Les Ateliers Élisabeth Bing ont carte blanche à l’Hôtel Square Louvois pour une série d’ateliers d’écriture autour de grands noms de la littérature. Beauvoir, Genet, Proust, Sagan, Le Cleziot sont convoqués pour stimuler votre imagination et pour vous faire encore plus aimer les mots. Il n’y a pas qu’Instagram dans la vie !
L’écrivain est à chaque fois un prétexte à prendre la plume et à révéler nos talents. Les curieux, les écrivains refoulés, les assembleurs de mots du dimanche, les blogueurs-blogueuses ne peuvent manquer ces rendez-vous originaux dans le cadre feutré et lumineux de cet hôtel du 2e arrondissement.
Le blogueur est un amoureux des mots. Il n’a pas forcément le temps de lire des romans tous les jours, toutes les semaines, mais l’appel de l’écriture est toujours plus fort. Chacun-chacune à ses motivations mais son rapport aux mots reste essentiel dans sa pratique du bloguing.
Et me retrouver autour d’une grande table en bois un soir de printemps avec d’autres blogueuses inconnues a été une révélation.
L’initiation aux notes de chevets : faire des sortes de todo list poétiques ou non nous a dégourdi les doigts et échauffer l’esprit.
À l’écoute des lignes des participantes, on capte un style, une sensibilité, un regard. Quand je lis les miennes, je me surprends des coïncidences et de la suite logique qui frappent mes auditrices.
La pratique du renga : texte à plusieurs mains est aussi un exercice stimulant. Quelle suite donner aux cinq premières lignes écrites par une autre ? Dans quelle mesure je peux dénaturer ? Et si je tentais une pointe de suspense ? Ou si je lançais un mini casse-tête ?
J’aimerais que le jeu dure pour savourer les digressions. À la lecture, je m’enthousiasme de la tournure des événements que mon personnage a pris. Je savais peu de choses de lui en débutant mon récit et j’en découvre plus grâce à la plume des autres.
Les ateliers Bing sont stimulants en replaçant du sens dans nos échanges parfois sans réel fond et imposent l’écoute, le silence. La parole est peut-être aussi plus essentielle car animée par un projet commun.
L’expérience est à faire. À renouveler aussi pour moi.
Ateliers au Square Louvois Écrireavec : Marcel Proust – vendredi 14 avril de 19h à 22h Jean Genet – vendredi 28 avril de 19h à 22h Simone de Beauvoir – mercredi 10 mai de 19h à 22h Jean-Marie Le Clézio – lundi 22 mai de 19h à 22h Jean Giono – mardi 13 juin de 19h à 22h
Le Printemps de Bourges édition 2017 affiche un programme dense et pour tous les publics. Cette année, la Comédie Française sera même présente pour faire revivre une session d’enregistrement mythique : Bob Dylan et son hymne Like a Rolling Stone. Le festival sera rock, pop, électro, culte, festif à mort. Et surtout incontournable !
UsofParis sera présent la semaine entière pour live-tweeter, instagrammer, photographier le plus de concerts possibles. Nous n’avons pas prévu de beaucoup dormir.
Parmi la grosse de concerts que nous allons prendre, nous avons sélectionné 2 soirs avec quelques-uns de nos chouchous.
Her, le groupe
Le jeudi 20 avril au 22 : les Frenchies Her et Paradis – qui n’ont pas forcément choisi le meilleur nom pour être googlisé – vont partager l’affiche avec les Australiens chevelus (le cliché à la vie dure) de Parcels, la Canadienne bad girl Tommy Genesis qui chante sur une cabine de poids lourd et l’hip-popeuse belge Coely.
Jacques
Le samedi 22 avril du W au Palais d’Auron avec un plateau de fou qui se poursuit toute la nuit sur 2 lieux. Il faudra compter sur le tout jeune dieu des platines Petit Biscuit, Jacques et sa coupe de cheveux barrée pas violent pour un sou malgré sa pelle, le cultissime Mr Oizo, la dernière tournée de Yuksek…
Tu habites Bourges et sa région ou tu as prévu de déménager le temps du festival pour faire un bain de musiques. Ce concours est pour toi !
Nous te filons tes invitations pour 2 soirées du Printemps de Bourges au choix : – le jeudi 20 avril @ LE 22 – le samedi 22 avril @ W et Palais d’Auron
Pour tenter votre chance, rien de plus simple, remplis le formulaire ci-dessous pour participer.
Les gagnant(e)s seront tiré(e)s au sort parmi les inscrits. Ils recevront un mail leur confirmant leur lot : 2 places pour un soir de concerts.
Avant de participer, vérifie bien que tu es disponible à la date proposée afin de laisser sa chance à ceux qui veulent vraiment venir !
L’AICOM, la première école de comédie musicale en France, fait chanter Jean de La Fontaine pour fêter le printemps. Les élèves de troisième année de la formation professionnelle vont braver le trac et montrer tous leurs talents le mardi 28 mars à la Mairie du 9e, à Paris.
Eh bien ! Chanter Monsieur de la Fontaine est un spectacle pour enfants qui va plaire à leurs parents. La partition est composée par Isabelle Aboulker qui s’est illustré dans plusieurs productions d’opéras pour enfants comme Cendrillon, le Petit Poncet, Douce et Barbe-Bleue. Une gageure donc qui assure à ce spectacle les meilleurs vibrations pour un plein succès.
#CONCOURS
Envie d’emmener votre bambin voir un beau spectacle ?
Nous proposons de gagner 2 invitations pour voir Eh bien ! Chantez monsieur de La Fontaine, le mardi 29 mars à 19h30 à la Mairie du 9e.
Pour tenter votre chance, rien de plus simple, remplissez le formulaire ci-dessouspour participer.
Les gagnant(e)s seront tiré(e)s au sort parmi les inscrits. Ils recevront un mail leur confirmant leur lot : 2 places pour la représentation.
Avant de participer, vérifiez bien que vous êtes disponibles à la date proposée afin de laisser sa chance à tous et toutes !
Le Festival 100% Afriques débute le 23 mars avec un spectacle fort et intense : Sur les traces de Dinozord en provenance directe de la République Démocratique du Congo. Conçu par Faustin Linyekula, le Théâtre de la Villette offre 2 soirs à cette re-création exceptionnelle.
Le danseur et chorégraphe Faustin Linyekula redonne à voir son spectacle Dinozord : The Dialogue Series IV créé en 2006 à Vienne.
Il réunit l’ensemble de son équipe artistique cette année pour revisiter cette ville de Kisangani.
#CONCOURS
Envie de découvrir ce spectacle phare et de participer aux premières heures du festival 100% Afriques ?
Nous proposons de gagner des invitations pour 2, le soir de votre choix.
Pour tenter votre chance, exceptionnellement pas de formulaire, envoyez directemnet un mail de notre part à : a.pourrey@villette.com avec vos prénom, nom, en mentionnant “United States of Paris / Dinozord” et précisant la représentation de votre choix : – jeudi 23 mars à 20h
– vendredi 24 mars à 20h
Avant de participer, vérifiez bien que vous êtes disponibles aux dates proposées afin de laisser sa chance à tous et toutes !
Au Théâtre du Gymnase, un dialogue original, tendre et optimiste se joue chaque soir avec Les Fantômes de la rue Papillon. Deux destins que rien ne prédisposait à se rencontrer, se retrouvent à échanger sur leur vie, leurs origines… Drôle d’endroit pour une rencontre ou drôle de rencontre tout simplement.
Les critiques sont dithyrambiques. Le sujet est d’actualité, en ce temps de laïcité, de revendication face vs effacement des signes distinctifs d’appartenance religieuse.
Un jeune rebeu face à un vieux juif. Samy Seghir et Michel Jonasz interprètent deux personnages que tout oppose mais qui se voient réunis par la force du destin. Va alors débuter un échange à la fois drôle, savoureux et universel.
Une leçon de tolérance autour d’un banc.
Ça pourrait être vous, nous. Mais seulement oserions-nous nous attarder pour mieux connaître l’autre alors que notre vie semble tourner à plus de 100 à l’heure ? Dominique Coubes, auteur et metteur en scène de Fantômes de la rue Papillon, ouvre un champ des possibles avec cette pièce.
#CONCOURS
Envie de découvrir cette rencontre originale ? De voir Michel Jonasz le comédien ? Ce concours est pour vous ! Nous proposons de gagner 2 invitations pour voir la pièce Les Fantômes de la rue Papillon, en 1ère catégorie.
Pour tenter votre chance, rien de plus simple, remplissez le formulaire ci-dessous en choisissant la représentation de votre choix : – vendredi 24 mars à 20h
– vendredi 31 mars à 20h
Les gagnant(e)s seront tiré(e)s au sort parmi les inscrits. Ils recevront un mail leur confirmant leur lot : 2 places pour la représentation de la pièce.
Avant de participer, vérifiez bien que vous êtes disponibles aux dates proposées afin de laisser sa chance à tous et toutes !
En cas d’indisponibilité, il ne sera pas possible de reporter vos invitations sur une autre date, les places seront remises en jeu.
Nubé vient tout juste de fêter ses 1 ans ! Juan Arbelaez est l’heureux chef de cette adresse lumineuse, cosy et en retrait de la foule des Champs. Déjeuner d’anniversaire audacieux, gorgé de mélanges very tasty aussi détonnant que savoureux.
Une adresse en or qui propose une formule midi à 32e pour s’initier.
Une salle lumière du jour sous plafond carreaux de verre, une autre en retrait plus cosy, avec tout autant de charme. Ambiance florale sur les murs quand ils prennent de la hauteur, meubles design sans esbroufe. Exit les portes battantes pour la cuisine, place au rideau noir, plus opaque, plus mystérieux. Un chef beau gosse passé par Top Chef, avec une grosse montre au poignet, un serveur hipster barbu trapu au tablier en cuir sur chemise blue jean, un maître d’hôtel discret et un jeune chef pâtissier qui va se faire un nom.
Voici quelques-uns des ingrédients qui font l’élégance, la différence et le caractère bien trempé du Nubé.
Dans l’assiette, des mélanges d’étonnants, de l’audace, des touches de couleurs, des verrines et des coupes qui viennent agrémenter la table et le palais.
On trempe son morceau de pain croustillant dans le bol d’huile d’olive pour se préparer. Viennent les amuse-bouches qui en envoient avec un jus détox et sa décharge de gingembre accompagné de son sablé parmesan. Suit un céleri poivre et crème de St Agur.
On entre dans le vif avec la Pélamide, un poisson fougueux en mer quand on cherche à l’en extraire. La bonite gagne la partie avec son “jardin” de betteraves, agrumes, fraises et limequat. C’est déjà le printemps !
Le chef que l’on avait découvert à Boulogne avec Plantxadonne de sa personne et n’hésite pas à sortir pour teaser le plat principal. En l’occurrence le cochon ibérique fumant sur planche de bois, passant de table en table.On salive d’excitation !
Une fois découpé, le cochon se laisse déguster sans résistance. Onctueux, rehaussé idéalement avec sa sauce blanche (huile d’olive, marjolaine) – on en aurait voulu plus ! La glace à la moutarde de Meaux Pommery vient balancer un dernier coup de force comme on aime. 3 assiettes sur 4 de la table prouvent le sans faute : elles sont vides.
Desserts surprises Une tartelette soufflée au chocolat, coriandre, dissimulée sous une gélatine verte (attention ceci n’est pas une vulgaire gelée) avec glace curry. Il faut un coup de cuillère certain pour venir à bout de la pâte à tarte. Ce n’est pas un défaut. Au contraire, on s’en amuse ! La gélatine est finalement discrète pour laisser tout le cœur du chocolat nous emporter. Il est noir à soir.
En bonus, le gâteau d’anniversaire crémeux au citron et meringues avec le portrait sucré du chef. La classe !
Restaurant Nubé à l’Hôtel Marignan 12, rue de Marignan 75008 PARIS
Le vendredi 31 mars, Birdy Nam Nam transformera l’Olympia en dance floor pour une fin de semaine débridée. Alors que le trio nous a gonflé à bloc avec son puissant dernier album Dance or Die, il poursuit sa tournée folle avec passage par Paris pour un pur moment d’électro.
“Péter la gueule !”
Birdy Nam Nam nous avait confié au dernier Printemps de Bourges : “On fait en sorte de péter la gueuleau public avec nos concerts !” Preuve que le groupe est motivé pour envoyer du bon son, faire de ses lives des moments exceptionnels, inoubliables et inimitables.
Dance or Dieen mode live te fait oublier la fatigue, tes emmerdes avec ton proprio et surtout que tu as toujours moins de 5 000 followers sur Insta. Le 31 mars prévois de lâcher ton phone, de de dégourdir tes articulations et de sentir les grosses gouttes de sueur perler sur ton body.
Tu peux te préparer en écoutant le tout dernier titre :
Uncivilised
#CONCOURS Dance or Die
Tu veux déhancher ton corps avec nous ? On t’offre tes places pour le live du vendredi 31 mars à 20h30 à l’OLYMPIA (Paris).
Pour participer au tirage au sort, c’est super simple : il suffit de compléter le formulaire ci-dessous.
Il faut faire vite, le concours est en ligne que quelques jours.
Les gagnants seront prévenus par mail.
Chaque mois, les blogueurs et blogueuses qui participent à la Photo du Mois publient une photo en fonction d’un thème. Toutes les photos sont publiées sur les blogs respectifs des participants le 15 de chaque mois à midi, heure de Paris.
A la simple évocation de sensualité, la première image a été celle de Fauve shootée, il y a quelques jours, dans Saturday Night Fever, le spectacle disco à succès.
Les Misérables en concert se sont posés à Paris pour 5 représentations entre le 3 et le 5 mars 2017 au Palais des Congrès. Nous étions présents lors de la première qui a marqué le retour de ce musical mythique joué pour la première fois en langue française depuis 1992. Nous avons eu la chance de passer l’après-midi dans les coulisses à la rencontre des différents artistes, d’assister aux balances, de découvrir les costumes. C’était comme un rêve de gosse de pouvoir voir l’envers du décor et nous sommes très heureux de le partager sur le blog.
Il est 15h30, les musiciens et les artistes arrivent tout juste de Rennes où ils jouaient la veille. Paris est la 4e ville de cette tournée. La plupart des artistes nous confient leur stress de jouer la première à Paris, le public y étant assez exigeant. Il faut dire que jusque-là le succès a été au rendez-vous puisque chaque concert s’est terminé sur une standing ovation. Ils n’ont donc qu’une envie : avoir le public parisien debout ce soir !
Nous rencontrons Ita Graffin qui joue le rôle de Fantine dans sa loge.
USofParis : Jouer Fantine en français donne-t-il une dimension supplémentaire au rôle ? Ita Graffin : Oui puisqu’elle est de retour dans son pays natal, Fantine. Elle est très contente 🙂 J’adore ses paroles. Ce sont des très belles paroles. C’est une Fantine qui m’habite.
Comment t’es-tu préparée pour ce rôle ?
En fait, on a été mis dans le bain tout de suite. On a passé les auditions 5 jours après les attentats du 13 novembre. On a tout de suite était baigné dedans. On a tous perdu quelque chose ce 13 novembre. On va dire que c’est comme ça que je l’ai préparé.
Fantine c’est une mère avant tout, pleine de désespoir, d’abnégation, abandonnée de tous et de la vie. Pendant la tournée elle s’est enrichie car j’ai vraiment tissé un lien avec les deux petites filles qui jouent Cosette.
As-tu le trac pour ce soir ?
Je vais vous avouer, j’ai 20 personnes proches qui viennent me voir ce soir. Mais particulièrement à Paris, on est tous un petit peu angoissé à l’idée de chanter ici, parce que Les Misérables on ne les a pas entendu à Paris depuis très très longtemps. On n’a pas de doute, on sait que c’est super ce spectacle, le public nous l’a très bien rendu ces 3 derniers jours : debout et en larmes.
On sent l’attente du public parisien, son exigence. C’est un mélange de stress et de hâte. Faire lever un public c’est quelque chose.
Ce n’est pas frustrant de ne jouer qu’une version concert ?
C’est une version concert mais habitée. Cette œuvre est magique car pour moi elle n’a pas besoin de mise en scène pour parler aux gens. Le texte parle de lui-même, les interprètes sont tellement investis dans leurs personnages.
Si tu pouvais jouer le rôle de tes rêves dans une comédie musicale lequel ce serait ?
Ce serait Maria de La Mélodie du Bonheur. J’ai été bercée par ce musical depuis toute petite. Si je chante aujourd’hui c’est grâce à La Mélodie du Bonheur, je rêverais de jouer ce rôle.
C’est au tour de sa fille Cosette, rôle tenue par June Van der Esch dans sa version adolescente, de nous rejoindre pour quelques questions.
USofParis : Comment es-tu venue sur le projet ? June Van der Esch : J’ai passé le casting. Ils cherchaient des voix lyriques et semi-lyriques, ils n’avaient pas précisé que c’était pour Les Misérables (c’était le cas pour tous les chanteurs). J’ai ensuite préparé le rôle consciencieusement, j’ai beaucoup travaillé la partition. Je me suis beaucoup préparée à être aussi nue sur scène que l’est Cosette, parce qu’elle est jeune et amoureuse, candide.
Ne la trouves-tu pas un peu nian-nian cette Cosette ? 😉
Non ! En fait si ! Mais j’adore ça. Je m’étais dit justement : “Non ! Moi ma Cosette elle sera un peu plus caractériel.” Je m’étais dit qu’elle avait du caractère et en lisant l’œuvre de Victor Hugo, non elle est vraiment décrite comme étant pure, nue, douce. Dans Victor Hugo, il y a pleins de personnages qui représentent pleins de genre de personne. Il y a ces personnes qui pleurent vite, qui sont un peu des livres ouverts, qui ne peuvent pas cacher leurs sentiments. Et elle est un peu comme ça, à cause de son enfance. Elle a peur des gens, peur de l’amour. Je trouve ça beau dans ce personnage si fleur bleue.
As-tu une comédie musicale coup de cœur ?
Oh oui j’en ai plein. Je suis né dans le jazz. J’aime bien les musicals un peu jazzy, ceux avec Fred Astaire. J’aime aussi les plus classiques comme La Mélodie du Bonheur,West Side Story. Ce que j’aime beaucoup c’est jouer des rôles de méchantes, de folles, donc les comédies musicales un peu barrées qu’on trouve surtout à Broadway j’adore.
17h, petite pause dans les interviews, le temps de découvrir les costumes qui viennent juste d’arriver dans la loge des filles où l’on peut entendre Ita Graffin faire ses vocalises en chantant les notes que Mary Poppins se chante à elle-même dans la célèbre scène du miroir (elle est très fan de Julie Andrews). Les costumes ont été créés spécialement pour le spectacle par Antikcostume.
Ainsi que ceux des hommes.
Nous rencontrons finalement les Thénardier : Christina Koubbi et Ronan Debois.
USofParis : Ça vous fait quoi de jouer ces horribles méchants ?
Christina Koubbi : Ça fait trop du bien et du mal pour les autres 🙂 Ronan Debois : C’est jubilatoire. C’est relevé, drôle, cruel. Le rôle des Thénardier ça embarque les gens. Christina Koubbi : On pourrait leur trouver des circonstances atténuantes parce qu’ils ne sont pas issues du bon milieu, mal nés on va dire. Ils essaient de réussir et leur moyen de réussite c’est de voler les autres.
Même avec les enfants, même leurs propres enfants, ils sont odieux. CK : À la base Mme Thénardier adore ses filles. Elle n’aime pas ses fils, enfin son fils Gavroche (on ne sait pas dans le musical qu’il est leur fils). Dans le roman, elle a d’autres fils qu’elle a dégagés aussi. Au deuxième acte on voit ce rapport avec Eponine qui est laissée pour contre, à la rue. RN : En effet ils sont terribles avec Cosette. Avec Eponine, leur propre fille ils sont odieux. Monsieur Thénardier en a clairement rien à foutre de sa fille.
Ce sont des rôles très habités, très aimés du public. À Londres, ils sont très applaudis à la fin. Comment avez-vous fait pour vous approprier ces personnages emblématiques ? RN : On a proposé quelque chose à l’audition, il se trouve que ça a plu. J’ai assez peu regardé d’autres choses, j’ai essayé de me l’approprier le plus possible. Je connaissais peu les Misérables, je connaissais quelques airs. CK : Moi aussi je n’ai rien regardé de ce qui existait déjà. Je connaissais un peu Les Misérables, j’ai travaillé le rôle d’Eponine quand j’étais plus jeune au conservatoire.
En dehors des Misérables, quel autre rôle aimeriez-vous jouer ? RN : J’aime beaucoup Sweeney Todd CK : Sally Bowles dans Cabaret.
18h45, c’est l’heure des balances. La troupe est sur scène avec l’orchestre pour les derniers réglages micros et lumières. 20h30, l’orchestre entre sur scène sous les applaudissements du public. Victor Hugo à son pupitre commence son récit des Misérables.
Le spectacle est vraiment magnifique.
La présence de l’orchestre symphonique sur scène donne toute sa dimension à l’œuvre musicale. Les différents personnages sont parfaitement incarnés. Mention spéciale pour Pierre-Michel Dudan qui tient le rôle de Javert et à Ronan Debois dans le rôle de M. Thénardier qui tiennent leurs personnages à merveille. Les voix sont à couper le souffle et nous transmettent une réelle émotion. J’ai retrouvé ce que j’ai pu ressentir à Londres en entendant certains titres comme : Le grand jour, Sous les étoiles, Comme un homme, C’est pour demain qui donnent véritablement la chair de poule.
La scène dépourvue de décor peut surprendre mais les jeux de lumières magnifiques nous font vite oublier ce détail. Les lumières sont le décor et se suffisent à elles-mêmes tellement le travail de Roque Ségovia est superbe.
Sans surprise, le public est debout à la fin du concert, ému, certains ont les larmes aux yeux. Ces voix, cet orchestre, cette simplicité ont suffi pour transmettre au public parisien toute l’émotion de ce musical mythique.
Petit bonus, dernier rappel a capella sur C’est pour demain.
La tournée est un véritable succès, on espère vraiment un retour sur Paris pour en reprendre une seconde fois pleins les yeux et pleins les oreilles.
Le Grand Palais nous passionne, avec surprise, pour des fleurs séchées, des troncs d’arbres photographiés, des légumes en cire, des jardins peints.
L’exposition Jardins nous a cueillis plus d’une fois par la charge émotive, les moments de grâce, les petites notes florales.
Voici 4 œuvres comme 4 incontournables raisons de prendre un bol d’air dans les galeries nationales. Étourdissant !
Grotta Azzurra, 2017, Jean-Michel Othoniel
La fontaine bleue d’Othoniel
S’il ne fallait en retenir qu’une ce serait Grotta Azzurra. Au détour d’une longue galerie ponctuée de toiles, de plans de jardins et de photos, vient se nicher la dernière œuvre de Jean-Michel Othoniel. Elle date de 2017, c’est donc sa toute première sortie (présentation) publique. Cette fontaine composée de verre soufflée est vive, intense. Un écrin vivifiant en plein cœur de l’exposition. On aurait pu la contempler longtemps. Mais nous n’étions pas seuls.
Sommertag (Jour d’Eté), 1999, Gerhard Richter
Troublant flou de Gerhard Richter
On croit à une hallucination. Est-ce une photographie ?
Non, il s’agit bien d’une toile de Richter qui vient questionner notre regard. C’est osé, dérangeant, captivant. Un moment en suspension où la mise au point est altérée. Audacieux !
Le Jardin du peintre à Paris, vers 1886, Edouard Debat-Ponsan
Le Jardin du peintre à Paris
A l’entrée d’une salle, on se prend à aimer cette discrète huile sur toile. Sa simplicité, sa taille raisonnable tranche avec les grands formats qui les entourent, avant, après. Edouard Debat-Ponsan nous retient. L’arbre sur le cadre nous captive aussi. On aimerait attendre un peu qu’une personne entre dans ce jardin. Douce poésie.
Le Vieux Jardinier, 1885, Emile Claus
Le Vieux Jardinier Emile Claus nous fait rencontrer un homme en plein contact avec la nature, pieds nus sur le seuil d’une porte. Cet échange de regards avec le visiteur ne peut qu’attendrir. Un banc face à cet inconnu permet une pause pour débuter une dialogue imaginaire avec cet homme que l’on imagine ayant vécu des aventures folles au fil des saisons, des fleuraisons et autres insectes butineurs.
Bien d’autres artistes sont convoqués pour cette immersion dans les jardins artistiques : Klimt, Picasso, Matisse, Monet, Bonnard, Cézanne, Redon…