Les bijoux de pacotille : tendre regard intérieur sur l’enfance

Quel enfant n’a jamais entendu de la part de ses parents : « Comment feras-tu lorsque nous ne serons plus là ? » Céline Milliat Baumgartner le découvre à l’âge de 9 ans. Dans Les bijoux de pacotille, au Théâtre du Rond-Point, elle part à la (re)découverte d’une jeunesse trop tôt envolée. Ainsi, en ouvrant avec douceur et élégance la porte d’une enfance faite de souvenirs disparus, fantasmés ou inventés, cette œuvre universelle vient délicatement frapper à la nôtre…

Après avoir épuisé un adolescent novice, la jeune et espiègle Céline rejoint paisiblement le pays des songes. Il faut dire qu’elle a l’habitude des baby-sitters avec un père souvent absent pour le travail et une mère actrice. Sauf que le lendemain matin, à son réveil, ils ne sont toujours pas rentrés et elle s’interroge…

les bijoux de pacotilleArrive alors son grand-père, lui donnant des bijoux de pacotille appartenant à sa mère. Ce sont les seuls rescapés d’un tragique accident. Débute ainsi pour la jeune fille une nouvelle vie d’enfant sans parent…

En s’apprêtant à devenir maman à son tour, Céline Milliat Baumgartner ressent le besoin d’écrire afin d’affronter les manques, absences et incertitudes de son passé. Enfin, ce beau travail de réparation la mènera à s’interroger sur la façon dont chaque individu se sert de ses souvenirs, de sa mémoire et de ses fantômes afin d’en dégager le terreau rêvé de sa vie d’adulte.

les bijoux de pacotille

Sur scène se dévoilent des photographies anciennes, des films Super 8, un rapport de police, de subtils tours de magie, un surprenant miroir ou des pointes virevoltantes sur le Lac des Cygnes… Accompagnés de plus d’une mise en scène aérienne et intime de Pauline Bureau, nous sommes saisis par l’univers sensible de la narratrice et ce qu’elle génère au plus profond de nous-mêmes.

Au final, c’est là toute la profondeur de cette pièce : un doux et imprévisible partage…

P.S : la scène où Céline Milliat Baumgartner s’enivre et s’enlace grâce à l’intensité d’un souvenir olfactif est d’une rare beauté…

by Jean-Philippe

Les bijoux de pacotille

Les bijoux de pacotille

De et avec : Céline Milliat-Baumgartner
Mise en scène : Pauline Bureau

du 6 au 31 mars 2018

du mardi au samedi à 20h30
dimanche à 15h30

Au  Théâtre du Rond-Point
2 bis avenue Franklyn D. Roosevelt
75008 Paris

et au Théâtre de Chelles, le 6 avril

Le livre Les bijoux de pacotille
(Éditions Arléa)

Share

Samuele en interview : on a parlé sirène, amour, écriture

Samuele est prête à séduire la France avec son premier album Les filles sages vont au paradis et les autres vont où elles veulent. La chanteuse québecoise va assurer une série de concert pour partager son songwriting élégant avec un gros lot de paillettes et un sourire irrésistible.

Samuele sera en concert le 11 octobre à Paris dans le cadre de Décibels Vendanges et en mini-tournée.

Samuele

INTERVIEW SAMUELE 

UsofParis : Comment t’es-tu préparée à conquérir le cœur et les oreilles des Français et Françaises ?

Samuele : J’ai changé les cordes de ma guitare et rempli mes valises de paillettes. J’adore les paillettes.  C’est ma façon de me préparer pour un spectacle, je me couvre de paillettes et je fais un gros câlin à Alex (contrebassiste) juste avant de monter sur scène.

La leçon que tu tires de tes concerts dans les bars et qui t’aide maintenant ?

Je pense que j’ai surtout appris à faire un bon contact avec le public. Ça prend beaucoup d’effort pour captiver les gens, il y a beaucoup de distractions dans un bar. J’apprécie beaucoup ma nouvelle vie d’artiste de salle, c’est tellement plus facile d’inviter les gens dans mon univers et je peux me permettre d’aller plus loin dans mes histoires.  Apprendre à jouer dans les bars c’est aussi apprendre à jouer dans des conditions sonores parfois désastreuses, j’ai donc appris à bien connaître et utiliser mon matériel, je suis aussi très facilement comblé par la sono en salle et rarement désarçonnée par des problèmes techniques.

Comment écris-tu ? Les mots viennent-ils facilement, réécris-tu beaucoup avant d’enregistrer tes titres ?

J’écris toujours. J’ai un cahier et un crayon avec moi en tout temps. J’écris des bouts de poèmes, des idées de chansons ou des réflexions sur tout et rien. J’écris dans pleins de cahiers en même temps c’est un peu chaotique mon truc, mais j’y trouve une précieuse équilibre.   Certaines de mes chansons se sont écrites pratiquement toutes seules comme La Sortie, par exemple, que j’ai écrite en moins de deux heures et d’autres comme ‘cours toujours’ doivent être réécrites des dizaines de fois avant que je sois satisfait.

Image de prévisualisation YouTube

Un secret de fabrication au sujet du titre La révolte, qui me plait beaucoup ?

J’ai écrit cette chanson-là pendant la grève étudiante de 2012. J’étais remplie d’espoir, de colère et de tristesse et j’ai eu besoin d’en faire une chanson.  Je ne voulais pas en faire un hymne aux ‘carrés rouges’ (symboles de la grève). J’ai voulu en faire quelque chose de plus universel et y mettre de façon très poétique tout mon expérience de militance de la façon dont je perçois la révolte comme quelque chose de contagieux et de solidaire à la façon dont l’État (le roi) utilise les médias et la propagande pour invalider les mouvements populaires radicaux, mais surtout l’idée que l’État a raison d’avoir peur de la solidarité entre les personnes flouéEs/négligéEs par l’État (les fous) parce qu’elle est infiniment puissante.

J’aime aussi beaucoup Sirène. Où a été conçu cette chanson ?

J’ai écrit la première version de cette chanson-là sur la banquette arrière d’une camionnette pendant que mon amante racontait ses incroyables récits de voyages au conducteur qui nous avait prises en stop.  J’étais complètement sous le charme de cette sirène qui avait le don de  faire voyager en racontant ses histoires ramassées partout sur le globe.  Elle avait des amantes sur chaque continent et j’espérais me tailler une place dans son cœur avec une chanson.

As-tu déjà fait une déclaration d’amour en chanson, plutôt qu’en texto ?

Je préfère de loin déclarer ma flamme de vive voix, alors définitivement pas par texto, mais j’ai déjà essayé de séduire une certaine sirène en lui écrivant une chanson…

Le résultat a été concluant ?

Hahaha ! Non, mais ça reste un texte dont je suis très fière.

La plus belle chanson d’amour jamais écrite ?

C’est une grosse question, ça. Pour moi je crois que c’est To make you feel my love de Bob Dylan. J’ai entendu mon père la chanter à ma mère et je l’ai aussi beaucoup chanté à mon fils quand il était petit. C’est un texte qui me touche à chaque fois.

Une appli que tu adores ?

Magic 8 bit 8 ball.
Parce que j’adorais le côté mystique des magic 8 ball quand j’étais gamine.  C’était un peu une version 80’s des boules de cristal. Je pose régulièrement des questions à mon app.  J’adore avoir de l’aide pour prendre une décision, le design lo-fi et les bruits de laser.

Un mantra qui t’aide à vivre ?

Inspire, expire, lâche prise.

Un spot à Montréal inconnu des touristes français à nous conseiller ?

Le café coop Touski. C’est un endroit que j’ai appris à aimer à l’époque où j’habitais seul avec mon fils. C’est un espace accueillant pour les adultes et les enfants et c’est plutôt rare comme combo. La bouffe est bonne et abordable, l’ambiance est relaxe,  il y a une salle de jeux pour les enfants, des expos sur les murs et des concerts régulièrement. C’est aussi un espace militant important pour la communauté.  Je fais partie du collectif Touski Folk, qui organise une soirée mensuelle de musique et de poésie non mixte. Le Touski, c’est un peu comme mon deuxième salon.

Interview by Alexandre

Samuele

SAMUELE
1er album :
Les filles sages vont au paradis. Les autres vont où elles veulent
(
In Tempo)

CONCERTS

11.10.18 Décibels Vendanges – Le Bar Commun / Paris 18ème

12.10.18 Festi’Val de Marne / Sud-Est Théâtre à Villeneuve St-Georges

20.10.18 Café de l’Union / Monnetier-Mornex
21.10.18 La teuf@Urgence Disk / Genêve (CH)
25.10.18 Duke’s / Lausanne (CH)
26.10.18 Clafoutis en scène / Delémont (CH)
27.10.18 Hessel / Orbe (CH)

site officiel : Samuelemusique.com

Image de prévisualisation YouTube
Share

Douce-Amère aux Bouffes Parisiens : une partition incroyable

Avec Douce-Amère, Michel Fau, passionné de textes oubliés, nous révèle une facette surprenante de Jean Poiret. Dans les années 70, l’auteur a croqué avec une justesse folle les réalités du couple, de l’amour et a saisi les contours d’une femme libre. Une pièce audacieuse, captivante et intelligente qui nous renvoie à nos propres questionnements intimes. 

Philippe a la clairvoyance d’observer que son couple est malade, proche de la fin. Il se rend vite compte aussi que Michel, son invité, est son « antidote » parfait pour que son épouse se détourne de lui. Mais il souhaite garder le contrôle et ne pas être totalement dessaisi de sa vie conjugale. Ainsi, il s’intéresse aux hommes de la constellation de sa femme.

Un texte d’une folle modernité

Le constat est saisissant :  les dialogues sont d’une intelligence, d’une finesse qui emporte. Cette histoire de couple nous révèle à notre propre vécu. Car oui, il faut avoir connu l’amour pour vibrer à l’unisson de ces personnages. Leur questionnement a été le nôtre ou le sera.
Écrite en 1970, ce texte corrosif à l’époque à l’humour un poil acide, résonne encore avec modernité aujourd’hui.

Comment éviter, une fois séparés, de se cogner au souvenir de lieux et décors que nous avons fréquenté avec notre ex ?
Dans quelle mesure effacer les traces de l’autre dans nos habitudes, notre nouvelle relation ?
Et quid de la vitale nécessite d’enchaîner sur un autre amour ou de succomber à sa pleine liberté ?

Le décor inspiré par le désigner Pierre Paulin, les costumes colorés, barrés, aux coupes improbables plantent le cadre de jeu so 70’s.
Mélanie Doutey est belle, vibrante, exaltée, irraisonnable face à un Michel Fau qui en impose en assurance, bons mots et cynisme.
Quant aux prétendants, ils composent à eux trois l’image de l’homme parfait. Michel (Christophe Paou) est cultivé, classe et raisonné, Stéphane (David Kammenos) un baroudeur aux cheveux ras, brut de forme et aventureux. Et Gilles (Rémy Laquittant) un petit oiseau tombé du nid, musclé et imberbe, peau parfaite, personnalité à façonner.

Douce-Amère, “une pièce imprévisible”
Lors de notre rencontre d’après représentation, Michel Fau nous a confié sa passion pour Jean Poiret et pour cette pièce à “l’écriture très sophistiquée et à la forme particulière. Il apprécie “ce qu’elle dit des différents fantasmes : charnel, platonique, virtuel… Les sentiments humains n’ont pas changé, à la différence des codes.”
Il ajoute au sujet du choix de remonter cette œuvre sortie de l’oubli : “Je n’aime pas les textes qui donnent des leçons. J’aime l’ambiguïté. C’est une pièce qui a des mystères.”
La complicité qu’il a avec son interprète, Mélanie Doutey est évidente. Il lui a offert un rôle en or : “ce qui est beau, c’est qu’Élisabeth est aussi fascinante qu’agaçante !

Et au sujet de sa nécessité de mettre en scène et jouer, Michel Fau a la parole sage : “Je suis un chef d’orchestre et c’est important que le metteur en scène soit sur le plateau. Certains metteurs en scène deviennent paranoïaques quand ils ne jouent pas, car ils finissent par se sentir extérieur à tout ce qui se passe sur le plateau.
Mes angoisses de metteur en scène sont calmées quand je monte sur scène. Et mon ego d’acteur est remis à sa place.”

BONUS : Michel Fau garde en continu un œil sur ses partenaires. Et il fait donc des notes, qu’il dépose en loges, après les représentations pour que les comédiens restent dans la vérité et la justesse de leur jeu et personnage. Classe ! 

Douce Amère

Douce-Amère
de Jean POIRET
mise en scène Michel FAU
avec Mélanie DOUTEY, Michel FAU, David KAMMENOS, Christophe PAOU, Rémy LAQUITTANT

jusqu’au 22 avril 2018

de mardi au samedi à 21h
en matinées le samedi à 16h30 et le dimanche à 15h

Bouffes Parisiens
4 Rue Monsigny
75002 Paris
Tel. 01 42 96 92 42

Share

Don’t Worry de Gus Van Sant : vibrant et profondément juste

Avec Don’t Worry, He won’t get far on foot, Gus Van Sant offre le portrait d’un personnage insensé : John Callahan.
Ce dessinateur américain a trouvé la pleine inspiration après un tragique accident de voiture, causé par un penchant pour l’alcool démesuré.
Une histoire lumineuse et pas du tout larmoyante, portée par Joaquin Phoenix.

Gus Van Sant
Gus Van Sant à l’avant-première parisienne

« Si tu n’es pas sensible, tu n’es pas sublime » Voltaire

L’histoire d’un dessinateur tétraplégique, fonçant avec son fauteuil roulant dans les rues de Portland, alcoolique et qui vit avec une souris ? Oui, sur le papier ce n’est pas le scénario de rêve ! On serait plus tenté par un Marvel, même moyen, pour nous faire oublier notre quotidien.

Pourtant, le film de Gus Van Sant exerce une fascinante attraction continue sur le spectateur, encore faut-il qu’il soit un minimum doué de sensibilité.

John est un mec qui a eu sa bonne dose de loose et pourtant il est loin de céder à la déprime. Il en a fait même une force et s’est révélé doué pour le dessin et l’humour corrosif.

Don t worry

Joaquin, John et les autres

Joaquin, en vrai caméléon de cinéma, se retrouve cette fois cloué dans un fauteuil. Est-ce que le film devient pesant pour autant ? Pas du tout, on s’amuse de ses emmerdes, on s’intéresse à ses errements, on se passionne pour ses nouvelles rencontres.
Et bonheur, il ne pleure pas toutes les 5 minutes et surtout quand il commence à se plaindre, un groupe d’incorruptibles est là pour lui rappeler l’essentiel.

Aux côté de Joachim, Jonah Hill est absolument insensé en gourou oisif, à la tête d’un petit cercle d’addicts à l’alcool repentis. Sa blondeur est presque indécente, sa répartie parfois agaçante mais il nous amuse et nous émeut.
Scène culte : quand il dense en mini-short dans son appart.

Jack Black a l’occasion de montrer de belle facette de son jeu. On ne le croyait pas capable de retenue. Il est excellent !

Et surprise : Beth Ditto en guest, avec grosses lunettes, le plus souvent avachie dans un fauteuil et sans artifice.
Une apparition assez incroyable qui mérite un total respect.

Don’t worry rend modeste, nos petits tracas se prennent vite un mur quand on découvre la capacité inouïe de John de palier à son handicap.

Don t worry

Don’t worry, He won’t get far on foot 
de Gus Van Sant
avec Joaquin Phoenix, Jonah Hill, Rooney Mara, Jack Black, Beth Ditto

Sortie le 4 avril 2018

Film présenté au festival de Sundance 2018 et à la Berlinale 2018

Bonus : le film sort en exclu mondiale en France. Les Américains devront attendre un mois.

Share

Naya, une girl on the moon prometteuse / #interview Ruby

Découverte il y a 3 ans dans The Voice Kids sur TF1, la jeune Naya sort son 1er album prometteur, Ruby.
Des compositions qui nous plongent de l’univers de la jeune chanteuse aussi foisonnant que captivant.
Nous avons eu un vrai coup de cœur pour son single Girl on the moon qui est accompagné d’un clip poétique.
La suite est tout aussi brillante.

Interview Selfie

USofParis : Que t’as apporté l’émission The Voice Kids ?

Naya : C’était ma première expérience à la TV c’était assez incroyable. J’ai découvert les coulisses d’un gros show TV, un des plus gros de France. C’est impressionnant à vivre ! C’était une très belle expérience.

Naya
Selfie exclu pour USofParis

Première expérience télé, cela veut dire que tu avais déjà fait de la scène ?

Oui, j’ai fait beaucoup de scènes. Depuis l’âge de 11 ans en fait. Je suis de Bordeaux et je me produisais beaucoup dans la région en faisant des reprises.
Je savais donc un peu comment aborder cela à la télé même si c’est différent. Se dire qu’il y a 8 millions de téléspectateurs qui vont te regarder ça change tout. 🙂

Ton coach était Garou, quels conseils t’a-t-il donné ?

En fait, on a beaucoup parlé en anglais tous les deux. Parce que j’adore l’anglais. Il m’a donné pas mal de conseils sur des techniques de chant. C’est quelqu’un de très gentil. Une belle rencontre humaine.
Maintenant sur scène j’ai plus d’aisance, c’est ce que je retiens de cette expérience aussi.

C’était il y a 3 ans, que s’est-il passé pour toi depuis ?

J’ai fait beaucoup de concerts, encore et encore. De belles premières parties pour Fauve, Mademoiselle K, Jain, Amir, Petit Biscuit… J’ai signé chez Sony Columbia, j’ai sorti mon EP en juin. Blossom veut dire éclosion, c’est un peu ma naissance en tant qu’artiste. J’ai pu faire beaucoup de choses, c’est super, je suis très contente jusqu’à présent.

NayaTu composes et tu écris, c’est quelque chose que tu fais depuis longtemps ?

Sur l’EP, il y a 5 titres que j’ai composés entre mes 14 et 16 ans. C’est une belle présentation parce que ce sont mes vraies 5 premières compositions, il n’y a pas eu de sélection. C’était naturel pour moi de mettre ces chansons, ça présente un peu toutes les facettes de ce que je fais. Il y a de l’acoustique et des morceaux plus électro.

L’EP est en anglais, on doit beaucoup te poser la question, pourquoi l’anglais ?

J’aime beaucoup la musicalité et surtout le sens rythmique de l’anglais. Pour moi, c’est naturel de chanter dans cette langue, j’ai écouté beaucoup de groupes anglo-saxons depuis toute petite. Quand je prends ma guitare et que je commence à chanter c’est l’anglais qui vient en premier.

C’est grâce à la musique que tu appris l’anglais ?

Oui, oui ! Notamment grâce aux Beatles que j’ai découverts très jeune vers l’âge de 7-8 ans et ça a été une vraie révélation dont je ne me suis toujours pas remise d’ailleurs. J’ai appris l’anglais au travers des reprises que j’ai pu faire.

NayaQu’est-ce qui t’inspires pour écrire et composer ?

Sur l’EP, j’aborde des thèmes différents. Avec Great Ocean Road, je parle de la région d’où je viens, du bord de l’océan, au Cap Ferret et cette idée de contact avec la nature, cette sensation de liberté, d’évasion. Il y a les expériences avec mes amis comme Ghost by your side sur une amitié qui a vraiment mal tournée.

Image de prévisualisation YouTube

Peux-tu m’en dire plus sur Girl on the moon ?
Girl on the moon
c’est l’histoire d’une fille qui nous regarde depuis la lune. Elle a décidé d’aller s’y installer parce qu’elle ne trouve plus sa place sur terre. J’ai créé une sorte de personnage mystérieux, plutôt onirique, totalement imaginaire. Un personnage qui veille sur nous depuis la lune et qui nous rassure.
L’idée m’est venue lorsqu’on était dans la voiture, on revenait d’un concert avec mon équipe. Il faisait nuit noire et au bout de l’autoroute il y avait une espèce de grosse lune. Je n’avais jamais vu la lune d’aussi près.

Comment ça se passe pour toi entre ton début de carrière et tes études ?

Je continue mes études, je suis en terminale littéraire. Je suis l’école de chez moi, c’est plus pratique. C’est important pour moi de continuer à apprendre des choses en parallèle de la musique.

Naya

Tu baignes dans la musique depuis que tu es toute petite. Cela t’a-t-il aussi donné envie d’en faire ?

Oui, c’est sûr, mon environnement familial m’a énormément influencée. Depuis ma naissance, je baigne dans la musique. Ils m’ont fait écouter Radiohead, PJ Harvey, Cat Power… depuis que je suis toute petite, j’ai évolué avec ça.
Ils ne m’ont pas du tout forcé à faire de la musique, c’est vraiment moi qui ai choisi. J’ai commencé le piano à l’âge de 6 ans au conservatoire pendant plusieurs années.
Mes parents ont un groupe avec lequel ils ont énormément tourné en Europe, aux USA et oui ça m’a donné envie de faire la même chose.

Ton dernier coup de cœur musical ?
Eddy de Pretto
et le dernier album de Lorde, Melodrama.

Ton dernier concert ?
Rag’n’Bone Man
au Zénith de Paris

Le duo de tes rêves ?
Y’a beaucoup de gens avec qui j’aimerais collaborer. Dans l’idéal, ce serait cool de faire quelque chose avec Justice.

Si tu ne devais garder qu’une seule chanson de The Beatles ?
C’est trop difficile ! Ma préférée c’est Cry Baby Cry.

Interview by Joan

Naya

Naya
Premier album : Ruby
(Columbia / Sony Music)

Concert le 20 septembre au Café de la Danse à Paris
et en tournée en France

site officiel : nayamusic.fr

Share

GiedRé est les gens : un nouveau spectacle hilarant mais pas que !

GiedRé est les gens, c’est le titre du nouveau spectacle de la chanteuse qu’on adore chez US of Paris (découvrez ou re-découvrez notre interview-selfie).
Un nouveau spectacle osé puisqu’elle n’y présente que des chansons inédites que nous avons découvert lors de sa résidence au Zèbre de Belleville en novembre dernier. Une salle à l’image de l’artiste.

Ce spectacle révèle vraiment les talents de comédienne de la chanteuse. Mimiques, voix, attitudes tout y est. On en oublie GiedRé et on se retrouve face à Jean Do, un embaumeur aux pratiques douteuses, à un exhibitionniste, à un concierge, au fêtard, à un pensionnaire en maison de retraite…

J’étais un peu hésitant avant d’aller voir Giedré est les gens : que des nouvelles chansons, c’est risqué ! Surtout qu’à ce moment-là, ni l’album ni l’EP n’étaient encore sortis. Mais le doute s’est vite envolé.

Show 100% inédit made by GiédRé

C’est une véritable réussite. Chacune des chansons présente un personnage. La chanteuse joue sur scène, se met dans la peau de chaque personnage. Elle se déguise ou plutôt s’accessoirise en sortant à chaque nouveau titre, d’une poubelle, un objet, une veste, pour se mettre dans la peau de “ses gens”.

On identifie parfaitement chaque personnage puisque cela pourrait très bien être un voisin, un membre de notre famille, un collègue, une personne croisée dans la rue ou dans une salle d’attente. GiedRé a cette faculté de faire rire avec le quotidien, avec des situations ou des histoires réalistes. Même si certaines pourraient très bien faire la une de Détective ou Ici Paris ce sont pourtant des faits divers que l’on a tous lu ici et là.

Giedré

Je me suis même surpris à avoir la larme à l’œil. Derrière l’humour et les blagues potaches se cachent une grosse part de vérité, d’une réalité qui nous touche. On rit fort, jaune parfois, mais sans jamais une once de méchanceté.

GiedRé amuse, surprend aussi par ses paroles parfois crues. On entend des “Oh !” dans la salle, mais on voit aussi des personnes du public qui acquiescent, parce que même si elle choque, GiedRé est juste.

En duo avec un homme

Pour la première fois, GiedRé n’est pas seule sur scène. Elle est accompagnée de Sandrine un multi-instrumentiste un peu benêt. À noter que Sandrine a également participé à la création des nouvelles chansons en travaillant sur les musiques. Il (oui c’est un homme !) intervient plusieurs fois dans le spectacle ce qui permet de petits interludes entre les morceaux.

Giedré

Le public est conquis. C’était un pari risqué de ne faire aucun tube comme Pisser Debout, Les Questions ou encore La Bande à Jacky, mais ça marche et on en redemande !

Une standing ovation plus que méritée pour cette chanteuse hors du commun, et une GiedRé émue, les larmes aux yeux.

C’est du grand GiedRé qui fait rire, qui fait sourire, qui émeut, qui fait réfléchir et qui donne envie d’en voir encore et encore.

C’était une vraie redécouverte. Je suis GiedRé depuis pas mal d’années et c’était comme si je la découvrais pour la première fois.

Aller voir GiedRé, c’est aller rire. Mais rire autrement. Un one woman show chanté qui propose un regard sur la société et sur les humains, qui fait rire à gorge déployée mais qui saura aussi vous mettre les larmes aux yeux.

Ne ratez pas GiedRé est les gens, elle est actuellement en tournante dans toute la France et passera forcément pas loin de chez vous.

by Joan

Giedré

GiedRé

GiedRé est les Gens sortie le 23 février 2018
EP 5 titres disponible en digital depuis le 15 décembre 2017

en concert au Café de la Danse à Paris le 7 mars

En tournante en France :
5 avril à Toulouse
11 avril à Grenoble
12 avril à Reims
13 avril à Santes
26 avril à Brest

Share

PENDENTIF : Vertige exhaussé, un album orgasmique #interview

Notre groupe chouchou, Pendentif, nous revient avec une nouvelle chanteuse, Julia Jean-Baptiste et une inspiration aussi givrée que délicieuse avec l’album Vertige exhaussé.
Interview à deux voix avec Benoit et Mathieu#kiff

Pendentif sera de retour à la Maroquinerie le 16 octobre ! 

Pendentif

INTERVIEW 

UsofParis : Quelle est la question la plus souvent posée au sujet de Vertige Exhaussé ?

Pendentif : Pourquoi avez vous mis autant de temps à sortir votre second album ?

Comment y répondre cette fois de manière totalement originale ?

Au début, on a voulu faire un concept album sur l’oisiveté mais cela demandait trop de boulot, on a préféré faire une pause. 🙂

Plus sérieusement. On a d’abord fait une tournée d’une centaine de dates qui nous à amené partout en France et à l’étranger : Angleterre, Chine, Russie, Canada. Notre première chanteuse Cindy nous a quittés pendant cette tournée et c’est Julia qui l’a remplacé. Cette fin de tournée nous a permis de mieux  connaitre Julia musicalement et de passer du temps ensemble. C’était parfait pour commencer ce second album. Benoit qui écrit les chansons est parti habiter à la montagne ce qui a beaucoup influencé la couleur de Vertige Exhaussé qui est plus bleu, plus froid que le premier.

Qu’est-ce qui n’a pas encore été dit sur l’album et que vous souhaitez nous confier ?

Cet album a été fait pour prendre de la hauteur. On voulait que l’artwork et sa présentation soient vécus comme une expérience dans le paysage.

C’est pourquoi les photos de presse et la pochette ont été réalisées lors d’une randonnée sur un glacier dans les alpes. Et nous avons fait une présentation de deux morceaux de l’album à bord d’un ULM au-dessus des nuages.

Image de prévisualisation YouTube

Une punchline d’enfer pour donner envie d’écouter ce nouvel album ?

Ce disque est comme un orgasme qui n’en finirait plus de monter.

Focus sur le titre Armes Égales que j’aime beaucoup. Pouvez-vous nous en dire quelques mots ?

Ce titre fait parti des premières démos qu’on a faites pour ce nouvel album.
On l’a ensuite délaissé, et finalement c’est Thomas Brière le réalisateur de l’album  qui a relancé le titre  en divisant le BPM par deux pour en faire quelque chose de plus planant.
Les paroles racontent les déboires amoureux d’un des membres du groupe, mais on ne dira pas qui. 🙂

J’aime aussi Saphir. Un secret / une anecdote de fabrication ?

Là où vit Benoit dans les Pyrénées, il y a des séismes.
Il y avait l’idée de considérer les replis des montagnes, les vallées comme les micros sillons d’un vinyle. Un paysage qui fait vibrer des émotions en nous comme cette chanson.
Pour ce morceau, Mathieu a fait une prise de guitare direct dans la carte son, et la première fut la bonne, on n’a jamais réussi à retrouver le même son par la suite.

Le dernier choc musical ?

Pas de choc mais plein de bonnes ondes comme King Krule, Washed Out, Rhye, Myd, Muddy Monk, CCFX, Boy Pablo. Il y a tellement de bonnes choses qui sortent en ce moment…

Une leçon à tirer de votre belle tournée qui est passée par la Chine ?

La Chine est un pays où les libertés sont très cadrés, on nous a coupé le son 2 fois car notre concert dépassé de 5mn le temps alloué par les autorités.
Attention en Chine les festivals se termine à 21h. Du coup le public se déchaine le plus qu’il peut.
Ils sont très chaleureux, c’est la 1ère fois où le public nous demandait de faire des autographes sur leurs vestes en jean.
On a aussi redécouvert que l’on mange vraiment bien en France 🙂

La chose la plus folle que vous ayez faite ou que vous aimeriez faire sur scène ?

On aimerait passer  en rase motte au-dessus du public en ULM, sauter en vol pour un slam d’anthologie.

La plus belle chanson d’amour ?

Initials BB.

Le plus beau concert de votre vie ? Un des vôtres ou d’un autre artiste.

Le dernier concert de Philippe Katerine. 
Et le chant des oiseaux tous les matins.

Un mantra pour votre vie ou votre carrière musicale ?

Il faut prendre le temps de prendre son temps
Alexandre le Bienheureux.

Interview by Alexandre

Pendentif

PENDENTIF

Nouvel album : Vertige Exhaussé
(Le Label – Pias)

CONCERT le 16 octobre, La Maroquinerie (Paris)

Page FB officielle : Pendentif

Share

Pop-up store Food is Great @ Galeries Lafayette Gourmet

Jusqu’au 6 mars, les Galeries Lafayette Gourmet nous font économiser le prix d’un billet aller-retour Eurostar. Le pop-up store Food is Great concocté par Emma’s Corner regorge de produits anglais de qualité pour s’inspirer de saveurs inédites.

Food is greatFood is great Bonne nouvelle ! Le porridge, une des exceptions culinaires anglaises, est apprécié par les Français, la preuve avec la marque Rude Health dans plusieurs enseignes parisiennes. Et pourtant c’était encore inimaginable il y a une dizaine d’années.
Maintenant que nous sommes prêts aux audaces Made in England, cédons à d’autres tentations !

Sous le thème de Shakeaspeare in love, en mode trendy, quirky et innovant, le pop-up store Food is Great dévoile quelques merveilles à tester sans attendre.

Food is greatBien sûr, c’est le sucré qui nous a tapé dans l’œil en premier.
Notamment la belle collection de tablettes de chocolat carrées signées Willie’s Cacao. On a adore les noms : Milk with the stars, Luscious Orange, Milk of the Gods… Il y en a une dizaine d’autres à découvrir sur place.

Food is great

La représentante de l’Ambassade de Grande-Bretagne nous a conseillé de céder au sticky toffee pudding, à réchauffer pour une pause sucrée, idéale en plein hiver. Il faut aussi goûter aux pies, les tourtes salées anglaises : traditionnelles (creamy mushroom) ou un peu plus originales (épinards). Les produits de la marque Clive’s sont bio, vegan et faits maison. Une gageure.

Food is great

La famille royale est représentée dans les rayons du pop up store avec la Mey Selections du Prince Albert qui valorise les producteurs autour du Castle of Mey, demeure royale en Écosse.

Préparons-nous dès maintenant à l’été, il va vite arriver. En réserve : la boisson rafraichissante number 1 en UK et encore inédite en France, Pimm’s. Car aussi incroyable que cela puisse paraitre : “il peut y avoir les mêmes vagues de chaleur à Londres qu’à Paris !

Food is Great

Pop-up store FOOD IS GREAT
by Emma’s Corner

aux Galeries Lafayette Gourmet
Rez-de-chaussée
35, Boulevard Haussman
75009 Paris

jusqu’au 6 mars 2018

Share

Château de Versailles : sous les Grandes eaux musicales – visite exceptionnelle !

La saison des Grandes Eaux Musicales revient en force. L’occasion de visiter les coulisses de ce patrimoine français. Pas d’électronique, ni d’ordinateur à Versailles pour contrôler l’ensemble de la mise en eau des bosquets et autres fontaines dorées de jour comme de nuit. La mécanique souterraine n’a plus d’âge : 400 ans, imaginez !
Et nous de crapahuter dans les galeries souterraines et sous le spectaculaire et étroit Bassin de Latone.
 

Les petites mains des fontaines 

C’est une équipe de plus d’une dizaine de personnes qui se charge tous les week-ends d’avril à septembre d’actionner les manivelles pour lancer la féerie des eaux.
Ce samedi d’avril, c’est le fontainier Jean-Luc et son adjoint Jean-Paul qui nous font la visite des souterrains qui cachent 35 km de canalisations.
Claustrophobes et autres craintifs.ves de lieux humides, notre terrain d’exploration du jour ne vous plairait sans doute pas.

Et pourtant, il recèle quelques secrets que nombreux aimeraient découvrir en vrai.
Petite descente sur chemin de terre et les premières canalisations nous accueillent dans une lumière électrique, la lumière du jour n’est qu’un souvenir. Les longs tuyaux vont nous suivre jusqu’à la découverte de l’araignée sous le Bassin de Latone. 

On ne sait même pas si Louis XIV y a mis seulement un seul soulier, mais nous, c’est généreusement que nous offrons mains, dos et jean pour cette visite exceptionnelle.
Le parcours est semé d’obstacles : sol glissant par endroits, canalisations qui vous encerclent, voûte qui invite à vous courber, échelle étroite et tuyauterie humide.
En chiffre, c’est 4 500 m3 d’eau à l’heure qui circulent pour alimenter les bassins.

Spectaculaire Bassin de Latone

Pour explorer les dessous du Bassin de Latone, le meilleur moyen est d’escalader cette araignée faite de bras soudés au plomb. L’occasion pour le fontainier de nous rappeler qu’il n’y a plus de formation pour la soudure au plomb d’où la difficulté de recruter de nouveaux profils. C’est étroit, humide et sans éclairage naturel. Et pourtant la vision est unique et inoubliable.

Une fois dehors, on contemple le coup de mains et reins du fontainier qui s’attelle à lancer le ballet d’eau du Bosquet des Rocailles ou salle du Bal.

Découvrir la fontaine d’en haut est impressionnant. Proximité totale avec cet ensemble de rocailles qui compose cette architecture.

Le Bassin de Latone se déploie et joue de sa brillance avec les rayons de soleil. L’avantage des mois d’avril et mai est l’affluence plus raisonnable des jardins qui permettent de profiter au mieux de cet ensemble.

BONUS : depuis l’année dernière, Le Bassin des Enfants Dorés est remis en eau. Discrète, cette fontaine ne doit pas vous échapper pour autant.
Enfin, l’art contemporain est présent aussi de manière pérenne avec la création de verre par Jean-Michel Othoniel jouant de sa transparence. Captivant !

Processed with VSCO with nc preset

Château Versailles spectacles 2018

Les Grandes Eaux Musicales
les samedis et dimanches du 31 mars au 28 octobre
les mardis du 22 mai au 26 juin
et vendredis 30 mars, mardi 8 mai, jeudi 10 mai et mercredi 15 août

Les Jardins Musicaux
les mardis du 27 mars au 15 mai (sauf le 1er mai)
puis du 3 juillet au 30 octobre
les vendredis du 6 avril au 26 octobre

 

Horaires :
Mise en eau du Bassin de Neptune : samedi et dimanche, toutes les 15 minutes de 10h à 17h, puis de 17h45 à 19h
les mardis et vendredis, toutes les 15 minutes de 10h à 19h

Mise en eau du Bassin du Miroir : toutes les 10 minutes de 10h à 19h
Mise en eau du Bosquet du Théâtre d’Eau : toutes les 15 minutes de 10h à 19h

Share

Foray en interview : on a parlé Grand Turn Over, concert et écriture

Depuis le Point FMR où nous l’avions rencontré, Xavier Feugray alias FORAY a foulé les scènes des Francofolies de la Rochelle, du Granby au Canada, reçu le Prix Félix-Leclerc “une belle surprise” et a signé avec Columbia pour son premier album qui sortira le 25 mai.
En attendant, on savoure comme des fous son dernier single Si tu ne dors pas.

Image de prévisualisation YouTube

INTERVIEW SELFIE

selfie original pour UsofParis !

UsofParis : Une émotion forte depuis notre dernière rencontre ?

Foray : Les Francofolies de la Rochelle ! On jouait au Théâtre Verdière en plein après-midi et dès le premier morceau, il s’est passé un truc dans la salle. Il y avait plein de monde. Le public était déjà à fond avec L’Amour s’en va. Je n’en revenais pas. Une belle émotion.
Jouer aussi devant 10 000 personnes, à Granby, au Canada, c’était trippant !

Tu acquières de l’assurance à force de tourner ?

Non pas du tout 🙂
Je suis toujours en train de me remettre en question. C’est pénible !

Personne ne te rassure ?

J’ai toujours ce doute. Il va falloir que je vive avec et que je m’adapte.
C’est sûrement ce qui me fait avancer.

Qui est “elle” de ton titre Elle voudrait ?

Une femme qui a envie de vivre autrement, de s’évader de son quotidien qui n’est pas forcément glamour.

“Elle” existe ?

lle peut exister. Je l’ai peut-être rencontrée via des témoignages. Et j’ai fait une chanson à partir de bribes entendues. J’ai un peu inventé. 😉

Elle a quand âge ?

Une petite trentaine passée. Mais elle est très jeune dans sa tête. 🙂

Quand l’as-tu écrite ?

Foray : Au tout début de l’aventure Nord. Elle a évolué avec le temps.
Elle s’est dessinée pendant ces deux ans. J’ai tenté de trouver un bel écrin à cette chanson.
J’ai refait toutes les prods avec Thierry Minaud qui m’accompagne aussi sur scène. Je lui ai confié la réalisation du disque.
Il a remis des synthés au titre. Sinon, elle aurait été plus folk.

Le clip a été tourné en Normandie ?

A Cherbourg. On avait envie avec Erwin et Camille, les réalisateurs, d’un décor qui fasse penser à l’Irlande. Que l’on n’est pas l’habitude de voir ces côtes-là.
Il y a un côté sauvage à Cherbourg, avec l’idée de fuguer, d’aller ailleurs. Une très bonne idée de leur part.

Foray

Tu me disais avoir une tendance au noir, à une certaine chanson française sombre. Va-t-il y avoir plus de lumière dans l’album ?

J’avais pas mal de titres plus lumineux, comme Elle voudrait.
Avec le premier EP, j’étais dans quelque chose de plus intime. Je parlais de moi, de mes petits malheurs.
Et là, j’ai envie d’élargir. Que ce soit le Grand Turn Over (titre de l’album), des émotions et des sentiments qui te traversent et te chamboulent… C’est “ma petite entreprise“.

Il y aura moins de “je” dans cet album ?

Oui. J’ai tenté d’écrire autrement après l’EP, à partir d’Elle voudrait. Il y a une autre chanson qui parle de l’autre “Tu n’as pas changé“..
Je prépare l’album, j’ai quelques titres à terminer. J’ai encore un mois pour me décider s’ils feront ou pas partie de l’album. 95% des titres sont enregistrés. J’ai posé des voix témoin sur certaines chansons, je vais les réenregistrer. J’ai encore un peu de boulot.

Comment écris-tu ?

J’aime bien écrire isolé. J’ai besoin de moment de concentration, de doute Les chansons viennent, en fait, du doute. Tu remets en cause pas mal de choses et tu poses ce qui te fait avancer, ce qui te fait réfléchir, réagir.
Je pars souvent d’un constat pour écrire. J’aime me mettre des frissons tout seul.

Quand sais-tu que la chanson est bonne ?

Foray : Quand tu as le premier frisson justement, tu sais que tu tiens quelque chose. Mais après, c’est parfois dans l’habillage que tu peux te prendre la tête.
Tu peux vouloir mettre une chemise, alors que tu préfères être en t-shirt. Et c’est difficile car le temps est changeant.

Avec qui collabores-tu ?

Thierry Minaud et Ludwig, guitariste, bassiste, claviers. Il est venu nous filer un coup de main sur les guitares électriques.
Et une copine qui est venue pour les cuivres.

Tu es prêt à rencontrer ton public ? A la plein lumière ? 

Un album fait en huis clos. J’aime travailler dans le secret aussi.
J’ai envie de connaître la lumière. J’aimerais que ça aille plus vite. Je suis impatient parce que je commence à vieillir.
Mais “On n’est jamais vieux quand on a le cœur ardent” comme le dit Clark Gable dans le film The Misfits.

Interview by Alexandre

Foray

FORAY

premier album Grand Turn Over
(Columbia) 
Sortie prévue le 25 mai 2018

concert aux Etoiles, Paris, le 14 juin 2018

Share

Blog Paris – La capitale autrement WITH TIPS IN ENGLISH !

Translate »