JOHN – Spectacle brut par DV8 Physical Theatre à la Villette #concours inside

John est le nouveau spectacle mélangeant théâtre et danse créé par Lloyd Newson,  fondateur et directeur artistique de DV8 Physical Theatre.
Habitué des sujets forts et délicats, ce dernier s’est entretenu avec plus de 50 hommes, les interrogeant à propos de l’amour et du sexe. John c’est l’homme qui compile cet ensemble de propos.
Présenté dans le cadre du Festival d’Automne à la Grande Halle Villette, cette création est Intense, sans détour et encrée dans le réel. Ce spectacle est déconseillé au moins de 16 ans.


John,
c’est certainement “John Doe”, le patronyme donné aux personnes inconnues, dans les pays anglo-saxons. Il signifie aussi “Monsieur X” ou “Monsieur Tour-le-monde”.

Après une enfance difficile entre les sévices de son père et l’overdose de sa mère, John, délinquant et consommateur de drogue, passe de centres pénitentiaires en centres de désintoxication. Entre temps, il erre seul dans les bas-fonds de Londres, luttant pour sa survie et nous entraînant avec lui dans des lieux inconnus.

La compagnie DV8 Physical Theatre (prononcé “deviate“) transpose les mots de ces 50 hommes en une performance de théâtre dansé.
Ce n’est pas une fiction, mais la vie recomposée de ces inconnus.
Parole brute et attitudes authentiques sont mises en avant par le mouvement des corps, parfois épileptique et parfois sensuel.Cette combinaison crée une expérience intense, émouvant et poignante.
DV8 Physical theatre John Grande Halle de la villette Lloyd Newson spectacle théâtre danse concours Paris affiche Andi Xhuma Ian Garside © photo by Laurent Philippe
 CONCOURS

Parce que nous aimons les spectacles forts et intenses, nous vous offrons des invitations pour la première du spectacle de John, le mercredi 9 décembre 2015.

Pour cela, rien de plus simple, remplissez le formulaire ci-dessous avant le 5 décembre 23h59. Et n’hésitez pas à nous laisser un commentaire sympathique (on aime beaucoup ça !)

Les gagnant(e)s seront tiré(e)s au sort parmi les inscrits. Ils recevront un mail leur confirmant leur lot : 2 places pour la représentation du mercredi 9 décembre 2015 à 20h  à  La Halle de la Villette (Paris).

Avant de vous inscrire, vérifiez bien que vous êtes libre le 9 !

DV8 Physical theatre John Grande Halle de la villette Lloyd Newson spectacle théâtre danse concours Paris affiche © Photo by Kris Rozental Visuel by Sophie Lavoiejpg

JOHN
Compagnie DV8 Physical Theatre
du 9 au 19 décembre 2015
Lundi, mardi, mercredi, vendredi et samedi à 20h, jeudi à 19h30

Grande Halle de la Villette
211, Avenue Jean Jaurès
75019 PARIS

Spectacle en anglais surtitré en français
Attention, le texte et certaines scènes peuvent heurter la sensibilité des plus jeunes. Conseillé à partir de 16 ans.

Pour des raisons artistiques, les retardataires ne sont pas acceptés sur ce spectacle

Création en partenariat avec le Théâtre de la Ville, la Biennale de la Danse de Lyon et le Festival d’automne à Paris

Concours JOHN DV8 Physical Theatre
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Photo du mois #44 : Mémoire

Chaque mois, les blogueurs et blogueuses qui participent à la Photo du Mois publient une photo en fonction d’un thème. Toutes les photos sont publiées sur les blogs respectifs des participants le 15 de chaque mois à midi, heure de Paris.

Cette fois le thème du mois a été choisi par elPadawan : mémoire.

Dans le contexte qui touche Paris et la France, difficile de ne pas faire acte de mémoire. Penser à la solidarité quotidiennement et non plus uniquement quand un événement tragique frappe notre pays ou le monde.
Nous avons partagé sur les réseaux sociaux les murs graffés pour l’occasion sur la Place de la République. Ici, une feuille simple affichée à quelques pas seulement du Bataclan, sur un kiosque à journaux. Simple et efficace.

Paris bat plus fort message affiché sur kiosque à journaux après les attentats de paris le 13 novembre 2015 Pray for Paris Je suis Paris photo united states of paris blog

Poursuivez le voyage à travers l’ensemble des blogs participants :
Un jour, une vie, Chat bleu, Testinaute, Chloé, Marie, DelphineF, E, Calamonique, Mon Album Photo, Tuxana, Dom-Aufildesvues, Thalie, Carole en Australie, Danièle.B, Galéa, Cara, Dr. CaSo, MauriceMonAmour, Guillaume, Laulinea, Memories from anywhere, A’icha, Loulou, Julia, Brindille, Nicky, Sinuaisons, MyLittleRoad, Sous mon arbre, Homeos-tasie, Estelle, El Padawan, Kenza, Les bonheurs d’Anne & Alex, Koalisa, Julie, Lavandine, Christophe, CécileP, Pixeline, Lau* des montagnes, Visites et voyages, Aude, Alban, Krn, Nanouk, Xoliv’, Tambour Major, Morgane Byloos Photography, Lyonelk, BiGBuGS, Josette, Rosa, Céline in Paris, N. Madiot, Pilisi, Milla la galerie, Eva INside-EXpat, La Fille de l’Air, Suki, Blogoth67, Renepaulhenry, Woocares, J’habite à Waterford, Rythme Indigo, Mimireliton, Luckasetmoi, Cricriyom from Paris, Les Filles du Web, Pat, Voyager en photo, Philae, François le Niçois, Philisine Cave, Les Bazos en Goguette, Autour de Cia, Laurent Nicolas, ratonreal, AF News, Champagne, Akaieric, Frédéric, Canaghanette, magda627, Noz & ‘Lo, Gilsoub, Lavandine83, Chiffons and Co, Mamysoren, Dame Skarlette, KK-huète En Bretannie, Giselle 43

Si vous souhaitez rejoindre la communauté de la Photo du mois, rendez-vous sur la page FB du groupe, si ce n’est pas déjà fait ! 

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Marc-Antoine Le Bret : un vent de fraîcheur dans l’imitation !

Marc-Antoine Le Bret vous le connaissez certainement. Jeune lionceau de l’imitation, comparé à Gerra ou Canteloup, le jeune homme performe à la TV et  à la radio.
Nous avions manqué son spectacle précédent The Imitator au Bô Saint Martin. L’erreur est réparée avec notre visite au Théâtre Le République ce dimanche. Nous avions vraiment envie de découvrir sur scène son spectacle Marc-Antoine Lebret fait des imitations.

Marc-Antoine Le Bret s’est vraiment fait remarqué du grand public à la radio sur Europe 1 dans Le grand direct des médias en 2012. Tout d’abord en duo avec Anaïs Petit, puis en solo, il est débauché par Cyril Hanouna, dans la même radio, pour Les pieds dans le plat.
En parallèle, Marc-Antoine se fait sa place à la télé dans Les Guignols de l’info mais aussi dans Touche pas à mon poste et depuis cette rentrée 2015 dans le mastodonte du samedi soir : On n’est pas couché.

Photo by Cyrille George Jerusalmi
Photo by Cyrille George Jerusalmi

Marc-Antoine Le Bret renouvelle les voix.

Dans les 70 voix de son répertoire, on retrouve bien sur quelques incontournables comme Hollande, Drucker, Sarkozy, Julien Lepers.
Mais le point fort du jeune homme réside surtout dans des voix nouvelles (majoritairement issues de la télé) comme Ruquier (et son rire imité parfaitement), Cyril Hanouna, Yann Barthès, Denis Brogniart, Cyril Lignac, Jean-Marc Généreux ou encore Kev Adams… et tout récemment Yann Moix.
Toutes ces personnalités  sont plutôt rares dans la bouche des autres imitateurs, où alors un peu moins maîtrisées.

Côté spectacle, la salle du Théâtre le République est comble en ce dimanche soir.
Un début de spectacle en forme de stand-up qui mélange un vécu hypothétique (“j’imite tout le temps même chez mes beaux-parents“) et des petites interventions de personnalités parodiés.
L’écriture est un peu laborieuse et les saillies un poil convenues, trop courtes. On reprochera à Marc-Antoine de jouer du même rythme que dans ces interventions TV, une petite phrase par voix, des chutes et jeux de mots un peu trop faciles.
Il n’empêche que la salle est conquise.

On préfère largement la seconde partie du spectacle dans laquelle le jeune homme se projette dans le rôle d’invité d’émissions à forte audiences, entre autres. C’est vraiment ce que l’on attendait.
Des situations qui permettent à l’imitateur de déployer des personnages sur une plus grande longueur, dans des sketches plus posés, plus construits et toujours autour de l’univers de la télévision, sa marque de fabrique.
Comme dit précédemment, il campe un Ruquier aussi vrai que nature, un Gérard Holtz avec une gestuelle  parfaite, un duo Nelson Monfort/Philippe Candeloro justement libidineux.
Et pour les connaisseurs de TPMP, son Hanouna est vraiment bluffant durant 5 min. Fermez les yeux et vous y êtes.

Photo by Cyrille George Jerusalmi
Photo by Cyrille George Jerusalmi

On regrettera aussi que certaines voix ne soient pas présentes dans ce spectacle, comme le rappeur Booba, Benjamin Castaldi, François Damiens , Jean-Marc Morandini ou Mac Lesggy, plutôt que de revoir certaines 2 ou 3 fois.
Mais il est difficile de contenter tous les spectateurs.

Malgré nos petites réserves, nous n’avons pas boudé notre plaisir
de voir Marc-Antoine Le Bret sur scène.
Alors n’hésitez pas vous aussi à vous laisser séduire par Marc-Antoine Le Bret et ses multiples voix.

Marc Antoine Le Bret spectacle fait des imitations humour théâtre le République tpmp Europe1 On n'est pas couché Affiche

Marc-Antoine Le Bret fait des imitations

Prolongations !!

Vendredi et Samedi à 20h
Dimanche à 18h

Le République
23 Place de la République
75003 Paris

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AMALUNA par le Cirque du Soleil : étincelant et bluffant !

Le Cirque du Soleil ne délaisse jamais bien longtemps la France. Pour preuve son grand retour avec Amaluna, après avoir présenté Quidam à Bercy, l’année dernière.
Au programme cette année, non pas une mais deux amourettes, des numéros encore une fois totalement fous et bluffants. Amaluna c’est un show calibré comme un diamant, installé au Parc de Bagatelle jusqu’au 3 janvier 2016.

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Sur une île à forte dominance féminine (70% de la troupe), une jeune femme, Miranda va de découvertes en découvertes avant de croiser le très séduisant Roméo.

Miranda, bol d'eau et cannes
Miranda, bol d’eau et cannes

Ces deux personnages ont chacun droit à un numéro en solo. Miranda (Iuliia Mykhailova, originaire d’Ukraine) réalise une incroyable performance de suspension à deux mains, puis à une seule entrecoupée de plongeons dans un bassin incurvé. Plus d’une fois on frémit. Une glissade et le coup du lapin peut si vite arriver. La maîtrise est totale, malgré les mains moites.
A la fin, notre héroïne est rejointe par son prétendant pour un dernier plongeon, à deux. Jeux de transparence dans leur mini-bassin. So romantic!

Roméo, mât chinois
Roméo, mât chinois

Roméo (le français Edouard Doye), quant à lui, préfère l’air à l’eau. Et se suspend à un mât chinois avec une dextérité rare. Le numéro a été mainte fois vu et revisité dans nombre de spectacles mais cette version-là nous tient en haleine, sans aucune seconde de répit. La performance étant de chuter et de se retenir à ras du sol, et plus d’une fois.

Maïnha, la nounou, et Papulya, le valet, coulent la parfaite romance. D’un gradin à un autre pour un lâcher de bisous à distance aussi naïf que tendre. Arrive la balade en bateau, non sans petits désagréments. Et le tout fait rire aussi bien petits que grands. Ces parenthèses comiques sont saupoudrées parfaitement pour ne pas plomber le rythme de l’ensemble et dissimuler subtilement le changement des agrès des athlètes entre deux numéros. De la dentelle.

Déesse de l'équilibre, manipulation
Déesse de l’équilibre, manipulation

Un autre numéro, totalement inédit nous a aussi fait retenir notre souffle. ll s’agit de l’art délicat de la Déesse de l’équilibre. Une dizaine de minutes à manier ces plus ou moins longues tiges qui s’imbriquent les unes aux autres dans un jeu parfait avec l’air et la pesanteur. Sans musique, avec le simple souffle de l’artiste, la tension est intense et les respirations du public se font discrètes. La tentation de parler à son voisin n’est même pas envisageable.

Déesse de la lune
Déesse de la lune

Et enfin, autre prouesse de la troupe : une voltigeuse chanteuse. Sur son cerceau, la Déesse de la Lune offre un numéro tout aussi incroyable que les précédents. Elle y rajoute son filet de voix, en plus de jouer les grands écarts à plusieurs mètres du sol. C’est aussi féérique que subjuguant. Un rêve qui semble à porter de main et pourtant combien de jours, de mois, d’années pour atteindre cette perfection.

Les hommes ne sont pas en reste avec la voltige des naufragés, aux corps secs et charpentés. Là aussi, l’enchainement des sauts étourdit et semble irréaliste.

Le Cirque du Soleil c’est, rappelons-le de la musique live avec musiciens et chanteurs, des maquillages et costumes toujours inégalables. Quand on sait que pas moins de 8 spectacles de la troupe sont à l’affiche de Las Vegas ; avec Amaluna, c’est un peu une part de rêve américain que l’on s’offre pour les fêtes. Et l’assurance d’un souvenir indélébile.

Amaluna show spectacle du Cirque du Soleil prolongation janvier 2016 plaine de jeux de bagatelle paris 2015

AMALUNA
spectacle créé par le Cirque du Soleil
mis en scène de Diane Paulus 

à la Plaine de jeux du Parc de Bagatelle
Paris

du mardi au samedi à 20h
matinée le samedi à 16h30
le dimanche à 15h30 et 17h

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Le groupe MINUIT en interview shoot musical pour son 1er EP

Leur Flash nous a enthousiasmé plus que de raison. En live (de la Philharmonie de Paris au Fnac Live en passant par le Trianon) l’empathie que dégage les 5 membres de MINUIT a confirmé qu’ils étaient plus qu’une révélation.
Le Prix du Jury 2015 du concours Sosh / Inrocks Lab en poche, le groupe est à l’affiche du Festival Les Inrocks et en tournée pour présenter son EP 5 titres sorti chez Because à la rentrée.
Simone, Joseph, Klem, Raoul, Tanguy partagent tout. Ils assurent les interviews à 5, sinon rien. 

de gauche à droite : Klem, Simone, Tanguy, Joseph et Raoul
de gauche à droite : Klem, Tanguy, Simone, Joseph et Raoul


INTERVIEW A 5 VOIX

On a été frappé par votre look très soigné sur scène. C’est rare pour des jeunes artistes !
Simone Ringer : Dès le départ, on avait envie d’être looké. On aime le show et le spectacle donc avoir des costumes, c’est un peu la première pierre à l’édifice d’un concert !
Tanguy Truhé : Même avant de signer chez Because, on était habillé, on se cherchait un style.

Qui tweete dans l’équipe ?
Simone : Tanguy c’est Facebook, et Twitter, c’est moi ! Je découvre, c’est tout nouveau. J’ai pas tout compris encore.
Tanguy : Ça reste obscure un peu pour tout le monde. Ça a été le boulet pendant longtemps, on se le refilait. Et c’est Simone qui en a hérité.
Simone : Facebook c’est chouette pour la promo et annoncer les dates de concerts. C’est quand même différent que de distribuer des flyers à l’époque, d’avant les réseaux. Avec FB, beaucoup plus de monde est au courant.
Tanguy : Avec l’effet de masse, ça peut aussi passer inaperçu. Les gens peuvent être frileux de recevoir une invit. FB C’est un super outil. Mais les autres moyens comme le street art ou les flyers, ça reste efficace, car il y a un contact réel.
Comme myspace, tout le monde en avait un, ce qui annulait l’effet bénéfique.
Simone : J’avais un Myspace, mais je faisais pas de musique ! 🙂
Joseph : Avec Internet, on a beaucoup plus de paramètres à gérer.

Vous devez donner plus !
Simone : C’est une espèce de sport.

Vous devez aussi penser à la photo souvenir !
Simone : Parfois, on en a envie. Parfois il faut y penser.
Raoul Chichin : C’est un paramètre de plus à gérer.

Klem Aubert Simone Ringer Raoul Chichin Joseph Delmas membres du groupe Minuit EP Because Music live concert La Philharmonie photo scène united states of paris usofparis

Êtes-vous optimistes par rapport au milieu du disque ?
Simone : La vente d’album, c’est mort !
Klem Aubert : Il y a de plus en plus de salles de spectacle qui s’ouvrent. On repart un peu en mode 70’s ; à partir en camion, en concert et à aller vendre des albums. Ce qui me plait c’est le live.
Tanguy : Le disque, c’est un objet de merch’. (merchandising).
Klem : On dirait que le CD sert finalement de promotion au live et c’est plutôt cool.
Raoul : Muse a vendu plus de places de concert que de disques en Angleterre, une première depuis les années 70.
Tanguy : On revient à l’époque des Sex Pistols. Ils sortaient un CD après le live. Et on est dans ce type de prod. Le public te découvre d’abord en concert et après ils viendront acheter ton CD.
Klem : Mais on est assez optimiste malgré tout !

Les dates de live sont à la hauteur de vos attentes ?
Simone : On a un super accueil. On a senti les gens chaleureux et bienveillants à chaque fois.
Joseph Delmas : J’avais assisté à des lives de groupes qui avaient mauvaises presse, comme les baby rockeurs français. Ils montaient sur scène et se faisaient huer. On n’est pas dans cette position. Mais on pouvait se dire que parce que “fils de”, le public puisse prendre mal notre projet.

Anecdote de tournée ? 
Simone : Aux Nuits Secrètes, on a vu Jeanne Added en live. Je la connaissais de nom et j’ai été hyper touchée. J’ai trouvé son live très intense.
Klem : On a été souvent en concurrence avec elle. Notamment pour Deezer.
Et on s’est retrouvé sur plein de festivals aussi. On se suit un peu.

Est-elle bienveillante aussi vis-à-vis de vous ?
Klem : Oui ! Elle était surprise du reste de notre set, connaissant notre single.

Joseph et Klem
Joseph et Klem

D’autres rencontres fortes ?
Joseph : Les rencontres qui m’ont le plus marqué c’est souvent avec des gens qui ne sont pas artistes. Le public, par exemple, sur des plus petits festivals et qui vient te donner ses impressions à chaud après le concert.
Klem : Pour moi, ce sont les gens avec qui on bosse en tournée. On a une super équipe et on a de la chance. Ils font plus que leur boulot, car ils sont motivés par le projet.

J’ai lu que tout le monde compose et une seule écrit, Simone. Quelle est l’ordre : la musique avant d’écrire ou l’inverse ?
Simone : La musique va me parler, va me mettre dans une ambiance.
Avant, j’écris des petites notes à droite à gauche mais c’est surtout après que tout se passe. Je reviens parfois dans mes carnets où j’écrivais y’a deux ans, pour piocher.
Mais ça part toujours de la musique.

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Flash a été un morceau efficace dès le début ?
Simone : Une fois qu’on a trouvé le riff et on a tout de suite “flashé”.
Raoul était à la guitare, ensuite l’un a dit on le fait au clavier. C’est chouette de voir l’évolution d’une petite chose.
Joseph : Le morceau n’a pas beaucoup changé depuis la maquette.

Un accident au cours de l’enregistrement de l’EP ?
Klem : Sur les Berges, en live c’est très différent. Il faut préciser qu’on l’a d’abord joué en live avant de l’enregistrer.
Raoul : En fait, on n’arrivait pas à retranscrire l’énergie du live.
Klem : Et on en a fait un tout autre morceau, avec une autre énergie, un autre ressenti.

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Recule est un morceau qui tranche dans votre live. Comment a-t-il été composé ?
Joseph : J’avais trouvé la base des accords au piano. Je cherchais quelque chose de différent. Et j’avais dans l’idée une longue montée en puissance. Ça ouvrait à une atmosphère libre. Je l’ai ensuite fait écouter à Simone, chez moi, au piano. Et tout de suite, ça lui a fait monter des paroles.
Simone : C’était aussi le mood dans lequel j’étais. Les idées qui me trottaient en tête.
Et c’est un morceau important dans le live.

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Raoul, Simone, avez-vous pensé, même une fraction de seconde être anonyme, de ne pas mentionner vos noms ?
Raoul : Ça te passe forcément par la tête. Mais on s’est dit que c’était inutile.
Simone : On est fiers de notre nom. J’ai toujours été Simone Ringer. Y’avait peut-être quelque chose de naïf.
En fait, j’y ai pensé après, à la sortie du single. Je me suis dit : “peut-être que j’aurais dû changer de nom.” Mais c’était trop tard. 🙂

Votre dieu de la musique, qui vous a poussé à faire de la musique ?
Klem : Mickael Jackson parce que je l’ai découvert super tôt. Il m’a ouvert les oreilles avec Dangerous, le premier album que j’ai eu et après j’ai enchainé.
Tanguy : Miles Davis. Avant, je faisais de la musique surtout pour m’occuper. Musicalement, notamment le morceau Jean Pierre m’a beaucoup marqué.
Simone : Ce n’est pas un artiste en particulier qui m’a donné envie de faire de la musique. Je citerai forcément The Beatles qui m’ont bercée, qui m’a apporté beaucoup d’émotions durant ma jeunesse. Des artistes qui restent et me nourrissent au quotidien.
Joseph : Je ne sais pas si je suis monothéiste ! 😉 Jimi Hendrix m’a marqué très tôt. Et puis commençant la guitare aussi. Et le personnage aussi m’attirait beaucoup.
Raoul : J’ai commencé la musique à cause d’AC/DC et l’album Black in Black. Je me rappellerai toujours que c’est mon père qui me l’a fait écouter. Et notamment le titre Hells Bells et le solo de guitare qui m’avait scotché. Je devais avoir 9-10 ans. C’est de là que j’ai commencé la guitare.
J’écoutais aussi pas mal Marilyn Manson, Jimi Hendrix…

Une chanson pour pleurer ?
Simone : Rock n Roll Suicide de David Bowie, époque Ziggy Stardust.
Raoul : One repris par Johnny Cash. Et Hurt aussi. L’album de reprises est incroyable.
Joseph : Un mec que j’ai découvert y’a pas longtemps. Pierre Lapointe ! C’est pourtant pas un style de musique qui me parle d’habitude mais la chanson : Je déteste ma vie. Le morceau est très juste. Pas trop dans le pathos mais touchant.
Klem : Debussy. Parce que ce sont des émotions que l’on n’a pas l’habitude d’avoir.
Tanguy : Avec le temps de Léo Ferré. Je suis en plein dans l’intégral maintenant.

Une chanson pour danser ?
Tanguy : Off the wall (Michael Jackson) tout l’album ! 🙂
Joseph : Thriller, quasiment toutes les chansons.
Simone : Rapture de Blondie
Raoul : Dr Beat de Gloria Estefan

concert Festival Days Off 2015
concert Festival Days Off 2015

La cover pour la scène est prête ?
Simone : On a fait plein d’essais de reprise.
Tanguy : Nous n’avons pas réussi à sublimer un morceau que l’on aime, à mettre notre couleur.
Simone : C’est là, la difficulté. Et le gros challenge. Parfois, il vaudrait mieux prendre une chanson que l’on n’aime pas trop.
Klem : On cherche une chanson qui plairait à tout le monde dans le groupe.
Tanguy : On a essayé Rapture de Blondie.
Simone : Oui, mais c’était carrément moins bien que l’original ! 🙂
Il faut, en tout cas, savoir faire le deuil de la chanson originale pour l’emmener ailleurs.

Une leçon de vos parents musicos ?
Klem : Déjà, on nous a laissé faire ce que l’on voulait : de la musique. Et la confiance des parents est très importante.
Joseph : Faire de la musique dans l’échange avec les autres et non dans la compétition.
Raoul : J’ai le souvenir de mon père, en tant que guitariste : apprendre la rythmique, être un bon “rythmicien” avant de se lancer dans un solo de guitare. J’adore être en solo, c’est donc une très bonne leçon !
Joseph : Mon père m’avait dit ça aussi : “le rythme c’est 80% et la mélodie : 20%“.

EP groupe Minuit avec morceaux Flash Recule Caféine Roule Sur les Berges Simone-Ringer-Joseph-Delmas-Klem-Aubert-Raoul-Chichin-Tanguy-Truhé Because Music CD et vinyle

MINUIT

EP Minuit (CD et vinyle)
(Because Music)

Flash-toi sur le site du groupe : www.minuitmusic.com

en concert et tournée 2016 :
17 mars : Reims
18 mars : Cannois
19 mars : Saint Saulve
22 mars : Yzeurespace
23 mars : Saint-Etienne
25 mars : Le Mans
26 mars : Montluçon
31 mars : Ris Orangis

1er avril : Annonay
2e avril : Mâcon
8 avril : Castres
9 avril : Nîmes

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La B.O. 2 -M- : le trip musical et visuel de Matthieu Chedid & Matthias Picard

“La B.O. 2 -M- est une invitation à la méditation moderne. Parce que l’intention c’est d’arrêter de penser. Et puistu te dis « Qu’est-ce que c’est ce bordel ? », tu ne penses plus à autre chose qu’à ça.
Après les gens partent dans leur univers. J’aimerais que l’album les déconnecte de leur quotidien.”

Matthieu Chedid propose un trip musical qui se savoure les yeux fermés, entièrement déconnecté (pour une fois) de toute vie numérique. La B.O. 2 -M- est à la fois un disque de pure musique et un livre illustré par le talentueux dessinateur Matthias Picard.
-M- nous dévoile les coulisses de cette création originale qui va aussi bien enthousiasmer les passionnés de nouvelles expériences que désarçonner les fins connaisseurs du chanteur.
On ne revient pas indemne de ce rêve surtout quand il est accompagné d’une boisson corsée. Toute résistance est vivement déconseillée. 

Matthieu Chedid en interview pour La BO 2 -M- rêve musical illustré par Matthias Picard éditions 2024 photo united states of paris blog au showroom Gibson

INTERVIEW #M_LABO2M

UsofParis : Un rêve c’est plutôt personnel. Pourquoi avoir décidé de partager celui-là avec le plus grand nombre ?
-M- : Parce que c’est un monde extrêmement inspirant. Tout part du rêve quelque part, c’est vraiment une autre dimension qui fait partie de la vie et dont on parle moins. C’est là tout le temps mais on ne le met pas justement en lumière. C’est mettre en lumière l’obscurité.
C ‘est un rêve quand même mais surréaliste. Il y a des fragments de rêves. C’est de l’écriture automatique au départ : c’est surtout laisser l’âme prendre les commandes de l’esprit. C’est ça qui m’intéressait.
Donc j’ai relu pas mal les surréalistes et je m’en suis beaucoup inspiré pour la musique et pour le texte.

Et lesquels en particulier ?
André Breton, d’abord parce que c’est lui qui a écrit le manifeste. Et puis ensuite toute la lignée de Perec, René Char, Aragon et les autres.

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Donc tu as eu besoin de te préparer, de te documenter avant de commencer ?
Non, parce qu’en fait au départ ca ne devait être qu’instrumental. J’avais fait Labo -M-, il y a 13 ans, je voulais faire Labo -M- 2.
Et puis, on est parti en studio avec les musiciens de la tournée.
On s’est dit, pour qu’il y ait une contrainte, je vais relire les surréalistes et je vais transférer en musique les règles surréalistes : les cadavres exquis, l’écriture automatique. Vraiment comme dans l’inconscient. 
Donc, sur des règles surréalistes, on a improvisé, enregistré et mixé au même moment. Toute la musique a été faite dans l’instant. On a enregistré durant quatre heures et après on a fait un montage d’une demi-heure pour en faire un voyage initiatique. C’est de là que Labo -M- 2 est devenu La B.O. 2 -M-, parce que je me suis dit qu’il fallait vraiment écrire un rêve à partir de truc-là.
Donc par des fragments de rêves, par l’imaginaire et beaucoup d’écriture automatique, et aussi en m’inspirant de la musique, j’ai construit le rêve sur la musique. Et c’est comme ça que la bande dessinée est arrivée en troisième étape. 
C’est un O.V.N.I., un objet non identifié qui s’est fait empiriquement de manière évolutive.

Et du coup il n’y a eu qu’une seule prise ?
Sur toute la musique qu’on entend, il n’y a eu qu’une seule prise. Après, on a rajouté des ambiances de Pierre Boscheron pour illustrer un peu le rêve et quelques mini-voix, parsemées. Il y a la voix parlée et il y a quelques chants comme ça.

Ça veut dire que tout te satisfaisait dans cette expérience-là ?
Oui. C’est surtout une acceptation du réel. C’est à dire qu’à un moment, le réel est parfait. Donc si c’est là c’est que ça doit être comme ça.

Dessin original de Matthias Picard
Dessin original de Matthias Picard

J’ai noté une phrase dans ce rêve qui était : « Oublier de faire l’amour ». Comment peut-on oublier de faire l’amour ?
C’est n’est que dans les rêves qu’on peut oublier de faire l’amour !

Comme il en est question dans ce projet, te souviens-tu de la première fois que tu as utilisé l’expression « Onde sensuelle » ?
J’adore l’alchimie des choses. J’adore fabriquer, comme un artisan, des petites choses. Je pense à Machistador parce que c’est Matthieu Chedid, match. Il y avait le conquistador. Il y avait l’idée d’adoration. A un moment, c’est un amas d’idées, tu les colles ensemble et ça fait des mots.
Pour Onde sensuelle, ce n’est pas très clair. Je pense que c’était du ressenti. Mais je ne sais plus comment elle m’est venue celle-là.

C’est vrai qu’elle est superbe.
Elle est très évidente. Je me suis rendu compte que, comme Serge Gainsbourg le faisait beaucoup, le recyclage est hyper intéressant car ça fait exister les choses quand tu les retrouves dans un parcours, sur un chemin. Parce que si tu sèmes un truc, mais que tu changes tout le temps c’est super. Mais revenir sur un élément, ce n’est pas forcement de la flemmardise, c’est plutôt l’idée de faire vivre et revivre les choses.

Même pour l’auditeur, c’est hyper stimulant. C’est aussi un rappel aux souvenirs.
C’est ça, exactement. C’est un rappel au parfum. Pour moi la musique et le parfum sont très analogues. Je me suis rendu compte que quand on réécoute une chanson qui nous a marqué dans notre vie, on a une émotion similaire lorsque l’on ressent un parfum qu’on avait senti dans une situation particulière. Ça doit toucher aux mêmes sens quelque part. J’en avais même fait une chanson qui s’appelle L‘élixir où je faisais un peu le parallèle entre le parfum et la chanson.

Matthieu Chedid en interview pour La BO 2 -M- rêve musical illustré par Matthias Picard éditions 2024 photo united states of paris blog usofparis showroom Gibson

Est-ce que tu rêves en musique ?
Non, c’est vrai qu’il manque la bande-son souvent dans le rêve. Mais c’est très possible que j’ai du rêver en musique.
On a tous fait les plus grandes symphonies, les plus grandes chansons de notre vie dans les rêves et au moment où tu te réveilles, tout s’efface.

Peux-tu te réveiller à cause d’une musique ? Quelque chose qui peut te venir dans la phase entre le sommeil et l’éveil ? Ou même un texte ?
Complètement. Récemment, j’ai été réveillé par des paroles très fortes qu’on te dit dans un rêve.

Et ça va se retrouver dans l’écriture d’une prochaine chanson ?
Ce que j’ai reçu il y a pas longtemps, je l’aurais mis dans mon rêve si j’avais pu.
C’est toujours pareil. Quand tu ouvres ces portes-là, d’un monde un petit peu plus parallèle, tu y accèdes un petit peu plus après car d’une certaine manière tes antennes captent plus.

Dessin original de Matthias Picard
Dessin original de Matthias Picard

Un adjectif pour qualifier le travail de Matthias Picard ?
Ce qui me vient tout de suite c’est talentueux, inspiré. C’est une pépite pour moi. Quand je faisais ce rêve, j’ai découvert sa BD en 3D Jim Curious qui est incroyable. Je me suis dit « C’est les dessins que je veux, c’est vraiment ça ». J’ai appelé Mathias et j’ai eu la chance qu’il joue le jeu avec moi, qu’il plonge dans mon rêve et qu’il le mette en images. 
Chaque dessin était une évidence. On échangeait beaucoup sur tout ça pour que je l’alimente un peu.

Donc il y a eu des allers-retours ?
Beaucoup, oui. Mais c’est quand même son univers. Je ne l’ai pas vampirisé. C’est vraiment un ping-pong. Je n’interférais pas dans l’esthétique, mais dans le fond plus que dans la forme.
Ça a été comme une évidence. Quand tu fais quelque chose avec quelqu’un et que tu dis : « Je n’aurais pas pu trouver mieux ».

As-tu redécouvert ton rêve ou certains détails ?
C’est certain qu’il a mis en lumière des choses que je ne voyais pas forcement. Mathias a vraiment donné une autre vision de mon rêve mais un univers en commun. C’est vrai que je me reconnais dans ses images. Il a sublimé mon rêve à sa façon.

Ecoute la Bo 2 M rêve musical de Matthieu Chedid mis en images par Matthias Picard Editions 2024 Yoyo Palais de Tokyo boisson Pimento gingembre ginger photo united states of paris blogOn a assisté à l’écoute de ton disque dans une salle de cinéma. Pourquoi le choix d’une boisson épicée pour cette écoute ?
Il y a cette idée de parfum surdosé au gingembre dans le rêve. Ce rêve, il faut vraiment le décortiquer. Il y a plein de choses partout. Le gingembre fait partie du rêve et cette onde sensuelle m’enivre par son parfum surdosé au gingembre. C’était une façon de ressentir cette force. En plus, il y a un documentaire qui montre cette expérience qu’on a faite en studio : on a bu du gingembre pur parfois pour se mettre des coups de fouet juste avant de jouer. Il y a même eu une stripteaseuse qui est venu en studio… on a joué dans le noir. On a fait plein de trucs très bizarres pour vraiment aller chercher nos limites.

Et donc ça vient de cette expérience-là en studio que tu aies proposé une écoute de cet album les yeux fermés ?
C’est surtout que ça permet plus de rentrer dans son intime. Au départ, il faut écouter et les yeux fermés tu es plus dans le rêve que quand tu les ouvres. C’est pour se donner la chance de rentrer plus dans le rêve.

Quelle est la position idéale pour écouter et lire La B.O. 2 -M- ?
J’aime bien allongé. Pour moi c’est un peu psychanalytique, donc sur un divan : c’est parfait.

Et le meilleur lieu ?
Dans son cocon, dans son chez soi. Si possible éteindre son portable, les lumières et même fermer les volets, dans un lieu le plus obscur possible, le plus calme possible : déconnecté.

L’écoute de ce disque nous a ramené à notre adolescence. Quand on écoutait l’album Pulse, le live de Pink Floyd, de la même façon, dans le noir, en rentrant des cours. Il y avait un côté planant, très enveloppant. Est-ce que se sont des tonalités que tu as recherchées ?
Complètement. Pour moi aussi cette expérience me rappelle un émoi d’adolescent, avec mon pote d’enfance, Fabien Namias qui est aujourd’hui un des dirigeants d’Europe 1. On écoutait sur la chaîne quadriphonique de sa mère les Pink Floyd, Led Zeppelin et les disques concept. J’avais des émotions hallucinantes. Je me rappelle que ce jour-là je me suis dit «  c’est ça que je veux faire comme musique ! ».
Quelque part, ce projet est vraiment apparenté à cette émotion d’adolescent. C’est vraiment un projet d’adolescence.

Guitare coeur rose pages illustrées par Matthias Picard dessinateur de La BO 2 M de Matthieu Chedid livre album expérience aux éditions 2024On peut dire que La B.O. 2 -M- est un album concept ? Tu l’as qualifié d’O.V.N.I.
Pour citer Gilles Deleuze, que j’aime bien, je dirais album percept. Parce que concept, c’est un ensemble de conceptions et percept c’est un ensemble de perceptions. Et on est plus dans la perception que dans la conception. C’est du ressenti.

On a eu l’impression de redécouvrir -M-, ou Matthieu Chedid, plus incisif, plus empirique aussi au niveau musical. Est-ce une fausse impression ?
Non. Ça va chercher dans les entrailles de mon imaginaire. Donc c’est plus complexe. Mais d’un autre côté ça a toujours été présent. Il y a toujours ça dans ma musique mais je ne la fais pas forcément écouter. Celle que je fais écouter c’est la musique que j’ai digérée et un peu simplifiée. Cette fois, on est plus dans le laboratoire.

Quelle est la dernière claque musicale que tu as reçue ?
Là tout de suite, c’est Alabama Shakes. J’ai ré-écouté récemment la chanson Always Alright.
J’adore cette énergie, cette voix, cette authenticité. Ce n’est pas courant. En plus, c’est toujours la même bande d’Amy Winehouse. Ça me fait vibrer. Tout d’un coup, j’ai l’impression d’écouter de la musique africaine parce que c’est authentique. Et ça me fait du bien.

illustration originale de Matthias Picard
illustration originale de Matthias Picard

Un retour sur ton album qui t’as amusé, touché ?
Oui, j’ai eu même un témoignage incroyable d’une journaliste italienne parce qu’elle était bouleversée. En plus, elle est vraiment dans l’art contemporain, assez aiguisée dans ce domaine. C’est comme si ça tombait à un moment où elle avait besoin de ça.
Elle revenait sur des fondamentaux. Je n’ai plus les mots mais elle disait « archétypal » et « 10 ans » qu’elle n’avait pas eu une émotion comme ça. Peut-être qu’elle est comme ça avec tout le monde, mais j’y ai cru ! 😉
Ce qui est sûr, c’est que cet album peut aussi inquiéter les gens. Mais quand on rentre dedans, qu’on se laisse aller, qu’on lâche prise… J’ai eu des témoignages comme jamais sur ma musique. Parce que bizarrement, ça surprend vraiment. Ça va toucher un endroit que ça ne touche jamais. Tout d’un coup avoir un truc qu’on a rarement, il prend encore plus de valeur.
La rareté me fait du bien aussi. Quand je tombe sur quelque chose de rare, j’ai l’impression que c’est une pépite. Je ne pense pas que c’est mieux un disque comme ça. C’est simplement plus rare qu’un album classique.

Mais il y a quelque chose de plus intime aussi. On suit ta voix. Dans un album studio, on prend tout dans la globalité.
C’est vrai que les femmes sont un peu gênées aussi, en disant que c’est très « sensuel ». C’est vrai que les mecs ont moins cette impression, ou ne le disent pas.

La B.O.² -M-
de Matthieu Chedid et Matthias Picard
un livre de 96 pages et un CD inédit de 58 min incluant La BO² -M- et sa version acoustique
(Éditions 2014)
sortie le 13 novembre 2015

Edition limitée (350 exemplaires) avec le coffret Orange Numérique conçue par Devialet à 150 euros
Disponible à la réservation en avant-première le 12 novembre à la boutique Devialet Réaumur

La B.O. 2 -M- Expérience au Yoyo – Palais de Tokyo
le dimanche 13 décembre 2015 
avec 3 expériences live à :
15h, 18h et 21h
Expérience en 3V : concert expérimental, voyage initiatique et intérieur et exposition

Dédicaces : le samedi 14 novembre au Merle Moqueur / Le 104 (Paris)
Et le samedi 21 novembre à la Librairie Kléber (Strasbourg)

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Noël à Disneyland Paris : Cavalcade avec Mickey, sapin lumineux & show nocturne. Christmas in Paris!

C’est Noël à Disneyland Paris à partir du 7 novembre !
Avant de prendre la route pour le parc de Mickey Mouse à Marne-La-Vallée, nous aurions été les premiers à répondre : “so what ?”
Mais c’était sans compter le Disney Dream.

On comprend qu’en période de fêtes, vous hésitiez encore entre faire vos courses de Noël dans le tout nouveau et tout beau centre Beaugrenelle ou affronter le froid chez Mickey.
Car on vous connaît par coeur : la foule, des attractions en plein air et les feux d’artifice à 22h : super idée mais en été !

Mais Mickey a plus d’un tour dans son sac et il est rompu aux conditions météo aléatoires, à croire qu’il aurait passé tous ses hivers au Canada.
D’une part, il maîtrise parfaitement le besoin de chaleur de frileux frenchies. Les galeries couvertes de Main Street par exemple, les attractions, boutiques et autres restaurants sont bien chauffés et offrent le réconfort que vous réclamez.
D’autre part, avec la programmation que Mickey et ses compagnons vous réservent vous êtes loin de vous ennuyer et de vous congeler sur place.

Ce samedi, nous étions partis avec nos billets en poche, notre pass navigo pour un trip dézoné et la promesse d’un retour à la capitale avant Disney Dream, parce qu’à coup sûr “on tiendrait pas jusqu’au soir, glagla !

Premier coup d’oeil sur l’ambiance du parc à l’heure d’hiver : convenant. Un immense sapin fait face au Château de la Belle au bois dormant, les décorations de Noël sur les façades des boutiques rétro de la rue commerçante agrémentent l’ensemble.

Le Phantom Manor pour s’ouvrir l’appétit et rencontre avec Mr Jack, personnage de Tim Burton, en os, grandeur nature et dans un parfait anglais.
Tentative d’un tour de l’attraction nautique Pirates des Caraïbes : l’attente nous fait rebrousser chemin.

 C’est déjà l’heure de la Cavalcade de Noël avec les personnages Buzz l’Eclair de Toy Story, Dingo en meneur de troupe, Mickey, Minnie et la Fée Clochette.
On a passé l’âge ? Oui sûrement mais l’ambiance et la bande-son finissent par nous faire prendre notre appareil et à pousser la chansonnette.

De nouvelles attractions côté Disney Studios et pas trop le temps de bailler.

A la nuit tombée, on reprend le tout et on recommence. Les éclairages font redécouvrir les décors connus comme Main Street avec ses lampadaires à gaz ou les arcades du Passage Enchanté d’Aladdin.
18h c’est l’illumination du grand sapin. Une nouvelle pause visuelle avec effets sonores et clignotements de toutes les couleurs.

Un Star Tours et miracle : Pirates des Caraïbes affiche 10 petites minutes d’attente. Les joies d’un parc en hiver où la fréquentation est raisonnable.
A la sortie, recherche d’un resto pour tenir jusqu’à 22 h.

Et là, mauvaise prépa de notre part et bonne info pour vous : seule une dizaine de restos reste ouverte le soir. Prévoir donc de réserver votre table dans le très beau Lucky Nugget, un saloon digne d’un western.

22h à la montre. Disney Dream peut commencer. Les nombreux visiteurs aussi intrépides que nous sont bien décidés à ne rien rater du show spectaculaire.
Projection sur le Château de la Belle au dormant – Beauty Castle – et déferlement de feux d’artifices, lasers et autres jets d’eau.
Les images fortes de grands films s’entrechoquent : Bambi, Toy Story et La Reine des Glaces, le dernier Disney sur les écrans depuis début décembre.

Ce spectacle est dans la veine d’un concert pop rock en stade ou d’un feu d’artifice au Trocadéro.
C’est énorme, impressionnant et émouvant.
Les petits garçons qui sont toujours en nous n’ont pas résisté à l’appel de la féerie.

Et vous resterez-vous insensibles ?

Noël enchanté à Disneyland Paris du 7 novembre 2015 au 7 janvier 2016

 

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PICASSO.MANIA au Grand Palais : folie artistique, brillants hommages et MOOC

Actu chargée pour notre Pablo, avec l’exposition Picasso.Mania, le MOOC en ligne pour des cours gratuits afin de connaître ses classiques sur le bout de sa souris, sans oublier l’Exposition Anniversaire pour les 30 ans du Musée national Picasso Paris.

Untitled (Picasso), 2009, Maurizio Cattelan
Untitled (Picasso), 2009, Maurizio Cattelan

Ce qui est génial avec Picasso c’est qu’il nous prend toujours par surprise. Le dialogue original, initié par le Grand Palais, du dieu espagnol avec ces artistes qui lui rendent aussi bien hommage, qu’ils le copient ou le malmènent révèle une nouvelle fois l’étendue de sa création et de son influence. Etourdissant !

Picasso Sortoffabulous, 2015, Laure de Clermont-Tonnerre et Dian Widmaier
Picasso Sortoffabulous, 2015, Laure de Clermont-Tonnerre et Dian Widmaier

La mise en bouche de Picasso.Mania se fait à pas feutrés et dans une pièce sombre avec comme seule source de lumière principale un écran à multiples visages. Face à nous, une sélection d’artistes de dimension internationale. Tous, en quelques mots, décrivent le génie du père de la peinture contemporaine, la référence, le lien fort qui les unit à lui. On retient : “Liberté” (Frank Gehry), “c’est un guerrier, un homme de combat” (Adel Abdessemed), “production kaléidoscopique” (Ed Ruscha), “profondeur et objectivité de l’oeuvre” (Jeff Koons).

Le témoignage le plus affectueux sans doute vient de la doyenne : Agnès Varda qui, pour l’anecdote, n’avait pas hésité à citer l’artiste dans son film Les Plages d’Agnès. Ceci au risque d’avoir des problèmes de droits de reproduction d’une des oeuvres d’une peintre, car la réalisatrice ne voulait pas payer pour un hommage. Et elle avait raison.
Ici, elle propose de rebaptiser l’expo par : “Piccaso Love”. C’est simple et forcément pertinent !

Artist and model, 1973-1974, David Hockney
Artist and model, 1973-1974, David Hockney

Et des déclarations d’amour, il y en a dans toutes les salles du Grand Palais. Ne serait-ce que ce très bel autoportrait de David Hockney, nu, face à Picasso, le maître. D’une simplicité désarmante, la gravure située aux côtés de l’écran géant d’une installation de l’artiste américain pourrait échapper. Et pourtant c’est celle qui toucherait le plus.

Picasso, 2011, Zeng Fanzhi
Picasso, 2011, Zeng Fanzhi

Et les références prennent toutes formes, tous styles. Additionnées les unes aux autres, elles sont autant de preuves de la relation extrêmement vivante entre tous ces artistes et le peintre icône.
Que ce soit un portrait de Picasso peint par la jeune garde chinoise (Zeng Fanzhi, Yan Pei-Ming) l’incroyable reproduction à l’identique d’oeuvres célèbres comme Les Demoiselles d’Avignon, à la citation plus ou moins discrètes (l’artiste islandais Erro), jusqu’à estomper au maximum et ne garder que des infimes détails à la manière de Jasper Johns – qui n’avait pas une affection immodérée pour l’artiste espagnol.

Head (after Picasso), 1985, Andy Warhol
Head (after Picasso), 1985, Andy Warhol

Les Demoiselles d’Avignon surprennent toujours autant et inspirent des artistes aussi divers que Richard Price, Jeff Koons que Robert Colescott. Le dialogue entre les différentes variations autour d’un même thème, d’une même oeuvre est suffisamment unique pour s’y attarder.

Antiquity Uli, 2011, Jeff Koons
Antiquity Uli, 2011, Jeff Koons
Les Demoiselles d'Alabama dénudées, 1985, Robert Colescott
Les Demoiselles d’Alabama dénudées, 1985, Robert Colescott

Chaque nouvelle salle convoque une nouvelle confrontation et les invités peuvent surprendre comme Emir Kusturica, convoqué – via la projection d’un de ses premiers courts-métrages – à la légende de Guernica. Ou encore Jean-Michel Basquiat avec cet incroyable portrait vif, coloré, d’une jeunesse folle à la toute fin du parcours. Mais aussi des oeuvres plus rares qui échappent aux rétrospectives consacrées à Andy Warhol. Le père du Pop Art a lui rendu hommage via les figures africaines, transfigurées par une mallette de couleurs hardantes ou un simple noir et blanc sérigraphique.

Untitled, 1984, Jean-Michel Basquiat
Untitled, 1984, Jean-Michel Basquiat
Mon général (my general), 1992, Romuald Hazoumé
Mon général (my general), 1992, Romuald Hazoumé

La photogénie du peintre espagnol transpire aussi dans ce parcours.  Que ce soit par le double sous forme de pantin par Maurizio Catalan à l’entrée de l’exposition ou plus indirectement l’appropriation d’un cliché célèbre de l’artiste par un autre. Marvin Kippenberger, marqué par le portrait du peintre torse nu, et en caleçon, s’en inspirera pour un autoportrait.

Ohne Titel (sans titre), 1988, Martin Kippenberger
Ohne Titel (sans titre), 1988, Martin Kippenberger

Il est possible de s’étourdir, de perdre pied aussi mais les oeuvres originales de Picasso reviennent toujours par touches. Que ce soit le cubisme, cet ensemble de portraits insensés d’époques confondues réunis sur un même mur ou la collection d’eaux fortes revenant sur la passion dévorante et très érotisée du peintre Raphaël avec son modèle La Fornarina.

Marie-Thérèse accoudée, 7 janvier 1939, Pablo Picasso
Marie-Thérèse accoudée, 7 janvier 1939, Pablo Picasso


Et le MOOC dans tout cas ?

C’est une série de cours en ligne à apprécier à son rythme. Au total : 7 séquences découpées en 3 parties. Les cours sont associés à des activités et autres quizz pour vous permettre d’évaluer vos nouvelles connaissances.
Aucun diplôme à la clé mais une série de badges virtuels à partager avec tous. En parallèle, un forum de discussions permet d’initier des échanges avec les autres participants, de se lancer dans des débats passionnés autour d’une oeuvre ou d’un aspect de la passionnante biographie de l’intemporel Pablo.

exposition PICASSO.MANIA

jusqu’au 29 février 2016

au Grand Palais – Galeries nationales
entrée square Jean Perrin

lundi, jeudi et dimanche de 10h à 20h
nocturne le mercredi, vendredi et samedi de 10h à 22h
fermé le mardi (sauf pendant les vacances scolaires)

exposition organisée par la Réunion des musées nationaux – Grand Palais, le Centre Pompidou et le Musée national Picasso-Paris

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Un week-end sur deux au Théâtre Edgar : avis aux dépressifs du transat !

« C’est comment ici ?! Ah ! C’est comme en Ukraine mais avec la plage ! Bah, c’est à dire que si tu veux flinguer tes vacances, t’emmènes ton mec, ton ex et puis un môme ! » Julie, adorable organisatrice d’une semaine de vacances qui réunit Antoine, son ex (et père de son fiston, Jules) et son amoureux, Julien.

Si tu veux flinguer une soirée morose, t’emmènes ton mec, ton ex et ton môme voir cette pièce de théâtre ! Pour les enfants, en dessous de 10 ans, s’abstenir ! Vous n’êtes pas censé être dépressifs du transat.
Ce spectacle, c’est comme changer une couche. De la science-fiction !

Affiche spectacle Un week-end sur deux et la moitié des vacances scolaires comédie de jean franco et guillaume mélanie mise en scène Cédric Moreau au Théâtre Edgar Paris

Julien : « Tu sais pas t’occuper de ton fils ! […] Même changer une couche c’est de la science-fiction pour toi, c’est ça. Quand tu viens le chercher le week-end, on est obligé de te laisser un manuel d’utilisation. »

Et à mon tour, je suis obligée de vous laisser un manuel d’utilisation pour vous préparer à cette pièce qui se joue au Théâtre Edgar :

1. Ne pas se rendre en pantacourt vert kaki au théâtre.
Julien vous vannera : « C’est un peu comme les aisselles mal épilées sur une meuf, ça te nique toute envie ! »

2. Pour les spectateurs occupés à mourir tous les quarts d’heures – les hypocondriaques ; mâcher de la gomme à l’huile de cannabis pour traiter tout épanchement affectif.
Antoine : « Si je m’épanche trop, ça m’émeut physiquement et ça me provoque de la tachycardie ! Si je dis rien et que je garde les mots pour moi je n’ai qu’une angine. »

3. Offrir à la jolie Alexandra Chouraki, un dessin d’un ogre aquatique à la fin du spectacle.
Julie : « J’aimerais bien voir la gueule de ton bide, si tu avais été squatté par un ogre aquatique qu’on devait servir trois fois sinon il donnait des coups de pieds. »

4. A la question : « quel est le signe astrologique de Jules ? » posée par Julie, faites le cri du bélier (scène des « Olympiades du meilleur papa », soit 31 minutes après le début de la pièce).

Bébé Jules :
« Waaa » – pleure
« Moua » – tête le biberon
Antoine : « C’est inimaginable de chier comme cela, c’est inhumain » – chie
« Hahaha » – rit
« » – dors.

Jean Franco et Guillaume Mélanie
Jean Franco et Guillaume Mélanie

Antoine et Julien nous emmènent dans un conflit tendre. Vannes, situations fantasques, jeux de mots participent à nous attacher à ce duo à la colère tendre. La scène des « Olympiades du meilleur papa » est magistrale.

Antoine : « C’est sympa de jouer avec les Ceausescu, c’est chouette ! »

Le duo happe la scène. Nous n’avons yeux et oreilles que pour Antoine à la nonchalance hypocondriaque et pour Julien en costume de l’athlète Usain Bolt, avec le physique en moins, mais le verbe caustique en plus. Chacun a pour objectif d’être reconnu. Au fond, il s’agit là, de l’enjeu de la pièce.

Alexandra Chouraqui
Alexandra Chouraqui

Comment deux hommes que tout oppose se prennent de tendresse l’un pour l’autre ? Jules, l’enfant projette ses deux pères dans l’action : passer une semaine de vacances ensemble. Mais c’est bel et bien Julie, la mère, l’épouse et l’ex qui est le catalyseur de leur rencontre. J’aurais aimé que ce rôle soit plus étoffé à l’instar des deux personnages d’Antoine et de Julien. Mon enthousiasme s’effrite lorsque je revois Julie peiner à prendre une place sur scène. J’ai cherché tout au long de la pièce ce moment tendre subtil pour ce personnage mais je ne l’ai pas saisi. Le duo des deux hommes permet d’outrepasser ce manque, parce qu’on s’identifie pleinement à leurs doutes, leurs peines et leurs espérances. Exister ensemble !

Cette comédie brillamment interprétée par Jean Franco et Guillaume Mélanie est à savourer le temps d’une ou deux représentations (pour celles et ceux qui veulent en reprendre une tranche) au Théâtre Edgar jusqu’au 3 janvier 2016.

by La Baleine Quantique

Un Week-end sur deux
et la moitié des vacances scolaires

Texte : Jean Franco et Guillaume Mélanie
Mise en scène : Cédric Moreau
avec : Alexandra Chouraqui (Julie : mère & névrosée comme 99% de la population mondiale)
Jean Franco (Antoine : l’ex de Julie, hypocondriaque & petit)
Guillaume Mélanie (Julien : l’amoureux de Julie & grande chose manique)
Poupée (Jules : le nourrisson né un 31 mars 2015)

Théâtre Edgar
58 boulevard Edgar Quinet
75014 Paris

du mardi au samedi : en alternance 19h ou 21h
Dimanche : 17h30 (1 fois sur deux pour cause de garde parentale)

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La Tragédie du dossard 512 de Yohann Métay : rire à en perdre haleine !

Sur scène, il apparaît en trottinant, Yohann Métay, la quarantaine est un sportif repenti. Son ancienne prédilection : la course à pied. Au cours d’une soirée “souvenirs sportifs” entre potes, le quadra, à l’époque un poil bedonnant à cause de la bière du nord, se voit lancer un “T’es cap’ ou t’es pas cap ?” Rien de tel pour froisser l’égo de notre homme. Et c’est parti pour une passionnante course de fond intitulée : La tragédie du dossard 512 à la Comédie des Boulevards prolongée jusqu’au 30 janvier 2016 !

Sur le papier, un spectacle comique sur un trail de 160 km réalisé en 40 heures, qui part de Chamonix pour arriver à Chamonix, ça n’a rien de palpitant. “Deux jours deux nuits sans dormir…de Chamonix…à Chamonix ! Avant, j’étais normal.” comme l’intéressé le dit lui-même.
C’est sans compter la manière si particulière pour un accro au sport de tourner en dérision sa propre passion. Sportif ou non sportif, vous trouverez votre compte de rire dans ce spectacle.

Photo de Yohann en action
Photo de Yohann en action

La tragédie du dossard 512 : l’effort en mode comique

Yohann, affiné après quelques mois de préparation, nous embarque avec lui sur ce trail, qui pour beaucoup peut paraître inhumain. C’est un show particulier car l’homme, acteur et athlète, arrive à nous faire frissonner à travers cette expérience peu commune.
Des anecdotes de préparation avec la précieuse crème NOK – un must chez les coureurs – aux amitiés éphémères du peloton sur la ligne de départ, ce dossard 512 ne nous épargne rien des sacrifices et de la douleur de l’effort, mais toujours avec un second degré assumé.
La sélection des musiques d’illustration est parfaite. On a tous connu ce moment où Vangelis a été poussé à plein régime pour transcender la force du sportif. Un cliché qui a la vie dure.

Mais l’acteur-auteur-sportif, a aussi le sens de la rupture, laissant le silence envahir la salle. Un moment vraiment unique qui doit être différent chaque soir suivant les réactions, plus ou moins gênées du public, face au coureur en action.

Tragédie du dossard 512 avis critique Yohann Métay Comédie des boulevards spectacle humour paris sport one man show photo © Olivier SagotL’une des bonnes idées de ce spectacle est de laisser littéralement la parole à son corps durant l’effort. Les dialogues entre l’orgueil, la raison, les muscles et autres organes du corps du sportif soumis à la douleur intense de l’effort sont réellement virevoltants.
Il faut mettre l’accent sur la très belle tirade du foie qui résume en 3 minutes les sacrifices imposés par le coureur pour parvenir à terminer cette course de 160 km.

On mettrait un petit carton jaune sur quelques petites longueurs de jeu à certains moments. Mais rien qui ne nous fasse perdre le plaisir comique de ce spectacle. Surtout quand on est capable de faire un teaser comme celui-ci :

Image de prévisualisation YouTube

Sous l’oeil des pratiquants…
Dans la salle de la Comédie des Boulevards, les sportifs viennent en nombre. Ça se sent dans les rires et dans l’ambiance plus festive que d’habitude. La complicité est bien présente dans les rangs.
Nous avions convié un ami coureur à nous accompagner.  Et il est affirmatif : “Yohann décrit parfaitement les différentes phases par lesquelles passe un sportif dans ce genre de course. Le spectacle est vraiment drôle, on peut s’y reconnaitre facilement“.
Et d’après les discussions entendues dans la file d’attente, il arrive à Yohann de jouer son spectacle lors des rendez-vous sportifs auxquels il participe. Plutôt incongru, non ?

La Tragédie du dossard 512 c’est 1h15 de rires garantis durant lesquels on souffre tout de même avec lui !

Tragédie du dossard 512 Yohann Métay Comédie des boulevards spectacle humour avis critique paris one man show

La Tragédie du dossard 512

one man (sport) show de Yohann Métay

du  jeudi au samedi à 20h15

prolongations jusqu’au 30 janvier 2016 !

Comédie des boulevards
39 rue du Sentier
75002 Paris

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