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JEFF PANACLOC et Jean-Marc au Théâtre des Mathurins – à la Cigale, au Casino de Paris et en tournée

Un ventriloque!
On ne sait pas pour vous, mais pour l’équipe, on n’en avait pas croisé depuis le Club Dorothée et le fameux Tatayet.

Alors ceux pour qui la perspective de passer la soirée avec une bébête à poils orange pourrait rebuter,
LISEZ CES QUELQUES LIGNES.

Après avoir joué les prolongations à la Comédie des Boulevards et au Théâtre des Mathurins et s’être envolé pour le OFF du Festival d’Avignon en 2013, Jeff Panacloc poursuit sa tournée des salles parisienne à la Cigale (avril) et au Casino de Paris (décembre).
Et ce n’est pas uniquement dû à son passage chez Sébastien, sur France 2 un samedi soir, ou à l’enthousiasme de Pascal Obispo pour son spectacle.

Mais c’est bien grâce à son humour corrosif et quelques salves un peu attendues, que Jeff rempli la salle chaque soir.

Ce garçon a un réel talent, dans la voix, le bras et aussi le caractère.
Car ce dernier est mis à rude épreuve, en encaissant les plus vilains coups portés par sa marionnette.
Le démon à poils, Jean-Marc n’a de cesse de mettre en doute la masculinité de son acolyte.

Et Jeff en a du courage pour supporter ce caractère volubile et les blagues de plus ou moins mauvais goût adressées par Jean-Marc au public.
Pour résumé, cet animal est une sorte de croisement entre Jean-Marie Bigard et Jérémy Ferrari.

Ce vendredi soir, l’alter-ego de l’artiste a décidé de chauffer Sylvie au premier rang.
Capable de propositions les plus déconcertantes les unes des autres, il est pourtant difficile de totalement lui en vouloir.

Et tout le monde en prend pour son grade: du curé au politique, en pensant par les stars, car Jean-Marc rêve aussi de gloire.
Comment faire pour dompter une bête à poils en lâcher prise intégral ? Jeff et Jean-Marc (surtout), n’ont aucune limite !

Vous découvrirez aussi pourquoi “les suédoises ne doivent pas sucer!
Jeff Panacloc perd le contrôle est un spectacle politiquement graveleux et bourré de pépites hautement explosives !

Toutefois, dans ce tourbillon de mauvais esprit, la poésie a aussi sa place autour de cette relation si particulière du manipulateur et sa marionnette.
Nous vous laissons la découvrir.

Attention, même si c’est un spectacle de ventriloque, mieux vaut prévoir un(e) baby-sitter  pour vos bambins âgés de moins de 10 ans !

JEFF PANACLOC PERD LE CONTRÔLE!
mis en scène par Jarry

 

Au Théâtre des Mathurins

du 22 septembre 2013 au 31 mars 2014
à La Cigale
du 11 avril au 13 avril 2014
au Casino de Paris
les 2 et 3 décembre 2014

et en tournée dans toute la France !

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SHADOWLAND back in Paris – la Compagnie Pilobolus subjuge les Folies Bergère

Ils peuvent être heureux, les parigots et parigotes !
Après une série de dates à succès la saison dernière, la Compagnie Pilobolus Dance Theatre est de retour pour 14 nouvelles envolées à Paris, avec son spectacle SHADOWLAND. Pour les retardataires: repousser à la fin du mois le dîner avec belle-maman ou la séance ciné avec entre copines. La dernière est le 21 avril !

Hollywood à Paris

Un conte onirique et initiatique fait d’ombres et de lumières va hypnotiser vos yeux pourtant repus des trucages les plus fous (projection 3D, Avatar et autres lunettes-écran connectées). Avec Shadowland, il n’est pas rare de retrouver de l’enfant qui était en vous – qui jouait au cow-boy et aux indiens ou la princesse – devant l’écran, non de cinéma, mais déployé sur scène.

Les corps des artistes, incroyables acrobates et parfaits comédiens, se jouent de nos perceptions dans un ballet onirique à grand spectacle. Effets spéciaux, tableaux poétiques ou encore courses poursuites sont, finalement faits de tout petits riens. Si ce n’est une certaine aisance physique et une maîtrise parfaite du faisceau lumineux.

Alternant séquences derrière et face à l’écran, les artistes opèrent un équilibre subtil entre références au cinéma muet, aux films hollywoodiens – notamment au Magicien d’Oz. Certains moments de burlesque nous feraient penser au film The Artist avec Jean Dujardin et au chien Uggie. Le glamour a aussi sa place, avec une petite note d’effeuillage, hommage subtil et involontaire aux célèbres meneuses de revue qui ont brillé sur cette même scène, il y a plusieurs années.

La direction artistique a su créer un univers féerique où les coulisses restent apparentes tout au long du spectacle, comme pour mieux rappeler aux spectateurs la proximité de la magie et confirmer la dextérité des interprètes dont la partition doit être d’une minutie extrême pour ne rater aucun effet.

La troupe qui s’est faite remarquer par quelques millions de téléspectateurs lors de la cérémonie des Oscars 2007, n’en finit plus de parcourir le monde et de célébrer les villes qui l’accueillent.

Le dernier tableau consacré à Paris avec une Tour Eiffel humaine est un numéro mené avec brio à ajouter à leur palmarès.

Shadowland ou la poésie des ombres, dégage une fougue et un charme sans égal, capable de subjuguer petits et grands, grincheux comme fins connaissances de ballets contemporains.

SHADOWLAND par Pilobolus

jusqu’au 21 avril 2013

Aux Folies Bergère
32, rue Richer
75009 PARIS

DU MARDI AU SAMEDI A 20H00
SAMEDI & DIMANCHE A 15H00

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La compagnie australienne BACK TO BACK THEATRE à la Grande Halle de la Villette – Ganesh versus the Third Reich

Difficile de décrire l’univers si singulier de la compagnie  Back to Back Theatre actuellement à l’affiche de la Grande Halle de la Villette.

Tout d’abord, une troupe originale composée de personnes souffrant d’un handicap. Ces comédiens font étrangement écho au spectacle-performance conçu par Rizzo présenté dans cette même salle, il y a quelques jours.

Une histoire-concept audacieuse ensuite autour d’un conflit entre le dieu indien Ganesh et Hitler qui s’est autorisé à détourner le signe sacré svastika pour en faire le symbole de sa barbarie: la croix gammée. À cette trame s’ajoute l’arrière décor. Une mise en abyme de la création de cette même pièce en cours de création.

Le metteur en scène un brin mégalo veut tirer ses acteurs vers le haut. Ce qui n’est pas sans source de conflits, mauvais esprits et aussi rapports francs.

La poésie et la beauté de l’histoire principale – dont le décor est composé de projections et rideaux en  plastique – sont ainsi à chaque fois interrompues par un back to reality (retour à la réalité) cru et décalé.

L’humour imprègne les dialogue en coulisses. De la critique de la mise en scène à la notion de compréhension d’un des comédiens pour la pièce qui se joue, les échanges entre le metteur en scène en short de sport et ses comédiens s’enchaînent avec une bonne dose de poil à gratter.

La force de cette proposition scénique est d’envoyer valser manu militari toutes les idées reçues sur les acteurs handicapés, capables aussi bien d’autodérision et que de dépassement d’eux-mêmes.

Posant au passage la question de la légitimité de leur présence sur une scène de théâtre au même titre que tous les autres, deux amateurs ou joyeux mégalos.C’est dense, beau, absurde et sensible. Un spectacle essentiel pour mieux appréhender notre XXIe siècle.

GANESH VERSUS THE THIRD REICH
de Back to Back Theatre

Du mercredi 10 au samedi 13 avril
Mercredi, vendredi et samedi à 20h30
Jeudi à 19h30
@ La Grande Halle de la Villettesalle Charlie Parker
Métro : Porte de Pantin
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LES BAINS DOUCHES: du club branché à la résidence de street artistes internationaux : C215, l’Atlas, Nasty, Villeglé, Mesnager, YZ…

L’histoire récente de Paris est riche de lieux mythiques.
Alors lorsque l’on nous propose de visiter un des spots les plus emblématiques des nuits parisiennes fermé depuis 3 ans, l’équipe ne se fait pas prier.
Et cela pour une visite exclusive car malheureusement le chantier-résidence est fermé au public.

Imaginer LES BAINS DOUCHES – l’ancien décor hype des aficionados de la night et des VIP de passage à Paris, comme Prince, Keith Haring et Jean-Michel Basquiat –
qui reprend vie à la force de bombes aérosol, de collages, recyclages impressionnants ou de coups de craie, sur plus de 3 000 m².

Photo Jérome Coton

Depuis sa fermeture, l’ancien immeuble s’est vidé de presque tous ces occupants.
L’opportunité pour la galerie Magda Danysz de créer dans ce lieu une résidence d’artistes contemporains, essentiellement des street artistes, un projet unique avant que la réhabilitation du lieu ne débute.
Car l’actuel propriétaire souhaite faire des Bains, un hôtel et un restaurant.

Photo Jérome Coton1

Sur 6 étages, jusque dans les sous-sols de l’ancien club, les appartements et espaces sont investis par des œuvres achevées ou en cours de réalisation.
C’est aussi l’originalité du projet : pouvoir mettre en place une résidence d’artistes dans le lieu même de leur création. Un appartement a été réaménagé afin de pouvoir accueillir 1 à 2 artistes et surtout de permettre aux créateurs étrangers de se loger à Paris.

Photo Stéphane Bisseuil

Une visite très privée donc pour notre équipe au milieu des plus grands noms de la scène street-art contemporaine.

Au préalable de ce projet, chaque artiste invité a visité les lieux pour choisir le décor de son intervention in-situ.
Aussi étrange que cela puisse paraître, parmi la quarantaine de noms, jamais deux artistes n’ont voulu le même décor.
Certains n’ont pas manqué de partager: “pour une fois que je peux rentrer!”

Nous vous proposons de découvrir quelques-unes des pièces que nous avons jugées incontournables dans leur état d’avancement ou achevées.

Commençons par Sambre et sa sculpture monumentale en 3D.
Pour créer son installation, l’artiste a récupéré la totalité du parquet d’un appartement, situé un étage plus haut.
Un globe en bois, comme une boule à facettes, qui se répand de part et d’autre d’un trou béant creusé dans le plancher d’un appartement.
Pour cet artiste ardéchois, ne connaissant pas les belles heures des Bains, la volonté était d’être en accord avec l’architecture du lieu.

L’avantage de cette résidence, actuellement en travaux, est de me mettre à disposition du matériel aux artistes
Comme un marteau-piqueur pour creuser le plancher de l’intervention de Sambre ou un échafaudage pour Parole.

Photo Stéphane Bisseuil

Pour faire lien avec Sambre, le travail de Julien Seth.
Cette création se trouve à l’étage au dessus de celle de Sambre. Et ce détail a son importance.
En effet, c’est dans cet appartement que Sambre a retiré tout le parquet, donnant encore plus de force au travail de Seth.
Sa création apparaît comme une note suspendue dans cette chambre isolée.

Les couleurs, la poésie de son travail apportent un souffle de vitalité et de légèreté dans cet environnement fantomatique.

Précision, minutie et  émotion.
Ce sont les premières impressions que nous laisse une des œuvres de Philippe Baudelocque.
Il travaille à la craie uniquement. Et cette chouette traduit parfaitement la rigueur qu’imposent ses créations.
Un véritable moment de joie visuelle, d’une discrétion déroutante.

Présent lors de notre visite, l’artiste s’adonnait à dessiner sur un coin de pilier, encore vierge, dans l’ancienne boîte de nuit.
Son travail reste un coup de cœur de la visite !

Dans un style tout autre, il faut reconnaître la finesse du trait d’YZ.
Dans les étages supérieurs du bâtiment, son art léger et figuratif  surplombe les autres créations.

Photo Jérome Coton

L’utilisation du noir et blanc et des dégradés de gris donnent au lieu, abandonné de toute vie, un caractère de recueillement et de plénitude.

Au cours de notre visite, nous rencontrons aussi deux autre artistes en plein travail.
SOWAT qui s’inspire de la calligraphie “cholo writing” initiée à Los Angeles par Chaz Bojorquez.
Gilbert1, lui, s’est installé dans la loge de l’ancienne concierge pour une intervention faite de recyclage de tout ce qu’il a trouvé dans le chantier.
Sa dernière découverte, surprenante: la carte de crédit de l’ancien gérant de la boîte de nuit, a désormais toute sa place dans son installation.

Au détour d’un mur, la trace du passage de Jacques Villeglé – invité par SOWAT – qui impose aux visiteurs, un silence poétique.

Dernier coup de projecteur sur une intervention que n’aurait pas reniée l’artiste François Morellet.
L’une des rares artistes plasticiennes à investir ce lieu est Jeanne Susplugas.

Et cette œuvre résume parfaitement la situation à la fin de la visite: une addiction totale à ce lieu.
Et l’on vous avoue. On n’aurait pas bouder notre plaisir de passer encore quelques heures à voir les créations en devenir, sous le regard des deux premiers artistes à avoir laissé leurs marques sur les murs.
L’Américain Futura, composa une fresque en 1985 et Space Invader colla deux mosaïques en 2002. Des interventions à retrouver dans la boîte de nuit et qui ont résisté aux années de folie.

L’aventure est à suivre, en photo et en vidéo, sur le site:
www.lesbains-paris.com

Et dans l’ouvrage LES BAINS, résidences d’artistes aux Editions Drago
regroupant les photographie de Stéphane Bisseuil et Jérôme Cotton

Exposition des photographies jusqu’au 27 juillet 2013
à la Gallery Magda Danysz
78, rue Amelot 75011 PARIS

Un grand merci à notre “guide-conférencière” Clémence ! 

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Exposition spectaculaire : DYNAMO un siècle de lumière et de mouvement dans l’art au Grand Palais

Funfair @ Le Grand Palais, Paris.
DYNAMO, the spectacular new exhibition in Paris untill 22 July.

Fête foraine arty au Grand Palais avec le tourbillon DYNAMO.

Compositions visuelles abstraites, kaléidoscopes, miroirs transcendants, installations ludiques et autres objets cinétiques vont stimuler vos pupilles et zygomatiques jusqu’au 22 juillet.
Les Galeries nationales du Grand Palais s’ouvrent dans l’intégralité de leurs 4 000 m²  pour une exposition dense, spectaculaire et euphorisante.
Une première en France: l’art érudit est grand public et connecté.
Dynamo ou la preuve qu’une expo peut aussi vous envoyer une sacrée décharge dans la cornée !

Mais attention: les bloggers ont des cheveux blancs à se faire. Car tout visiteur est reporter de lui-même.
Armés de son appareil connecté, il peut se tirer le portrait en solo, duo ou groupe, commenter les oeuvres qui lui font du charme et partager les installations qui l’impressionnent.
Un mur interactif recueille l’ensemble des contributions des visiteurs en temps réel à l’aide d’une application gratuite pour smartphones à télécharger avant de faire votre entrée dans ce parcours étourdissant.

Parmi les nombreuses propositions, les deux créations in-situ ont été réalisées exclusivement pour le Grand Palais offrent un argument imparable pour ne pas rater ce rendez-vous artistique de la saison.
Comme il y a eu un avant et après Picasso et ses maîtres et Edward Hopper, il y aura un après Dynamo dans la mémoire de chaque visiteur. Le Bal Electro prévu le 16 mai va finir d’imprimer les cerveaux.
Fin de la parenthèse.

Le mobile géant de l’artiste français Xavier Veilhan offre un moment de pose aérien et rêveur. Bleu et à facettes, les éléments de cette installation se meuvent avec lenteur et beauté, jouant des reflets de la lumière du jour à travers les larges baies vitrées du grand escalier.
Avantage à la visite en journée ensoleillée.

Un étage plus bas, une  oeuvre se déploie dans toute la profondeur de la terrasse. Un trompe-l’oeil renversant de Felice Varini dont vous aurez les plus grandes difficultés à vous extraire.

Petit conseil au passage: pour apprécier cette exposition, ne prévoyez pas de jouer le contre-la-montre. Ne prévoyez pas non plus un rendez-vous avec votre copine d’enfance de passage à Paris, à la sortie de l’expo.
Ce parcours nécessite toute votre attention car vos sens vont êtres sollicités de toute part.

Discrètes, provocantes, ostensiblement grandes ou mini pour un maximum d’effets, les oeuvres dialoguent les unes, les autres.
Le reflet de l’une se laisse deviner sur les contours de sa voisine. Et leur prise dans l’espace est une sinusoïdale sans fin.

L’entrée en matière dans le parcours de Dynamo se fait tour à tour lumineuse et rayonnante, avec une série de déclics visuels comme pour éveiller l’oeil endormi par  nos tristes feux tricolores. Votre immersion dans l’art cinétique se fait donc à grands coups de néons et d’oeuvres fines, voire malignes, car il faut parfois les apprivoiser dans le mouvement.

Parmi cet ensemble, deux artistes tiennent les visiteurs en haleine. L’argentin Julio Le Parc – à l’honneur au Palais de Tokyo – crée des variations de lumière et autres moments de poésie pure faite de faisceaux lumineux.

François Morellet, lui, joue avec la lumière froide et clinique des néons. Il conçoit à partir de ces éléments des sculptures abstraites et géométriques. Ça clignote, palpite et excite toujours le regard.

Ces deux octogénaires font figure, non pas de paires à vénérer, mais bien d’avant-gardes terriblement juvéniles. Leurs créations étant autant des invitations au dialogue que des parenthèses réjouissantes loin de se regarder le nombril.

A vous de choisir l’installation qui réveillera l’enfant en vous.
A ce jour, l’équipe du blog n’a toujours pas réussi à valider définitivement son Top 5.

 Exposition DYNAMO

UN SIÈCLE DE LUMIÈRE ET DE MOUVEMENT DANS L’ART 1913-2013

Jusqu’au 22 Juillet 2013

Tous les jours sauf le mardi de 10 h à 20 h
nocturne le mercredi jusqu’à 22 h
Le 14 juillet l’exposition sera ouverte de 14 h à 20 h et sera fermée exceptionnellement à 17 h le 30 mai
Fermeture le 1er mai

au GRAND PALAIS

 

We Love Dynamo le 16 mai à partir de 20h

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ELEKTRO KIF de la Compagnie Blanca Li – spectacle danse électro et urbaine

 A la lecture du programme et du palmarès de chaque danseur du spectacle ELEKTRO KIF, un père de famille prend la mesure de ce qu’il va découvrir sur scène : “Y’a un sacré niveau !
En effet, plusieurs champions de France et un champion du monde de danse électro font partie de la Compagnie Blanca Li et vous mettent au défi, chaque soir, de pouvoir les suivre dans leurs délires acrobatiques.

 

Crédit photo Magali Bragard

Malgré cette préparation, la confrontation avec la fougue juvénile de ce ballet urbain est une vraie décharge.
On s’était pourtant déjà pris les doigts dans la prise avec Macadam Macadam, précédent spectacle débridé et rythmé de la chorégraphe espagnole, mixant dans une allégresse communicative, danse contemporaine et hip hop.

Cette fois, l’esprit frondeur de la belle a voulu s’acoquiner avec l’électro danse, en lui offrant des cadres de jeux surprenants.
Le premier décor est une salle de classe. Les élèves – chacun son style : du streetwear pur jus au plus swag en version Ben l’Oncle Soul  –  ont l’air d’avoir appris leur leçon et, disciplinés, se lèvent pour répondre au prof.

Très vite pourtant les bras ont besoin de se dégourdir.
Chaises et tables s’envoient valser et les envolées peuvent prendre toute leur ampleur.

Du terrain de baskets, à la cantine, en passant par la salle d’interro écrite, le rythme ne va alors plus vous lâcher.
Car vos yeux auront rarement vu pareille dextérité manuelle.

Elektro Kif

La simple évocation de Blanca Li assure couleurs, fun et euphorie collective à toute création où son nom apparait. Dernier exemple date avec la chorégraphie orchestrée pour Pedro Almodovar dans Los Amantes pasajeros (I’m so excited).
Avec Elektro Kif, cette fois encore la chorégraphe insuffle inventivité, poésie et décalage dans chaque séquence.

Les références ne manquent pas dans ce cocktail dynamité. Roi Lion, Gumboot (sneakers à la place des bottes) et jeux vidéo sont autant d’éléments d’inspiration, détournés, malaxés à la sauce BL. L’hommage à Michael Jackson confirme ce brio. Ou comment à partir d’une contrainte – des droits musicaux probablement galères à gérer – la chorégraphe tire un solo d’une drôlerie déconcertante.

Et ne cherchez pas de cheveux gominés dans la troupe. Un temps vampirisée par la tecktonik – arrivée aussi soudainement qu’elle a fait pschitt – la danse electro est dans le street style, la performance et le muscle athlétique, zappant au passage toute pose en mode gravure de mode, comme on aurait pu le voir un temps aux abords des Halles.

Les bogosses de Blanca sont des performeurs nés. Il est urgent de les coller au survet.

Elektro Kif

ELEKTRO KIF  

Mise en scène, chorégraphie : Blanca Li
Danseurs : Kevin Bago, Mamadou Bathily, Jérôme Fidelin, Romain Guillermic,
Théophile Landji, Adrien Larrazet, Lenny Louves, Ismaila N’diaye

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CATHERINE FROT une actrice solaire dans Oh les beaux jours de Beckett au Théâtre de l’Atelier

Sommes-nous devant une plage ? Un bout de terre fauché par un apocalypse facétieux ?
Une femme inconnue s’y est pourtant perdue, perdant l’usage de ses jambes, mais en connaissons-nous au juste la raison ?
Élément de décor

Pièce faite d’accessoires et d’un décor imposant, Oh les beaux jours est un écrin magique pour toute actrice téméraire.
Avantage spectateur: votre champ de vision ne sera jamais altéré par votre voisin de devant, de par la scénographie qui joue de sa pleine hauteur.

Pour accepter chaque soir de se contraindre physiquement et se confronter à la poésie si particulière de Beckett, il faut un amour féroce pour le dramaturge.

En reprenant ce rôle présenté au Théâtre de la Madeleine la saison dernière, Catherine Frot nous en fait l’une des plus belles démonstrations. Elle nous emporte, par son incarnation tout d’abord. Et par sa malice aussi.
Deux points qui n’ont pas échappé à ma voisine, qui avait du mal à quitter la salle, pourtant fine connaisseuse du maître irlandais.

L’oeil qui frise, la bouche moqueuse de la comédienne participe de ce charme que l’on peut ressentir pour ce personnage.
La partition de l’actrice est d’une intensité qui ferait perdre haleine à tout amoureux de théâtre. Si bien que concentré, le jeu si particulier nous permet pas de ne perdre une seule parole. Aucun élément extérieur si ce n’est l’omniprésence de Willie, compagnon silencieux, ne pouvant nous aider dans la compréhension de cette situation saugrenue.

Ne boudons pas notre plaisir d’évoquer le décor pour autant. La proposition de Gérard Didier prend effectivement tout son sens dans cette évocation de vagues rocheuses, de plages maltraitées, composant un atour délicat à l’interprète.

Avec un tel tableau, on en oublierait presque que nous faisons face – dans toute notre modeste présence de spectateurs – à l’une des comédiennes les mieux payées du cinéma français. Il fallait, en fait, que mon voisin évoque ce détail en se levant, pour me le rappeler.
Mais le propre d’un comédien ou d’une comédienne n’est-il pas justement de se faire totalement oublié lors de sa performance ?

Avec Oh les beaux jours au Théâtre de l’Atelier, le constat n’en est que plus évident grâce à la direction d’acteur de Marc Pacquien.

OH LES BEAUX JOURS 

de Samuel Beckett
Mise en scène: Marc Paquien, assisté de Martine Spangaro
Avec Catherine Frot et Jean-Claude Durand
jusqu’au 1er juin 2013
du mardi au samedi à 21h00
Matinée samedi à 17h
 
Théâtre de l’Atelier
1, place Charles Dullin
75018 Paris
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CONCOURS des invitations pour le concert de Rokia Traoré à l’Avant Seine/Théâtre de Colombes le 16 avril – Festival Chorus

Beautiful Africa, titre du dernier album de Rokia Traoré, sonne comme un hymne tout en poésie.
La chanteuse d’origine malienne débute une tournée française pour présenter son cinquième album.
Un nouvel opus conçu sous les meilleurs auspices avec notamment la collaboration du producteur John Parish qui a travaillé avec PJ Harvey, Tracey Chapman ou Eels.

Avant de fouler la scène du Petit Bain à Paris, Rokia Traoré se produira l’Avant Seine / Théâtre de Colombes dans le cadre du Festival Chorus.
Le mardi 16 avril, les spectateurs se verront offrir un voyage musical fait de délicates sonorités africaines et pop.
Une sensibilité qui ne peut que réchauffer les coeurs en mal de soleil.

Rokia Traoré par Mathieu Zazzo – Paris

Image de prévisualisation YouTube

! CONCOURS !
5 invitations pour 2 personnes à gagner 

Vous le savez depuis le temps: quand l’occasion se présente, nous aimons partager nos coups de coeur.

Pour assister à ce concert, il vous suffit de nous envoyer un mail avec vos nom et  prénom avec en objet « Rokia Traoré » à : usofparis@gmail.com

Date limite de participation: le dimanche 14 avril 23h59

Les noms des 5 gagnant(e)s de deux places seront tirés au sort parmi tous les participants et seront avertis par mail.

Rokia Traoré en concert le mardi 16 avril à 20h30
l’Avant Seine / Théâtre de Colombes

Parvis des Droits de l’Homme
88 rue Saint Denis
92700 Colombes

Merci Batida and Co et Jeux concours gratuits

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Dessert : L’ECLAIR DE GENIE rue Pavée et rue de Passy ou quand votre éclair au chocolat retrouve du goût !

 An original taste of french pastry.
All about l’Eclair de Génie Paris shop in pictures.
New address:  53 rue de Passy 75016 Paris

Après la guerre du macaron entre Ladurée / Hermé et celle des cup cake et autre cheese cake – déclinés à n’en plus finir dans tous les délires possibles – une nouvelle bataille pâtissière fait l’actu de la presse et des blogs gourmands ces derniers jours.
L’éclair –  jusqu’alors chasse gardée de votre gentil boulanger de quartier en mode café, vanille ou chocolat – est au coeur d’une rivalité exacerbée jusqu’à en désarçonner le plus téméraire de tous les palais.

de gauche à droite:  Éclair Vanille - Éclair Rouge Framboise - Éclair chocolat & Éclair Forêt Noire
de gauche à droite:

Éclair Vanille – Éclair Rouge Framboise – Éclair chocolat & Éclair Forêt Noire

Dans ce champs de réjouissances, il faut désormais compter sur un nom qui a gagné son indépendance, après un passage remarqué chez Fauchon, Philippe Adam et une adresse: la rue pavée dans le 4e.

Après avoir inventé le cultissime et très recherché éclair Joconde ou Mona Lisa pour les raffinés  d’entre nous – il y a désormais ceux qui l’auront croqué et les autres – le pâtissier vient d’ouvrir son premier concept-store, l’Éclair de Génie.

Au programme, des classiques avec un gros plus ou une variation qui fleure bon l’extase: vanille avec noix de pécan, chocolat pétillant ou café liégeois.
Et des éditions limitées qui poussent à faire un détour au moindre prétexte du côté St Paul.

Comme Les Mains d’Adam – attention jeu de mot – avec crème vanille de Madagascar et pommes caramélisées.
Sa photogénie assure un fondant en bouche qui laisse pantois.
A 5 euros pièce, la portion peut paraître légèrement petite. Toutefois, il semblerait que nous soyons dans la haute pâtisserie, ne serait-ce que par la qualité des produits.

 Le samedi après-midi, des flots de parisiens bien informés n’hésitent pas à faire la queue pour une douceur sucrée, comme on le ferait pour l’expo Dali à Pompidou.
La dernière tendance est même de donner rendez-vous à ses copines devant la boutique pour saliver en groupe devant le numéro de l’éclair élu.
Oui, chaque éclair a un numéro associé à son nom pour faciliter la commande des touristes étrangers. Top efficacité!

Et vous aurez toujours une gourmande mieux informée que les autres, prête à faire la queue quand les autres finissent leur shopping:  “le rouge n’est pas à la fraise mais à la crème de chocolat au lait, chocolat noir et framboise.”
On a affaire à une habituée. On s’incline.

Eclair Fraisier par Christophe Adam - l'éclair de génie paris patisserie dessert ganache pistach fraise gariguette
Samedi dernier, pourtant comblée par le cheese cake Good Morning ! de Oh mon cake!!, la fine équipe s’est laissée attraper au vol par la petite nouveauté de saison: l’éclair Fraisier.
Ganache montée pistache, fraise gariguette, biscuit pain de Gênes imbibé de fleur d’oranger.
Manger un tel délice en pleine rue quand d’autres salivent devant vous serait presque indécent.

Promis: bientôt une petite critique des truffes en chocolat – y’en a 13 – qu’il nous tarde de goûter.

Concept-store
L’éclair de génie

14 rue Pavée
75004 PARIS

et nouvelle adresse dans le 16e!
53, rue de Passy Galerie du Passy Plaza

Ouvert du mardi au dimanche de 11h à 19h30

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DE SI TENDRES LIENS de Loleh Bellon au Théâtre Darius Milhaud – concours des invits à gagner

 De la compagnie Les 7 Fromentins, nous avions partagé avec vous le précédent spectacle 5 filles couleur pêche, jubilatoire et relevé, qui a joué les prolongations à Paris.
Depuis la compagnie emmenée par le metteur en scène Benjamin Castaneda nous fait découvrir la pièce De si tendres liens de l’auteure Loleh Bellon à partir du 21 avril.

Ce duo de femmes – une mère et sa fille – questionne l’amour, la filiation et la relation qui protège autant qu’elle étouffe.

Nous savons peu de choses de cette pièce à l’affiche du Théâtre Darius Milhaud, si ce n’est l’attachement et la précision du metteur en scène pour le jeu des comédiennes avec lesquelles il collabore. Deux gageures nous assurant un spectacle sensible et intense.

Dans cette nouvelle aventure, Benjamain Castaneda emporte avec lui les comédiennes Françoise Levesque et Véronique Martin.
Nous vous en dirons plus après la première.

CONCOURS 

 Comme vous le savez, nous aimons vous proposer des invitations.
Nous vous proposons 2 invitations pour la représentation du dimanche 28 avril à 15h

Pour assister à ce spectacle, il vous suffit de nous envoyer un mail avec vos nom et  prénom avec en objet “tendres liens” à : usofparis@gmail.com

Date limite de participation: le jeudi 25 avril à 23h

Le nom du ou de la gagnant(e) sera tiré au sort parmi tous les participants et sera averti par mail.

DE SI TENDRES LIENS

de Loleh Bellon
mise en scène: Benjamin Castaneda

du 21 avril au 9 juin 2013
Tous les dimanches à 15h 

Au Théâtre Darius Milhaud
80 Allée Darius Milhaud
75019 Paris

Merci à la Compagnie Des 7 Fromentins et à
Jeux concours gratuits

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