Les Inrocks Festival 2017 : programmation jubilatoire !

30 ans que Les Inrocks Festival nous enchante d’exclus, révélations, grands noms de la musique.
Pour l’édition 2017, le son s’associe exceptionnellement aux belles lettres, à l’art, à l’image et au food.
Save the date! Du 23 au 26 novembre, La Gaité Lyrique et le Casino de Paris vont vibrer à plein régime.

Les Inrocks Festival

Le coeur bat pour la prog’  

Les soirées concerts débutent par le retour de Django Django à Paris qui dévoilera les premiers titres de son album Marble Skies qui ne sortira pas avant janvier 2018. Otzeki, des cousins aussi barrés que géniaux, seront aussi à la Gaité Lyrique le premier soir qui affiche déjà sold out. 

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Le lendemain, place au hip-hop côté Gaité Lyrique et à la douceur côté Casino de Paris. D’un côté, les furieux H09909, Bon Gamin des gars sensibles qui ne cachent pas leurs larmes, Josman et Nadia Rose enflammeront la première scène.
De l’autre, 
Ibeyi donnera son premier concert en France, pour dévoiler ses nouveaux titres en mode live. Ça semble tellement naturel : Les Inrocks sont fans number one, comme nous, du duo de sœurs fascinant.

Vendredi, Moodoïd, le trublion de la chanson française qui aime tant se déguiser, réservera un set halluciné, suivi de l’adorable diablesse : Calypso Valois.

Les Inrocks Festival
Moodoïd

Inconnus pour le moment 

Les Inrocks Festival ce sont aussi des noms d’artistes improbables qui provoquent une pleine curiosité. Cette année, nous comptons bien être surpris par L.A Salami, LOST, Obliques 

Talk with…

L’édition spéciale 30 ans propose des rencontres avec des écrivains, artistes et philosophes. Il y aura Delphine de Vigan, Will Self, Simon Liberati

On s’impatiente déjà de l’échange avec Xavier Veilhan qui a représenté avec talent la France à la Biennale de Venise cette année.

A moins d’un mois, le mystère reste entier sur les parties Food et Cinéma. We keep in touch!

Les Inrocks Festival

Les Inrocks Festival 2017 

du 23 au 26 novembre 2017 

Concerts, rencontres, cinéma et food 

À la Gaité Lyrique et au Casino de Paris

site officiel : festival2017.lesinrocks.com

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Ramsès II aux Bouffes Parisiens : facétieux Sébastien Thiéry

Sébastien Thiéry frappe un nouveau coup avec une situation rocambolesque, un gros lot de quiproquos et de l’humour décalé. Ramsès II à l’affiche des Bouffes Parisiens ne laisse pas indifférent. Cette création peut aussi bien surprendre que déconcerter, faire rire qu’irriter.

Ramses II

Ramsès II quelle folie ! 

Si l’on accepte le deal de se faire surprendre, de retrouver l’écriture particulière de Sébastien Thiéry – celle qui nous avait autant enthousiasmé que touché avec Momo  -, il y a de fortes chances de passer une bonne soirée aux Bouffes Parisiens.

On ne comprend pas tout de suite que c’est le gendre Matthieu qui rend visite à ses beaux-parents, Jean et Elisabeth. La discussion est un peu décousue puis arrive le sujet essentiel : “où est Bénédicte ?

Interrogation légitime des parents. Matthieu manque de précision, noie le poisson, répond à côté, oublie même l’accident de son beau-père désormais en fauteuil roulant. 

Ramses II

Le doute s’installe dans le cerveau des parents. Jean est plus véhément, violent, vulgaire que sa femme. La tension est palpable. 

François Berléand a eu droit à un traitement tout particulier, lié à son âge. C’est lui-même qui nous l’a confié après la représentation. Alors en tournée avec Thiery pour Momo, le comédien est consterné de recevoir autant de mails de propositions d’équipements spécifiques pour les plus de 60 ans. L’auteur lui promet de l’équiper d’un siège remonte escaliers pour sa prochaine pièce. 

Ramses II

Le résultat, Berléand est en fauteuil roulant mais son jeu ne perd rien en intensité face à un Elmosnino démoniaque. 

L’affrontement des deux hommes réserve des séquences décalées, improbables, surprenantes, jusqu’à la dernière, intense.

Confidences en coulisses 

Eric Elmosnino avoue avoir été surpris par le “premier degré du public, très réactif. C’est assez beau à voir. Il y a des réactions d’enfants. On est dans le temps présent.”

La pièce a volontairement un titre improbable. François Berléand nous confirme qu’il n’est pas nécessaire d’y trouver un sens : “Thiéry a cherché le titre le plus absurde !” 

Ramses II


Bonus
: applaudir ou non l’entrée en scène de Berléand ? Habituellement, le public reste silencieux. Mais le soir de notre venue, il y a eu des claquements de mains, surprenant le comédien qui n’a pu s’empêcher de rire. Quelques minutes avant le sujet avait été abordé entre les comédiens, en coulisses.

Ramses II

Ramsès II

de Sébastien Thiéry
Mise en scène : Stéphane Hillel
avec : François Berléand, Eric Elmosnino, Evelyne Buyle, Elise Diamant

aux Bouffes Parisiens
4 rue Monsigny
75002 PARIS

du mardi au samedi à 21h
matinées : le samedi à 16h30 et dimanche à 15h

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Granville : bouillonnement artistique et culturel à 3h de Paris

Il est étonnant de découvrir le nombre de galeries et d’ateliers d’artistes à Granville.
La soirée Fil Rouge a été l’occasion pour moi de prendre le pouls de cette vie artistique.
À 3 heures de Paris en Intercités, il est possible de se prendre un bain inédit, non pas dans la Manche mais les rues de cette destination normande irrésistible.
Mon top 5 des adresses à visiter ! 


Atelier du Parvis 

Un univers figuratif attachant avec la sculptrice et peintre Véronique Texier qui aime les acrobaties. Il y a un peu de Cirque du soleil dans ces personnages aux habits rayés, de la légèreté et de la poésie.


Galerie Marée Moderne 

La jeunesse granvillaise se donne rendez-vous dans cette galerie d’angle mettant en avant des artistes en pleine éclosion. L’association qui la gère est une vraie tête-chercheuse.
Elle a mis, dernièrement, le grappin sur l’artiste Chabert, “un timide qui ne montrait pas son travail.
La galerie est devenue une résidence d’artiste dans laquelle son travail évolue et où il a mené ses premiers ateliers avec des enfants.

Isazalie, la graphiste aux marins

Vraie coup de cœur pour la graphiste, illustratrice Isa Arthur-Monneron alias Isazalie dont l’univers fait la part belle à la figure du marin, mais pas que. Il y a aussi des baleines, de pieuvres et autres sirènes. Elle a conçu une installation en pleine rue, elle illustre des ouvrages dont de belles couvertures et anime des ateliers de tissage.

Xavier Hortala inimitable 

Un style figuratif, coloré que l’artiste a bien du mal à justifier, analyser, un peu comme Picasso. Figure incontournable, accueillante de Granville et attachante, Xavier Hortala impressionne par le nombre de toiles exposées dans son atelier et sa capacité de production. Ses couples, animaux et autres compositions touchent l’œil et le cœur.

Galerie de l’os : osé ! 

Une galerie totalement barrée qui proposent des compositions avec crânes de différentes tailles pour déco ou tout type de culte. 
Nous sommes très curieux du profil des amateurs de ce cabinet de curiosités très original. 

De grands rendez-vous culturels en ville

Il ne faut pas faire l’impasse sur les événements culturels de la station balnéaire.

Carnaval de Granville : un incontournable. Les passionnés viennent de loin, ils sont de 100 à 150 000 par an. 8 tonnes de confettis offerts par le comité des fêtes sont déversés dans les rues, mais il y en a encore plus avec la participation des spectateurs.
Sortie de bain, festival des arts des rues. 16e édition en juillet 2018
Jazz en Baie en août 2018

 

site officiel de Granville : ville-granville.fr

Les adresses :

  • Galerie Xavier Hortala – rue Malpagne
  • Atelier du parvis de Véronique Texier (céramiques) – 11 parvis notre Dame
  • Galerie Marée Moderne (Le Bestiaire de Chabert – graffeur) – 10 place Cambernon
  • Sazalie de Isa Arthur-Monneron (graphiste) – 14 rue des juifs
  • La Galerie de l’OS et les sculptures insolites de Blaise Lacolley – 46 ter rue des juifs
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Laura Domenge : doux plaisir désopilant avec PasSages

Après nous avoir séduits par ses chroniques sémillantes à la radio, nous retrouvons Laura Domenge au Lucernaire pour son premier one-woman-show haut en couleur ! PasSages raconte l’histoire presque banale d’une trentenaire qui n’est plus une fille mais ne se sent pas encore tout à fait une femme… Cette période de transition entre émoi et espérance nous est livrée avec beaucoup de légèreté, de malice et de dérision !

Laura Domenge

Mais qui est donc cette Laura Domenge pétillante à l’énergie communicative ? Une jeune femme un peu perdue entre son âge, son corps et ses complexes dans une société ne semblant pas avoir d’étiquette pour elle. Afin de mieux la comprendre ou peut-être se comprendre, à moins que ce soit pour nous comprendre, elle nous transporte dans son univers où se côtoient finesse et humour avec anecdotes croustillantes, recherche identitaire parfois difficile et réflexions hautement philosophiques sur la vie !

Nous découvrons sa tante Dominique, Niçoise célibataire qui s’inscrit sur Tinder, la crise d’ado d’un chaton rebelle s’exprimant par le rap (à mourir de rire !), un psy à la carrière ratée d’humoriste ou le récit de Gigi-cœur de pierre qui ne se fera plus jamais avoir par un homme…

Laura Domenge

La gestuelle, les mimiques, le texte, tout n’est que plaisir dans le récit de ces histoires. Les vannes sont éclatantes, la répartie sans faille. Tous les personnages sont vivants, brillants ! Pour autant, entre deux moments d’exaltation, nous ressentons que derrière ce masque d’assurance se cache, timidement, à demi-mots, une vague tristesse… Nous sommes alors touchés et concernés.

Lorsque Laura Domenge est entrée dans la salle, l’esquisse d’un sourire s’est immiscée sur nos visages éteints et ne nous a plus quittés. C’est ainsi toute la portée de ce spectacle profondément humain, pas si sage que ça, où le rire est la meilleure des thérapies…

by Jean-Philippe

Laura Domenge

PasSages

Auteurs : Laura Domenge et Christian Lucas
Avec Laura Domenge

Jusqu’au 7 janvier 2018

les vendredis et samedis à 21h30
les dimanches à 19h à partir du 19 novembre

Le Lucernaire
53, Rue Notre Dame des Champs
75006 Paris
Tél : 01 45 44 57 34

Site officiel : lauradomenge.com

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Robert Proch @ Galerie Openspace : notre communication virtuelle torturée

Fluo, énergique, sombre et pessimiste : voici le résumé abrupt de l’exposition Scroll Era de Robert Proch à la Galerie Openspace. Des toiles qui scrutent et tordent nos habitudes liées à la société ultramoderne et technologique. Mais aussi des compositions faites de couches de bois, en mode cellulos de film d’animation.
On a kiffé !

robert proch

Une peinture décomplexée

Ce qui détonne dans Scroll Era, ce sont les couleurs. Car, au premier abord, les grandes masses fluo laissent à penser que ces toiles sont un travail de grapheur. C’est vrai que ce choix de peinture flashy est plus l’apanage du street art.

robert proch
Mais en y regardant de plus près, Robert Proch a bien choisi l’acrylique pour cette série d’œuvres.
Un rendu fort et catchy qui colle bien au sujet : notre addiction aux réseaux sociaux qui tendent à rendre nos vie idylliques. Ou du moins l’image que l’on veut renvoyer de notre quotidien à nos “amis”, nos followers, nos abonnés.

robert proch
Toutes les pièces montrent un tourbillon qui nous embarque vers les tréfonds de la toile.
Certains penseront se retrouver face à un univers proche de Blade Runner, voir Cube pour les plus négatifs.
Un futur que l’on n’aime pas mais que chacun se prépare à vivre.

Robert Proch et ses compositions

L’artiste polonais est animateur de film, à l’origine.
C’est donc naturellement qu’il a voulu s’absoudre de la toile pour créer. Sont donc nées ce qu’il nomme compositions : hors format et hors gabarit.

robert proch

Des œuvres en volume faites d’agglomération de bois peints.  Un travail tout en minutie où chaque couche rappelle les celluloïds utilisés en animation.

robert proch
Alors que dans les toiles, l’esthétique des scènes se caractérise par des carrés, dans ces compositions, les éclairs et les formes triangulaires créent les lignes de fuites, concentrent l’énergie de l’action.
Un résultat intense et captivant.

SCROLL ERA

exposition de Robert Proch

Jusqu’au 18 novembre 2017

Galerie Openspace
116, boulevard Richard Lenoir
75011 Paris

site officiel : www.prochrobert.com

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The Pianist au 13ème Art : Thomas Monckton haletant et virtuose !

Un récital de piano totalement improbable au 13ème Art ! The Pianist offre une performance décoiffante autour et avec un piano à queue. Un spectacle court, physique et poétique. 

The Pianist

The Pianist : condensé d’humour et d’action 

Gags à répétition, maladresse, étourderies, catastrophes sont quelques-uns des ingrédients qui font rire petits et grands. 

Mais Thomas Monckton est capable aussi de contorsions clownesques, voire cartoonesques tant son corps est agile. Le Néo-zélandais est un vrai performeur, un circassien. Son interprétation est physique, millimétrée. 

On imagine difficilement le nombre d’heures de répétition, de petits ajustements pour arriver à ce point de perfection. 

The Pianist nous tient en haleine d’un bout à l’autre de la soirée. Dans quelle mesure l’artiste réussira-t-il à jouer de son instrument ? 

La réponse est sur scène jusqu’au 12 novembre.

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The Pianist

The Pianist 

Avec : Thomas Monckton
Compagnie : Circo Aereo

du mercredi au samedi à 19h
matinées le samedi à 14h le dimanche à 17h 

Le 13ème Art
Place d’Italie
30 avenue d’Italie
75013 Paris 

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The Yokohama Project de Giada Ripa @ Magda Danysz Gallery

The Yokohama Project : une installation qui condense 150 ans d’Histoire (oui avec un grand H), géopolitique et artistique. En plein accrochage, la passion de Giada Ripa pour son travail issu d’une découverte familiale fortuite nous a alpagué, touché le cœur.

Ce vendredi, jour de présentation presse à la Magda Danysz Gallery, on était parti pour la performance de Superpoze autour de son exposition For We The Living.  Un poil en retard, on est happé par Giada Ripa, une artiste photographe avec un projet qui peut sembler hors norme.

The yokohama project

Au commencement : un trésor familial

Tout part d’une découverte inattendue dans une ancienne maison de famille du Piemont (Italie) : un lot de photos de Felice Beato. Dans les années 1860, il est le premier photographe à saisir sur papier albumine les us et coutumes d’un Japon confiné dans la tradition. Dans ce pays ultra fermé, à l’époque où les étrangers restent cantonnés dans les ports (exceptions pour les diplomates), il s’aventure à l’intérieur des terres et photographie les gens dans leur quotidien et fixe leur métier et leurs traditions.

The yokohama project

Cependant la question qui taraude Giada Ripa est comment ces photos, uniques et rares pour l’époque, se sont retrouvées en Italie.
Et c’est grâce à son aïeul Mathilde Ruinart de Brimont, femme du premier ambassadeur italien au Japon, que cet ensemble noir et blanc, rehaussé de pastels, a enrichi l’héritage de Giada.

Dès lors, l’artiste n’a qu’une seule envie : retourner sur les traces de son ancêtre en pays nippon. Cette femme, Mathilde, a brisé des tabous au pays du soleil levant. C’est une femme libre qui découvrait le pays,  pistolet à la ceinture.
Pour Giada, ce fût un travail de deux ans. Avec en tête la volonté de mettre en perceptive les clichés de Felice Beato avec le Japon actuel, sur les pas de Mathilde.

The yokohama project

Un mécénat bienvenu…

Sans le lien de parenté de son aïeul Mathilde avec la maison de champagne Ruinart, son projet n’aurait pas abouti. Parfois, le temps fait bien les choses et les liens du sang peuvent faire bouger des montagnes de refus.

C’est donc bien le mécénat de la maison champenoise qui a permis à Giada Ripa de pouvoir installer un studio photo au Japon.
En plus de se mettre en scène dans certains lieux visités par Mathilde Ruinart de Brimont, elle a pu capter la modernité de la vie japonaise.

The yokohama project

Il est fascinant de voir que certains métiers n’ont que très peu évolué depuis 150 ans mais aussi que d’autres formes de représentations sociales sont nées.
Elle a tenu à faire ses clichés avec une chambre photo, comme au 19e siècle. Cela renforce l’aura artistique du projet et donne une patte particulière au projet.

L’exposition est une juxtaposition des photos de Felice Beato, des prise de vues de Giada et des lettres de Mathilde envoyées en Italie à l’époque et retraçant son parcours sur les îles japonaises.

The yokohama project

Ce carambolage d’époques fait naitre une poésie et une magie. C’est autant l’histoire du projet de Giada Ripa que la force des images qui donnent une âme à ce travail.

Un seul regret : la galerie Magda Danysz ne peut pousser ses murs pour accueillir le travail complet de Giada Ripa sur ce Yokohama Project.

The Yokohama Project 1867 – 2017

de Giada Ripa

Jusqu’au 25 novembre 2017

Madga Danysz Gallery
78 rue Amelot , 75011 Paris

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Xavier Fagnon : loufoque Rendez-vous Place Gandhi à l’Archipel

Imitateur, comédien et même danseur, Xavier Fagnon envoie le Théâtre de l’Archipel en Inde en plein été, sans jet lag et supplément de prix. Rendez-vous Place Gandhi fait se rencontrer un nombre impressionnant de personnalités françaises : chanteurs, comédiens, hommes politiques, sportif et journaliste. 

Xavier Fagnon
photo Franck Harscouët

Xavier nous embarque dans une histoire totalement farfelue, on croirait presque à une hallucination. Imaginez Arnaud Montebourg faisant équipe avec Franck Ribéry dans une sorte de Pékin Express en terres indiennes. L’esprit du raffinement à la française face au joueur de foot dénué de tout esprit : complètement improbable ! 

En parallèle, Patrick Bruel autocentré à souhait (et c’est tellement vrai quand on a croisé ne serait-ce qu’une seule fois le chanteur-charmeur) lui est associé à la kougar Chantal Ladesou.

Dans ce joyeux bordel, un prime-time est en préparation. Et c’est Édouard Baer qui mène le tempo. Fin, beau parleur, pourfendeur, il tente tant bien que mal d’accueillir Yannick Noah (qui a un peu de route) sur son plateau. 

Entre répétitions – la séquence avec le chanteur Raphaël est hilarante – et jeu de piste des équipes – l’une d’entre elles tombera sur Bernard Lavilliers, poilant – Xavier Fagnon change de rôle à vitesse grand V sans accessoire (exception pour Lavilliers, trop tentant !).

Et l’artiste ne ménage pas son énergie. Il est accompagné de Sébastien Jan dans cette aventure physique par qui reste impassible à toute épreuve. 

Mention spéciale pour les chansons originales écrites à la manière de… Goldman, Raphaël, Trenet, Cabrel et de beaucoup d’autres. 

Rendez-vous Place Gandhi

Xavier Fagnon dans Rendez-vous Place Gandhi

un spectacle de Christophe Lemoine et Xavier Fagnon

du jeudi au samedi à 21h

au Théâtre de l’Archipel
17 boulevard de Strasbourg
75010 PARIS


jusqu’au 13 janvier 2017

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Requiem pour les artistes au TEC : audacieux et ténébreux

Lors de la visite inaugurale du tout nouveau Théâtre Elizabeth Czerczuk ou TEC, l’esprit insufflé par la maîtresse des lieux nous avait impressionnés… L’initiation à son univers confidentiel se poursuit avec sa dernière création, Requiem pour les artistes. Ce « théâtre chorégraphique » nous mène d’un ballet funèbre à une apologie de la vie dans un style dont la beauté viscérale se trouve être à la fois saisissante et envoûtante.

Requiem pour les artistes

Une musique ardente et imperceptiblement inquiétante accueille un cortège de morts-vivants aux costumes et maquillages troublants de perfection. Ces pantins désarticulés aux valises trop lourdes entament une danse convulsive dont la vigueur et l’intensité semblent trouver leurs sources dans le désespoir qui les habitent.

La purification nécessaire aux défunts pour atteindre un état de grâce va alors se manifester sous la forme d’une transe exutoire. Avec les valises en allégorie, ils explorent le passé, se heurtent à lui et éventuellement tentent de le rectifier. Finalement, ils vont parcourir un chemin les ramenant à la vie. Telle une résurrection, les personnages réinvestissent leurs corps avec agilité et alacrité.

Requiem pour les artistes

La portée de ce spectacle est d’éveiller en chaque individu la conscience de sa propre condition. En effet, nous caressons tous l’espoir du bonheur. Mais lorsque celui-ci nous échappe, il ne reste plus que l’angoisse… L’aspect dramatique et funeste  qui nous est présenté a pour but d’éveiller en nous une catharsis.

Elizabeth Czerczuk sait guider sa troupe de façon à ce que l’individualité de chacun magnifie l’ensemble de cet art vivant. C’est assez époustouflant de voir à quel point les comédiens sont animés. Ils rendent chaque représentation unique car ils n’interprètent pas une chorégraphie, ils la vivent avec ferveur et passion.

Mention spéciale à l’accompagnement musical et visuel tout à fait remarquable !

Une chose est sûre, l’empreinte insolite et unique d’Elizabeth Czerczuk ne vous laissera pas indifférent…

by Jean-Philippe

Requiem pour les artistes

Requiem pour les artistes

Mise en scène et chorégraphie : Elizabeth Czerczuk
Musique originale : Sergio Gruz, Julian Julien
Chant : Erik Karol
Scénographie, décors : Joseph Kruzel
Costumes : Joanna Sroka Jasko
Régie Son, Lumières : Tsiresy Begana, Adrien Colomb
Avec : Marie Chéreau, Laurence Crémoux-Colson, Szandra Deáki, Angela Diana, Aurélie Gascuel, Roland Girault, Valentina Gonzales Salgado, Yvan Gradis, Marie-Cécile Gueguen, France Hervé, Erik Karol, Yann Lemo, Barbara Orzelowska, Chantal Pavese, Sarah Pierret, Coralie Prosper, Zbigniew Rola, Elzbieta Rosa Desbois, Elzbieta Swiatkowska, Roxy R.Théobald, Miguel Angel Torres Chavez, Özge Pelin Tüfekçi, Julien Villacampa Boya Saura.

jusqu’au 2 décembre 2017

Les jeudi, vendredi et samedi à 20h30

Théâtre Elizabeth Czerczuk
20 rue Marsoulan
75012 Paris

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West Side Story : intense, beau, moderne, passionnel !

La Seine Musicale accueille le grand retour en France d’un succès scénique planétaire. West Side Story dans la version Broadway, avec artistes talentueux, décors new-yorkais et orchestre en live, offre une soirée d’une intensité folle. 

West Side Story
Crédit Johan Persson
West Side Story
Crédit Nilz Boehme

West Side Story : totalement moderne

Étonnant de découvrir un spectacle qui fête ses 60 ans cette année et qui a gardé toute sa fougue, sa force et sa modernité au fil des années. Les chorégraphies n’ont rien de désuet. Au contraire, le brio est toujours au programme.
La musique de Leonard Bernstein, composée à la fin des années 50 reste d’actualité, punchy, jazzy et charmeuse mais toujours juste.

Côté scène, les couleurs claquent aussi bien avec les lumières d’une rare perfection qu’à travers les costumes.  L’orchestre est parfait. Tout concorde pour faire de ces retrouvailles un moment de poésie musicale et vocale unique et enchanteur.

West Side Story

Tony et Maria : une pulsion d’amour

Entendre Maria, Tonight,  America ou A boy Like That est absolument inoubliable tant l’interprétation étant parfaite. Certaines chorégraphies sont les mêmes que celles de la création originale. Et parmi toute les productions de cette comédie musicale, seule la troupe le reproduit à l’identique actuellement.

Et rien à redire côté chanteurs et chanteuses, toutes les sensibilités des rôles sont là. Les voix percutent nos âmes de spectateurs, transperce une carapace parfois épaisse.
Même les insensibles à l’amour ne peuvent prétendre à l’ennui face à l’interprétation de la troupe.  

West Side Story c’est le tourbillon de la vie à la fois violente,  accidentée, excessive et belle.
C’est un souffle passionnel et passionné en mode Roméo et Juliette,  une dose d’amour éperdue qui nous rappelle que, parfois, le bonheur doit nous rendre insouciants. Malgré tout.

Bonus : la soirée de gala a permis d’inaugurer officiellement le rideau de scène de la Seine Musicale. Une création autour d’Orphée conçue en un temps record par Nicolas Buffe. Magique ! 

West Side Story

West Side Story
le classique original de Broadway

du 12 octobre au 12 novembre 2017

à La Seine Musicale 
Ile Seguin
92100 BOULOGNE-BILLANCOURT

Représentations supplémentaires :
les dimanches 29 octobre, 05 novembre et 12 novembre à 20h

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