Julien Doré en tournée des festivals avec Esperluette #livereport

2e round de l’Esperluette Tour avec Paroles et Musiques Festival ce vendredi au Zénith de Saint-Etienne. Julien Doré a retravaillé avec sa bande de musicos son live pour un public de festivaliers, en plein air qui passera des Nuits de Fourvière à Musilac, du Fnaclive aux Francofolies. Report d’une soirée efficace et relevée à souhait. Le bogosse de la chanson française n’a pas fini d’allumer les foules et de consolider ce lien ténu avec ses fans. Classe !

photo Joël Kuby

Pote du lycée, bébé en fosse et blaireau du soir
ll se passe toujours des trucs de dingos aux concerts de Julien Doré. Comme à St-Etienne, apercevoir une copine de lycée. Toujours mimi, elle a des lunettes maintenant. Tu n’imaginais pas qu’elle sortirait avec un homme comme celui avec qui elle est ce soir. Le côté fun-déluré s’est dilué dans le filtre des années. Elle retrouve pourtant ce sourire d’ado que je lui connaissais devant le chanteur.
Il y aussi cette trentenaire enceinte de bien 6 mois, en fosse, comme si de rien était. Alors que l’on ne pourrait lui souhaiter qu’un siège douillet même si en plastoc.
Et des choses un plus tristes. Comme cet ado qui fait la gueule à son frère : “me touche pas avec tes pieds“. Mais aussi ce “blaireau” qui balance un “À poil” tout à fait approprié et qui se fait ramasser par l’artiste qui le recadre avec un max de témoins. 

L’Esperluette Tour version festival

Julien Doré reprend sa tournée avec un live repensé pour les grandes scènes, le plein air et raccourci pour passer partout. Une sorte de “recommencement” pour le jeune homme et ses compagnons de route dont le fidèle Arman Méliès à la guitare.
Un premier titre au piano pour débuter au creux de l’oreille puis Le Lac vient confirmer l’appel de l’été. Bain de foule dès la 3e titre avec Beyrouth Plage. Le poids des emmerdes n’ont plus d’emprise sur nous quand on voit Julien Doré. Un premier guest arrive sur Coco Câline pour le côté kawaii du show avec l’adorable Panda. La veste griffée Esperluette dans le dos rend les armes pour laisser toute la place au débardeur laissant deviner que le tombeur a pris du biceps.
Les vieux tubes comme Chou WasabiKiss me forever rappellent de bons souvenirs tout en déchainant encore plus le public.

Chaleur, débardeur, caresse 
L’ambiance est chaude comme la braise. Les poses langoureuses du chanteur ne font pas baisser la température, bien au contraire. L’on apprendra que son “baromètre de canicule ce sont mes cheveux“.
On se prend à être déçu de pas être du bon côté de la fosse pour attraper sa serviette au vol. Ca aurait été un fétiche comme un autre à collecter pour rendre jaloux-se.
Julien Doré est tout à la fois le gendre qu’une belle-mère serait ravie de suivre en tournée avec sa fille, l’amant que de nombreuses girls aimeraient “câliner” ou “caresser” selon le morceau choisi, le pote qui a la répartie a tout épreuve, l’ami imaginaire qui est aussi sensible que toi malgré ses tatouages de bad boy.

Notre petit bonheur : Winnipeg au yukulele chanté en cœur avec le public ! Et là, tu regrettes que ta voisine que tu ne connais même pas se soit collée à toi pour te chanter faux dans l’oreille droite. Mais tu acceptes, la soirée doit être folle et belle pour tous et toutes. Un jet de serpentins en plein milieu du show. C’est ça aussi un concert de Julien D. une surprise à tout moment et pas à la fin comme un Anglo-saxon.

La version live de Sublime & Silence prend aux tripes.
Il dit combien il est content de la soirée : “Vous êtes tout en présence et vocalité”, car le public chante générosité à chaque fois qu’il est sollicité comme sur Magnolia pour les choeurs : “Don’t be afraid”
Pendant une instru, le trentenaire enfile une “chemise d’été blanche en flanelle“, qu’il aurait achetée le matin même. Fin de show en grâce et en apothéose avec Paris-Seychelles. L’occasion de sortir bolide et casque rétro. Julien Doré sait mieux que personne doser au mieux second degré, ballades qui te prend le coeur et complicité totale.

L’autre bonus Esperluette Tour est la rencontre avec les fans à la fin du concert. Autant dire que c’est la cohue et que tu vas prendre encore une bonne dose de chaleur avec la pleine proximité des fans. Mais la tentation de voir l’artiste encore plus près semble commune à tous les d’âges, même si certains l’assument mieux que d’autres.
Amusant de voir la fan qui a en fond d’écran son selfie avec le beau Julien, son portrait avec son chéri n’arrivant qu’en second, en fond sur le menu.

Julien Doré en tournée des festivals

en concert :
15 juin : Aluna Festival – Ruoms
6 juillet : Arènes de Nîmes
8 Juillet : Fnac Live – Paris
16 juin : Nuits de Fourvière – Lyon / complet
14 juillet : Les Francofolies de la Rochelle
16 juillet : Musilac – Aix les Bains
20 juillet : Les Arènes – Bayonne

13 août : Amphithéâtre, Erbalunga

Reprise de la tournée des Zénith à la rentrée : Lille..

Et à l’AccorHotels Arena, à Paris, le 15 décembre 

Share

Loïc Nottet, Beth Ditto, Fishbach affolent la Creative Live Session #report

Ce mercredi au Yoyo, le plateau de la Creative Live Session #9 by Sony Music Fr enthousiaste les invités qui ont décroché leur sésame. Au programme : Loïc Nottet, le tombeur de ces dames, Beth Ditto en solo mais toujours aussi volubile, Fichbach et sa guitare électro incroyable et la révélation venue d’Australie : Malo’.

Les tweets défilent sur le grand écran, beaucoup d’attente pour Loïc Nottet, une partie de son fan club est bien en place au 1er rang collé à la scène. Moi, mon cœur bat toujours autant pour Beth.
Une spectatrice attend tranquillement en mattant la série pas forcément la plus gaie du moment 13 Reasons Why en streaming.

Malo, le Frenchy revenu d’Australie

La soirée débute par Malo’, le jeune Français exilé volontaire en Australie. Il nous offre une alternance de textes anglais et français et de couleurs musicales de haute volée.  Quand il se met à la guitare acoustique pour La Colline, j’entends à côté de moi : “sa voix ressemble à Raphaël” Pas faux, mais il ne sature pas son répertoire de ballades. Ça envoie aussi avec des titres efficaces comme I Believed et Let It go qui va te réveiller ton été. Ça tombe bien son album sort dans quelques chose.

“Fishbach la craquante”

Ce n’est pas moi qui le dit mais le présentateur Lionel de Virgin. Je choisirais plutôt énigmatique pour décrire ce brin de girl, élancée, tout de noir vêtue. Fishbach, révélation des Transmusicales 2016, poursuit sa percée. Même court, son set prouve la maîtrise de son univers et de sa fascinante emprise sur ceux qui écoutent au-delà des références.
Certains couplets de chansons sont de beauté pure : “J’attendrais mille ans mon garçon“.
Perchée” sans doute, déstabilisante surement. Elle ne laisse pas indifférent, d’autant plus quand elle est armée de sa guitare électrique bicolore, rouge-blanc. 

Loïc Nottet : toutes folles de lui !

Les smartphones se lèvent pour immortaliser l’écran qui fait apparaître le nom de l’artiste belge en lettres couleur rouge passion.
Le set débute et on ne comprend pas tout de suite d’où vient la voix du chanteur. Il faut se retourner pour tenter d’apercevoir Loïc Nottet émergé des têtes et des smartphones. Entrée remarquée sur Mud Blood (son titre préféré de l’album Selfocracy) et pleine proximité avec son public. Il arrive sur scène et saute littéralement dans tous les sens. Impossible de le saisir au vol.

Il se fige devant son micro pour Million Eyes et transpire à grosses gouttes. A sa place, je serai mort d’hydratation avec un pull noir sur chemise blanche et un col fermé.

Poison le fait à nouveau se déhancher sur toute la largeur de la scène. Il se dérobe facticement aux objectifs, l’option caméra sur ton phone a dû bon, mais on se croirait à un match de tennis où les suiveuses regardent d’un côté et de l’autre de la scène.

Loïc Nottet ne tient pas en place, il se couche au sol et casse son boîtier micro. Un concert pour lui est une séance cardio pour nous.
Respect !
Les résa sont ouvertes pour l’Olympia du 12 décembre.

Beth Ditto endiablée

Entrée lumineuse de l’Américaine déchainée avec robe et paupières pailletées, sur In and Out, extrait de son album solo Fake Sugar. Elle salue les visages qu’elle reconnait. Il y aurait presque une petite timidité mais qui sera vite balayée. Suit sa “U2 song” : We could run, un beau titre aux élans romantiques. Les échanges avec le public sont toujours spontanés. Chaque pause est l’occasion d’une bonne blague, d’une demande de mot en français (ce soir ce sera échelle), d’une gorgée d’alcool et de dialogue improbable du genre :”Dad, je t’avais demandé de rester à la maison !” quand elle découvre un spectateur de plus de 40 ans.

Fake Sugar suivi du tube Fire déchainent le Yoyo.

Ooh Lala, beau clin d’œil à l’amour que la chanteuse a pour la France. Final avec Heavy Cross en souvenir de la période folle de feu Gossip. On en aurait voulu plus. On nous annonce une tournée en France à la rentrée. #cantwait

Creative Live Session c’est l’assurance d’une soirée de ouf avec des artistes majeures et des petites pépites. Alors reste connecté.e pour ne pas râter la 10e !

Share

Monsieur Nounou ! avec Tex : des invitations à gagner #concours

Depuis le 20 mai, Tex se déchaîne sur la scène du Théâtre Rive Gauche en interprétant non pas un mais deux personnages. Pleine folie pour le vaudeville culte Monsieur Nounou !

Les Veauluisant, récemment parents, ont décidé de renvoyer Justine, la nourrice, à cause de la légèreté de ses mœurs. Madame Veauluisant charge son mari, un député volage, de la remplacer, si possible par une bourguignonne, réputée pour la qualité de son lait. Balivet, un jeune clerc de notaire, qui en pince pour Justine, s’introduit en secret chez Monsieur et Madame pour lui faire la cour.

Vous aurez compris que les quiproquos vont aller bon train et que Tex ne quitte pratiquement pas la scène, si ce n’est pour changer de costume. Rythme effréné et rires en série vont vous assurer une soirée réussie. La mise en scène de Luq Hamett s’annonce colorée.

CONCOURS

Nous vous invitons à découvrir Monsieur Nounou ! à la date de votre choix du mardi au vendredi à 21h jusqu’au 18 juin 2017 au Théâtre Rive Gauche.

Pour cela, c’est très simple. Il suffit de remplir le formulaire en dessous en nous indiquant la date de votre choix.

Les gagnant(e)s seront tiré(e)s au sort parmi les participants. Ils-elles recevront un mail leur confirmant leur lot : 2 invitations pour le pièce !

Concours Monsieur Nounou
Sending

 

Monsieur Nounou !

un vaudeville de FEYDEAU et Maurice DESVALLIERES
Adaptation Emmanuelle HAMET
Mise en scène Luq HAMETT

Avec : TEX, Belen LORENZO, Eric MASSOT, Jacques BOUANICH et Lionel LAGET

Du mardi au samedi à 21h
Matinées les samedis à 17h (jusqu’au 01/07 inclus) et les dimanches à 15h30

au Théâtre Rive Gauche
6, rue de la Gaîté
75014 PARIS

Share

AUSTRA en interview : on a parlé Future Politics, États-Unis, Montréal

“C’est toujours une joie de revenir à Paris” pour Katie Stelmanis, la leader du groupe Austra. A l’occasion de son concert au Trianon dans le cadre du festival Les Femmes s’en mêlent, elle nous évoque son fascinant nouvel album Future Politics, sa relation avec les États-Unis, Montréal et surtout ce qu’elle attend de ses fans français !

INTERVIEW

 

UsofParis : Tu as débuté ta tournée aux États-Unis, comment
Katie Stelmanis : Notre live est une combinaison de nos trois albums. Il y a des moments très intimes, notamment avec les nouvelles chansons. Et on a remixé certains anciens titres pour les rendre encore plus dansant.
Je dirais que le public est plus passionné par le sens des chansons qu’en Europe. C’est surtout parce que l’on a débuté la tournée juste après l’élection de Trump. Les gens s’identifient vraiment au concept de “Future Politics“.

Comme David Bowie, es-tu “Afraid of America” ?
Je suis effrayée par certains côtés des États-Unis. Quand on s’arrête en plein milieu de nulle part avec notre tour bus, on se dit :”Fermez les portes !” 🙂 Je pense toujours au fait qu’il y a des armes là-bas.

Image de prévisualisation YouTube

Qui est ton ange pour ce nouvel album ?
Alice qui l’a mixé ! On travaille ensemble depuis de nombreuses années ensemble.
C’était un peu un processus de création DIY (Do it yourself) : mix et production. Personne ne l’avait fait avant sans une aide extérieure.
Alice n’avait jamais mixé d’album avant. Du coup, j’ai été obligé de m’impliquer plus aussi dans cette partie.

We are alive est une de mes titres préférés.
C’est l’une de toutes premières chansons écrites pour cet album. J’ai passé des stades où je l’ai aussi bien aimée puis détestée. On l’a joué sur scène avant et je sortais du concert, en disant : “je veux la virer !” 🙂 Et après je disais l’inverse.
J’ai eu cette réaction parce que ce n’est pas une chanson “habituelle” d’Austra. Elle est plus simple, basique, strip down. C’était donc un peu inconfortable parce qu’aussi très vocal.
Pour moi, cette chanson est plus une conversation, ce n’est plus une ballade. Je parle aux gens. Je dois donc être investie de ce que je dis.

J’aime aussi beaucoup I love you more than you love yourself.
C’est aimer une personne qui est dépressive. C’est très simple en fait comme sentiment. Et en même temps très difficile, de faire s’aimer une personne.

Image de prévisualisation YouTube

Quelle est l’histoire de la vidéo I love you more than you love yourself ?
L’idée du clip est basée sur l’astronaute, Lisa Nowak. Elle était la sensation aux États-Unis après son premier voyage dans l’espace. Et elle a eu un break-down. Elle était amoureuse d’un homme qui avait une autre femme dans sa vie.
Elle a essayé de le conquérir d’évincer s petite-amie. Elle avait tout un tas d’accessoires comme un pistolet et a traversé les Etats-Unis pour la kidnapper. Elle a été arrêtée et le mot qui lui était associé quand on cherchait sur internet était : lunatique.
On s’est servi de cette histoire, car les gens se sont acharnés sur elle, sans lui accorder justice. Il n’y a pas eu de jugement sur son état psychique et tout le stress qu’elle a pu ressentir en se préparer à son voyage dans l’espace. Avec cette vidéo, nous voulions apporter un point de vue compassionnel à son histoire.

Que pouvons-nous faire pour sauver l’humanité ?
Waouh ! Grande question. Je n’ai pas la réponse. 🙂
Mais ce que j’essaie de faire avec cet album c’est encourager les gens à penser différemment et à challenger les idées, à vérifier beaucoup plus les informations que ce que l’on fait.
Penser plus grand. Le changement doit être global et pas seulement local “être locavore”, par exemple.

As-tu un mantra pour mieux vivre ?
Je n’ai pas une façon poétique de le dire, mais ce qui est le plus important pour moi est de toujours de déstresser.
Être libérée du stress te rend capable de créer. Ce métier peut être très stressant. Beaucoup de mauvaises choses peuvent arriver, de critiques, mais il faut arriver à prendre la distance.
C’est la chose la plus importante de ma vie.

As-tu une bonne raison d’écouter Future Politics ?
Je n’avais pas anticipé quel serait l’ambiance au moment de la sortie de l’album. Je suis pessimiste quant à la politique actuelle et maintenant j’ai des chansons tristes sur la politique.

Quand sais-tu que tu as écrit une bonne chanson ?
Je n’ai pas la moindre idée. Pour moi, c’est une question de longévité. J’écris une chanson, je vois combien de temps je peux l’écouter.
Mais je travaille avec beaucoup de monde : mes musiciens, mon équipe en tournée, les gens de la maison de disque. J’ai donc beaucoup de conseils.
Et la meilleure des choses est de la jouer en live. Ne serait-ce que la répéter avec le groupe est une étape cruciale. Quand tu es chez toi, seule, c’est impossible à dire.

Une histoire marrante qui te serait arrivée à Paris ?
La dernière fois que je suis venue à Paris, j’avais un date. Et j’ai eu l’idée d’un moment romantique au Sacré Cœur avec une bouteille de vin. Je n’avais pas anticipé le fait qu’il y ait des centaines d’autres personnes qui avaient la même idée que moi.


As-tu fait une cure de français à Montréal ?
J’ai tenté d’apprendre à parler français. Je suis resté dans le quartier pendant un an. Et après je suis partie à Mexico et j’ai appris l’espagnol. Et du coup, je confonds les deux langues tout le temps.
J’ai un meilleur accent espagnol que français, en tout cas.
Montréal est unique au monde. Comme Berlin. C’est une ville allemande bien sûr, mais tellement différente de toutes les autres. Il y a beaucoup de gens qui y habitent qui ne parlent pas allemand, comme Montréal. Il n’est pas nécessaire de parler français pour y habiter.

Une belle adresse à nous conseiller à Montréal ?
Oui, un spot pour le petit-déjeuner que j’adore : Byblos Café.
C’est la première adresse où je vais quand je retourne à Montréal. C’est beau, apaisant et la nourriture est bonne.

Un message pour tes fans français ?
Continuez à être toujours plus excités et débridés que les berlinois.
Ces temps, le public berlinois est vraiment ennuyant. J’ai beaucoup d’attente avec le public français, qu’il soit toujours aussi fou.

Interview by Alexandre


AUSTRA
nouvel album Future Politics
(Domino Records)

Concert en France :
le 23 juin au festival Rock in Evreux

Share

Mama Khan, le chant berbère de l’eau : des femmes pour une destinée…

La genèse de ce récit initiatique provient des rencontres qui ont guidées Khadija El Mahdi dans le sud du Maroc sur les traces du peuple Berbère. Progressivement, la trame du second opus des aventures de Mama Khan, les 13 chemins de grand-mère terre se met en place. C’est au Théâtre La Croisée des Chemins que nous retrouvons une ode vibrante à la vallée des pierres de mémoire où se mêlent poésie, malice et force de cœur.

À l’origine, il y a une petite fille en manque de beauté et de lumière. Elle se met alors à rêver de Mama Khan. Un guide aux allures de grand-mère qui, depuis la nuit des temps, transmet la mémoire du monde aux générations à venir. L’histoire de chaque culture première qu’elle diffuse permet ainsi un ancrage profond de nos racines archaïques afin de vivre en harmonie avec notre monde moderne.

La comédienne entre en scène. Au fur et à mesure qu’elle s’habille et surtout lorsqu’elle met son masque, nous sentons l’âme du personnage s’immiscer en elle.

Mama Khan ouvre alors ses bras à Lalla Richa dont elle va nous conter l’histoire. Une femme vibrante qui va connaître le rêve, l’illusion de l’amour mais aussi la trahison. Suite à la perte d’un être plus que précieux et l’abandon des siens, elle décide de partir en quête de liberté et d’autonomie…

L’épopée de Lalla Richa est sensible et émouvante. Nous partons alors à la découverte de sa culture bordée de merveilles mais également de barrières… Tantôt drolatique, tantôt pesant mais toujours intense.

La vocation de ce conte est, bien entendu, la transmission mais aussi et surtout, le partage. Il prend forme sur scène entre la comédienne et le public. Une synergie se crée alors rendant chaque représentation unique.

 À la fin, ce partage se poursuit autour d’échanges avec une Khadija El Mahdi accessible, fascinante et solaire. Se tisse alors un lien qui évoluera lors des onze autres aventures de Mama Khan que nous ne manquerons pas…

Tanmirt KhadiMama !

by Jean-Philippe 

 

Mama Khan, le chant Berbère de l’eau

second opus des treize chemins de Grand-Mère Terre

Mise en scène et interprétation : Khadija El Mahdi
Compagnie Les Apicoles 

du 18 janvier au 8 mars 2019

vendredi à 19h45
durée : 50 minutes

au Théâtre La Croisée des Chemins
43, Rue Mathurin Régnier
75015 Paris
Réservations : 01 42 19 93 63

Share

Mes nuits à t’attendre : huis-clos sensible & déstabilisant à découvrir !

Tant de questions viennent à nous lorsque s’amorce le délitement d’une relation. Nous sombrons ainsi dans une espèce d’ « espace-temps » déconnecté de toute réalité où se mêlent les sentiments les plus intenses et ambivalents. Ce sont ces moments si particuliers que Fabien Bicheux retranscrit avec véhémence et délicatesse dans une pièce, Mes nuits à t’attendre, dont l’écho ne peut nous échapper…

Un homme entre en scène, seul. Il semble fragile, perdu et déchire une lettre où l’on aperçoit un « Adieu ». Sur une musique oppressante, il rassemble ses affaires de façon désordonnée tout en pleurant avant de sortir. Entre alors Lilly, jeune femme fraîche et sûre d’elle, que l’on devine indépendante et directive. Elle attend longuement Cédric qui ne vient pas.

La carapace dans laquelle se trouve Lilly semble se fissurer au fur et à mesure que le temps passe. Elle s’énerve, injurie, menace, s’inquiète, s’indigne, se résigne en obtenant comme unique réponse le silence et l’indifférence de l’homme qu’elle attend et qu’elle aime.

Le retour de Cédric va permettre alors aux deux protagonistes d’être emportés dans un tourbillon émotionnel contradictoire et intense. Il ne cessera qu’avec une ultime fracture libératrice et surprenante que nous vous laissons aller découvrir…

L’interprétation des comédiens est surprenante de justesse et de sensations. Le charisme intense de Julien Romano pour laisser en expectative le public par des émotions corporelles, n’a d’égal que la sensibilité d’une Coralline Lhermitte à fleur de peau, proche de la folie…

Une pièce subtilement dosée qui soulève en nous beaucoup de questions sur nos relations passées mais aussi à venir et la force que peuvent posséder les sentiments de l’amour. Comme le disait Jean Anouilh : « L’amour n’est pas toujours un sentiment uni. »

by Jean-Philippe

Mes nuits à t’attendre

Metteur en scène et auteur : Fabien Bicheux
avec : Coralline Lhermitte et Julien Romano

du 11 mai au 23 juin 2017
Tous les jeudis et vendredis  à 19h30

au Théâtre La Croisée des Chemins

43, Rue Mathurin Régnier
75015 Paris

Réservations : 01 42 19 93 63

Share

National Parks Adventure à la Géode : un voyage stupéfiant et éblouissant

National Parks Adventure  est un magnifique documentaire sur la relation homme/nature. Grâce à l’écran de la Géode – un des plus grands au monde qui recouvre la quasi-totalité de la salle – nous plongeons immédiatement au cœur de cette grande expédition dans laquelle nous allons découvrir la beauté et les secrets des parcs nationaux américains.

La technologie Imax prend toute son importance dans cette aventure. Nul besoin de s’équiper de lunettes 3D, nous survolons à grande vitesses des pics escarpés, des canyons aux roches sculptées par la glace, des déserts arides, des lacs immenses et bien d’autres splendeurs de ces grands parcs nationaux.

La découverte de ces lieux à couper le souffle nous est contée à travers l’expédition de trois aventuriers amoureux de la nature et sportifs invétérés : Conrad Anker, alpiniste, grimpeur et auteur américain célèbre pour ses ascensions difficiles dans les hautes montagnes de l’Himalaya et de l’Antarctique, Max Lowe, son beau-fils et Rachel Pohl, artiste, aventurière, humanitaire et écologiste. Attachants et captivants, nous suivons avec plaisir les exploits sportifs de ces trois passionnés.

Un périple unique et époustouflant 
45 minutes de voyage, 45 minutes d’images exceptionnelles, une bande-son soignée et percutante, une prouesse technologique indiscutable. Andréa, 8 ans, a l’impression de voler et s’accroche à son siège dès que nous approchons du sommet d’une montagne…

National Parks Adventure nous offre réellement la possibilité d’en prendre plein les yeux ! Toute la famille est conquise et nous repartons en nous disant que oui, nous aussi, nous irons un jour découvrir la beauté de ces grands parcs nationaux.

by Caroline 

National Parks Adventure
Amérique sauvage 

à La Géode 
26, avenue Corentin Cariou
75019 Paris 

Tous les jours jusqu’au 3 septembre 2017
Horaires : 10hh30, 12h30, 15h30, 18h30

film de 45 min
Réalisateur : Greg MacGillivray
Directeur musical : Steve Wood
Directeur de la photographie : Brad Ohlund
Scénario : Tim Cahill
Distribution : Robert Redford, Conrad Anker, Rachel Pohl, Max Lowe

Partenaires : Mac Gillivray freeman, USAvisit the usa.com, Expedia, Subaru

Share

Consumérisme à l’Espace Beaujon : Déjanté et contestataire

Le chaos de notre vie moderne, dicté par le désir de consommer encore et toujours plus au détriment de l’humain, a donné naissance à cette plaidoirie corrosive. Les textes de Rodrigo Garcia et Guillaume Antoniolli, à travers la pièce Consumérisme, viennent alors en réplique à ce système dans le but d’éveiller les consciences.

Comme préambule à la représentation, une vidéo nous retranscrit de façon édifiante les effets sur la planète de notre surconsommation liée à nos habitudes alimentaires. Déjà le malaise est palpable. Le spectateur se retrouve d’entrée de jeu confronté à la réalité de notre société qui prône le désir d’acheter de façon frénétique et dans des quantités toujours plus importantes.

Entrent alors en scène les différents comédiens qui vont interpréter tour à tour des monologues dans lesquels les pensées, émotions, jeux et réflexions caustiques sur le monde, eux-mêmes (et par conséquent nous-mêmes) seront représentés. Leur interprétation est juste et inquiétante. La quantité de produits de consommation et de services qui vomit sur scène entraînent en eux des comportements pathologiques qui nous heurtent. En effet, leurs cris, leurs danses effrénées ou leur agitation nous alertent sur notre propre dégradation…

Autant vous prévenir, vous n’allez pas être ménagés ! L’humour noir y est cinglant. Tout l’intérêt de cette pièce est là d’ailleurs : provoquer. C’est en maintenant une certaine tension que le metteur en scène souhaite indigner et choquer le public. Il veut nous permettre ainsi de devenir acteur en suscitant notre réflexion sur les mécanismes d’oppression dont nous sommes les «victimes/bourreaux».

Le message de Guillaume Antoniolli est pour autant porteur d’optimisme : «Questionner la réalité, être grossier et violent dans le théâtre est une attitude pleine d’espoir, une attitude de combat.»

A suivre donc…

by Jean-Philippe 

Consumérisme

Auteur : Rodrigo Garcia et Guillaume Antoniolli
Metteur en scène : Guillaume Antoniolli accompagné de Maëlle Salomon
Avec : Catherine Bietsas, Roch Debache, Camille Giry, Clément Lagouarde, Matthias Lefevre, Benjamin Lhommas, Fanny Lucet et Valentina Vandelli

le 19 mai 2017 à 20h

À l’Espace Beaujon
208, Rue du Faubourg Saint-Honoré
75008 Paris

tél. 01 42 89 17 32

Share

Photo du mois #62 : Lumière(s)

Chaque mois, les blogueurs et blogueuses qui participent à la Photo du Mois publient une photo en fonction d’un thème. Toutes les photos sont publiées sur les blogs respectifs des participants le 15 de chaque mois à midi, heure de Paris.

Le thème de ce mois choisi par Eurydice est : Lumière(s).

Et c’est pas plus tard que vendredi dernier que de très bonnes conditions ont été réunis pour photographier Loïc, le chanteur du groupe Isaac Delusion.

Share

Sônge en interview : on a parlé Debussy, contes et synestésie

Sônge fait partie de ces filles qui la jouent en solo pour créer et performer sur scène, comme Christine and The Queens ou Jain. Ces deux références n’en sont pas forcément pour cette fille au sourire inaltérable – et bien qu’elle trouve géniale leur évolution à chacune. Découverte aux Transmusicales, nous la retrouvons aux Inouïs 2017 du Printemps de Bourges pour un face-à-face sans filtre avant qu’elle file au festival Days Off et aux Vieilles Charrues.

SELFIE-INTERVIEW

UsofParis : Quand tu entres sur scène, on n’a pas l’impression que tu es une jeune femme adorable. Tu apparais mystérieuse.
Sônge : Je ne suis pas gentille ! 🙂
Quand j’arrive, je suis éblouie, je ne vois personne. Je suis dans ma bulle.
Pour l’anecdote, j’ai du mal à dormir et j’ai consulté plusieurs spécialistes. L’un d’entre eux m’a conseillé les lunettes de luminothérapie. Je les mets le matin, ça soulage le cerveau : c’est bon pour le stress, le moral et le sommeil. Du coup, je les ai gardées pour le spectacle.

As-tu le trac avant d’entrée sur scène ?
J’ai surtout le trac un mois avant le concert. Je stresse, du coup je me mets au point. Et comme j’ai réglé les choses bien avant,  j’arrive en meilleure confiance qu’un mois avant.

Ta tenue de scène, tu l’as prévoie un mois avant aussi ?
C’est en constante évolution. Jeanne Friot m’a confectionné ce bombers iridescent.
J’ai eu plusieurs retours. Comme à la Gaité Lyrique, on m’a dit : “c’est poétique, on dirait que tu marches sur des feuilles, à l’automne”. J’ai aussi eu :”la pluie qui ruisselle dans les rues de Paris.” J’ai beaucoup aimé. Les gens sont partis dans un trip.

Mon ingé son n’a pas du tout dit ça. Il a transpiré. C’est le piment du live ! 🙂

As-tu le temps d’écrire en pleine tournée ?
Entre les concerts, je fais des compos. Mais ça va très vite..
Et je ne peux pas créer si je ne vis pas. Je ne peux pas m’enfermer 2 semaines couper du monde avec mon ordi et synthés. Ce que tu vis se stocke quelque part, dans ton patrimoine. Et ça peut ressortir 5 après.
Quand j’ai vécu à Amsterdam, pendant un an, j’ai vraiment vécu et rencontré des gens de ouf. Mais je n’ai rien créé. J’ai créé quelques sons. Et j’ai eu ensuite des remontées, mais bien plus tard. Je me laisse nourrir.
Image de prévisualisation YouTube
Quand tu crées un titre, tu commences par la musique ou le texte ? 
C’est toujours la musique qui arrive en premier. Je commence par une trame harmonique. J’entends ensuite des couleurs (Colorblind), c’est le propre de la synesthésie.
Ensuite, je travaille comme un dessin, une peinture, avec les contrastes.

 

Qu’est-ce qui t’inspire ?
Je lis pas mal de contes. Enfin, je m’arrange pour que l’on me les lise, parce que je n’aime pas lire. 🙂
J’ai beaucoup de contes de Mongolie, Ethiopie, du Maghreb. C’est super inspirant.
J’aime les bêtes magiques, les forêts, les pleines lunes. Un de mes titres s’appelle Phacochère, ça évoque des phacochères magiques dans des savanes.
J’aime aussi les films de science-fiction magique, pas machine, robots.
Les rencontres.
Les oeuvres de tout sorte. Par exemple, I come from pain a été influencé par Claire de Lune de Debussy. Je suis partie d’une progression harmonique que j’aimais trop. J’ai tenté de la refaire avec mon synthé, en changeant des trucs. Et ça en a fait mon morceau. Bien sûr, ça n’a plus rien à avoir mais je connais le parcours.
Image de prévisualisation YouTube
La prochaine étape c’est de jouer sur scène avec des musiciens ?
Non. Je préfère rester toute seule.
Je préfèrerai plus avoir des danseurs que des musiciens avec moi.
Je me sens super libre et je veux garder ça.
Mon projet Sônge me donne de l’air et je ne voudrais pas qu’il devienne complexe avec des contraintes.

C’est instantané aussi. Si je veux faire une répét à 5h du mat, si je dors pas, je suis libre. Même chose, si je voulais faire une résidence à l’étranger.

Quel artiste du Printemps de Bourges te fait battre le coeur ?
Tommy Genesis !

Interview by Alexandre 

Sônge 

EP éponyme
A télécharger ici

CONCERTS  :
04.07.17 / Days Off – Soirée Hexagone #2 / PARIS
avec Jacques, Juliette Armanet, FAIRE et Requin Chagrin
14.07.17 / Les Vieilles Charrues / CARHAIX
28.07.17 / Cabourg Mon Amour / CABOURG

Share

Blog Paris – La capitale autrement WITH TIPS IN ENGLISH !

Translate »