CHOC’OCTOBER 2015 : les humoristes nous éclatent avec l’Eclair de Génie !

Eclats de rire et gourmandise font bon ménage cette année à L’Eclair de Génie. Exit les chefs pâtissiers de renom des éditions précédentes (Michalak, Urruca, Marcolini…) le Choc’October 2015 (du 28 octobre au 1er novembre) sera léger, déconnant, mais il n’oubliera pas pour autant les saveurs et autres alliances so #yummy. Et tout ça pour la bonne cause !

Un beau casting de 5 mecs et 1 nana est à l’origine de 6 nouveaux éclairs en édition très limitée – car disponibles uniquement pendant 5 jours. Et attention : chaque année, les best-sellers ne résistent pas longtemps aux gourmands. Les ruptures de stock en fin de journée sont à prévoir et les déceptions sont, bien entendu, nombreuses. Qu’est-ce qu’on ne ferait pas un tête-à-tête inédit avec un dessert que l’on reverra sans doute jamais ?

Olivier de Benoist et Christophe Adam
Olivier de Benoist et Christophe Adam

Olivier de Benoist a inspiré l’éclair n°151 ; il voulait de la framboise et de la couleur. Et ce très bel alliage de confit framboise fleur d’oranger et de ganache montée dulcey avec de vraies belles framboises posées à la main répond à ses attentes. Avec le petit plus : les morceaux de biscuits de Reims made in Eclair de Génie. Et ne nous faîtes pas dire que c’est notre préféré. Nous ne les avons pas tous goûtés, mais il se dégage du trio que nous avons approché. D’autant qu’il nous rappelle nos barlettes chéries.

Eclair Dulcey-Framboise dans la main d'Olivier de Benoist
Eclair Dulcey-Framboise dans la main d’Olivier de Benoist

L’humoriste est venu passer une tête à la Fabrique, lors de la présentation des nouveautés à la rentrée, pour goûter cette petite merveille qu’il a inspirée. Comme nous, il n’a pas été déçu.

On attend avec impatience de décrocher un duo avec n°148, l’éclair tiramisu de Jérémy Ferrari. L’attente est grande, est-ce que la chantilly mascarpone va nous mettre KO ?

Eclair chocolat cerise Régis Mailhot éclair 3 chocolats Marc Antoine Le Bret éclair dulcey-framboise Olivier de Benoist Chococtober 2015 l Eclair de Génie photo united states of paris blog

L’imitateur Marc Antoine Le Bret a voulu, lui, du chocolat blanc pour lui rappeler son enfance et Régis Mailhot avait en tête un duo puissant chocolat cerise.

Les pronostics vont forts aussi concernant l’éclair de son maître. L’éclair caramel chocolat signé Christophe Adam, himself, va-t-il enflammer les ventes ?
Parce qu’on est bien d’accord que, comme chaque année, on ne lésine pas sur les dépenses et on déguste et partage un max en soutien à Retinostop. Pour chaque éclair acheté, 1 euro reversé à l’association qui lutte contre le cancer de la rétine.
En 2014, plus de 11 000 euros récoltés grâce aux ladies pâtissières comme Stéphanie Le Quellec (l’Hôtel Prince de Galles), Céline Leroy (restaurant Apicius) ou encore Claire Heitzler (restaurant Lasserre).
Mobilisation générale à partir du 28 octobre pour exploser une nouvelle fois la cagnotte !

Eclair 3 chocolats Chococtober 2015 Marc Antoine le Bret par l Eclair de Génie Christophe Adam crémeux chocolat au lait jivara, crumble chocolat noir cacao photo united states of paris blog


Choc’October 2015
du 28 octobre au 1er novembre 

avec Emi, Olivier de Benoist, Marc Antoine le Bret, Jeremy Ferrari, Régis Mailhot et Christophe Adam

dans les 6 boutiques parisiennes de L’Eclair de Génie :
Marais, Odéon, Réaumur,
La Fabrique,
Lafayette-Gourmet, Carrousel du Louvre

le 31 octobre, Christophe Adam sera en tournée pour une dégustation dont il a le secret, avec son équipe, et réservée aux 100 premiers visiteurs de ses boutiques. Ouvrez l’oeil, le programme sera dévoilé courant octobre.

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ZAZA FOURNIER donne un coup de frais à la chanson française gouailleuse / INTERVIEW

Le rouge à ses lèvres rappelle ces femmes modernes des publicités des années 60, son port droit a l’élégance d’une dame du monde et son large sourire aguiche gentiment ses interlocuteurs. Posée et un brin sérieuse, Zaza Fournier sait également se moquer d’elle-même, comme dans ces petites vidéos mises en ligne à l’occasion de la sortie de son troisième album, Le Départ, le 16 mars dernier. Après un concert parisien le 20 septembre dernier, la chanteuse de 30 ans rechaussera son accordéon les 2 et 3 octobre prochains, au Théâtre Romain Rolland, à Villejuif. Entretien.

Zaza Fournier chanteuse interview album Le Départ concert et tournée photo by joël clergiot united states of paris blog

USofParis : Ton troisième album est moins sucré que le premier. C’est Camille qui est triste ou c’est le personnage de Zaza Fournier qui est mélancolique?
Zaza Fournier : On parle toujours de soi. C’est un confort que je me suis accordé mais il ne s’agit pas de se planquer derrière un personnage. Zaza, c’est moi puissance 1 000. On ne m’appelle quasiment jamais par mon vrai prénom. Quand les gens qui me connaissent uniquement à travers mon travail m’appellent Camille, j’ai l’impression qu’on est en train de me regarder les seins. Mon prénom est réservé aux gens très proches et à ma famille, même si la frontière entre Zaza et Camille s’efface petit à petit. Je deviens de plus en plus naturellement celle que je donne à voir sur scène, celle que j’ambitionnais d’être plus jeune.

Dans ton album Le départ, tu imagines partir sans revenir. Ça y est, la décision est prise?
Je n’ai pas l’impression de donner une réponse mais plutôt de décrire cet état dans lequel nous nous trouvons avant de faire un choix. D’ailleurs, dans la chanson Le départ, on ne sait pas si elle franchit le pas. Cet homme qui va venir la chercher, existe-t-il vraiment ?

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Tu parles beaucoup d’amour, de séparation. Ce sont des sujets d’inspiration intarissables ?
L’amour en soit, oui, ça m’inspire. Ce qui m’intéresse, c’est la tentative d’être ensemble, car l’être vraiment, c’est difficile. Je ne parle pas uniquement de vivre côte à côte. Vraiment se rencontrer, c’est dur et ça demande une forme d’exigence dans les rapports. Mais c’est aussi la chose la plus passionnante au monde.
Aujourd’hui, je ne sais pas si je suis plus mature, mais quand j’ai écrit le premier album, je ne m’intéressais qu’aux chansons d’amour. Mes intérêts ne sont plus uniquement tournés sur ça. A 20 ans, on veut tous rencontrer quelqu’un avec qui vivre moins seule.

Vivre moins seule ?
Oui, je crois qu’on reste tout le temps seul. Il y a des moments de grâce, heureusement, où on arrive à être ensemble. On peut vivre à l’inverse physiquement proches, comme à Paris, avec ses enfants, sa famille et être très seul.

Paris t’inspire donc de l’amour et une certaine solitude ? As-tu un rapport particulier avec ta ville ?
Dans mon travail, sûrement. Mon grand luxe est de pouvoir partir. J’arrive à être heureuse à Paris quand je suis en tournée. Je vois maintenant ce qu’elle peut m’apporter. Ca me gratte toutefois d’aller voir ailleurs. Peut-être en province. Ça me semble impossible de vivre tout le temps au même endroit. Mais c’est certainement une action à mettre sur ma liste de choses que j’aimerais faire et que je ne ferai jamais.

Comment s’est passé le festival d’Avignon l’été dernier ?
Une des expériences les plus enrichissantes de ma vie. Il fallait mettre la main à la pâte, travailler dur et beaucoup jouer, sur une période resserrée. J’avais peur de la fatigue vocale. Mais je me suis bichonnée, j’ai beaucoup dormi et ça s’est très bien passé. J’en veux encore ! Je suis à deux doigts de proposer un spectacle pour l’année prochaine.

Zaza Fournier chanteuse interview album Le Départ concert tournée photo by joël clergiot united states of paris blog

Avec un 4ème album ?
Je ne sais pas s’il y aura un quatrième album. J’écris tout le temps et j’aimerais peut-être proposer quelque chose d’autre. En tout cas, j’aimerais un spectacle plus écrit, qui mélange la musique et le théâtre. Mais c’est encore un peu tôt pour en parler.

En explorant d’autres genres musicaux ?
Non, je n’en ai pas envie. On m’a reproché d’avoir fait un deuxième album différent du premier. La création est pourtant un mouvement perpétuel. Ce mouvement m’intéresse et ma singularité est le trésor que je vais préserver. Le drame aujourd’hui, c’est que tout le monde doit se ressembler car la singularité fait flipper.

Certaines de tes chansons évoquent le genre ou le féminisme. C’est une forme d’engagement ?
Le genre m’a toujours intéressé. J’en parle dans le premier album, avec la chanson Mademoiselle. Dans mon dernier album, Garçon lui répond un peu mais c’est aussi une façon souriante de provoquer la discussion sur le féminisme. Je suis toujours étonnée quand je lis que la femme en France est l’égale de l’homme. C’est faux ! Il y a mille exemples qui le prouvent. Le premier, incontestable, c’est l’égalité salariale. De plus, une femme est encore sous le joug de l’homme, qui soit disant ne peut pas contrôler ses désirs. Se libérer de la tyrannie, ce n’est pas facile. Par ailleurs, quand on voit la façon alarmante dont on considère les femmes dans certains pays du monde, je crois que nous n’avons pas d’autre choix que d’être féministe. Pas de façon agressive, mais avec pédagogie et le sourire.

Propos recueillis par Joël Clergiot

Zaza Fournier couverture album Le Départ Le Rat des Villes VeryRecords musique chanteuse

Zaza Fournier
album : Le Départ
(Le Rat Des Villes / Verycords)

Zaza Fournier est aussi sur instagram !

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All Things Pass et PASCALE PICARD revient : interview selfie & concert au Petit Bain Paris

Début septembre, aux Studios Ferber de Zamora, l’équipe a rencontré Pascale Picard, la charmante québécoise qui signe son grand retour en France avec la sortie de son troisième album All Things Pass. Six ans séparent ce nouveau disque du succès de Me, Myself and Us. Il était nécessaire de remettre les pendules à l’heure de son pays, prendre  de nouvelles après cette longue absence et savourer son sourire éclatant avant de la retrouver en live en tournée en France et au Petit Bain à Paris, le 2 décembre.

INTERVIEW SELFIE !
ou quand Pascal Picard n’a pas trop beurré pour son retour en France et nous, on a capoté !

UsofParis : Peux-tu te présenter en quelques mots pour que nos lecteurs puissent savoir qui tu es, comment tu en es venue à la musique ?
Pascale Picard : Ok. En quelques mots, ça risque d’être compliqué car je suis quelqu’un qui parle énormément. (elle insiste sur ce dernier mot)

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Ça c’est les Québécois…
Ah oui hein ? Nous, on est comme ça, on blablate.
Donc je suis une Québécoise, j’ai 32 ans. Je joue de la guitare depuis l’âge de 13 ans. Avant ça, un peu de batterie et de piano. Toujours en autodidacte parce que je ne suis pas capable de supporter les cours.
Quand j’ai attrapé la guitare à 13 ans, je connaissais 2-3 accords, j’ai accroché et je me suis mise tout de suite à écrire de la chanson. Je faisais les répertoires d’autres artistes aussi.
Puis à 18 ans, au Québec c’est l’âge légal pour pouvoir rentrer dans les bars. J’ai donc commencé à jouer dans des bars et des restaurants.
J’ai fait une démo de 3 chansons, j’en ai fait des copies. J’ai dit aux gens de partager ma musique gratuitement, car on voulait que ça voyage. Et finalement cette démo est arrivée dans une station télé qui faisait plus des vidéos clips au Québec. Ils avaient une émission Les pourris de talents, qui était une tribune pour tous les talents, il y avait des humoristes, des magiciens, des poètes, des musiciens,…

selfie exclu pour le blog #UsofParis

Un peu comme Incroyable Talent, America’s Got Talent ?
Oui c’est ça. Sauf que c’est un concept qui a duré qu’une seule saison et qu’il n’y avait pas de gagnant à la fin. Il y a plusieurs artistes qui sont sortis de cette cuvée.
J’ai eu beaucoup de beaux commentaires sur internet, par téléphone, quand je suis passée dans cette émission. Les producteurs de l’émission avaient un label, ils m’ont proposé un contrat. J’ai donc fait Me, Myself and Us avec eux. C’est sorti au Québec et on a eu un accueil qui a dépassé nos attentes.
On avait 5 500 copies de l’album, il était « back order » après une semaine. C’était vraiment un rêve, un conte de fées. La chaîne où est passée l’émission était une chaîne câblée, ce n’était pas une Star Academy, tu vois ? Des journalistes nous ont beaucoup aidés en nous donnant beaucoup de visibilité, les gens nous ont suivis dans cette aventure-là.
Un producteur de France, qui était en voyage au Québec à ce moment-là, a entendu Gate 22. Il a vraiment adoré. Et il a racheté notre contrat et sorti l’album en 2008 en France. Quand on est arrivé ici, on nous connaissait déjà, c’était assez fou. On passait beaucoup en radio.
On est entré par la petite porte au Québec en chantant dans des petits bars avec 30 personnes, et ici on est entré par la grande porte avec le premier concert à La Cigale. L’album venait de sortir, on pensait qu’il y allait avoir 200-300 personnes et que le reste ce serait des journalistes et des invits, mais c’était complet. On nous a même remis un disque de platine, j’crois.
C’est fou comment ça s’est passé ici. On est parti en tournée pendant 6 mois en 2009 entre la France, la Suisse et la Belgique. On a eu un super accueil des Français.
Tu vois, je t’ai dit « quelques mots » mais je peux continuer encore. Mais voilà c’est ça, c’est un peu moi.

Et donc Pascale Picard c’est un groupe ?
Oui, c’est ça.

Avec la même formation depuis le début ?
Le bassiste, c’est le bassiste original Philippe Morissette. Le guitariste a changé, c’est Louis Fernandez depuis 5 ans déjà. Puis, on en est rendu à notre troisième batteur, Marc Chartrain, qui est avec nous depuis 6 ans. C’est une relation assez stable quand même.

Comment se passe la création ? Je sais que tu écris les textes, mais la musique ?
C’est moi aussi. Je fais pas mal tout. Mais l’accord du groupe est important, au niveau des arrangements, par exemple. Tout le monde amène sa touche et s’implique. C’est vraiment une démocratie à l’intérieur du groupe, où on prend les décisions ensemble, on fait les choix ensemble.

On doit te poser souvent la question. C’est ton grand retour en France avec ton troisième album, il y en a eu un deuxième qui est seulement sorti au Canada, pourquoi ?
C’est normal, c’est une question qui se pose. Nous, on a voulu qu’il sorte ici. Universal a acheté un album déjà fait (le premier), quand on a travaillé sur le second, on a fait des expériences et il y a eu des divergences d’opinions. Tu sais c’est une major, ils nous ont permis de le sortir au Québec en nous disant qu’il sortirait un peu plus tard en France. Et ce n’est pas arrivé pour x raisons.
Et comme je t’ai dit en ayant pas d’album, on n’a pas la possibilité de venir tourner ici en France. On se disait toujours : ce sera pas long, ça va se régler. Et finalement, ça a été plus long que prévu. Le temps qu’on rencontre une nouvelle équipe, de travailler dessus. Ça a pris 6 ans pour qu’on revienne ici. Mais on n’a pas chômé entre temps.

Il y a eu la BO de la série Trauma aussi.
T’es bien informé. C’était des reprises avec « le band » presque guitare-voix, pour la bande originale de la série de Trauma.

Comment s’est passée cette rencontre ? Comment as-tu été choisie ?
Je pense qu’au Québec mon travail est assez connu. Fabienne Larouche a demandé à Ariane Moffatt de faire les saisons 1 et 2, j’ai fait la 3 puis ensuite il y a eu Martha Wainwright et Coeur de Pirate. Elle va vers des filles. C’est une femme, donc je pense qu’elle aime aller vers des femmes. J’adore la série, j’avais adoré le travail d’Ariane Moffatt sur la série. Quand elle m’a contacté j’ai dit « Oui ! Oui ! Oui ! », peu importe les conditions.
On s’est assise avec Fabienne Larouche chez elle, on a pris un thé. Elle m’a dit moi ce que je veux c’est toi, je veux pas ton « band ». Je lui ai dit que je mettrais le « band » mais qu’elle ne l’entendrait pas. Elle ne voulait pas quelque chose de rock. J’ai pas eu beaucoup de contraintes, elle m’a donné une très grande liberté. Elle m’apportait les chansons et on choisissait ensemble. J’ai même apporté des alternatives. Elle voulait quelque chose d’hyper soft. Je lui ai envoyé les versions guitare-voix, elle a trouvé ça merveilleux. Je suis allée en studio avec les gars, on a enregistré l’album et voilà.
C’était une super expérience. Et ça m’a servi pour le troisième album, d’y aller le plus sobrement possible, laisser respirer les chansons. Juste faire une bonne chanson, ne pas essayer de l’étouffer. Sur le deuxième album, on voit qu’on avait envie d’en mettre plein la vue. De savoir qu’on nous attendait, d’avoir eu le succès du premier on avait une certaine pression. C’est inconscient car, à ce moment-là, j’avais pas l’impression d’en « beurrer » épais.
Mais quand je l’écoute aujourd’hui, je l’adore encore. Et j’espère qu’un jour on aura l’occasion de vous le faire écouter ici car je suis très très fière des chansons.

Pascale Picard piano live concert La Maroquinerie France All things Pass tour nouvel album stage photo by United States of Paris blog

En concert, par exemple ?
On va en mettre, mais on veut que ce soit une fête avec les Français. On sait des fois que ça peut être lourd de découvrir des nouveaux morceaux en spectacle, déjà qu’on a le nouvel album. Donc ce qu’on fait, c’est qu’on a pris les titres les plus festifs/up-beat du dernier album, les succès de Me, Myself and Us car c’est ce qui nous a fait connaître ici et je crois qu’on a mis 1 ou 2 titres du deuxième album pour essayer de l’introduire. On veut faire plaisir aux gens qui vont venir nous voir. Ça fait 6 ans, c’est des retrouvailles.

Fin août ton nouvel album est sorti, tu vas retrouver le public français lundi (l’interview s’est déroulé 5 jours avant le concert à la Maroquinerie)…
Hiiiiiiii, j’en ai la chair de poule. Mais avant je m’en vais à Noirmont en Suisse puis un autre festival à Auberive, un petit village où même les cellulaires ne passent pas, ça va être l’horreur ça (rires). On va s’amener des jeux de cartes.

Tu n’as pas peur que le public français t’ai un peu oubliée ? Ma question n’est pas méchante, c’est juste que 6 ans, c’est très long.
Oui c’est sûr. Tu sais j’ai pas d’attente. On est parti d’un Olympia rempli à craqué en 2009, glorieux, c’est sûr que les gens ont fait d’autres choses depuis.
Moi je suis quelqu’un de travailleur. On va prendre les entrevues qu’ils nous ont données, toute la visibilité qu’on peut prendre pour essayer de rappeler aux gens qui on est.
Je suis contente car on a plein de gens comme toi qui nous disent « Ah je t’avais beaucoup aimé dans le temps, on a envie de t’interviewer ! » donc ça c’est super !
Je suis confiante. La Maroquinerie c’est pas une grosse salle, on ne s’attend pas à ce que ce soit rempli à ras bord. Je suis quelqu’un qui essaie d’être terre à terre. Je serai heureuse s’il y a 7 personnes dans la salle qui sont là pour venir nous voir.
Je suis tellement contente d’être ici, ça fait 6 ans que j’attends ce moment-là.
Je suis contente j’ai mangé un jambon-beurre, je me remets avec l’accent français dans l’oreille. Même si je ne travaillais pas, même s’il n’y avait pas de concert, je serai contente tu sais.

Tu n’es jamais revenue en France depuis 2009 ? Même pour toi, le plaisir ?
Je suis revenue deux fois : une fois en 2011 pour la maison de disque et en 2012 pour un festival à Paris. Mais cette fois je suis là pour 3 semaines. Je suis allée au Père Lachaise, c’était la première fois.
Car quand on vient travailler on n’a jamais le temps entre les concerts, la route… Là je vais avoir du temps, j’ai un petit peu de promo mais je vais avoir le temps de mettre mon Kodak au cou et d’aller à la Tour Eiffel avec mon drapeau. (rires)

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As-tu abordé différemment le troisième album, considérant que le deuxième ne soit pas sorti en France ?

C’est une excellente question. Je pense qu’on porte un bagage tout le temps. Tout ce qui est arrivé, ça existe puis on se promène avec son bagage. Ça a été une grosse blessure que l’album ne sorte pas ici. J’ai adoré tourner en France et j’ai eu beaucoup de peine de ne pas être capable de revenir en temps voulu. Là, j’y suis, je suis contente. Mais, c’est sûr que j’ai toujours pensé à ça. Je ne pense pas que ça ait eu d’impact sur la composition de l’album parce que j’essaie de ne pas penser à comment il va être reçu. Je me mets déjà tellement de contraintes, je suis extrêmement exigeante avec moi-même, je m’autocensure tout le temps.

Tes influences pour écrire cet album ?
Musicalement, j’écoute plein de choses et les gars du band aussi, donc je ne saurai pas te dire. Tout le monde met sa touche. Mais humainement, comme tout ce que j’écris, c’est très autobiographique. Cependant, je triche un peu je vais quand même fouiller dans la vie des proches, je l’adapte et je mets ça dans mes yeux à moi.
Mais c’est sûr que pour moi, dans cet album-là, ce qui m’a beaucoup inspiré, puis je fais des blagues avec ça. Mais c’est vrai, c’est ma crise de la trentaine. A 29 ans, j’ai fait une grosse crise…

(Je fais la grimace)
Pascale : Tu as quel âge ?
UsofParis : 29 ans

Pascale : Mais c’est quelque chose de positif, ce sont des grandes remises en question. Quand c’est arrivé, j’y croyais pas. Mais avec le recul j’ai fait plein de constations. Avant, j’étais assez « drama-queen ». Je suis quelqu’un d’intense et d’hyper-sensible, quand je vis quelque chose d’heureux c’est la fête, c’est l’euphorie totale et quand je vis quelque chose de dramatique, j’ai du mal à relativiser.
J’ai commencé à me rendre compte de la différence entre les émotions et les sentiments, pour moi ça été une révélation. Les émotions passent, toutes choses passent. C’est libérateur de penser ça. Quand quelque chose de difficile arrive, je me dis que c’est un apprentissage, que je ne recommencerai pas la même erreur demain. J’essaie de toujours aller de l’avant.
C’est ça un petit peu mes thématiques abordées. Regarder en avant, vivre le moment présent.

Tu écris en anglais, alors que ta langue maternelle est le français. Pourquoi ? Et penses-tu pouvoir un jour écrire en français ?
Je sais, c’est honteux ! (rires)
J’ai toujours pensé ma musique en anglais, c’est pas des traductions de choses que j’écris en français. Ça me vient en anglais. C’est bizarre, car c’est pas naturel. J’ai écouté beaucoup de musique en anglais, j’ai appris l’anglais en lisant les paroles des chansons. Je pense la musique en anglais, c’est instinctif.
J’aimerais ça peut être écrire en français, mais je ne veux pas me donner d’objectif car je trouve que c’est anti-créatif quand on se met la pression. J’ai fait les Francofolies au Québec où l’on est obligé de chanter en français, on a donc traduit mes textes et on les a retravaillés pour les sonorités avec Gaëlle, une amie française. J’ai aussi fait des ateliers d’écriture à la suite de ça. Ça m’a ouvert l’esprit, ça me plairait beaucoup, mais je me sens incapable de le faire. Mais la porte est ouverte.

Pascale Picard guitare live concert La Maroquinerie France All things Pass tour nouvel album stage photo by United States of Paris blog

Quel est le passage obligé pour toi à Paris ?
J’ai un gros coup de coeur de Montmartre, car on a beaucoup été logé là quand on venait. Y’a un endroit où on allait faire du karaoké avec le « band » dans un p’ti bar. J’avais mes petites habitudes, je me sentais comme chez moi là-bas.

Quelle est la chose incontournable à voir au Québec ?
Les villes sont super mais ce qui est génial au Québec, ce sont les grands espaces. D’être à 20 minutes d’un centre-ville, en plein milieu d’un bois, dans la nature. Il faut aller voir les montagnes, faire de la marche en neige, se perdre un peu dans la nature. C’est beau chez nous.

L’objet dont tu ne peux pas te passer quand tu viens en France ?
Dans l’époque où je fumais, je venais avec mes cigarettes car elles sont différentes ici. Mais je ne fume plus donc ce n’est pas un problème. J’amène mon chewing-gum car nos chewing-gum sont vraiment forts, ça décape alors qu’ici ils sont plus soft.
Mais cette fois-ci, c’est pas pour moi, j’ai amené du fromage en grain puis de la sauce à poutine. C’est un de nos plats dont tout le monde nous parle, c’est pas de la grande gastronomie. C’est quelque chose que je mange 1-2 fois par an, mais ça ne me manque pas.

Ton dernier coup de cœur musical ?
Alabama Shakes, j’ai halluciné. Puis en live, ils sont « écoeurants » ! Hier, j’ai entendu le dernier album de The Do, j’ai capoté ! Je l’ai entendu juste une fois mais il faut que je l’achète c’est sûr et certain. Et en français, Christine and the Queens. Ça mon dieu, c’est des claques et des claques.
Et au Québec y’a un groupe que j’écoute beaucoup, c’est Caravane, des gars barbus de 25 ans qui rockent (elle mime la guitare).

Qu’est-ce qui te manque le plus quand tu es en France ?
Mes chats ! Mes chats ! Faut pas trop que j’y pense sinon je me mets à paranoïer.

Pascale picard nouvel album All Things Pass Simone Records Zamora Label concert france et paris

Une jolie rencontre, avec beaucoup de rires. Pascale parle beaucoup, elle m’avait prévenu et c’est passé très très vite.
Quelques jours après, je la retrouve à la Maroquinerie pour son premier live à Paris pour son nouvel album. Un très bon moment de retrouvailles avec son public français durant lequel elle ne boudera pas son plaisir.
Elle a enchaîné les tubes qui ont fait son succès Gate 22, Smilin’, Thinking of it, que le public chantonnait avec elle.
Pascale a également offert un jam avec Chandelier de Sia, La vie en rose de Edith Piaf et What’s Up des 4 Non Blonde.
On notera le magnifique Without you en guitare-voix, sans « le band » pour le rappel.
Elle s’est éclatée sur scène et a promis de ne pas attendre 6 ans avant de revenir nous voir, les petits Français.

Interview et report by Joan

Pascale Picard en concert en France :
21/11 – Alençon (61) – La Luciole
03/12 – Toulouse (31) – Metronium
11/12 – Herouville Saint Clair (14) – BBC
12/12 – Lyon (69) – Transbordeur
14/12 – Clermont-Ferrand (63) – Coopérative de mai

02/12 – Paris (75) Le Petit Bain

Nouvel album de Pascale Picard : All Things Pass
(Simone Records / Zamora Label)

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Oscar et la Dame Rose : une grande dame pour un magnifique texte

Aborder le sujet de la mort dans une pièce de théâtre est un pari risqué et encore plus quand il s’agit de parler de la fin de vie d’un enfant de 10 ans.
Mais avec Oscar et la dame Rose, Éric-Emmanuel Schmitt avait réussi à émouvoir le public avec cette histoire terrible tout en laissant une grande part d’espoir.

Plus de dix ans après l’adaptation de son roman sur les planches, c’est Judith Magre qui reprend le rôle de la conteuse. Du haut de ses 88 printemps, la comédienne – qu’on ne présente plus tant son parcours théâtral et cinématographique parle pour elle – donne corps et âme à cette Mamie Rose, qui sert de dernière confidente à Oscar, atteint d’une leucémie et sur le point de mourir.

Affiche-Oscar-et-la-Dame-Rose-pièce-de-Eric-Emmanuel-Schmitt-avec-Judith-Magre-mise-en-scène-Steve-Suissa-au-Théâtre-Rive-Gauche-ParisDans son monologue, où elle fait à la fois parler le jeune garçon et cette fameuse mamie, elle parvient à accrocher le spectateur par sa présence scénique et sa voix si singulière. Elle raconte avec beaucoup de justesse le texte de l’auteur. On ne s’ennuie pas avec elle. Moments de rire quand elle se met à la place du jeune garçon, qui, s’adressant tantôt à Dieu tantôt à Dame Rose, parle de son coup de cœur pour sa voisine de chambre d’hôpital, Peggy Blue. Ou quand il explique d’où viennent les surnoms des autres pensionnaires de l’hôpital pour enfants. Moments de rire également quand Judith Magre se glisse dans la peau Mamie Rose qui raconte qu’elle est une ancienne catcheuse et qui se confie sur les nombreuses adversaires aux noms improbables et à qui elle a eu à faire dans sa longue carrière sur le ring.

Mais aussi moments de tristesse et d’émotion quand il s’agit de parler de la mort, de la maladie et de comment accepter tout cela…
La profondeur que la comédienne donne aux personnages de cette histoire est inimitable. Elle nous fait aimer ce jeune Oscar, dont on écoute les confessions et les prières quotidiennes alors que ses jours sont comptés. Elle nous donne envie de connaître cette Mamie Rose que l’on aimerait nous aussi avoir pour confidente tant elle redonne de l’espoir là où il semblait perdu.

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Pour comprendre, le mieux est de se rendre au Théâtre Rive Gauche et de venir voir et écouter Judith Magre, cette grande dame qui, il est certain, vous fera passer un excellent moment de théâtre.

by Leïla Lamnaouer

Oscar et la dame Rose

pièce de Eric-Emmanuel Schmitt
mise en scène : Steve Suissa
avec Judith Magre

au Théâtre Rive Gauche
6, rue de la Gaité
75014 PARIS

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Champagne Delamotte : découverte pétillante des crus version 2015

La rentrée est toujours l’occasion des foire aux vins diverses. En ce mois de septembre, nous avons été conviés à déguster différents crus de champagnes de la Maison Delamotte. Avouons-le tout de suite, cette maison nous était inconnue, mais elle se révèle une très belle découverte. Brut, Blanc de Blancs, Millésimé ou Cuvée d’exception : voici un tour de cave*,  en plein Paris, avec notre palais d’amateur de petites bulles.

Champagne delamotte Champagne Salon millésime vin gastronomie brut blanc de blanc photo blog United States of Paris
Brut et Blanc de blancs font partie des champagnes les plus répandus.
Pour ceux qui ont leurs habitudes auprès d’un petit producteur (comme la maison Couvreur-Philippart, pour nous) ou des préférences pour des marques vendues en grandes surfaces ou en magasins spécialisés, ceux de la Maison Delamotte ne se démarquent pas forcément des autres champagnes d’autres maisons, mais la qualité est là. C’est l’essentiel !
Si on pousse la comparaison entre le Blanc de Blanc et le Blanc de Blanc Millésimé 2007, les différences d’arômes et de goûts restent très légères pour des amateurs non avertis : une petite acidité en moins et un goût de fruit plus prononcé.
Mais ils n’ont rien a envier à leurs concurrents. Certaines grandes marques réputées vendues en grandes surfaces étant de bien plus mauvaises factures.

Mais un tel tour de table permet bien évidemment d’approcher des champagnes que nous n’aurions pas l’habitude de déguster. Les Millésimés collections et les ceux d’exception.
Et là, il n’existe aucun point de comparaison.

Champagne delamotte Champagne Salon cuvée collection millésime vin gastronomie exception photo blog United States of Paris
Le Blanc de blanc Collection, reconnaissable à son étiquette noire, est un champagne particulièrement choyé par Delamotte. Sélectionné suivant les qualités exceptionnelles d’une année, il est jalousement gardé en vieillissement. Dans cette gamme, il n’existe que 5 cuvées sélectionnées : 1999, 1991, 1988, 1985 et 1970.
Avec le Blanc de blanc Collection millésimé 1999, on monte donc sur la première marche de l’excellence. Le goût et les saveurs sont tout à coup incomparables par rapport aux champagnes goûtés précédemment.
Subtil, léger, parfumé, le millésime 1999 Collection marque le palais.
Il ne joue pas dans la même catégorie que ses prédécesseurs, c’est évident. Un champagne si fin qu’il est parfait pour accompagner tout un repas.

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Avec le champagne Salon, nous passons au high level.
110 ans d’histoire, des parcelles de cultures minutieusement sélectionnés et au minimum 10 ans de garde en cave, ce sont ces éléments qui donnent tout son cachet au champagne Salon.
Goûter le millésime 2002, le premier du XXIème siècle, est un moment unique. Fruité, saveur fine et délicate avec une teinte dorée unique, ce vin surnommé “belle âme” par la marque en est effectivement une. Simplement magnifique comme sensations en bouche.

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Évidemment ces champagnes d’exception sont rares et précieux.
Mais pour un évènement, ils vous procureront des plaisirs uniques tout en accompagnant vos meilleures recettes sans les dénaturer.

Rendez-vous sur leurs sites des Maisons Delamotte et Salon, pour trouver les point de ventes 

 

*L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération.

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DAUM, variation d’artistes à l’Espace Dali Paris : expo lumineuse !

Nouvelle preuve de la créativité sans limite du génie espagnol à l’Espace Dali Paris avec Daum, variation d’artistes.
Dali et Daum, une collaboration originale et qui a échappé aux musées nationaux est présentée dans une scénographie simple mais avec un éclairage bien pensée pour révéler l’éclat de l’ensemble des créations exposées.

A cette occasion, d’autres grands noms de l’art sont associés à ce parcours inédit : Ben, Arman, Alain Séchas ou encore Jérôme Mesnager.

L'âme de Vénus, 2009, Arman
L’âme de Vénus, 2009, Arman & La Vénusienne, 2007, Alain Séchas

Après l’expo Dali fait le mur qui a braqué les projecteurs sur ce lieu original à Paris, l’expo Daum, variations d’artistes est prête à susciter autant d’intérêt. Au cours du vernissage de presse, une journaliste a avoué à l’équipe de l’Espace Dali que c’était sa toute première visite – avec le regret de ne pas être venue plus tôt. Ce lieu mérite le détour et encore plus cette présentation de créations en verre soufflé conçues par Dali avec la cristallerie française. En 20 ans, l’artiste surréaliste à la moustache bien taillée aura réalisé pas moins de 21 pièces reprenant ses figures célèbres : la montre molle ou la Vénus aux tiroirs, tout en osant une série de verres et calices, un autoportrait pour un fond d’assiette ou encore un hommage à René Magritte.

Voici notre sélection de 4 pièces pour vous donner envie d’une visite :

Porte-manteau montre, 1971, Salvador Dali
Porte-manteau montre, 1971, Salvador Dali

Porte-manteau montre (1971). La montre molle est un classique de l’inspiration dalinienne. Depuis sa toute première apparition dans la toile La Persistance de la mémoire (1931), juchée sur une branche d’arbre, lovée à un homme ou posée sur un bord de table, cette figure trouve un nouveau support avec ce cintre. L’artiste, tout en renouvelant sa figure fétiche, fait un clin d’oeil évident aux mondes de la mode et du design. Parfait dans un intérieur et d’une audace folle.

Vénus de Milo hystérique, 1983, Salvador Dali
Vénus de Milo hystérique, 1983, Salvador Dali

La vénus de Dali est aussi une récurrente dans le génial imaginaire de l’artiste. Mais cette fois, nous parions que ce sera bien la première, voire unique fois, que vous rencontrerez la Vénus de Milo hystérique (1983) présentée à Paris. Comme dans une coulée, les cheveux de la belle se trouvent unis pour l’éternité à sa robe. La contorsion de cette femme est suffisamment spectaculaire pour vous imprégner la rétine. Danseuse, acrobate ? Nous avons très peu de détails sur cette création, si ce n’est qu’elle correspond à la fascination de l’artiste pour les prouesses corporelles.

Débris d'une automobile, 1989, Salvador Dali
Débris d’une automobile, 1989, Salvador Dali

Une oeuvre en pâte de cristal qui vaut aussi bien par son titre que la création elle-même : Débris d’une automobile (1989). Dali n’a cessé sinon de malmener, en tout cas d’interroger son environnement contemporain. Et cette hybridation d’un cheval avec une automobile et un combiné téléphonique crée un choc visuel fort.

Bande de Moebius, 1971, Salvador Dali
Bande de Moebius, 1971, Salvador Dali

La Bande de Moebius (1971) version Dali et Daum est un astucieux mélange de pâte de cristal bleu et vert. La lumière crée des jeux de couleurs bien différentes à travers les différentes perspectives que l’on peut avoir de cette sculpture.

Les yeux surréalistes, 1980, Salvador Dali
Les yeux surréalistes, 1980, Salvador Dali

Les + :
– l’Espace Dali a sorti de nouvelles pièces de son fonds en parallèle des créations Daum. Si vous avez vos habitudes, attardez-vous sur Les Yeux Surréalistes, une sculpture en bronze argenté de 1980, en hommage à l’architecte Antoni Gaudi. Nous avons été aussi surpris par Lilith et la double victoire de Samothrace, un bronze de 1966 tout aussi fascinant.
– des ateliers créatifs Éclats de couleurs pour les enfants de 3 à 8 ans avec visite commentée de l’expo et réalisation d’une sculpture en 3D.

exposition DAUM, variations d’artistes

jusqu’au 3 janvier 2016 

à l’Espace Dali Paris
11 rue Poulbot
75018 PARIS

ouverture : tous les jours de 10h à 18h
ouvert les 25 et 31 décembre et le 1er janvier 

Bon plan : une offre exclusive sur le site de l’Espace Dali jusqu’au 30 septembre. Le billet coupe-file à 7,5 euro au lieu de 11, 50 euro !

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HEY! Act III à la Halle Saint Pierre : géniale exposition !

Une patate qui chante, un homme à tête d’autruche, un bébé caméléon, une Queen Bee, des marsupiaux humains, Lincoln ressuscité, les Pierre et Gilles argentins ou encore des clowns gentils… La Halle Saint Pierre est une nouvelle fois le lieu de rencontres aussi incroyables que spectaculaires. HEY! Act III signe le retour d’un débordement artistique sans limite. 

Ursus Maritimus, 2012, Deborah Simon
Ursus Maritimus, 2012, Deborah Simon

Pourquoi ne manquons-nous aucune expo de la Halle Saint Pierre ? Tout simplement parce que rendre une nouvelle visite c’est l’assurance de découvrir des artistes rares, voire inconnus sur le sol français. Alors quand la géniale équipe du magazine Hey!, Anne et Julien, est de retour pour une présentation inédite d’une soixantaine d’artistes de tous pays, on prend un ticket direct pour les montagnes russes.

Hey! Act III exposition Halle Saint Pierre Paris exhibition The Dreamer Blue 2007 oil on resin sculpture de Choi Xooang corée du sud collection privée photo usofparis

Premier choc visuel avec The Dreamer Blue, une femme nue à genoux, abattue, dormeuse hors de son lit, surmontée d’un nuage bleu. Impressionnante vision, suivie d’une autre présence féminine en face-à-face avec son double ; moi est un autre. Elles sont l’oeuvre du coréen Choi Xooang qui nous transporte dans une poésie au réalisme troublant.

Hey! Act III exposition Halle Saint Pierre Paris exhibition -Robbery acrylic on paper bag 2012 - 2013 mugshots by Chris Crites photo usofparis

En face, un Américain, Chris Crites, présenté pour la première fois en France et qui, comme Andy Warhol, part de photographies d’hommes et de femmes arrêtés. Cette série de portraits de la série mugshots explose de couleurs et est peinte sur des sacs de papier.
Un peu plus loin, une mise en scène nous croirait projeter dans une chapelle avec où le culte des morts est questionnée avec force de crânes, des bustes – dont une partie du visage est à vif, laissant percevoir les os. Cet univers est encore plus troublant quand on peut lire qu’il a été conçu par Hervé Bohnert, un artiste autodidacte et boulanger-pâtissier de métier.

Hey! Act III exposition Halle saint pierre paris exhibition Queen Bee 2013 oil on canvas by Mark Ryden american painter collection privée photo usofparis

Et c’est ça aussi que nous apprécions à la Halle Saint Pierre : aucun traitement de faveur entre les artistes.  Mark Ryden, artiste américain aux 22 000 followers sur Twitter a autant d’égard que Benoît Huot, artiste jurassien, beaucoup moins médiatisé et qui ne quitte que très rarement son atelier du village de Montivernage où il conçoit ses impressionnants animaux momifiés.

Japanese Spirit #2, 1997, Hisashi Tenmyouya
Japanese Spirit #2, 1997, Hisashi Tenmyouya

Et parfois, une oeuvre suffit, comme la toile de Hisashi Tenmyouya : Japanese Spirit. Une composition d’une force graphique indéniable et percutante. Et ne surtout pas passer à côté des huiles sur nacre de l’artiste philippin, Gregory Halili, impressionnantes de maîtrise. Vous comprendrez mieux une fois sur place.

Enfin, merci d’avance de bien vouloir quitter l’exposition dans le silence pour ne pas réveiller le bébé caméléon de Lian Yu-Pei.

Hey! Act III exposition halle saint pierre paris exhibition Chameleon caméléon 2009 Lian Yu-Pei photo usofparis

exposition HEY! Act III, modern art & pop culture 

à La Halle Saint Pierre
2, rue Ronsard
75018 PARIS

jusqu’au 13 mars

Ouverture tous les jours
du lundi au vendredi de 11h à 18h
samedi de 11h à 18h
dimanche de 12h à 18h

à la galerie du bas :
exposition Amandine Urruty
jusqu’au 1er novembre 2015 
en accès libre
en association avec la Galerie Arts Factory

A noter le spectacle : HEY! LA Cie présente On a volé le bras de Constentenus ! 
du 21 au 29 octobre 2015 21

au Cirque Electrique
Place du Maquis du Vercors
75020 Paris

du mercredi au samedi à 21h
le dimanche à 17h

Tarif Réduit:10€ – 12€ – Tarif Plein: 16€
Création soutenue par la DRAC île de France

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Hyacinthe et Rose de François Morel : tendresse à l’état pur ! #Bonplan inside

Roses, pâquerettes, digitales, dahlias, camélias, tulipes, marguerites… Il fleure bon entendre conter à nouveau François Morel avec ce texte original et de sa composition. Hyacinthe et Rose offre un moment délicat, une parenthèse enchantée en fin de journée au Théâtre de l’Atelier, qu’il ne faut surtout pas manquer.

Besoin d’un shoot de verdure ? Envie de renouer avec le souvenir de votre enfance et de vos grands-parents ? Papi Hyacynthe et mamie Rose ne peuvent que vous touchés. La preuve, nous n’avons pas résisté à verser une petite larme tant le texte touche, amuse. Une jolie poésie se dégage de ce duo que tout oppose.

HYANCINTHE ET ROSE pièce de et avec François Morel - Antoine Sahler Théâtre de l Atelier Paris PHOTO Manuelle Toussaint Starface

Hyacynthe & Rose est en fait le récit d’un des neuf petits-enfants de ces deux petits vieux qui ne semblent réellement unis que par l’entremise des fleurs. A la première personne, ce garçon revient sur ses tendres années marquées par la présence de ces deux caractères et ses étés passés en leur compagnie.
Tendre, cocasse, sensible, ce récit à une voix nous saisit à la volée, sans aucun effort de notre part, pour ne plus nous lâcher. Récit à un comédien mais avec une mise en musique, la création d’Antoine Sahler – qui semble n’avoir aucune limite pour la maitrise des instruments : piano, trompette, ukulélé, piano d’enfant…

Ce n’est donc plus tout à fait une lecture, même si le texte est bien posé sur la table devant laquelle le comédien prend place. Le ciel qui évolue en fond de scène et en fonction du temps, le gazon synthétique, participent à créer un cadre propice à l’envolée, à la remontée des souvenirs de ce jeune garçon et aux nôtres.

François Morel et Antoine Sahler pièce Hyacinthe et Rose au Théâtre de l Atelier photo by united states of paris blog
Cousins Fabrice et Jean-Pierre, cousine Cécile, la chatte Estafette, Tata Noémie, Diane la trottinette sont autant de personnages qui agrémentent ce conte joyeux sans oublier l’incroyable logorrhée de ce prêtre à l’exceptionnelle endurance. Jeux d’enfants, et clafoutis aux cerises font remonter en chacun de nous l’insouciance de nos jeunes années.

Hyacinthe et Rose
de François Morel
avec François Morel et Antoine Sahler

Du mardi au samedi à 19h00
Matinée le samedi à 17h00

Attention : samedi 10 octobre représentation à 16h00 uniquement

au Théâtre de l’Atelier
Place Dullin
75018 PARIS

jusqu’au 11 décembre 2015

Durée du spectacle : 1h10

BON PLAN !
OFFRE SPÉCIALE “RENTRÉE A L’ATELIER“:
Jusqu’au 18 octobre prochain, bénéficiez d’un tarif préférentiel (16,€10 la place) en réservant vos places PAR TÉLÉPHONE AU 01 46 06 49 24 et en mentionnant le code promotionnel “LAETITIA”.

Cette offre est valable sur toutes les pièces actuellement à l’affiche à l’Atelier, dans la limite des places et des catégories disponibles.

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Photo du mois #42 : Passion(s)

Chaque mois, les blogueurs et blogueuses qui participent à la Photo du Mois publient une photo en fonction d’un thème. Toutes les photos sont publiées sur les blogs respectifs des participants le 15 de chaque mois à midi, heure de Paris.

Et cette fois le thème du mois choisi par DelphineF est passion(s) en référence à la citation de Saint Augustin : “Celui qui se perd dans sa passion perd moins que celui qui perd sa passion.

Une passion née à New York est de prendre de la hauteur en pleine ville. Et pas à grands frais avec un hélico. La force des jambes suffit. Nous avons découvert Paris autrement en nous approchant du clocher de la Cathédrale Notre Dame ou grimpant sur le Dôme du Sacré Coeur.
Et tout récemment, c’est à Milan que nous avons gravi les 160 marches qui nous a mené sur les terrasses de la Cathédrale Duomo pour découvrir la Piazza sous un tout autre angle.

Piazza del Duomo from Duomo di Milano terraces Vue depuis la terrasse de la cathédrale de Milan photo by united states of paris blog
Un tour de toutes les autres passions de nos camarades s’impose :
Lavandine, Lecturissime, Noz & ‘Lo, Céline in Paris, Christophe, Loulou, Krn, ratonreal, Philisine Cave, Julia, Renepaulhenry, Laurent Nicolas, CécileP, François le Niçois, Iris, KK-huète En Bretannie, Guillaume, Rythme Indigo, Tuxana, Fanfan Raccoon, Chloé, El Padawan, Les Bazos en Goguette, Akaieric, Thalie, Mamysoren, MyLittleRoad, Sandrine, Homeos-tasie, Cricriyom from Paris, Milla la galerie, Morgane Byloos Photography, Pilisi, Eva INside-EXpat, Voyager en photo, Koalisa, Cocazzz, Nanouk, Josette, Lau* des montagnes, La Fille de l’Air, Nicky, Pixeline, Xoliv’, J’habite à Waterford, A’icha, magda627, Arwen, Dame Skarlette, Galéa, Frédéric, Laulinea, DelphineF, Sinuaisons, Marie, Autour de Cia, Kenza, Luckasetmoi, Dom-Aufildesvues, Gilsoub, Les Filles du Web, Chat bleu, BiGBuGS, Lavandine83, Dr. CaSo, Carole en Australie, Isaquarel, princesse Emalia, Champagne, Blogoth67, Loqman, Giselle 43, Estelle, Les bonheurs d’Anne & Alex, Cara, Testinaute, Lyonelk, Aude, MauriceMonAmour, Alban, Rosa

Si vous souhaitez rejoindre la communauté de la Photo du mois, rendez-vous sur la page FB du groupe, si ce n’est pas déjà fait !

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VICTOR au Théâtre Hébertot : trio d’acteurs magistral pour récit touchant & rythmé

“C’est un drôle de bonhomme, mais ne le détruisez pas. Il est fragile” Philippe Labro

Pièce touchante dont les valeurs nous questionnent sans détour sur nous-même, Victor signe le retour de trois grands noms sur scène : Cantona, Gadebois et Silhol sous la direction pointue de Rachida Brakni. Remontons le temps au Théâtre Hébertot et partons pour l’année 1948. 

On peut se méprendre, ne connaissant pas l’histoire de l’auteur français Henri Bernstein. Et penser ainsi assister à la pleine performance et à l’omniprésence d’Eric Cantona sur scène.
Il n’en est rien. C’est bien Grégory Gadebois et le personnage qu’il incarne qui portent le récit.

Photo Lot
Photo Lot

Victor qui s’est retrouvé à l’ombre à la place de son ami de bataillon, reprend goût au grand air à sa sortie de prison. Il attend une femme, l’épouse de ce dernier pour qui il a sacrifié volontairement 11 mois de sa vie. Honneur, fraternité, fidélité et morale sont quelques-unes des valeurs abordées par la pièce et qui nous interrogent sur notre propre capacité à accepter, à se sacrifier pour un autre, à notre époque. Le télescopage des temporalités est troublant.
Mais c’est sans aucune lourdeur, ni long exposé que ces questions sont abordées dans cette histoire d’une passion.

Les montagnes russes sentimentales surprennent. Les issues ne sont forcément pas celles que l’on envisageait. Et c’est ce qui rend ce récit  prenant et rythmé.

Caroline Silhol Eric Cantona Grégory Gadebois Serge Biavan Marion Malenfant dans Victor pièce de Henri Berstein mise en scène Rachida Brakni Théâtre Hébertot photo by united states of paris

La sincérité de Victor touche au plus haut point. Grégory Gadebois est une nouvelle fois exceptionnel tour à tour timide, sincère et audacieux. Face à lui, Marc, un mari autoritaire malin et lucide porté par un Eric Cantona qui fait rire par l’aplomb de son personnage tout en effrayant par son intransigeance. Caroline Silhol affiche sur scène plusieurs visages : de la passion à l’abattement, en passant par la sérénité, avec une rare élégance.

Jouant sur différents registres, la pièce est trompeuse. L’on croit s’ennuyer dans les premières minutes tant le récit semble à mille lieux de nos considérations. Quand l’envie de rire nous saisit, il nous semble déplacer de se laisser aller. Et pourtant progressivement, la pièce se révèle, charme et touche tout à la fois.

VICTOR 
de Henri Bernstein
mise en scène : Rachida Brakni 
avec : Caroline Silhol, Eric Cantona, Grégory Gadebois, Serge Biavan et Marion Malenfant

du mardi au samedi à 21h
matinée : dimanche à 17h

au Théâtre Hébertot 
78 bis boulevard des Batignolles
75017 PARIS

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