à la place du cerveau. C’est plus subtil dans son cas ou plus spectaculaire…

One-man-show sans cliché

Tristan partage donc sa séparation avec force détails poilants. Il a aussi une conception tout à fait réaliste du mec / de la fille plaqué(e) et qui se met en quête du prince charmant. 

Il n’hésitera pas non plus à se mettre dans la peau de sa nièce et de sa tante pour prouver que la jeunesse de maintenant est vraiment capable de trucs total #wtf et qu’en face, la partie senior n’a plus aucun filtre, sa parole est libérée et frontale.

Dépendance affective de Tristan Lopin est un bonbon sucré à souhait. Un spectacle tendre, malicieux avec des pincées d’humour trash bien pensées. 

Et puis comme dirait une spectatrice à une pote découvrant la carte à faire dédicacer à la sortie du spectacle : “on a envie de lui grattouiller le menton !

Tristan Lopin

Tristan Lopin – Dépendance affective

A partir du 8 octobre

Spectacle dans la grande salle à 20h

Palais des glaces
37 rue faubourg du temple
75010 Paris

Share

Roulez jeunesse : Eric Judor inattendu et épatant !

Croire que notre vie va se définir selon nos propres plans est un leurre, nous le savons bien. Alex ne peut que le confirmer… Une rencontre fortuite va l’amener à vivre des événements hauts en couleur bousculant totalement ses habitudes, son confort quotidien, voire ses certitudes pour son plus grand bien.
Roulez Jeunesse est un film authentique et touchant, ne se jouant d’aucun cliché.

Roulez jeunesse

Le scénario

Alex, 43 ans, est dépanneur automobile dans l’entreprise de sa mère. Solitaire et individualiste, son rapport aux autres se veut libre de toute contrainte. Au cours d’un dépannage comme un autre, il rencontre une jeune femme lui proposant de partager leurs solitudes l’instant d’une nuit…

 

Au petit matin, le réveil est brutal. La jeune femme est partie mais elle a laissé un cadeau ! Ou plutôt trois… Un bébé, un jeune garçon et une ado mal dans sa peau. 

Rapidement, Alex se retrouve embrigadé dans une histoire le dépassant…

Image de prévisualisation YouTube

Ses seuls soutiens seront des mécanos suspects, un plan cul hystérique, une assistante sociale blessée et une mère faussement despotique…

Tout sauf la facilité

Là où le film tire véritablement son épingle du jeu, c’est qu’Alex n’est ni un héros ni un sauveteur fantasmé et idéal. Il ne va pas adopter les enfants dans un happy end sourire ultra brite «Et ils vécurent heureux…». Non, non, c’est juste un mec normal faisant comme ce qu’un mec normal ferait dans la vie face à une situation inattendue et extrême : il improvise !

Roulez jeunesse

Ainsi, toutes les situations vécues vont amener notre protagoniste à se découvrir au plus profond de son intimité. Puis s’il veut rejeter ou nier sa sensibilité, il n’en a pas le temps en raison de la tournure des événements ! Entre attachement, sentiments et émotions, un lien sincère et véritable va se créer.

La fin est tendre et complice. Les personnages ont évolué, ils ont grandi. En effet, s’ils tournent ensemble une page un peu sombre de leurs vies, celle qui s’ouvre semble radieuse et prometteuse pour chacun d’entre eux. Et c’est tout ce que nous leur souhaitons. 🙂

Roulez jeunesse

 

Un film surprenant

Le début ressemble à une comédie sympathique et rigolote où s’enchaînent des situations loufoques à un rythme effréné. Puis doucement le ton devient plus grave, l’histoire gagne en profondeur et nous sommes pris avec elle.

Roulez jeunesse

Les notes d’humour sont distillées adroitement tout au long de l’aventure. Elles confèrent au film une certaine légèreté, appuyée par un aspect visuel vraiment très esthétique, simple et lumineux, empreint de liberté.

 

La distribution n’est pas en reste. Eric Judor étonne puis finalement se révèle. C’est un plaisir de le voir dans un genre nouveau où il excelle. Laure Calamy électrise de son émouvante beauté tandis que Ilan Debraquant et Louise Labeque incarnent deux enfants paumés terriblement attachants sous les apparences…

Roulez jeunesse

En sortant de la projection, il m’a fallu un certain temps pour me reconnecter à la vie autour de moi. En effet, je suis resté dans ma bulle un moment à observer le monde en repensant aux différents messages suggérés par Julien Guetta. J’étais encore porté par la sensibilité et l’espoir du film.

Finalement, il m’a apporté exactement ce dont j’avais besoin ce soir-là : une douce évasion.

by Jean-Philippe

Roulez jeunesse

Roulez Jeunesse

De : Julien Guetta
Scénario : Julien Guetta et Dominique Baumard

Avec : Eric Judor, Laure Calamy, Brigitte Roüan, Ilan Debrabant, Louise Labeque, Déborah Lukumuena et Marie Kremer.

Sortie le 25 juillet 2018

Share

Sauver le monde (ou les apparences) : romance musicale virevoltante

L’amour est le sujet inépuisable de la douce folie créatrice de Pierre Lericq. Cette fois, il a décidé de sauver l’humanité à travers l’épopée cycliste de Bernard et Jeannine, un couple héroïque né à Ouessant.
Jeu de mots, chants passionnés, sauts de cabri et euphorie à l’affiche d’Avignon Off 2018.

Sauver le monde

Sauver le monde : #foliedouce 

Pierre Lericq, auteur prolixe à la tête d’une institution scénique : Les Épis Noirs, change exceptionnellement de partenaire de jeu après la reprise d’un succès Flon-Flon et Romance sauvage.
Il a préféré cette fois Marie Réache à Manon Anderson. Mais cette dernière n’est pas loin, en signant la mise en scène. 

Sur scène se joue une comédie tragique, une tragédie drôle, un va-et-vient incessant de chants, incarnations et apartés. 

Car Pierre et Marie interprètent plusieurs personnages à eux seuls.
Avec peu d’accessoires, un cadre lumineux, une mèche de cheveux rabattue ou un accent italien volontairement approximatif, les personnages virevoltent, vibrent, aiment, complotent, s’égarent…

C’est intense comme toujours avec Pierre Lericq, c’est faussement naïf quand il est question de chanter l’amour.
C’est beau tout simplement car universel, essentiel.

Sauver le monde (ou les apparences) nous emporte par les brins de poésie, la jeunesse des cœurs, l’humour décalé, le charme de ses excellents comédiens-chanteurs. 

Sauver le monde (ou les apparences)

De Pierre Lericq
Mise en scène : Manon Anderson
Avec Marie Réache et Pierre Lericq

à Avignon Off 2018

du 6 au 26 juillet 2018 à 18h10
(relâche 9 et 16 juillet)

au Théâtre Buffon
18, rue Buffon
84000 AVIGNON
Tel. 04 90 27 36 89

Share

Manon Lepomme impose sa décapante énergie au Palais des Glaces

L’actualité et la routine, une certaine morosité semble peu à peu nous envahir. L’idéal serait de rencontrer une personne dynamique et pleine de vie pour nous redonner le sourire.
Ça tombe plutôt bien, Manon Lepomme pose ses valises en France avec Non, je n’irai pas chez le psy ! Grâce à son one-woman-show, elle a trouvé un substitut réconfortant à la thérapie.
Au Palais des Glaces à Paris et en tournée, elle fait fi d’absolument tout avec un humour franc, direct, parfois provoquant, mais toujours efficace !

Manon lepomme

Il y a deux ans, Manon plaque tout. Après trois pénibles années passées à enseigner l’anglais à des ados fatigués et fatigants, elle décide de réaliser son rêve en devenant comédienne et humoriste.

Lorsqu’elle entre sur scène, il ne vous faut pas plus d’une minute pour cerner le personnage. Un incroyable tonus, un caractère bien trempé, un débit verbal impressionnant : pas de doute, elle est entière !

À partir du moment où elle se met à nous raconter les délicieux petits riens de sa vie quotidienne, le temps défile à toute allure. Les anecdotes sur son passé de prof sont hautes en couleurs. Visiblement, ça devait filer droit en cours ! D’ailleurs, son compagnon Benoît pourrait le confirmer. À en juger le récit épique de leur relation, c’est un garçon soit courageux, soit très amoureux !

Manon aime également interagir avec le public. En étant tantôt charmeuse, tantôt despote, elle mène la danse comme bon lui semble et gare à celui qui lui fait une réflexion sur sa prétendue gourmandise !

Par moments, derrière sa spontanéité et sa répartie, nous captons la sensibilité allant au-delà du rire. Alors, l’humoriste devient attachante et attendrissante.

Pour conclure, nous vous invitons à découvrir rapidement Manon Lepomme, un fruit qui se laisse délicieusement croquer !

by Jean-Philippe 

Manon Lepomme


Non, je n’irai pas chez le psy !

De : Manon Lepomme et Marc Andreini
Avec : Manon Lepomme
Metteur en scène : Mathieu Debaty

au Palais des Glaces
37 Rue du Faubourg du Temple
75010 Paris
tel. 01 42 02 27 17

tous les mardis et mercredis à 20h

Share

Océan et ses Chatons Violents : sniper au coeur tendre @ Théâtre Lepic

Océan n’en finit pas de nous sidérer avec Chatons Violents qu’il reprend au Théâtre Lepic à Paris, tous les samedis. Attention, ce spectacle est grinçant.

Ça commence plutôt mal. Une prise de bec domestique. Un couple qui s’en envoie à travers le nez. Reproches, on répète ce que l’on a déjà dit (la veille, la semaine dernière, le mois dernier), reproches à nouveau et tentative de redresser la barre juste avant de claquer la porte pour filer au boulot.

On se dit que la détestation de l’autre et la phase chagrin d’amour risquent d’être longues après une telle hystérie.
Le décor planté, Océan peut laisser aller sa pleine fantaisie, ses coups de crocs à tire larigot et nous attirer vers un tout autre récit que celui que l’on prédisait au cours de ces toutes premières minutes de spectacle.

chatons violents

Bêtes à poil, Marseille et BBB

Après Paris et la partie loufoque autour de deux bêtes à poil pas si attachantes que ça mais drôlement désopilantes – au passage notre humoriste, également chanteur aurait très bien pu jouer dans Cats le musical, son imitation du chat est assez digne – notre gars et son meilleur pote, Jérôme, filent à Marseille, histoire de changer de cadre.
Mais la carte postale qu’il nous envoie de cette ville n’est pas aussi idyllique qu’on ne le pensait. Exit le Mucem (elle s’en fout totalement, aucune mention), exit la bonne bouffe (ça n’a pas l’air non plus d’être son trip).
Non, il préfère nous parler de leurs déconvenues, des Corses et tirer le portrait d’une cagole pur cru. La métamorphose est troublante de réalisme. Un Molière serait mérité.

Après la cité phocéenne, place à la ville de proche banlieue parisienne, paradis des BBB (“Bons Blancs Bobos”) et de leurs bambins. Ça respire “la mixité sociale”, l’échange, la compréhension.
Toutefois, Océan est embusqué. Il guète. Et en snipeur du rire, il dégomme à tout va les comportements les plus aberrants qu’il puisse croiser. La bonne conscience dégommée, l’affirmation de laïcité démontée, l’ascension sociale incroyablement exclusive éradiquée, sans parler des clôtures en bambous. Ça fait rudement mal pour celui qui se reçoit les salves mais c’est un défoulement incroyable pour le public. La subtilité n’est pas toujours son fort, c’est coriace et il attaque frontalement. Il a le don de balancer des vérités aussi gentiment qu’un pitbull à l’approche de votre jambe.

Chatons violents et autres jubilations

Et quid des petits chatons violents du titre du spectacle, dans ce délirant bordel ? Crakinette et Froustinette ne sont que les prétextes à cette violence sourde qui nous entoure, nous saute aux oreilles grâce au regard acéré et incroyablement vif d’Océane.
Mais ne croyez pas qu’il aboie pendant 1h15 de spectacle. Son sourire complice, ses retournements et même son autocritique font de cet mec-là un délicate caricaturiste du XXIe siècle. A défaut de crayon, c’est sa verve qui mène la danse. On jubile !

Chatons Violents
un spectacle de et avec Océan

Mise en scène : Mikaël Chirinian

au Théâtre Lepic
1 avenue Junot
75018 PARIS
Réservations : 01 42 54 15 12

à partir du 15 décembre 2018 

les samedis à 17h30

Share

JeanFi décolle à Bobino et en tournée – le comique qui nous envoie en l’air

JeanFi Janssens est le dernier phénomène comique médiatique. Il y a un an personne ne le connaissait. Quelques passages à la radio, il se retrouve propulsé en quelques semaines au Grand Point Virgule, puis à l’Alhambra et maintenant à Bobino !
Entre anecdotes personnelles et des tranches de vie dans les airs, JeanFi nous embarque dans son univers pas si lisse.

JeanFi

Embarquement porte 1

Avec JeanFi, on passe de l’autre côté du rideau de cabine d’un avion.
Et parfois, on peut se retrouver dans le passager qu’il décrit : un peu lourd, voire agaçant ou stressé par le vol. Même si chacun ne se voitjamais tout à fait comme tel.
Si les passagers en prennent pour leur grade – et toutes classes confondues -, JeanFi n’est pas tendre avec ses collègues non plus.
Et il ne fait pas bon travailler dans les airs : vieillissement accéléré, compréhension limitée… des clichés parfois mais pas que.

Hors des couloirs de l’avion, l’homme du Nord nous convie à ses repas de famille, nous dévoile sa vie intime. Parents, sœur, petit(e)s ami(e)s. Tous y passent.

Et si vous pensez que la vie de steward est toujours rose, on vous déconseille l’escale à Bangkok !

Image de prévisualisation YouTube

JeanFi n’en fait pas trop

Au risque de paraître iconoclaste, on a sans doute fait le tour de l’humour communautaire.  Mais l’ami JeanFi sait partagé son trait d’intimité sans lourdeur.
Les 1h20 de spectacle passent sans longueur, même si le début du show semblait moins rythmé.
On a droit à un humour parfois cru mais sans trash attitude et sans ostracisme. 

Si les traits d’humour sont plutôt bien sentis, JeanFi reste sage, trop sage pour nous. Le quadra n’est pas très joueur avec son public.
Dommage alors de ne pas profiter à ce public tout acquis à son humour pour le titiller un peu plus, ou rebondir sur les commentaires venant de la salle.
Malgré tout, on passe un très bon moment dans les airs sur le vol de JeanFi Airlines.

JeanFi

JeanFi Janssens Décolle

mise en scène : Flore Vialet et Régis Truchy

du 13 au 17 mars 2019

à Bobino
14-20, rue de la Gaîté
75014 Paris

Et toujours en tournée aérienne en 2019

Share

Sugar Sammy serial dégommeur à l’Alhambra Paris #reprise

Un Québecois qui fait 5 500 km pour venir se foutre de la gueule des Français avec son spectacle : pari risqué !
Sugar Sammy ne manque pas d’audace et de répartie. Et le public en redemande !
Pour cause de succès, il est de retour à l’Alhambra depuis le 4 octobre 2018.

Sugar Sammy

Sugar Sammy maîtrise son Français !

Le Montréalais qu’on croirait sorti d’un film bollywoodien ne va pas tarder à vous agacer. En plus de sa belle gueule affichée sur les murs de Paris, son mètre 90 sur scène et à côté de votre petite amie au photocall de fin de spectacle, son succès au Canada et aux States, il maitrise parfaitement la culture française et nos beaux travers.

Ce n’est pas un comique dilettante qui adapte ses meilleurs succès inconnus en France, pourtant cultes dans son pays. On a déjà vu passer ce genre de super stars Outre-Atlantique et elles sont restées cantonner aux toutes petites salles parisiennes. Shame on them!

Sugar Sammy lui travaille son sujet ou, en tout cas, maitrise les fiches que des petites mains pourraient lui préparer. Rien ne lui échappe de l’actualité jusqu’aux références historiques bien pensées de notre pays.

Roi de l’impro 

Alors oui, il sera question de taille de b., de racisme, de préjugés en tout genre. Le tout emballé avec un sourire de charmeur. Le show est huilé à l’anglo-saxonne, sans perte de rythme, avec une répartie imparable et participation de la salle. A tout moment, il peut allumer un spectateur sur son simple prénom, ses origines, le couple qu’il force avec sa voisine et pas seulement au premier rang. Son regard est affuté et à 180 degrés.

Quelques révélations hilarantes comme les prénoms des hommes français qui manqueraient de virilité – à en juger avec Valentin ou Quentin, on ferait pale figure face à Rocky, Chris, Vin – des anecdotes savoureuses sur sa vie à la française et les différences de culture Québec-France font de ce spectacle un pur moment de déconne.

Sugar Sammy
prolongations

depuis le 4 octobre 2018 

du jeudi au samedi à 21h30

à l’Alhambra
21 Rue Yves Toudic
75010 Paris

Site officiel : sugarsammy.com/fr

Share

Warren ZAVATTA tue le grand-père et fait le plein d’adresse

Reprise pour cause de succès et d’addiction à la scène du one-man-show tendre et détonnant de Warren Zavatta au Théâtre Michel.
Après avoir brillé au Grand Point Virgule, au Trévise et en tournée, le grand Warren nous revient du 24 mai au 12 août pour nous conter sa drôle de vie de petit-fils de… Désopilant !

Warren Zavatta

Physique sec à la Noureev, voix de mafieux de film noir américain, crâne glabre de fighter, hauteur de basketteur (plus grand que Tony Parker) Warren Zavatta aurait pu avoir une vie sans aspérité, rangée des camions, avec un beau diplôme en poche. Pourquoi pas trader ou organisateur de soirées ultra hype ?

Mais tout le monde n’a pas la chance de naître dans une caravane au milieu de lions, de polonais robustes et de trapézistes obsessionnels.
Warren lui n’a pas eu trop le choix. Né d’un “romano” et d’une belle mannequin originaire du nord de l’Europe, il semble que dès le berceau son aspiration était ailleurs. Mais ses racines lui ont quelque peu collé aux basques et un peu trop longtemps.

Chinois, femmes à barbe et Nouveau Cirque en prennent tous et toutes pour leur grade dans ce spectacle mené tambour battant par le petit-fils de Zavatta.

Warren Zavatta

Warren Zavatta, un corps et une gueule taillés pour la scène

Pépé Achille est omniprésent tout au long du show malgré la distance consommée et entretenue avec ses enfants et petits-enfants. Warren apparait dans ce spectacle – taillé à même sa carrure impressionnante – en un incroyable performeur au sourire de diable. Les girls des premiers rangs ont d’ailleurs eu toutes les peines à garder leur attention intacte quand l’énergumène se dote d’un nouveau costume de scène en milieu de soirée.

Tour de magie, acrobatie, flamme et blagues de circassien, ce one-man-show n’a aucun équivalent scénique. Car le garçon ou plutôt le gaillard en a aussi bien dans le ciboulot que dans les bras. Grande gueule sans conteste, malin mais aussi tendre, le comédien-acrobate surprend jusque dans sa maîtrise parfaite du saxo.

En humour, il y a donc ceux qui déblatèrent pendant 1h30 dans un micro, sans réel jeu de scène et les autres comme Warren Zavata ou Jerémy Ferrari  qui portent et incarnent physiquement leur récit, quitte à se moquer aussi d’eux-mêmes et à perdre un bon litre d’eau pour recueillir l’hilarité de leur public.

Du grand art à consommer sans modération.

Warren Zavatta

Warren Zavatta,
ce soir dans votre ville !

mise en scène : Anne Bourgeois et Warren Zavatta 

du 24 mai au 12 août 2018

du jeudi au samedi à 19h30
matinée dimanche à 16h

au Théâtre Michel 
38, rue des Mathurins
75008 PARIS

Tél. 01 42 65 35 02

Share