Embarquement immédiat dans le van rose bonbon à travers le désert australien. Priscilla folle du désert la comédie musicale se joue en version française dans les dialogues. Mais Finally, Pop Music, Like a Virgin, It’s raining men sont chantées en VO pour le plus grand bonheur des fêtards du Casino de Paris.
Dernière le 20 février 2019.
photo Pascal Ito
Oh Bernadette !
La performance la plus fascinante est sans hésiter celle de David Alexis qui prend les traits de Bernadette, Bernie pour les intimes, la doyenne de la troupe. Nous connaissions le Professeur Abronsius dans le Bal des Vampires et Fangin dans Oliver Twist. Depuis quelques soirs, le chanteur danseur incarne une des légendaires girls sans âge, quelque peu blasée de la life mais qui ne manque pas de repartie. Il est capable de grand écart, de se faire respecter, de se déhancher avec grâce. Et puis avouons-le : le corset à la Jean Paul Gaultier lui va si bien !
Ses camarades de jeu (Laurent Ban, Jimmy Bourcereau) ne déméritent pas pour autant.
photo Pascal Itophoto Pascal Ito
Costumes, perruques et van
L’adaptation française ne souffre pas d’approximation même si le kitsch de certaines séquences peut piquer les yeux. Le van n’est pas en carton, les costumes ne sont pas que des bouts de tissu. Le véhicule est agrémenté d’un écran (et c’est superbement bien pensé). Des plumes, des paillettes, des froufrous sur les habits de lumière. La production a repris tous les ingrédients qui font le succès de ce spectacle à travers le monde, depuis sa création à Londres.
Les trois géniales chanteuses qui viennent en soutien aux protagonistes ont le droit de chanter dans les airs comme des anges et sont magnifiés des costumes endiablés et volumineux.
Priscilla folle du désert c’est débridé, spectaculaire, surchargé comme un gros gâteau à la crème, culte, vitaminé. Bref, la bande-son de ton adolescence avec les costumes que tu n’aurais jamais imaginé porter.
Regret : les bandes musicales n’ont pas été réorchestrées ou remixées. Aucune surprise de ce côté-là. Il faudra se rabattre sur la folie des perruques et les boules à facettes.
avec David Alexis, Laurent Ban, Jimmy Bourcereau, Amalya Delepierre, Kania Allard, Ana Ka, Sofia Mountassir, Stacey King
et Corinne Puget, Alice Lyn, Fabrice de la Villehervé
en alternance : Luka Quiin, Nino Magnier, Alexandre Furet, Aramis Delamare
mise en scène : Philippe Hersen
chorégraphie : Jaclyn Spencer
Paris 13e, rendez-vous avec la dernière-née des enseignes d’aventures en groupe : Phobia Escape Game Paris. Il parait que les décors sont fous et qu’il n’y a aucun cadenas dans leurs aventures. Une porte noire et borgne, avec une grosse clef sérigraphiée. On sonne. Derrière se cache l’antre d’une équipe inspirée.
C’est dans un ancien entrepôt que s’est installé Phobia en mars 2017.
La porte de livraison a été conservée, comme le sol qui est d’origine.
Et dans le hall d’accueil : une déco sobre et cosy.
Au mur aucun record d’équipe, aucune phrase drôle.
Anna nous accueille simplement. Après les informations d’usages sur la salle, notre team se dirige vers la porte d’entrée.
Da Vinci et le Graal
Première surprise : il n’y a aucune horloge, aucun chrono.
Livrés à nous-mêmes, on commence à fouiller, retourner les objets… Bref on cherche les premiers indices.
On avance petit à petit, on déjoue les énigmes, on se confronte aux mécanismes. On peste, on râle mais on arrive à déchiffrer les secrets de Léonard de Vinci.
Au bout d’un moment, une voix retentit dans la pièce : «il vous reste 30 minutes». Ce sera la seule indication de temps.
La mécanique de jeu est particulière chez Phobia Escape Game Paris. C’est l’équipe qui demande les indices quand elle sent qu’elle en a besoin.
Alors il y a débat : «c’est trop tôt, on va y arriver», «non maintenant c’est bon». Une demande comme une sorte de vote. Mais il faut bien avouer que demander le premier indice est un peu un crève-cœur.
Il nous aura fallu 3 indices pour sortir de la salle en 46 minutes. Il y en a un dont on aurait pu se passer… Mais c’est la loi de l’escape gamer.
Le taux de réussite de la salle de 65%. Mais uniquement de 2% sans indice.
Pourtant elle semble être faisable sans aide. Il faut interpréter les infos, les mécaniques et les intrigues d’une façon nouvelle. C’est hyper stimulant !
La team USofParis vs Phobia Escape Game Paris
Avec 3 aguerris et 2 novices, notre team s’est donc bien défendue.
En général, la perte de repère temporelle, même si elle déstabilise a été bien appréhendée.
Clovis n’en démord pas : «c’est ma 2e salle sans chrono. Et c’est mieux !» Même s’il a eu «l’impression de salles vides et où tu ne sais pas où tu vas aller. Une sensation de passer à côté de la fouille, quand c’est vide comme ça. C’est devenu plus clair à partir d’une énigme.»
Car oui il y a très peu de fouille dans cette salle, et ça change.
C’est 70% de réflexion pour sortir vainqueur. Ce qui n’a pas dérouté Léo (12 ans).
Il a trouvé dans cette première expérience stimulante : «quelques trucs compliqués : mais j’aime ça. C’est mieux. Les décors sont top !»
Pour sa première, Jean-Marie a adoré l’histoire : le thème du musée. «C’est très bien fait au niveau des mécanismes, des énigmes. L’heure passe vachement vite. On a une sensation de waouh !»
Cette sensation «waouh», on l’a tous eu. On pousse un bouton : un tiroir s’ouvre, de la fumée sort parfois des décors. On se prend un peu pour Indiana Jones. Surtout à la fin de l’histoire…
Mais pour résumer : «Quand t’es pas à fond, tu arrives dernier.» Merci Jean-Marie !
Phobia Escape Game Paris : une franchise libre
Anna & Nicolas, les gérants de la salle de Paris, ont testé beaucoup d’aventures russes avant de choisir celles à implanter à Paris.
Pour Da Vinci, ils ont adapté le scénario. Le début de l’intrigue se passe au Louvre.
Armés de 5 game-masters, ils développent déjà deux autres salles. Dont la création LOFT 13, une aventure policière et psychologique pour 2 à 3 joueurs.
Le scénario : le corps d’une fille de 18 ans retrouvée morte dans un loft du 13e, à Paris, sans son cœur. Tous ceux qui y ont enquêté sont devenus fous ou refusent de raconter ce qu’il ont vu.
Avant de partir, Anna nous a livré ses impressions sur les escapes games parisiens.
Elle aime The Game et Lock Academy. Même si elle et son acolyte en ont testé certains autres.
Elle reproche aussi à certains escape games de refuser de donner des indices si vous êtes bloqués ou si vous êtes en avance dans l’énigme.
On comprend mieux la philosophie de jeu de Phobia.
Et elle nous plait !
Netto fait sa rentrée avec une sélection spéciale Foire aux Vins 2017 pour enchanter tous les palais, mais sans les ruiner. Alors parmi les 118 références, à moins de 9 €, sélectionnées par les trois œnologues du groupe, on partage notre top 5 !
Il faut bien avouer tout de même que les foires aux vins de toutes enseignes peuvent parfois (souvent) receler de faux bons plans.
Et comme les goûts diffèrent suivant les personnes, les plats et le moment, notre sélection ne sera qu’un reflet de nos impressions lors de la soirée découverte. Voici donc nos 5 choix.
Cavas Hills Brut : ça pétille !
Ce pétillant espagnol, assez sec, accompagnera bien vos amuse-bouche et vos entrées. Pour certains palais, son acidité pourra sembler être un défaut. Mais sa vivacité rassemblera la majorité.
Un vrai bon plan qui vous changera du prosecco. Prix : 3€99
Monbazillac Blanc 2016 – Astrid du Fagé
Certains – au sein de USofParis l’appellent déjà “mon précieux“.
Car oui il y a des vrais amateurs de vins blancs liquoreux. Et il semblerait qu’Atrid du Fagé aie comblé leurs papilles. Un bon équilibre entre les saveurs et le côté doux de ce cépage.
Sa jeunesse n’est pas un handicap. Prix : 5€99
Anjou Rouge 2015 – Clos du Bois, Domaine des Deux Vallées
Même si les vins du Val de Loire ne sont pas forcément nos préférés, cette AOP a su facilement séduire nos papilles. On a beaucoup aimé son épaisseur en bouche. Son coté sucré et fruité s’est particulièrement bien marié avec un petit carpaccio tomate-avocat.
Une gageure pourtant pour une entrée. Prix : 4€99
Côte du Rhône village Cairanne Rouge 2016 – La Font des Bastides
On saute d’une vallée à une autre. Ce Cairanne, une de nos appellations préférées en Côte du Rhône, présente plus de rondeur en bouche. Les goûts de cassis et baies rouges envahissent le palais à chaque gorgés. Parfait pour accompagner les viandes rouges.
Une petite perle. Prix : 4€99
Terrasses du Larzac 2016 – Château Capion, La Garenne
Pour ce dernier choix, on arrive sur un vin plus dense. Son côté solaire en bouche s’harmonise parfaitement avec ses arômes généreux. Attention, ses notes très tanniques risqueront de ne pas convenir à tous. Mais un formage fort en goût ou un gibier s’accordera à merveille avec ses parfums.
Le plus corsé de notre sélection. Prix : 8€99
Foire aux vins 2017 Netto
du 05 au 17 septembre 2017 Une sélection de 118 vins à moins de 9€
*L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération.
Le Centre des Monuments Nationaux invite le grand public à jouer avec son odorat avec Subodore. 10 personnalités historiques qui ont habité, traversé, marqué le Palais-Royal sont évoqués à travers 10 parfums conçus par l’artiste parfumeuse Chantal Sanier. Subodore est à inspirer sans modération jusqu’au 21 septembre.
Molière, Anne d’Autriche, Le Régent en parfum
Chantal Sanier a l’imagination débordante. Déjà, quand elle habitait le Palais-Royal, l’artiste avait l’impression de humer des présences fantomales. Elle a écrit, dessiné sur ce lieu emblématique. Il lui aura fallu 2 ans pour concevoir cette installation : traverser le temps, imaginer le souvenir de Molière, Richelieu, Louis XIV par le biais d’odeurs aussi puissantes, qu’énigmatiques, sensationnelles que déconcertantes.
Il faut se pencher au-dessus des sphères en terre cuite pour basculer dans le temps.
L’artiste traduit les émotions qui se dégagent des histoires personnelles par des matières végétales. Et tente de retranscrire, par exemple, le désarroi de Louis XIV à l’âge de 5 ans, quand il perd son père et qu’il se retrouve seul dans une des ailes du Palais. L’enfant Roi se voit offrir un mélange de jasmin et d’amères racines.
Elle imagine aussi le bouillonnement artistique autour de Mademoiselle Montansier qui a eu jusqu’à 40 théâtres en plein Paris. Ce sera un cocktail de mousses de chênes avec des fleurs.
Métamorphose permanente
La découverte peut être différente d’un jour à l’autre. Selon la chaleur, la fraîcheur. Chantal Sanier aiment aussi que les parfums évoluent seuls et rappellent que ce sont des matières vivantes.
Chantal Sanier partageant l’expérience Subodore
Le Palais-Royal plateau de cinéma
L’administratrice du Palais-Royal nous a confié les coulisses de tournage de Mission Impossible. Quand elle a eu connaissance de la séquence de moto conduite à plein régime sous les arcades, elle a apposé un refus direct.La production a insisté.
Alors Sylvie Vial a déballé une série de contraintes qui aurait dû démotiver toute équipe raisonnable. Mais Hollywood a les moyens : le studio a donc recréé un sol trompe l’œil, des bas de colonne pour éviter tout dégât.
En fin de parcours une cascade avec une envolée spectaculaire à l’aide d’une grue qui soulevait une comédienne. La séquence est en boite. Hâte de voir le résultat.
BONUS : l’expérience Subodore réserve des scènes cocasses, visuellement originales. A vos appareils !
Audiophile connecte-toi !
Trois nouveaux dispositifs audio font leur entrée sur les rayons des boutiques Porsche Design. C’est la gamme ONE. On a testé leurs potentiels dans l’unique boutique de la marque allemande en France, celle de la Rue du Faubourg Saint-Honoré. Impressions.
Des créations à 4 mains
Pour cette nouvelle collaboration créative, Porsche Design a choisi de s’allier à KEF. Pour les amoureux du (très) bon son, KEF est une des grandes références en matière de conception d’enceintes haute-fidélité.
La gamme One, avec ses 3 produits – Gravity One (enceinte portable), Motion One (casque intra-auriculaire) et Space One (casque à réduction de bruit) – combine l’élégance du design Porsche et l’exigence de performances audio des ingénieurs de KEF.
Donc fans de Beatsbydre, voilà une occasion de vous refaire une virginité auditive.
Porsche Design aussi sur les oreilles…
Lors de la présentation de la gamme ONE en boutique, on a pu évaluer rapidement les appareils. Mais on a eu la chance de pouvoir en tester un en mode mobile, à la ville et à la campagne : le Motion One, le casque intra-auriculaire.
Motion One : il passe notre test
Ce casque intra-auriculaire a une finition vraiment classe : les deux écouteurs sont aimantés pour les ranger plus facilement et éviter les nœuds avec les câbles.
Le collier en silicone souple est confortable, léger. L’ergonomie des touches de fonctionnalité est bien pensée tant pour l’écoute de la musique que pour la réception d’appel. Évidement le son est de très haute qualité.
Le casque se jumelle facilement avec un smartphone, un Mac portable (on n’a pas essayé sur un PC portable) mais aussi un lecteur MP3 standard.
Rechargeable par prise USB, c’est donc un véritable casque nomade qui permet même de commander vocalement votre smartphone pour passer un appel lors de votre session jogging.
Et son petit (voir gros) plus : il est fourni avec des câbles pour transformer les deux écouteurs en casque filaire et ainsi encore augmenter la qualité d’écoute de la musique.
Pour les adeptes d’intra-auriculaires bluetooth, Motion One est un deux en un de grande facture.
Space One : un son pur
Ce casque fermé possède une technologie de réduction de bruit active. Outre le design en aluminium de ses écouteurs, on aime beaucoup le fil plat qui garantit de ne pas voir le fil s’emmêler. Car, oui, ce casque est volontairement filaire pour respecter la qualité hi-fi.
Si le rendu audio est bien là avec une chaleur et un détail dans les sons et avec des basses bien équilibrées, on regrettera une puissance sonore un peu faible sur un appareil mobile.
Deux autres points négatifs pour un produit aussi haut de gamme : l’absence de batteries rechargeables (le réducteur de bruit fonctionne avec des piles pour une autonomie de 50 heures) et l’absence de télécommande et de micro sur le câble du casque.
De quoi rendre le Space One un peu moins nomade.
Gravity One : la barre design
Cette enceinte portable a les mêmes fonctionnalités que la plupart de ses consœurs : base pour smartphone, micro intégré pour les appels…
Son gros + esthétique : sa conception.
Elle est fabriquée à partir d’un seul morceau d’aluminium. Ses touches noires font écho au design distinctif de Porsche Design.
Son petit + : la prise USB pour recharger tout autre appareil.
Les amoureux de l’épure seront ravis de profiter de ses 10 heures d’autonomie.
Finalement, ces trois casques rivalisent largement avec les produits des autres marques dans la même gamme de prix.
Rock en Seine J3. The XX était le point culminant de la journée, le public français étant particulièrement attaché au trio formé par Oliver, Romy et Jamie. Mais avant Car Seat Headrest nous a fait détester Seattle, George Ezra nous a parlé de son nouvel album, Deluxe s’est offert un délire jumb moustachu, The Lemon Twigs a frisé le glamrock. Sans oublier Rone et les beaux festivaliers déguisés et joyeux.
Car seat Headrest : no smile
Entrée sur scène sur boucle musicale, tirage de tronche généralisé – à la différence de George Ezra. On se la joue bad boys venu de Seattle. Come on! Quand le chanteur se met au micro, comme l’impression qu’il s’est mal réveillé. Articulation désastreuse, pire que Beck. Charisme proche de zéro et présence sur scène oubliable.
Le bassiste donne l’impression qu’il fait de la figuration, à la cool, sans réelle conviction.Le t-shirt Dinosaure jr du guitariste nous aura fait marrer 5 secondes. Et puis finalement, on se laisse prendre au jeu. On en profite pour rêver un peu au Nord de la Côte Ouest.
Deluxe : délire jumb généralisé
Carmina Burana pour faire lever les foules. C’est joyeusement mégalo et rigolo. Ça sautille, ça arpente la scène dans tous les sens. Le groupe est déguisé, festif et majoritairement barbus. Certains membres portent mieux la moustache que d’autres. À vous de deviner lesquels.
Selfie original pour USofParis
Sessions de jump collectifs pour dégourdir les mollets. “On a l’impression de faire du patinage artistique” lâche LiliBoy, la chanteuse, en conf de presse. Rock en Seine est la dernière date de la tournée de Deluxe : 35 dates cet été ! Avant un grand final à Marseille avec max de moyens et pause bien méritée.
Et peut-être d’exaucer deux rêves : participer à Fort Boyard et faire un duo avec Orelsan.
Rendez-vous : french punk revival
Il y a une réelle curiosité à écouter et voir le groupe français de néo-punk. C’est hurlant, brut, fiévreux. Un festivalier à un autre : “j’ai l’impression d’avoir la fièvre tellement que je transpire“
Une épingle à nourrice sur la casquette, un peu plus de piercings que d’habitude sur les festivaliers, une chemise rétro 90’s rose avec des tâches noires siglée MTV, des colorations de cheveux improbables. Le rythme prend les corps, libère les esprits. Exhalation !
Mac Demarco le bon copain
De jeunes VIP bien installés sur scène – on les déteste – avec sièges, petite table, pots de fleurs, glacière : c’est ça aussi le style inimitable de Mac Demarco. Une décontraction totale, de l’absurde et de la bonne musique pour tous et toutes. Il distille ses mélodies avec simplicité, joie et complicité.
Il nous offre une étonnante reprise du tube de Vanessa Carlton, Thousand Miles à sa manière, avec un tout autre texte : “make my way downtown” et accélérations surprises. Démoniaque !
George Ezra : easy listening
Le blondinet arrive avec un putain de smile qui fait plaisir ! C’est marrant un artiste qui se sent encore obligé de partir en tournée avec son nom écrit en grand sur toile derrière lui et qui le rappelle après la 1ère chanson. Ce concert est l’occasion de découvrir de nouvelles chansons ayant pour thèmes l’évasion, le rêve comme Getaway.
Il en a écrites à Barcelone où il a passé 1 mois. Il aimerait y passer plus de temps. Il est adorable !
The Lemon Twigs : half glamrock
Étrange show que celui des frères D’Addario. Y’a un côté Freddy Mercury imberbe des débuts avec Brian au chant, en moins cuir forcément. Et puis Michael lâche sa batterie pour prendre le micro d’abord pour les choeurs et ensuite pour chanter en front-man : ça devient glamrock à la David Bowie mais à la voix qui aurait un peu trop abuser d’alcool. Levés de jambe incroyables, jeu de scène hystérique. “I walk with a zombie” putain flippant. Fin de show torse poil sans muscles des deux frères.
Rone tout simplement
L’artiste électro prouve qu’avec peu de moyens – une toile peinte en fond, une platine plus proche d’une amorce d’échafaudage que d’une création de designer – on peut faire le show aussi bien qu’un bogosse nommé Flume vendredi. Leçon d’humilité donc pour un set coloré, dansant, trippant.
The XX : les superbes
Exit le petit escalier, place à une rampe, sans doute plus praticable pour l’avant-scène. Chemise à la Elvis avec col relevé, fleurs et dragons pour Oliver. Deux dragons sur veste pour Romy. Haut de survet pour Jamie.
Début du show sur une instru puis Crystalised qui fait crier une très grosse majorité du public.
Oliver Sim, une voix qui te donne envie d’embrasser ton voisine / ta voisine même si tu ne les connais pas. Un timbre de crooner qui trouble quand même pas. Alors quand il est lover en chantant “Say something loving“, on aurait presque envie d’y croire. On cherche ses défauts, à part la chemise, on voit pas grand chose d’autre. Un sourire de tombeur pour dire merci et que Paris est la ville préférée du groupe, dans le monde entier, pour un soir de concert, comme celui-ci. On le sent sincère.
I Dare you : romantique à souhait.
Oliver descend la rampe pour quelques mots. Il distribue des free hugs avant de dire qu’il aime les festivals. “On a plein de raisons d’être contrarié dans la vie. Au festival, on lâche tout pour le fun.”
Puis ça enchaîne vite avec une version remixée de Fiction, des lasers : “c’est Ibiza !” lance mon voisin.
C’est vrai que ça ressemble à du clubbing avec les lumières rainbow, le déferlement de fumée en continu. Oliver et Romy apparaissent très touchés par les applaudissements enthousiastes. Jamie est plus réservé.
Une dernière déclaration, de Romy, cette fois : “Ça représente beaucoup pour nous que vous soyez là. On aime chacun d’entre vous!“
Fin de festival sur un nuage. On n’aurait pas très envie que ça s’arrête comme ça.
Rock en Seine 2017 J2. Beaucoup attendent 22h pour découvrir enfin la nouvelle performance de PJ Harvey. Mais avant de très beaux lives ont enthousiasmé les festivaliers comme : Thérapie Taxi, Girls in Hawaii, Jain, Band of Horses, The Kills, Lee Fiels and The Expressions…
Thérapie Taxi : set brûlant !
Un regret : ne pas avoir assisté au set complet de ce jeune groupe déchaîné, à la pop furieuse et entraînante. J’arrive en pleine chanson d’amour crue : Salope. C’est génial, pas besoin de me tenir la main. Je me prends la vague d’énergie en pleine gueule. Et je kiffe ! Le temps d’apercevoir le t-shirt de la bassiste et son The future is female, le dos complément trempé de Raphaël, le numéro de maillot d’Adelaïde.Pour le dernier titre Pigalle, c’est Thérapie Taxi qui paie sa tournée avec bouteille à la main servie aux festivaliers déshydratés. Raph finit torse poil, rugissant, surexcité. On en croit pas nos yeux. On est prêt à un second round.
Band of Horses : rock barbu, poilu, à casquette
Ça commence par un I can’t sleep. Avec le putain de soleil en pleine face en milieu de journée : on n’y arriverait pas non plus. Les Américains balancent un rock sans artifice, pas révolutionnaire mais suffisamment entrainant pour emporter le public dans des paysages plus bruts que nos prairies.
Sages Girls in Hawaii
L’accueil français est à revoir. Les “À poil !” sont inutiles quand on connaît la réserve des Belges. “Keep your distance…” les mots sont bien trouvés parfois pour certains voisins de festival.
L’adhésion à la pop de Girls in Hawaii est intacte. On aurait peut-être aimé être un peu surpris, un peu malmené, dans le bon sens du terme, par les nouveaux titres. I Miss you nous rappelle aux bons souvenirs. Et on s’étonne que ce soit la 1ère fois du groupe à Rock en Seine. Antoine conseille de voir le live PJ Harvey, classe ! Nombreux.ses sont ceux qui suivront le conseil.
Jain : une dernière après 2 ans
Jain se souvient d’être rentrée d’Abou D’habi et d’avoir trippé total sur Justice, sur cette même scène, il y a quelques années. Ce concert est doublement symbolique puisqu’après être spectatrice, elle se retrouve au centre de toutes les attentions. Après avoir tutoyer le public américain, elle termine sa tournée de 2 ans ici. Le pied ! Et aussi les larmes quand elle en parle. Ça signifie aussi se séparer de toute son équipe. Les tubes sont là et soulèvent les bras : Come, Mabeka, Dynabeat
Seule fosse note. Ce sample de l’intro de la série culte L’inspecteur Gadget pour un nouveau titre.Notre souhait, que cette chanson ne se retrouve pas sur son prochain album.
Final dans une boule, Jain portée par la foule suivi d’un salut avec musicos et équipe technique. #Beautiful
The Kills : waouh !
C’est une tornade blonde qui arrive, arpente son bout de scène comme un prédateur prêt à attaquer. Alison observe.
Premiers couplets, décollement de racines à grands coups de tête. Elle ne craint pas pour ses cervicales, malgré le léger poids des années. Alison a une façon toute à elle de s’accroupir sur les retours son. Sexy demain !
The Fever emporte les yeux complément sous le charme de ces retrouvailles.On ne se souvenait plus de cette folie gestuelle. Elle est tellement subjuguante que j’ai mis 5-6 chansons avant de regarder les 2 autres membres du groupe derrière elle : le bassiste et le batteur. Shame on me! Jamie, plus discret se IggyPopise avec l’âge, ça lui va plutôt bien.
PJ Harvey l’ensorceleuse
Arrivée sous forme de procession. Serait-ce un enterrement ? Tout le monde est en noir. Polly Jean porte une robe tunique et se trouve encadrée par 9 hommes. Chain of Keys, premier titre instru. Elle a quitté sa guitare des précédentes tournées pour se mettre au saxo.
L’univers est noir, mais captif. Il est question de mort, de ténèbres : The mininistry of defense, Dear Darkness, In the dark places Le titre The Community of hope nous apporte un peu plus de la lumière dans tous les sens du terme.
Polly Jean se fait conteuse, expressive, très gestuelle, n’ayant plus de guitare sous la main. Son jeu de scène est troublant, inhabituel, théâtral.
À côté de moi, un jeune à une autre :“Elle en rien à battre de nous. Elle a pas dit un mot“ Le titre Shame vient à point nommer. Au contraire, la chanteuse préfère rester sur ce fil narratif tout au long du set.
Parfois, la prêtresse souffle dans le micro à la fin d’un titre donnant l’impression qu’elle nous dirait quelque chose. Nous sommes totalement collés à ses lèvres. Bien joué !
Un “merci beaucoup” en français dans le texte viendra au bout d’une heure de concert, le bon moment pour présenter ses musiciens.
Final avec To bring you my love toujours aussi trippant et River Anacostia qui se termine avec lumières discrètes et en acoustique, comme pour l’ouverture du set. Magnifique ! Elle s’autorise un rappel avec une reprise de Dylan, Highway 61 et The River.
Certainement on a raté des choses, des paroles. Sans doute le temps a été un peu long parfois, la fatigue se faisant sentir. Mais nous quittons PJ Harvey avec regret.
Rock en Seine se poursuit demain avec The XX, Marc Demarco, George Ezra, Rone, The Shoes
Édition anniversaire. Rock en Seine a 15 ans. Pour ce J1, les lives de Inüit, Cabbage, Témé Tan, Barbagallo, Hercules and the Love Affair, Mø, Flume ont charmé les festivaliers qui avaient les pieds dans la boue. Nouveauté : un drone avec cam survole le Domaine national de Saint-Cloud pour offrir des images sensationnelles des concerts.
Inüit : une bande-son venue de Nantes
Les Nantais ont le live crescendo. Chanson plutôt douce pour débuter, histoire de faire connaissance avec les visages devant eux.À mesure que la pluie laisse place au soleil, la pulsation est plus intense, le groupe prend son aise physiquement pour capter l’attention. Bien sûr, le summum est Dodo Mafutsi ce tube imparable mais énigmatique par son gimmick entêtant. La plate-forme de la batterie bouge pas mal, on se demande si elle va résister à la tension. Le set se clôture par un titre sur les violences policières : intrigant et énergique à souhait !
Sollicitation maximale à la sortie de scène, côté backstage. Le groupe se scinde en 2 puis en 3 pour assurer la promo.
Ça confirme qu’Inuit est bien la sensation du moment à ne pas lâcher des oreilles.
Cabbage : bad boys de Manchester
Le leader garde sa cigarette pendant la 1ère chanson ainsi que son manteau. Style particulier. Je ne suis pas le seul à penser à la filiation direct avec Oasis. Une quinqua collée à la barrière porte un t-shirt au nom de Liam Gallagher. Pas loin un sac à dos licorne se déhanche. Cabbage n’est pas fashion addict, mais sait envoyer le son qui ne laisse aucun échappatoire. C’est aussi désinvolte dans le jeu de scène que rugissant dans la voix.
Le smile de Témé Tan
Une voix qui fait penser à celle de Jonsi, le chanteur de Sigur Ros quand elle monte dans les hauteurs. Témé Tan assure en solo à la manière de Christine and The Queen ou Jain à leurs débuts. A métisse et des bulles de savon prennent leur envol dans la fosse. Ça va pas la tête ? n’est pas un texte de ouf mais le rythme prend les corps des festivaliers.
Des sons de cloche appelle les fidèles de The Pretty Reckless avant le début du set. C’est bruyant, une voix qui frise la caricature du chanteur de hard-rock. Les chemins dissimulent la plupart du temps le visage. Rien de novateur.
Dernière de Barbagallo
Rare de voir un chanteur-batteur sur Scène. Excepté Phil Collins à l’époque de son plein succès.Alors forcément, on s’arrête par curiosité et on est plutôt séduit par la bande-son qui nous est proposé, comme une parenthèse joyeuse. On découvre que les chansons de Julien Barbagallo ont été toutes composées en Australie et que Rock en Seine 2017 sera le dernier concert de la tournée. On a d’yeux que pour Theodora à la basse.
The Jesus and Mary Chain : mou du genou
Le chanteur semble impressionné par la foule face à lui. Il est emprunté, ne sait pas quoi faire de son pied de micro et il finira par le faire tomber au 2e titre. Il est souvent voûté pour chanter. On pense un peu à New Order mais avec le trip en moins. Comme si le band était épuisé.
Hercules and The Love Affair : Rejoice!
Premier titre, Omnion, du nom du prochain album du groupe. Planant, énigmatique à souhait. Andy Butler en salopette marron s’est associé à deux chanteurs le Belge Gustave et la divine Rouge Mary made in France à la personnalité réjouissante. Deux danseurs (dont Andrea qui est vidéaste dans la vie) capables de belles contorsions, viennent stimuler le show visuellement. Une jeune femme danse avec un haut rouge passion à l’inscription joliment naïve : Angel. Andy réajuste son bob. Rouge Mary amuse le public, entre les chansons, comme avec son : “Oui, ça travaille ce soir !”
Hercules and The Love Affair nous revient des titres revigorant comme avec ce Rejoice qui vient clôturer ce set clubbing élégant et débridé.
Mø captivante
Toujours aussi fascinant de voir Mø en live. C’est une vraie force de la nature, capable de capter son public dès le premier titre. T-shirt à l’effigie du Debbie Harry du groupe Blondie, mini-short et bas noir, elle est à l’aise pour s’agenouiller, sauter de scène, jouer de son corps. Elle ne résiste pas à l’appel du bain de foule, le contact physique avec son public.
Difficile de s’éloigner d’une bête de scène comme Mø, même pour aller se ravitailler en boissons. On a trop peur qu’elle fasse un truc de ouf dans notre dos.
En attendant Flume, je peux entendre un photographe à un autre : “ils sont calmes les Parisiens en festival !“ La réponse est surprenante :”au prix du billet…“
Flume hypnotique
Un problème de rideau de scène retarde l’arrivée de l’Australien Harley Streten. Puis la fleur sur fond noir commence à pulser sous les projecteurs. Elle change de couleur, les cris du public commencent à monter. Les smartphones sont aux anges.
Le rideau tombe et le visage juvénile de Flume apparaît. Déflagration lumineuse. Le show est impressionnant et offre une série d’images fortes. Les photographes ne lâchent pas leur objectif.
Il emportera le public jusqu’à la fermeture avec une bonne-son excellente où l’on peut reconnaitre des guests comme Beck ou AlanuGeorge.
Côté goodies distribués : beaucoup moins de totebags cette année. Mais un max de couvre-chef : chapeaux de paille, rouge, jaune ou casquettes à customiser sur place. Des ballons noirs – hype plutôt que réellement festif – pour prouver à tout le monde : “I did it !“
Rock en Seine 2017 continue ce samedi et dimanche avec un max de beaux concerts et un temps clément.
Première réalisation excellente pour Taylor Sheridan qui scrute l’état de désolation actuel au sein d’une réserve amérindienne avec le film Wind River. Les paysages enneigés du Wyoming sont le décor d’un drame. Se noue une relation toute particulière entre un chasseur et une agent du FBI, interprétés avec intensité par Jeremy Renner et Elizabeth Olsen.
Noirceur en pleine tempête
L’histoire débute par une fuite paniquée dans la neige et en pleine nuit d’une jeune femme. C’est Cory Lambert (Jeremy Renner) qui fera la découverte de son corps inanimé le lendemain, alors qu’il pistait un animal dans la réserve. Cory est séparé de Wilma, une amérindienne avec qui il a eu un fils. On comprendra la cause possible de la séparation du couple un peu plus tard.
Cory va participer à la recherche de l’assassin de Natalie en rendant service à l’agent du FBI Jane Banner (Elizabeth Olsen) qui n’est pas du tout préparée au climat et à l’immersion directe au sein de la communauté.
Les étendues enneigées traversées par les motoneiges s’offrent à des vues aériennes de grande beauté.
L’enquête est dense – jouant sur les différences de culture – rude dans les rapports humains, intense en rythme.
Wind River est un film qui observe le deuil sans ajout de pathos. Un œuvre qui ne nous lâche pas pour nous embarquer dans une montée en tension haletante et implacable, pour un final dérangeant.
WIND RIVER
film écrit et réalisé par Taylor Sheridan
avec Jeremy Renner, Elizabeth Olsen, Jon Bernthal, Gil Birmingham
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Fonce !
Viens à l’afterwork qui va nous faire découvrir une sélection de bons vins accompagnés des délicieux petits plats concoctés par la talentueuse Angèle Ferreux-Maeght qui n’est autre que la créatrice de La Guinguette d’Angèle. Elle fait le bonheur des no gluten. On a testé quelques-unes de ses recettes et franchement on est fans !
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Prêt(e) ?
Tirage au sort prévu pour départager le duo qui passera sa soirée avec nous.