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Photo du mois #76 : le vent

Chaque mois, les blogueurs et blogueuses qui participent à la Photo du Mois publient une photo en fonction d’un thème. Toutes les photos sont publiées sur les blogs respectifs des participants le 15 de chaque mois à midi, heure de Paris.

Cette fois, c’est au tour de Pat de choisir le sujet : le vent.

Suspendu au-dessus de New York au 102e étage du One World Trade Center, j’admirais la vue magnifique à 360° sur la ville ensoleillée.
C’était sans compter l’arrivée d’une masse de nuages en provenance du Nord, de Harlem.
Fascinant de voir engloutir, petit à petit, Manhattan, jusqu’à embrasser ma tour d’observation. Fascinant aussi d’entendre son déluge, vent et pluie, frapper les parois de verre.
Aucun intérêt à redescendre sous les tombereaux de précipitations. Alors comme beaucoup,  j’ai profité de ce spectacle de déchainements des éléments pendant 1h, à 380 mètre du sol !

le vent

D’autres coups de Mistral sont à découvrir sur les blogs participants :
Sandrin, Gine, Morgane Byloos Photography, Gilsoub, Xoliv’, Lavandine, Céline in Paris, Marie-Paule, Rythme Indigo, Pat, Laurent Nicolas, La Tribu de Chacha, Christophe, Pilisi, Dr. CaSo, Chiffons and Co, FerdyPainD’épice, écri’turbulente, DelphineF, Renepaulhenry, Escribouillages, J’habite à Waterford, Eurydice, Lau* des montagnes, Nicky, Bubble gones, Jakline, Pink Turtle, Nanouk, Blogoth67, Krn, Sous mon arbre, Ventsetvoyages, Mirovinben, Cricriyom from Paris, Angélique, Amartia, Philisine Cave, Who cares?, Akaieric, El Padawan, Weeteweete, Lilousoleil, Nanie, Mamysoren, Tambour Major, Betty, magda627, Frédéric, Giselle 43, Julia.

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Photo du mois #75 : Parfait ou presque

Chaque mois, les blogueurs et blogueuses qui participent à la Photo du Mois publient une photo en fonction d’un thème. Toutes les photos sont publiées sur les blogs respectifs des participants le 15 de chaque mois à midi, heure de Paris.

Cette fois, c’est au tour de Nanouk de choisir le sujet : Parfait ou presque.

C’est la veille de cette publication que j’ai réalisé cette photo de scène. C’était au Divan du Monde, pour la nouvelle édition du Divan Japonais : une soirée débridée d’effeuillage avec des femmes et des hommes pour une parité presque parfaite.
Vient le tour de Kiki Béguin pour une recette de cuisine très originale. J’ai réussi à saisir toute l’énergie de cette performeuse burlesque.
Malheureusement la lumière LED – qui est assez incontrôlable – m’a laissé une trace noire à la verticale.
Le comble : c’est qu’elle ne me déplait pas cette légère “imperfection”.  😉

D’autres magnifiques “imperfections” sont à découvrir sur les blogs participants : Gilsoub, Blogoth67, Who cares?, Pink Turtle, Bubble gones, Céline in Paris, FerdyPainD’épice, Rythme Indigo, Cricriyom from Paris, The Beauty is in the Walking, Jakline, Ventsetvoyages, La Fille de l’Air, Albane, Marie-Paule, écri’turbulente, Pat, J’habite à Waterford, Chiffons and Co, Nanouk, Tambour Major, Xoliv’, Christophe, Laurent Nicolas, Nicky, Krn, Frédéric, Mamysoren, Betty, Lilousoleil, Philisine Cave, Amartia, Giselle 43, La Tribu de Chacha, Pilisi, Angélique, Sandrin, Josette, DelphineF, Mirovinben, Josiane, Eurydice, Renepaulhenry, Akaieric, magda627, Brindille, Morgane Byloos Photography, Escribouillages, Julia, Lavandine, Lau* des montagnes, Sous mon arbre, El Padawan.

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Photo du mois #74 : made in Japan

Chaque mois, les blogueurs et blogueuses qui participent à la Photo du Mois publient une photo en fonction d’un thème. Toutes les photos sont publiées sur les blogs respectifs des participants le 15 de chaque mois à midi, heure de Paris.

Cette fois, c’est au tour de Mirovinben de choisir le sujet : made in Japan.

C’est au Palais de Tokyo que j’ai fait la rencontre avec les daimyo, des seigneurs de la guerre au Japon. Il s’agissait de gouverneurs qui ont eu pleine autorité entre le XIIe et XIXe siècle.
Leurs armures sont spectaculaires par les détails, certaines ont des reproductions d’insectes géants sur les casques.
La scénographie donne encore plus d’éclat à ces atributs d’un autre temps et d’une autre culture.

Daimyo
D’autres cartes postales du Japon sont à glaner sur les autres blogs : Gine, Lyonelk, Gilsoub, The Beauty is in the Walking, Betty, Xoliv’, Renepaulhenry, Mamysoren, Brindille, Marie-Paule, J’habite à Waterford, Philisine Cave, magda627, Nicky, Amartia, FerdyPainD’épice, DelphineF, Pink Turtle, Chiffons and Co, Céline in Paris, Albane, Julia, BiGBuGS, Lavandine, Escribouillages, écri’turbulente, Ventsetvoyages, Pat, El Padawan, Laurent Nicolas, La Fille de l’Air, Pilisi, Blogoth67, Mirovinben, Angélique, Tambour Major, Morgane Byloos Photography, Sandrin, Krn, Bubble gones, Josiane, Frédéric, Giselle 43, Cricriyom from Paris, Alexinparis, Akaieric, Eurydice, Nanouk, Rythme Indigo, Sous mon arbre, Christophe, Aude, Jakline, La Tribu de Chacha

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Photo du mois #73 : La tête dans les étoiles

Chaque mois, les blogueurs et blogueuses qui participent à la Photo du Mois publient une photo en fonction d’un thème. Toutes les photos sont publiées sur les blogs respectifs des participants le 15 de chaque mois à midi, heure de Paris.

Cette fois, c’est au tour d’Alice Wonderland de choisir le sujet : la tête dans les étoiles.

C’est à l’Atelier des lumières dans le 11e à Paris – nouveau lieu de création artistique – que nous avons la tête et les yeux dans les étoiles numériques.

La création du studio OUCHHH est aussi conceptuelle que spectaculaire. A découvrir sans attendre avec l’autre spectacle consacré au peintre Gustav Klimt.

 

Beaucoup d’autres étoiles sont à glaner sur les autres blogs participants :
Akaieric, Albane, Amartia, Angélique, Betty, BiGBuGS, Blogoth67, Bubble gones, Cara, Chiffons and Co, Christophe, Cricriyom from Paris, Céline in Paris, Danièle.B, DelphineF, El Padawan, Escribouillages, Eurydice, FerdyPainD’épice, Frédéric, Gilsoub, Gine, Giselle 43, J’habite à Waterford, Jakline, Josette, Josiane, Julia, Kellya, Krn, La Fille de l’Air, La Tribu de Chacha, Lau* des montagnes, Laurent Nicolas, Lavandine, Lilousoleil, Lyonelk, magda627, Magouille, Mamysoren, Mirovinben, Morgane Byloos Photography, Nanouk, Nicky, Pat, PatteBlanche, Philisine Cave, Pilisi, Renepaulhenry, Sandrin, Tambour Major, Ventsetvoyages, Xoliv’, écri’turbulente.

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Origines @ Jardin du Luxembourg : la force naturelle de la Terre

Les expos du Jardin du Luxembourg sont le plus souvent l’occasion d’en prendre plein les yeux, à travers des voyages en photographies. Avec Origines d’Oliver Grunewald, on se prend une grande claque visuelle.
Énergie, couleurs, passion et écologie sont les maitres-mots du photographe.

Origines

En 80 photos, c’est une rétrospective de 35 ans de travail qui s’affiche sur les grilles du Palais du Luxembourg, pour un projet né il y a 7 ans.

Origines : la Nature dans l’obturateur

Après ses études aux Gobelins, il a fallu peu de temps à Olivier Grunewald pour se rendre compte que c’était la nature qui l’obnubilait avant tout.
Cette exposition Origines, est l’occasion de mettre en avant sa passion pour les forces de la Nature, les énergies de la Terre et les beautés géologiques.

Origines
Photos © Olivier Grunewald

A travers 35 ans de reportages, avec des clichés réalisés en argentique à la chambre photographique jusqu’au numérique pour ces dernières années, le photographe transcende les forces de la nature.

Et ce n’est pas un exercice facile, même en mode 2.0.
Mais l’artiste applique toujours sa devise : “La photo c’est une tranche de vie” : attendre le bon moment,  la bonne ambiance et la bonne lumière, même en numérique…
Toucher et capturer un instant unique.

Origines

“Ce qui est fascinant, c’est de voir que la Terre vit”

Et avec Olivier Grunewald, on reste bouche-bée face à ces décors qui vivent, vibrent !
Il faut dire aussi que les tirages réalisés par le labo Phidap sont magnifiques. Sur certaines photos exposées, on a  la sensation de relief alors qu’elles ne sont qu’en 2D. Les contrastes noir/couleurs sont bluffants.
#Exceptionnel !

Origines
Photo © Olivier Grunewald
Origines
Photo © Olivier Grunewald
Photo © Olivier Grunewald

C’est fou d’être si proches de la force de la nature par ces images, et c’est si rare d’avoir quasiment des frissons devant des vues si énergiques et si humblement réalisées.

Origines

Photo © Olivier Grunewald

Origines
Photo © Olivier Grunewald
Origines
Photo © Olivier Grunewald

Avant tout c’est l’humanité du photographe qui séduit. Lui qui est l’un des 3 ou 4 spécialistes mondiaux de la photo de volcan et force le respect : “avec la nature, on est hors de notre contrôle.”

Et pour ceux qui ne pourraient venir à Paris, rendez-vous sur le site dédié.
#Classe

Exposition Origines

de Olivier Grunewald

du 17 mars au 15 juillet 2018

Grilles du Jardin du Luxembourg
Rue de Médicis
75006 Paris

Exposition gratuite

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Photo du mois #71 : Contraste(s)

Chaque mois, les blogueurs et blogueuses qui participent à la Photo du Mois publient une photo en fonction d’un thème. Toutes les photos sont publiées sur les blogs respectifs des participants le 15 de chaque mois à midi, heure de Paris.

Cette fois, c’est au tour de Jemelivre de choisir le sujet : Contraste(s).

C’est à la Seine Musicale vendredi dernier, lors des Victoires de la Musique 2018 qu’un contraste est apparu dans mon objectif.
Eddy de Pretto seul en scène, a fendu la pénombre de la scène pour emporter le public avec sa Fête de trop. Une performance remarquée qui nous a rappelé celle d’une autre révélation, il y a quelques années : Christine and The Queens.

Cette photo a été appréciée par le jeune chanteur qui l’a postée sur son Instagram.

Eddy de Pretto

 

D’autres beaux contrastes sont à découvrir ici :
BiGBuGS, Renepaulhenry, Lilousoleil, Gilsoub, Cara, Chiffons and Co, Escribouillages, Angélique, Betty, Amartia, magda627, DelphineF, Frédéric, Aude, Julia, Mirovinben, Who cares?, Kellya, Nicky, La Tribu de Chacha, Philisine Cave, La Fille de l’Air, écri’turbulente, Marie-Paule, Lau* des montagnes, Lavandine, Christophe, Tambour Major, Jakline, Philae, Laurent Nicolas, Danièle.B, Alexinparis, Giselle 43, François le Niçois, Morgane Byloos Photography, Xoliv’, Josette, Blogoth67, Nanouk, Sous mon arbre, Céline in Paris, Eurydice, Carolyne, J’habite à Waterford, Josiane, Magouille, Pat, Mamysoren, Chat bleu, Sandrin, El Padawan, Krn, Akaieric, Lavandine83, Lyonelk, Gine, Cricriyom from Paris.

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Détenues de Bettina Rheims @ Château de Vincennes : expo miraculeuse

La Saint-Chapelle du Château de Vincennes accueille exceptionnellement une cinquantaine d’inconnues. Des Détenues qui sont passées devant l’objectif de la photographe Bettina Rheims.
Une série de face-à-face avec les visiteurs aussi troublants, touchants, intrigants qui se dévoilent dans une très belle scénographie.

Detenues Détenues

Ce jeudi matin de vernissage, les rayons de soleil jouent avec les vitraux et les pierres de la Saint-Chapelle. Le monument récemment restauré est le cadre d’un recueillement un peu particulier.
Les portraits des Détenues de Bettina Rheims sont installés dans des sortes d'”oratoires“, voulus par l’artiste et son scénographe.

Ce qui trouble c’est que le milieu carcéral est totalement effacé des épreuves photographiques qui nous font face. Bettina Rheims confirme : “Rien ne dit la prison dans mes photos. J’aurais pu les photographier dans des cellules, dans les couloirs. Ce sont des portraits de femmes presque normales.”

“J’ai eu l’impression d’être utile en prison”

Bettina Rheims a rencontré plus d’une centaine de femmes. Certaines ont refusé d’être photographiées car leur famille ne sait pas, pense qu’elles sont en voyage.
Pour celles qui ont accepté, les motivations ne sont pas toutes identiques : elles ont voulu la photo soit pour elles, soit pour leur famille, leurs amis, soit pour s’en servir à leur sortie de prison, pour rencontrer quelqu’un, par exemple. Toutes étaient impatientes de recevoir leur portrait offert par l’artiste.

L’espace réduit pour installer le studio photo a imposé une proximité totale entre la photographe et ses modèles.
J’avais ma photo assez vite. Mais je prolongeais le moment. Je passais une heure avec chacune. Elles m’ont beaucoup parlé et elles m’ont toutes dit ce qu’elles avaient fait.” Mais à aucun moment l’artiste a posé un jugement sur l’une d’entre elles.

Toutefois, elle a eu besoin de retranscrire les mots qu’on lui avait confiés en rentrant à l’hôtel avec sa journée de shootings. Certains extraits de ces échanges sont intégrés dans l’exposition. Impossible en revanche d’en connaitre son auteure, ils sont anonymes.

Ce projet interroge sur la féminité. Certaines modèles n’ont pas voulu se maquiller car “on se maquille quand on a un amoureux. Ici, il n’y a pas de plaisir“. D’autres ont pioché dans la modeste garde-robe que Bettina Rheims apportait en prison.

Détenues

Détenues

“Je suis quelqu’un de libre, je ne veux pas que l’on m’enferme”

Bettina Rheims confie et dit sa peur de la prison avant d’y rentrer la première fois. Elle a pourtant accepté la proposition de Robert Badinter d’aller à la rencontre de ces femmes “que plus personne ne regarde, qui sont laissées à l’abandon.”
A son tour, la photographe a été fouillée, s’est fait confisquer son téléphone. Elle a entendu les verrous se fermer les uns après les autres derrière elle.
Une fois passée cette première journée, elle est retournée à la rencontre d’autres femmes, dans d’autres prisons. “J’ai passé un hiver en prison. J’aurais pu continuer ce travail.”

Détenues est une expérience inédite et hors normes par son sujet et le lieu qui l’accueille.

Détenues

Exposition Détenues 
par Bettina Rheims

à la Sainte-Chapelle du Château de Vincennes
1 avenue de Paris
94300 VINCENNES

jusqu’au 30 avril 2018

Horaires :
ouvert tous les jours
de 10h30 à 13h et de 14h à 16h30

Détenues
(Editions Gallimard)
c’est aussi un livre d’une soixantaine de photographies avec la participation de Robert Badinter et Nadeije Laneyrie-Dagen.

L’exposition sera présentée au Château de Cadillac à partir du 1er juin 

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Photo du mois #70 : Festivités

Chaque mois, les blogueurs et blogueuses qui participent à la Photo du Mois publient une photo en fonction d’un thème. Toutes les photos sont publiées sur les blogs respectifs des participants le 15 de chaque mois à midi, heure de Paris.

Cette fois, c’est au tour de Sous mon arbre de choisir le sujet : Festivités.

Je pensais finir l’année 2017 en beauté avec une superbe projection et un feu d’artifice de ouf sur les Champs-Elysées.
Mais c’était sans compter la foule extrêmement dense, les bandes de potes qui te bourrent et surtout une Anglaise saoule, agaçante et collante – oui, je sais c’est un cliché. 😉
Des conditions de prise de vue extrêmes relatives mais une vue imprenable sur la Tour Eiffel sur l’Arc de Triomphe.
Quand deux monuments parisiens sont réunis sur un seul, forcément c’est magique !

Arc de triomphe

 

Vas-tu croiser l’Arc de Triomphe sur d’autres blogs ?
La réponse est ici : Akaieric, Amartia, Angélique, Aude, Betty, BiGBuGS, Blogoth67, Bubble gones, Cara, Carolyne, Chat bleu, Chiffons and Co, Christophe, Cricriyom from Paris, Céline in Paris, Danièle.B, DelphineF, El Padawan, Escribouillages, Eurydice, François le Niçois, Frédéric, Gilsoub, Gine, Giselle 43, J’habite à Waterford, Jakline, Josette, Josiane, Julia, Kellya, Krn, La Fille de l’Air, La Tribu de Chacha, Lau* des montagnes, Laurent Nicolas, Lavandine, Lavandine83, Lilousoleil, Lyonelk, magda627, Magouille, Mamysoren, Marie-Paule, Memories from anywhere, Mirovinben, Morgane Byloos Photography, Nicky, Pat, Philae, Philisine Cave, Pilisi, Renepaulhenry, Sandrin, Sous mon arbre, Tambour Major, Ventsetvoyages, Who cares?, Wolverine, Xoliv’, écri’turbulente.

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Photo du mois #69 : péché mignon

Chaque mois, les blogueurs et blogueuses qui participent à la Photo du Mois publient une photo en fonction d’un thème. Toutes les photos sont publiées sur les blogs respectifs des participants le 15 de chaque mois à midi, heure de Paris.

Cette fois, c’est au tour d’Angélique de choisir le sujet : Péché Mignon.

La gourmandise est une passion folle ! Et pas plus tard que mercredi soir à la Maison Merci x My Little Paris : craquage complet pour les adorables biscuits de Noël associés à un bon cocktail.
Un after work très agréable mais avec un supplément de sucre.

D’autres tentations sont à découvrir sur les autres blogs participants :  Akaieric, Alban, Amartia, Angélique, Aude, Betty, BiGBuGS, Blogoth67, Brindille, Bubble gones, Cara, Carolyne, Chat bleu, Chiffons and Co, Christophe, Cricriyom from Paris, Céline in Paris, Danièle.B, DelphineF, El Padawan, Escribouillages, Eurydice, François le Niçois, Frédéric, Gilsoub, Gine, Giselle 43, J’habite à Waterford, Jakline, Josette, Josiane, Kellya, Krn, La Tribu de Chacha, Lau* des montagnes, Laurent Nicolas, Lavandine, Lavandine83, Lilousoleil, Lyonelk, magda627, Magouille, Mamysoren, Marie-Paule, Memories from anywhere, Mirovinben, Morgane Byloos Photography, Nicky, Pat, Philae, Philisine Cave, Pilisi, Renepaulhenry, Sandrin, Shandara, Sous mon arbre, Tambour Major, Tataflo, Ventsetvoyages, Who cares?, Wolverine, Xoliv’, écri’turbulente.

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Sophie Calle : sa renaissance au Musée de la Chasse & de la Nature

Beau doublé, Monsieur le Marquis (qu’il est long ce titre pour le web  😉) est la nouvelle expo de Sophie Calle au Musée de la Chasse et le Nature. Accompagnée de l’artiste Serena Carone, les deux femmes proposent aux visiteurs une déambulation très personnelle.
Un B
eau doublé en clin d’œil à une publicité pour une cartouche de chasse dans les années 70.
Un Beau doublé pour la mise en parallèle de deux artistes.
Une rétrospective du travail de Sophie Calle inédite depuis 2003 !

Sophie Calle
Sophie Calle & Serena Carone

Pour faciliter votre visite : les interventions de Sophie Calle sont toujours des objets existants (photos, objets personnels…) et côté Serena Carone, ses œuvres créées, façonnées, faites à la main.

Les fantômes du rez-de-chaussée

Dès le début, Sophie Calle a choisi de recouvrir d’un drap la pièce majeure du musée : le majestueux ours naturalisé,  afin de la rendre fantomatique. Juxtaposé à cette photo, un texte.

Sophie Calle
L’Ours – 2017


Elle a recueilli les impressions des collaborateurs du musée face à cet ours : leurs premières impressions, leurs peurs. Des phrases drôles, décalées ou très personnelles.

Avant de poursuivre la visite, il faut savoir que Sophie Calle a perdu son père il y a deux ans. Son père était son premier spectateur, son premier critique, son premier admirateur. 

Cette exposition est une invitation du Musée de la Chasse et de la Nature de collaborer avec Sophie Calle.
Alors en plein deuil, l’artiste-photographe a perdu l’envie de créer. Elle est sèche. “On est parti sans savoir où l’on irait ensemble” nous confie Sonia Voss, la commissaire d’exposition.

Sophie Calle
Et vous n’avez pas vu sa photo !. Bob – 2017

La suite du rez-de-chaussée est une ode à ce retour à la  création.
Malgré les fantômes qui entourent Sophie Calle, elle a choisi de mettre en avant des bouts de vie  à travers ces Histoires vraies. Un concept simple : une photo et un texte qui remet l’image dans son contexte.

Sophie Calle a toujours voulu se faire enterrer au cimetière Montparnasse. Maintenant, c’est totalement impossible faute de place. Alors, elle parcourt le monde à la recherche de l’endroit idéal. Serena Carone lui propose de créer son propre mausolée : Deuil pour deuil.

Sophie Calle
Deuil pour deuil – 2017

Autour d’un mannequin, des animaux naturalisés viennent complétés le tableau. Ces animaux  viennent de la collection personnelle de Sophie Calle.
D’ailleurs, elle les baptise tous ces animaux avec le nom d’un de ses proches. Et
sur ce mausolée, sont placés ceux avec lesquels elle souhaiterait être enterrée, des amis ou des membres de sa famille déjà morts.

Sophie Calle
Deuil pour deuil : le crapaud “Lou (Reed)” – 2017

 

Mais la mort n’est pas que physique. Elle peut être intellectuelle et Sophie Calle y a été confrontée plus qu’elle ne voulait.

Sophie Calle
Pêchez des idées chez votre poissonnier – 2017

Et avec autant d’œuvres créées pour cette exposition, Sophie Calle a bien retrouvé l’inspiration.

Les Histoires Vraies du premier étage

Pour entrer pleinement dans cette exposition, il faut lire.
Prendre le temps de comprendre les jeux de mise en scène entre Sophie Calle et Serena Carone.
Ce n’est pas moins de 38 Histoire Vraies qui sont disséminées à cet étage.

Ce dialogue entre les deux artistes trouve une osmose totale avec la Rêveuse.

Sophie Calle
Rêveuse – 2014

Dans la main de la sculpture de Serena Carone, une clef du Bristol.
Chaque fois que Sophie Calle passait devant cet hôtel avec sa mère, celle-ci faisait un signe de croix et lui demandait de rester silencieuse car “C’est ici que j’ai perdu ma virginité“.

Dans une alcôve du Cabinet de Diane, la Pleureuse de Serena Carone absorbe notre attention.

Sophie Calle
Pleureuse – 2012

De cette superbe sculpture diaphane tombent des larmes de façon continue. On profite de ce temps suspendu.

Sophie Calle profite aussi de cette exposition pour inventer des dispositifs iconoclastes comme Le langage de la chasse.

Sophie Calle
Langage de chasse – 2017

Dans cette installation audio de près de 3 minutes, elle énumère laconiquement toute une ribambelle de termes cynégétiques.
Chirurgical mais décalé.

Un peu plus loin, on est face à une autre création de Serena Carone qui trouve toute sa mesure dans ce Musée de la Chasse et de la Nature : Ours.

Sophie Calle
Ours – 2016

Cette faïence émaillée est construite par l’assemblage de multiples morceaux.
En effet, Serena Carone est une autodidacte de la création.
Cet ours a donc été fabriqué dans son atelier à l’aide d’un four de 40 cm x 40 cm. On imagine donc facilement la débauche de travail dont il a fait l’objet.

C’est le moment de s’arrêter sur cette artiste.
Ses créations s’insèrent dans les vitrines, sur le mobilier, sans carton, sans information.

Sophie Calle
Femme papillon – 2000

Un vrai jeu de piste artistique.
Et on a été bluffé par son talent, sa maîtrise de la matière. Cette pieuvre en faïence de de toute beauté tant elle semble vivante. Prête à capturer ses proies.

Sophie Calle
Mon amie – 2016

C’est donc dans chaque coin de pièce, dans chaque vitrine que la vie (romancée) de Sophie Calle nous capte.
On adore cette anecdote Voyage en Californie où un jeune Américain souhaite passer la fin de son deuil amoureux dans le lit de l’artiste.
Étant alors en couple, elle envoie sa literie complète à cet inconnu (sommier, matelas, draps…)

Sophie Calle
Voyage en Californie

Difficile de faire la synthèse complète de cet étage riche en découvertes et en moments de vie.

Les relations amoureuses du 2e étage

On accède à cet espace avec une des œuvres majeures de Sophie Calle : Suite vénitienne.

Dans les années 80, la photographe suivait des inconnu(e)s dans la rue, un plaisir de détective, les photographiant à leur insu.
Un soir, lors d’une réception, elle se retrouve face à face avec un de ces inconnus. Il lui fit part “d’un projet  imminent de voyage à Venise. Je décidai alors de m’attacher à ses pas“.

Sophie Calle
Suite vénitienne (sélection) – 1980

Dans ces 3 vitrines, est condensé le résultat de ce projet. Photos volées et textes.

Pour se rapprocher de ce côté invasif de l’artiste, Sophie Calle a choisi de compiler les annonces, mythiques, du courrier du cœur du Chasseur Français.

Sophie Calle
Le Chasseur français – 2017


Elle agglomère donc ces annonces parues entre 1985 et 2010 en un tourbillon de mots touchant, drôle et parfois décalé. Petit à petit, elle y insère aussi les annonces du Nouvel Observateur ainsi que des échanges enregistrés sur l’appli de rencontres Tinder.

Sophie Calle
Le Chasseur français – 2017

En ressort comme un dictionnaire des échanges amoureux pour des gens en perte de repère relationnel, en proie au désarroi amoureux.
Il en est de même avec la dernière pièce de l’exposition.
Ici, Sophie Calle a choisi de mettre en relation certaines de ses photos avec des textes d’annonces ayant uniquement un vocabulaire proche de celui de la chasse.

Sophie Calle
A l’espère – 2017

Beau doublé, Monsieur le Marquis est une exposition déroutante dans la forme. Il faut prendre son temps lors de la visite pour pénétrer l’univers commun de Sophie Calle et Serena Carone.
Et, au final, vivre une parenthèse suspendue de création.

Beau doublé, Monsieur le Marquis

exposition de Sophie Calle
Artiste invitée : Serena Carone

jusqu’au 11 février 2017

Du mardi au dimanche de 11h à 18h
Nocturne le mercredi jusqu’à 21h30

Musée de la Chasse et de la Nature
62, Rue des archives
75003 PARIS

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