Une comédie musicale hommage à Nelson Mandela. Sur le papier, la proposition Madiba, le musical peut aussi bien provoquer surprise, possible effroi, déconcerter et susciter pleine curiosité. On imagine, sans trop se forcer, un récit dur sur la vie passionnante mais difficilement joyeuse de Mandela. La surprise est sur scène.
photo Julien Vachon
Avant que Nelson Mandela ne fasse son apparition sur la scène, les chants emportent et rythment les pulsations des spectateurs. Difficile de ne pas être séduit par les premiers tableaux : du conteur armé de sa canne aux dessins projetés, sans oublier les tours de danse et de chants.
Le musical débute avec joliesse pour mieux nous prendre dans les filets de ce récit à haute valeur symbolique.
Madiba apparaît à son cabinet d’avocat. Il est sollicité pour mille maux, autant de discriminations, d’injustices. L’apartheid est à son comble en Afrique du Sud.
Les gens à bout se soulèvent, Mandela devient le porte-drapeau de la contestation, le rapprochant un peu davantage de son terrible destin : les longues années d’emprisonnement.
photo Julien Vachon
En parallèle, une histoire d’amour débute entre un jeune homme noir, dessinateur et une jeune femme blanche, fille de policier. Les couleurs de peau ne devraient être qu’un détail mais pas à cette époque.
Malgré quelques éléments qui peuvent paraître désuets comme le trucage musical lors du premier baiser, le pantalon rouge passion d’un danseur, la malle à souvenirs dans le grenier, Madiba le musical emporte le public.
Pour la simple raison que malgré la dureté du récit, les moments légers et drôles viennent donner du souffle.
L’équilibre n’était pas évident à première vue mais il a été trouvé à travers les dialogues et la mise en scène.
photo Julien Vachon
Autres raisons de la réussite de ce spectacle : la qualité de l’interprétation et le plaisir de retrouver des artistes apprécier dans la comédie musicale à succès, l’année dernière, Gospel sur la Colline, comme le charismatique James Noah (Nelson Mandela), l’imposant Jean-Luc Guizonne (Sam Onotou), l’irrésistible Falone Tayoung (Sandy Xulu) ou encore le touchant Manu Vince (William Xulu).
Dernière info : l’un des petits-fils de Nelson Mandela, Ndaba Mandela, a assisté au spectacle et a rencontré la troupe au Comédia.
Madiba, le musical en hommage à Nelson Mandela
création de Jean-Pierre Hadida sur un livret de Alicia Sebrien et Jean-Pierre Hadida Mise en scène : Pierre-Yves Duchesne, assisté de Claire Jomard chorégraphie : Johan Nus
le dimanche 22 avril à 15h
à l’Olympia, Paris
et en tournée en France : Nantes, Nancy, Biarritz, Maxeville, Marseille, Lille, Bordeaux, Amiens, Toulouse…
Exposition, théâtre, danse, cirque, performance et balade à travers le parc : c’est toutes les promesses du festival 100 % imaginé par La Villette. Ce nouvel évènement a la volonté d’englober tous les lieux du site afin de mettre en avant des arts pluridisciplinaires.
100 % Expo
16 artistes, 17 œuvres, installations, ou performances, 3 lieux.
La pièce maîtresse de 100 % Expo sera bien évidement la Grande Halle de la Villette. Charles Carpopino a créé un parcours parmi des œuvres interactives, plus ou moins technologiques. Petit tour d’horizon.
Une sphère de 3 mètres de diamètre implantée de fusains dans une pièce blanche, voilà ADA de Karina Smigla-Bobinki. Le visiteur est invité à pousser, faire rouler ou simplement jouer avec l’œuvre pour laisser la trace de son passage sur les murs de la pièce : totalement interactif et poétique.
Mettez votre casque et plongez dans le virtuel avec The Nail Polish Infern “Born Digital” : immersion totale dans l’univers psychédélique de Geoffrey Lillemon. Déambulez dans l’espace d’exposition transfiguré par les yeux de l’artiste à la rencontre de créatures grotesques ou effrayantes.
A Two Dogs Company / Kris Verdonck propose deux installations dans des styles opposés.
Les neuf boites d’Isos renferment des vidéos 3D, des détails d’une même scène, pensées comme des sculptures virtuelles. Et c’est à vous de réaliser le montage, suivant votre ordre de visionnage, de ces différentes scènes pour réaliser votre propre court-métrage.
Avec Bogus, c’est le gigantisme qui envahit la Grande Halle. Titillant le faîte du lieu, ces structures gonflables sont des totems symboliques qui sortent avec répétitions de leur boîte. Elles figurent une ville renaissant de ses cendres.
Toujours à la Grande halle, Le Fresnoy (Studio National des Arts Contemporain) met en avant cinq artistes pour 100 % Expo.
Lukas Truniger pose ses écrans et haut-parleurs avec Déjà Entendu, une création effectuée à partir de mélodies d’opéra autour du mythe de Faust. Les 102 écrans forment un espace immersif permettant d’explorer la nature rythmique et mélodique du langage.
La dernière révolution technologique, l’impression 3D, entre dans l’art. Mais Ludivine Sibelle en inverse le processus. De manière imprévisible l’imprimante de Burn out creuse un bloc de sel pour façonner une sculpture unique et propre au lieu d’exposition.
Après la Grande Halle, poussez les portes du WIP et la Folie L5, plus orientés vers les performances, pour terminer votre exploration de 100 % Expo.
100 % festival Focus sur la danse, le théâtre, et les performances
Le spectacle vivant a une place majeure dans la programmation de la Villette tout au long de l’année.
Voici une petite sélection des spectacles qui nous ont tapés dans l’œil.
Speak Low if you speak Love Wim Vandekeybus/ Ultima Vez reviennent à La Villette avec un spectacle de danse autour de l’amour. Parmi les clins d’œil et les séquences décalées, on plonge dans tous les états de l’amour.
Mais dans l’amour il n’y a pas que des choses tendres. Le chorégraphe propulse sur scène un ballet passionné, en explorant les tréfonds de ce sentiment.
Horror Méliès, Hitchcock, Kubrick, Carpenter ou Polanski sont convoqués sur scène. Dans cette maison hantée, les objets s’animent, les souvenirs refont surface et l’ambiance s’alourdit. Entre illusion, humour noir et effets visuels, la compagnie Stichting Pels / Jacob Ahlbom joue de l’épouvante et du gore (parfois) : un spectacle garanti 100 % frissons ! Attention : spectacle déconseillé au moins de 15 ans
Aussi incroyable que cela puisse paraître, des œufs de Pâques sont capables de consolider des relations diplomatiques entre deux pays, sans y ajouter de long discours. C’est le cas de la spectaculaire création du chef pâtissier Ken Thomas du Westin Paris Vendôme. Vous ne nous croyez pas ?
Un mardi fin d’après-midi, nous avons rendez-vous pour – n’ayons pas peur des mots – un tête-à-tête avec une création originale et chocolatée. On lui a pas mal tourné autour, le feeling est plutôt bien passé. Notre objectif (d’appareil photo) ne l’a pas fait fondre pour autant, une certaine indifférence de façade, faut dire que cet œuf en impose.
La pleine hauteur de Quetzalcoatl, la différence de textures du chocolat (le velours est impressionnant) en hommage à l’année du Mexique en France 2016, ne laissent pas indifférent. Le spectacle est assez bluffant, l’éclairage n’en fait que révéler la perfection des détails.
Que le Quai d’Orsay l’offre au Président Mexicain lors de son prochain séjour ou à sa délégation serait un acte fort et un cadeau bien plus original qu’une photo dédicacée de François Hollande ou qu’un presse-papier tricolore. Avec un chocolat noir 66% Forastero d’origine Mexicaine, la sensation bien qu’éphémère restera inégalée.
Modeste, le sourire visé au visage, le jeune Chef pâtissier, 25 ans au compteur, ne cache pas les étapes de cette prouesse sucrée et cacaotée. Ken Thomas souhaitait évoquer le Mexique en rappelant au passage que ce dernier est un grand pays de chocolat. Et quel autre symbole que celui du célèbre serpent à plumes célébré par les aztèques pouvait offrir ses traits pour cette sculpture ?
Interdiction d’y toucher. Nous avons gouté, toutefois, les fèves qui se lovent dans l’œuf de Pâques, accompagnées chacune de son cocktail de fruits. Une composition assez accrocheuse pour des sensations gustatives délicates.
Trois couleurs de fève pour trois déclinaisons : praliné amandes et goji, ganache piment chile habanero et ganache thé vert au jasmin. A déguster face à la fontaine dans la cour intérieure de l’hôtel. La circulation de la rue de Rivoli n’ayant plus aucune prise sur nous.
L’œuf de Pâques du Westin Paris-Vendôme
disponible à la vente à emporter en édition limitée au prix de 79 euros
Commande possible jusqu’au 23 mars par mail : oeuf.paques@thewestinparis.com ou tél : 01 44 70 10 20
A retirer sur place à partir du 19 mars
Le titre Hypnotized a fait l’effet d’une petite déflagration musicale au printemps dernier, alors que l’on n’avait plus de nouvelles du jeune phénomène de la musique électro acidulée qui avait fait danser plusieurs générations sur Wake Up. Un nouveau visage, nouveau look et des tonalités plus fiévreuses. YANIS a pris un aller pour Berlin, s’est plongé dans les nuits électro, a fait des scènes incognito. De retour à Paris, il conçoit L’Heure Bleue un EP chargé de 6 titres qui nous envoient dans les airs, prend une claque avec le chorégraphe Yoann Bourgeois qui lui inspirera le jeu d’équilibre de sa pochette. Il pense déjà à retourner dans la capitale allemande pour un concert et a des pistes sérieuses pour un live à NYC. En revanche, il n’est pas décidé à reprendre les cours de claquettes, après un mois de pratique assidue.
INTERVIEW SELFIE
Selfie exclu pour #UsofParis
Quelques mots sur l’ambiance de ce premier live L’Heure Bleue au Badaboum à Paris. YANIS: C’était fou ! C’était la première date après la sortie de l’EP. En plus on avait travaillé en résidence, 3 jours avant. On a retravaillé les lumières, le son. Et les gens étaient incroyables, ils chantaient. Je rigolais aussi sur scène parce que j’étais vraiment étonné. J’ai pris une claque. Le public m’a mis une claque.
J’aime voir les gens danser et ils se sont lâchés. Je suis, en fait, hyper fier de tous ceux qui sont venus me voir. Je les soupçonne d’être des licornes, je ne sais pas en fait d’où ils viennent, s’ils habitent vraiment ici.
Sur ton profil FB, tu as écrit : “je ne trouve pas d’endroit plus bouleversant et rassurant que la scène.” Comment être rassuré quand on a autant d’yeux qui te regardent ? (il me montre son tatouage œil sur l’avant-bras droit) On m’a beaucoup regardé depuis que je suis tout petit. Donc ça ne me dérange pas étrangement d’être regardé.
Et je dessinais beaucoup d’yeux aussi quand j’étais petit. C’est d’ailleurs pour ça que j’ai cet œil tatoué.
Ça m’a toujours fasciné le regard de l’autre, une attention que l’on me portait très petit, déjà en maternelle. J’avais des relations particulières.
C’est pas des années incroyables la primaire, le collège. On me disait que j’étais “différent”. Et au final, c’est pour ça que j’ai fait de la musique. Il n’y a pas de jugement quand on est artiste. Et quand je suis scène, je sais pourquoi je suis là. Je ne cache pas je suis stressé avant de monter. Mais c’est un lâcher-prise total pour moi.
Avais-tu un manque de la scène ?
Énorme manque ! Sans doute le plus difficile à gérer. C’est un shoot d’adrénaline, un peu une drogue.
Quel est le substitut ?
… En fait, on fait des chansons pour retourner sur scène ! 🙂
Tu t’es entrainé ?
Je suis en mode Rocky. Je monte des marches… Non, c’est pas vrai ! 🙂
Une émotion folle en tant que spectateur d’un live ?
J’étais au Festival Beauregard où j’ai vu Florence and the Machine. Elle a une énergie folle sur scène où elle prend le public pour ne plus le lâcher. J’étais dans la fosse. C’était fou ! Ce que j’aime chez elle c’est qu’elle retient aussi beaucoup mais elle sait aussi faire danser les gens. Je ne sais pas comment elle fait pour danser et chanter.
Une appréhension de revenir après la longue absence ?
On en a toujours, comme pour chaque projet.
J’avais une vraie liberté de m’arrêter. On ne m’a rien imposé.
Finalement, je suis content de la façon où tout s’est construit. Avec Hypnotized, c’était un moyen de tester des choses.
Certains ne t’ont d’ailleurs pas reconnu !
C’était le but ! 🙂 Je suis plein de personnes différentes.
Dans quelle mesure était-il nécessaire de revenir à une autre identité et à ta propre identité ?
Ma vie a tellement changé entre ce que j’ai créé quand j’avais 13 ans. Sliimy était un personnage qui m’a protégé aussi. Ma vie a basculé depuis : l’indépendance, les voyages (Berlin, concerts au Japon…) et apprendre à me réconcilier avec l’autre.
J’ai été aussi entouré de beaucoup d’artistes. Sliimy, c’est un projet solitaire, réalisé dans une bulle, coincé, à Saint-Étienne.
En écrivant les nouveaux titres, ce n’était pas un alter-ego qui parlait mais moi.
Quand s’est produit le déclic ?
A Berlin ! Là-bas c’était neutre, personne ne me connaissait. J’ai découvert des lieux incroyables. J’ai pensé à une autre identité. Mais quand j’écrivais les textes, je me disais que je ne pouvais pas les faire chanter par une autre « personne ».
Chaque chanson de l’EP évoque ce rapport à l’autre. Et c’est souvent un duo, une idée de communion, comme Hypnotized. C’est une histoire d’emprise. Craved, c’est plus dans la séduction.
Quels adjectifs pourrais-tu poser sur ton EP ?
Un EP assez planant. C’est pas évident de mettre des adjectifs. L’Heure Bleue résume bien le projet. Cet entre-deux, où les couleurs changent. C’est aussi quelque chose de présent. L’heure bleue a inspiré de nombreux artistes. C’est un instant contemplatif qui a touché les peintres aussi.
Qu’est-ce qui est berlinois dans cet EP ?
Berlin m’a influencé musicalement mais aussi personnellement. Et y’a cette influence dans la pochette avec ce socle en béton, rigide, de la structure aussi. Et puis l’espace vide et épuré. La ville m’a permis de faire le vide aussi. Ce n’est pas forcément une ville belle au premier abord. Il faut creuser. Et j’ai rencontré des artistes pas forcément Pop, plutôt indépendant et avec une grande liberté.
Et musicalement ?
Dans chaque titre, il y a une retenue. On ne sait pas forcément sur quel pied danser. Même chose à Berlin, il y a des choses très club, mais il y aussi des vibrations plus sombres. Et chaque titre, il y a une vibration assez sombre aussi.
Charlotte Le Bon a-t-elle accepté facilement de participer à ton clip ?
On se connaît depuis 7 ans, bien avant Canal +. C’est une artiste que j’admire. Je lui ai proposé de participer au clip car elle a eu une expérience dure avec Messmer sur le Grand Journal. Elle ne voulait pas le refaire. L’ambiance était plus posée. Ca a finalement été une thérapie pour elle et aussi pour moi.
Il y a l’idée de relaxation, d’apaisant. Il y a un contact avec l’autre, il faut accepter le deal.
Finalement, en préparant le clip, j’ai trouvé très peu de documents de vidéos, d’artistes contemporains qui avaient réalisé quelque chose sur l’hypnose. Très étonnant !
Qui est Apollo Noir avec qui tu as collaboré pour L’Heure Bleue ?
Il y a beaucoup de personnes avec des surnoms ou alter-ego dans mon entourage.
Ce qui est intéressant c’est qu’il n’est pas connu dans le milieu de la musique. Il est graphiste à la base. Le visuel nous rapproche aussi. Il ne me prend pas pour un fou quand je lui dis : « j’aimerais une chanson qui sonne bleu, ou comme une vague ». On fonctionne beaucoup avec les émotions et les couleurs. Dans la musique électro, c’est aussi très organique. C’est une relation très forte. On a composé les sons ensemble. Et surtout, il collectionne les instruments vintage.
Et donc, c’est lui le clavier Jupiter (utilisé pour Thriller de Michael Jackson) ?
Tout à fait. On a travaillé sur plusieurs instruments différents. Les claviers ont une âme.
J’arrive le plus souvent avec des mélodies, des idées de chants. Et on bosse ensemble. C’est comme un labo avec plein de liberté. On est en train de composer de nouveaux de nouveaux titres.
Christine and the Queens est un exemple pour toi ?
C’est une fille incroyable. Je la connais aussi depuis longtemps.
Elle a construit son projet sur le temps. Et je suis admiratif car elle s’inspire de tous les arts sans aucune limite.
Elle est humainement incroyable.
Chacun s’inspire, entre artiste. On a des liens : j’adore aussi danser sur scène. On partage l’amour de la performance, de Michael Jackson aussi.
Qu’est-ce qui te manquait de Paris quand tu étais à Berlin ?
Une bonne baguette. Et du bon vin. C’est tellement franchouillard mais j’assume.
Et qu’est-ce qui te manque de Berlin quand tu es à Paris ?
La liberté dans la fête. Les espaces de danse sont plus vastes.
Paris, mon amour et Berlin, mon amant…
Une chanson pour pleurer ?
Je pense à une chanson des Rolling Stones…
Mais j’en ai une autre : The Cinematic Orchestra avec Patrick Watson, To built a home. Elle est dans le film The Tree avec Charlotte Gainsbourg.
Une chanson pour t’évader, pour quitter Paris ? Ibeyi : River. J’adore le clip d’ailleurs. C’est très simple.
Une chanson pour aimer ? Ou tomber amoureux ?
Y’en a plein ! C’est tellement français, mais encore une fois, j’assume : La vie en est rosede Piaf. Ma maman me la chantait tout le temps quand j’étais petit.
La dernière claque musicale ?
Dernier album de Tame Impala, c’est incroyable ! « Cause, I’m man ». Leur premier titre me fait vraiment penser à Michael Jackson. Il aurait pu la chanter.
CONCERTS : 10 mars à Liège (Le Reflektor – plateau avec We Are Match) 12 mars à Bordeaux (Le Rocher de Palmer) 18 mars à Avignon (Les Passagers du Zinc)
22 avril à Lille (La Péniche) 26 mai à Saint-Étienne (Le Fil)
L’univers des héros Marvel est en pleine effervescence. Après l’exposition L’art des super-héros Marvel au musée Art Ludique, voici que débarque en avril Marvel Avengers STATION. Après New-York et Séoul, Paris sera la première étape européenne de ce qui s’annonce déjà comme un évènement majeur pour les fans de comics. Prépare ton armure.
Exposition @ New York
Avengers STATION : deviens un vengeur
C’est l’innovation de cette exposition.
A l’instar de Starwars indentites, qui permettait de trouver le Jedi qui était en toi, Avengers S.T.A.T.I.O.N. (Scientific Training and Tactical Intelligence Operative Network) t’offre la chance unique de devenir une recrue du S.H.I.E.L.D..
En pénétrant dans le QG de la base scientifique du S.H.I.E.L.D., tu plongeras dans l’univers cinématographique des héros masqués.
Créée en collaboration avec Marvel Entertainment, cette aventure immersive te dévoilera les dossiers secrets des Avengers, les détails de leur personnalité et les expériences scientifiques qui ont permis de révéler ou de mettre à jour les Avengers.
Exposition @ Séoul
Tu pourras approcher le costume et le bouclier de Captain America, pénétrer dans le laboratoire de Bruce Banner, te familiariser avec les tenues et les armes de Hawkeye et de Black Widow, mais aussi voir le casque d’Ant-Man.
De l’interactivité pour être un vrai super-héros
Pour faire partie de l’élite, il faudra que tu utilises la science, la technologie, l’ingénierie et les mathématiques.
Tu devras retrouver la position de la cité Asgardienne en cartographiant les étoiles, tu rentreras dans la peau d’Iron Man en contrôlant son armure et tu analyseras les effets neurologiques de la transformation de Bruce Banner en Hulk. Si tu arrives à relever tous ces challenges, tu pourras devenir un vrai agent officiel de l’Avengers S.T.A.T.I.O.N.
Exposition @ New York
Alors si tu as envie de faire partie du groupe des Avengers, plonge vite dans leur univers.
Nous, on s’impatiente derrière notre écran !
Exposition Marvel Avengers S.T.A.T.I.O.N. A partir du 15 avril 2016
Du lundi au vendredi (hors vacances scolaires) : 10h30-19h30
samedi, dimanche, jours fériés et vacances scolaires : 09h30-20h00
ESPLANADE DE LA DÉFENSE
84, Esplanade du Général de Gaulle
92400 Paris La Défense
Chaque mois, les blogueurs et blogueuses qui participent à la Photo du Mois publient une photo en fonction d’un thème. Toutes les photos sont publiées sur les blogs respectifs des participants le 15 de chaque mois à midi, heure de Paris.
Cette fois le thème du mois a été choisi par Thalie : en chantant. Note de l’auteur du thème : Comme le dit la chanson : “quand j’étais petit garçon je repassais mes leçons en chantant ; et bien des années plus tard je chassais mes idées noires en chantant […] la vie c’est plus marrant c’est moins désespérant en chantant” Votre photo devra donc représenter une chanson dont le titre sera à deviner par le reste du groupe. A vos appareils, prêts, photographiez … en chantant !
Indices : il s’agit d’un titre français récent qui a fait quelques millions de vues sur Youtube.
Si vous souhaitez rejoindre la communauté de la Photo du mois, rendez-vous sur la page FB du groupe, si ce n’est pas déjà fait !
Laurent, le violoncelliste et Paul, le pianiste, reviennent à la scène avec le 2e round de leur Duel musical au Théâtre du Palais Royal. Toujours avec la même passion, l’esprit rebelle et les doigts agiles pour faire rire le public et lui rappeler le plaisir de la musique classique. Duelopus 2 est un spectacle intelligent, mélomane et décalé à mort, pour tous.
Bien sûr les compositeurs sollicités et interprétés par les deux complices ne sont pas de première jeunesse. Que de soit Mozart, Ravel, Bach mais aussi Deep Purple, The Beatles ou Lou Reed, Beeges. Qu’importe si ces deux musicos à bretelles ne reprennent pas un titre bien actuel de Beyoncé, Rihanna, Coldplay ou U2, – bien que la simple idée pourrait nous enthousiasmer tout autant.
Le talent de ce nouveau Duel est de nous surprendre à chaque numéro.
On croit comprendre la mécanique du show, dès le départ, avec un running gag autour du violoncelle qui ne tient pas au sol.
On rit mais on se prend à anticiper ce qui va arriver. Après le violoncelle, le piano récalcitrant.
Et puis rien de tout cela. De multiples accessoires aussi instrumentaux qu’inhabituels vont venir servir le grain de folie des deux interprètes.
Aucun numéro, aucune interprétation ne ressemble à une autre.
Le “duel” est sans temps mort, tout en humour, sensibilité et inventivité.
Duel Opus 2 c’est de l’humour, l’amour à la plage sans les tongs, un club de jazz enfumé, un Rocky bien habillé, des clowns mélomanes et des morceaux de classiques euphorisants !
Après notre enthousiasme, place aux artistes qui se sont prêtés au jeu du selfie en coulisses juste avant leur entrée sur scène et ont répondu à nos questions existentielles.
INTERVIEW SELFIE
selfie de Laurent et Vincent exclu blog UsofParis
A part vous, est-ce que les musiciens classiques ne se prennent pas un peu trop au sérieux ? Paul Staïcu : L’image du musicien classique est sérieuse en effet. Au fil du temps le côté savant s’est imposé dans l’imaginaire collectif pour une myriade de raisons difficilement analysable dans cet espace. Ce qui nous semble clair c’est que ceci s’est fait en réalité au détriment, et non à l’avantage, de la perception du grand public nous concernant. Alors, l’un de nos ressorts est aussi celui de re- dimensionner l’image, la ramener plus proche d’une forme de « normalité » – après tout, c’est bien de la musique… Laurent Cirade : Oui, je le pense. Les musiciens classiques se prennent au sérieux car le parcours, la sélection très compétitive qu’il faut surmonter pour devenir un musicien classique professionnel est tellement ardue (à peine 1% y arrive) qu’il faut se rendre compte de l’évidence, faut du sérieux pour y arriver… Et c’est un formidable ressort comique pour nous ! De même qu’on détourne les musiques, les instruments et certains objets, on détourne aussi l’image même du musicien classique dans toute son entité. Du coup on le démocratise, on le rend accessible.
Auriez-vous une anecdote d’un concert raté, d’une catastrophe scénique drôle ? Paul : Pas d’un ratage, mais la fois au Théâtre National du Kosovo ou un technicien de plateau, visiblement mal informé des horaires de spectacle, est rentré sur le plateau avec son sceau d’eau et ses balais pile lorsqu’on … commençait à jouer : unique ! (rire) Voyant la salle comble, il s’est vite retiré ; à mon avis, il en entend encore parler aujourd’hui. L’hilarité de la salle et l’invraisemblable de la situation placent ce moment dans notre top … 1 ! Laurent : On en a beaucoup. Je m’en souviens d’une particulièrement : On jouait un théâtre National de Luanda en Angola dans un beau théâtre rococo du 19e siècle. En plein milieu du spectacle, la salle plongée dans le noir était attentive et silencieuse et moi sur scène, éclairé par une simple « découpe », je jouais un morceau très lent au violoncelle et en même temps au Didjeridoo. Soudain, surgissant du noir en se plaçant juste sous le projecteur en face de moi au bord de scène : un énorme rat ! Je me suis arrêté de jouer et on s’est regardé, lui et moi, quelques secondes sans bouger… C’était totalement surréaliste. En un instant, un énorme brouhaha est monté du public. Le rat réalisant, tout d’un coup, la présence massive d’êtres humains tout autour de lui s’est sauvé comme une fusée ! Entre rires et consternations, le public a applaudi longuement le départ du rat.
3 adjectifs pour décrire votre partenaire de scène ? Paul : Grand, costaud, sympa. Laurent : Petit, fluet et rigolo.
Combien de temps vous a-t-il fallu pour concevoir ce spectacle ? Pour le répéter ? Quelle(s) étai(en)t les difficultés ? Paul : Il nous a fallu presque 6 mois de répétitions intensives avant de commencer à jouer. Nous avons à la fois inventé de la matière, repris quelques sketchs de la 1ère mouture américaine (réalisée par Laurent avec un autre pianiste) et répété et mis en forme le tout. C’est un gros travail dont les gens n’ont souvent pas conscience, puisque tout semble véloce, aisé, spontané : pour y arriver, attachez vos ceintures !
L’une des principales difficultés est l’absence de dialogue, qui vous prive d’emblée de tout un pan de créativité basé sur l’actualité, les blagues du moment, les modes passantes etc. – tout ce dont se servent les stand-up par exemple. Alors il faut creuser ailleurs, dans un imaginaire général humain plus élargi, avec un choix de musiques adéquat etc. C’est tout un exercice, en fait. Laurent : C’est très long de concevoir un spectacle comme « Duel ». Je dirai qu’entre le début de la conception, les répétitions et la fin du rodage il faut compter un an à temps plein. Les difficultés sont successives, la première c’est d’avoir beaucoup de matière, beaucoup des choses à raconter. Les suivantes sont de ne pas tomber ni dans la facilité ni dans le discours pour initiés, mais trouver le juste milieu, l’équilibre qui consiste à mettre le curseur au bon endroit. Et une autre difficulté consiste à travailler intensément pour rendre les choses fluides et que tout paraisse facile.
Quel morceau classique a pu vraiment vous ennuyer à interpréter, au cours de votre carrière ? Paul : Personnellement, dans ma jeunesse d’apprenti pianiste, un morceau de F. Liszt : Saint François de Paule marchant sur les flots. Il m’a paru à l’époque (je devais avoir dans les 15 ans) à la fois d’une grande difficulté et d’un pompeux un peu kitsch. Comme si je me disais, tout ça pour ça ? autant de travail pour des effets un peu creux – oh pardon, j’étais encore jeune … – mais vraiment, c’est ce que j’ai ressenti. Je l’ai appris naturellement, et je l’ai même joué au Concours International de Piano de Catanzaro en Italie (j’ai obtenu le Primo Premio Assoluto). Mais le morceau m’a toujours paru, comme on dit aujourd’hui : « over inflated ». Laurent : Avant de faire de la scène j’étais (entre autres) musicien d’orchestre « tuttiste » pendant 4/5 ans. Je passais d’un orchestre à l’autre au gré des engagements. Un jour dans un orchestre en province, je me suis retrouvé à jouer la 9ème de Beethoven avec un chef tellement mauvais que l’orchestre ne le suivait plus. À la fin de la symphonie, le chef qui était probablement sourd avait une mesure de retard sur l’orchestre. Il a fini tout seul pendant quelques secondes à battre dans le vide devant un orchestre stupéfait et un public gêné. Grand moment de solitude…
Avez-vous, toujours au cours de votre carrière, appréhendé plus particulièrement un morceau avant de le jouer ? A cause de sa difficulté, de son rythme… ? Paul : Avec Duel, opus 1, ce serait la Toccata de Prokofiev ; autre gros morceau pianistique, dont la technique poussée fait que les dernières années de Conservatoire le passaient pour obtenir leur diplôme. Le jouer tous les soirs dans le numéro du Vol du bourdon – dans lequel Laurent vole littéralement au-dessus du piano dans un harnais avec son violoncelle – est un exploit à la fois décalé, drôle mais toujours réellement difficile : il faut tenir cette musique et en plus lui adjoindre le jeu de scène. Essayez, vous verrez. Laurent : J’ai toujours de la difficulté à jouer les morceaux virtuoses en faisant un jeu de scène. C’est toujours compliqué de faire le clown quand les doigts bougent à 100 à l’heure.. Le moment où je fais le « guitar hero » avec mon violoncelle me prend beaucoup d’énergie pour tenir mon violoncelle en l’air tout en jouant un solo de guitare, c’est toujours un moment que j’appréhende dans le spectacle.
Quel morceau vous rend le plus heureux et le plus souvent quand vous le jouez ou l’écoutez ? Paul : N’importe lequel, quand il sort enfin comme je le souhaite ! Plus il a été dur à atteindre, plus il vous rendra heureux lorsque vous le maîtrisez. Laurent : Ça dépend des jours.. Certains jours je suis plus « classique » et d’autre je me sens plus heureux et inspiré en faisant du rock.
Une chanson inavouable que vous aimez écouter ? Paul : Comment l’avouer, si elle est inavouable ? J’avoue avoir été fan de toutes sortes de trucs comme – dans le désordre – Al Jarreau, Kenny Rodgers, Boney M, Michael Jackson, sans compter les idoles pianistiques en jazz, comme Oscar Peterson, Bill Evans ou Keith Jarret. Mais le fond de l’apprentissage a toujours été classique. Laurent : J’adore chanté du Delpech sous la douche.. mais Delpech n’a rien d’inavouable. En fait je n’ai rien d’inavouable car j’assume tout ce que j’aime !
Après les Bee Ges, Deep Purple, seriez-vous prêts à réinterpréter un titre actuel : Rihanna, Beyoncé ou Colplday ? Paul : Ce n’est pas tellement l’actualité immédiate d’un titre qui le rend éligible, mais plutôt la motivation dans l’action scénique et le rôle qu’il va y jouer. Le sens que donne la musique est essentiel. Parfois, un morceau trop à la mode obscurcit le sens, comme une étoile qui empêche de voir le ciel dans son ensemble en brillant trop fort. Il faut veiller à maintenir un bon équilibre entre tous les éléments. En principe sinon, il n’y a aucun interdit – heureusement ! Laurent : Comme on joue nos spectacles longtemps, il faut être sûr que les titres actuels resteront dans l’inconscient collectif. C’est seulement après 10, 15 voire 20 ans qu’on voit ce qui reste.
Pourquoi ne pas oser, alors ? Paul : Aucun problème, on ose tout. Un refus viendrait uniquement de l’inadéquation avec l’action en cours. Quand une idée est bonne on la creuse. Ensuite, on voit ce qui fonctionne et ce qui est moins convaincant. Laurent :L’opus 3 est en gestation mais ce n’est pas pour tout de suite car la demande actuelle pour ce spectacle (Opus 2) est encore très importante.
DUEL Opus 2
spectacle musical et humoristique de et avec : Laurent Cirade et Paul Staïcu
Après les 230 représentations de la pièce A gauche en sortant de l’ascenseur, Stéphane Plaza s’offre un nouveau rôle, à nouveau taillé pour lui. Il revient dans la création Le Fusible, aux Bouffes Parisiens, qui est déjà un succès. Rires et retournements de situation garantis.
Paul, un homme d’affaire, est à la veille de vendre sa société à une acheteuse russe et de quitter sa femme. Une fois le contrat de cession signé, il doit s’envoler pour Bali avec sa maîtresse. Il met dans la confidence son ami et associé Michel, un gros gaffeur. Mais le soir précédent ce jour fatidique : tout bascule ! Un accident domestique et Paul perd la mémoire…
Le fusible : ce petit truc qui pète et qui fout le bordel
Ici, le fusible c’est véritablement Paul (Stéphane Plaza). Son accident tombe pile au bon moment pour dynamiter sa vie, la remettre à plat et l’obliger à choisir entre Valérie (sa femme) et Valérie (sa maîtresse).
Dès la petite scène d’intro, qui casse quelque peu les codes du théâtre de boulevard, on sait que l’on ne va pas avoir une minute de répit. Et comme dans la pièce précédente, Stéphane Plaza fait le show en se donnant sans retenue, pour le plaisir du public, des premiers rangs au tout dernier.
Il saute d’un bout à l’autre du plateau, s’effondre sur scène, descend dans le public mais tout en jouant de la pédale douce quand il le faut.
Soulignons qu’il se retrouve encore torse nu et termine l’histoire avec un costume extravagant : il doit adorer ça ! Arnaud Gidoin est juste dans le rôle de l’ami un poil idiot et toujours en retard d’un wagon. Philippe Dusseau (le médecin) s’avère être un vrai Diafoirus facilement manipulable.
Du plaisir sur scène et dans la salle
Sans trop cabotiner, les acteurs s’amusent sur scène avec leur personnage et le texte. On soupçonne que quelques actions, jeux de mots ou répliques n’étaient pas prévus ce soir-là, vu les débuts de fou-rires difficilement contenus.
Tirons aussi notre chapeau à Gaëlle Gauthier,Juliette Meyniac et Irina Ninova qui pourraient presque voler la vedette à leurs partenaires masculin.
Mention particulière à Gaëlle Gauthier qui est une véritable garce piquante et glamour dans son rôle de la maîtresse/avocate. Ses tenues très proches du corps nous font penser aux grandes heures d’Eva Longoria dans Desperate Housewives.
Chaque personnage possède donc son extravagance : la femme trompée rigide à souhait, l’avocate (maîtresse de Paul) au caractère bien trempée, l’ami foutraque toujours à côté, le médecin mal dans sa peau (et pas forcément compétent), l’acheteuse russe très caricaturale mais délicieuse et bien sûr Paul totalement paumé dans l’histoire de sa vie.
Cette pièce de Sylvain Meyniac est un vrai (bon) boulevard moderne, rythmé et sans temps mort.
Et c’est principalement ce que l’on demande à ce genre de théâtre et à ses acteurs : passer un bon moment, se plier en deux sur son siège et alléger l’humeur du temps.
Le Fusible
de Sylvain MEYNIAC
Mise en scène : Arthur JUGNOT
avec la collaboration artistique de Catherine LOMBARD
Avec : Stéphane PLAZA, Arnaud GIDOIN, Philippe DUSSEAU, Gaëlle GAUTHIER, Juliette MEYNIAC et Irina NINOVA
REPRISE : du au
Du mercredi au samedi à 21h
Matinées le samedi à 16h30 et dimanche à 15h00, jusqu’au 30 avril 2017
#Bonheur de retrouver la fougue, la poésie et la maîtrise sans accros du collectif de cirque survitaminé et génial Les 7 doigts avec le retour de Traces à Paris.
L’occasion d’une rencontre scénique avec sept personnalités aussi fortes qu’attachantes.
Ces 6 garçons et cette fille (Anne-Marie) viennent de Québec, de Chine, de France, d’Australie et des États-Unis.
L’un est drôle, l’autre jaloux, un autre beau…
Comment on le sait ?
photo Alexandre Galliez
Simplement parce que ces jeunes gens se présentent après une entrée sur scène, tonitruante. Ce n’est pas grand-chose sur le papier, mais en live, sans filet, ça fait vraiment la différence.
A la fin du spectacle, les uns et les autres ne seront plus tout à fait des inconnus, à la différence d’autres spectacles qui préfèrent le collectif à l’individuel.
Kevin, Song, Lucas et les autres sont multi-talents : acrobates, athlètes, musiciens, chanteurs, dessinateurs, polyglottes (anglais, français, chinois…). Ils sont capables de se remplacer au piano en plein milieu d’un morceau, de se jeter sur les épaules de l’un, de s’envoyer en l’air à la force des bras d’un autre.
Traces n’enchaîne pas les numéros à couper le souffle à un rythme effréné, quitte à tout oublier à la fin. Le spectacle ménage ses effets, passant de la sophistication d’un numéro de trapèze avec Kevin, l’américain hipster (barbu) – les autres solos de trapèze que vous avez vus, vous paraitront bien fades à côté de celui-ci – de la scène comique autour de la lecture sur un fauteuil qui ne tient pas en place avec Anne-Marie, à la déconnade entre potes en veste sur sweat blanc (#classe) armés de leur skateboard ou patin à roulettes (#décalé).
photo Alexandre Galliez
Dans ce spectacle, le mât chinois voit exceptionnellement double, et ça nous plait encore plus ! Lucas, le frenchy de la bande, saute d’un mât à un autre avec une agilité déconcertante. On se sent tout petit face à autant de force dans les bras.
Les sangles aériennes sont démoniaques, la main à main insurpassable et les jongleries étourdissantes.
10 ans de succès pour Traces, ça se fête, non ?
Y’a des petites adresses que l’on n’a pas forcément envie de partager avec tout le monde. C’est le cas de l’Oïshinoya à Paris. Ne serait-ce que parce que leur capacité d’accueil n’est pas extensible (donc si trop d’affluence, il faudra attendre son tour) et que le rapport-qualité en plein Marais ou sur les Grands Boulevards est largement respecté.
Et puis, un bol de bœuf wagyu, désolé, mais ça ne se partage pas !
Ce mardi soir, la perspective d’un bol de riz agrémenté de morceaux de viande au choix n’était pas ma priorité number one. Première surprise en traversant le Passage des Panoramas : la façade du restaurant. Dans la nuit, sa lumière traversant les carrés de verre nous enverrait presque illico dans une ruelle calme de Tokyo.
A l’intérieur, la cantine élégante offre des tables hautes perpendiculaires au comptoir de cuisine et d’accueil. Il faut apprécier la proximité avec son voisin ou sa partenaire.
En attendant son plat, bière de caractère au col blanc (arôme du Yuzu frais) ou rouge (arôme de Sancho, épice japonaise) prépare le palais à des saveurs venues de loin. Thé vert et thé grillé bio viennent aussi contenter les autres palais.
Vous pouvez accompagner votre breuvage par quelques fèves de soja (edamame) ou un bol de soupe miso.
La composition de bol de riz et de son bouillon parfumé est simple : bœuf pour le classique Gyudon maison ou porc de Dordogne pour le Butadon. Les deux viandes sont passées par les mains expertes d’Hugo Desnoyer, autant dire que l’on vient en terrain conquis.
Le bol, format classique ou XL est créé spécialement pour le restaurant avec, au choix, Arc de Triomphe et Tour Eiffel. Il accueille le plat phare de la street food nippone qui le déguste dans des petites échoppes.
Ici, dans la maison du très bon Gyudon (traduction littérale de l’enseigne), la préparation est de très bonne tenue, avec un mélange de saveurs incomparables. Armés de nos baguettes, on se laisse happer par ces ingrédients mitonnés sur place.
Et chose assez surprenante : le riz est sélectionné tout au long de l’année, le chef alterne ses producteurs japonais pour garder la pleine saveur de son plat phare.
Attention, le cœur peut vite chavirer face à la perspective d’une sensation exceptionnelle mais qui a un prix et un peu plus de gras : le bœuf wagyu bio dont il tire son nom de son éleveur : Monsieur Ozaki. Le choix du chef Shinichi Sato. Bien sûr, il est particulier, mais une fois mes baguettes aiguisées à ce goût incomparable, difficile de les retourner à une autre viande. Le mot exceptionnel est parfait pour le Wagyudon (bol à 24 et 30 euros).
Mais le végétarien de la bande à son tofu bio en provenance directe du Japon pour ne pas être isolé du groupe.
Le gourmand que je suis n’a pas eu l’occasion encore de goûter les desserts prochainement à la carte. Une deuxième visite s’impose.
Le plus : rue de Saintonge, possibilité de s’asseoir en face des cuisines, au comptoir. Parfait pour un plan resto en solo !
Oïshinoya
Passage des Panoramas
24 Galerie Montmartre 75002 PARIS
36, rue de Saintonge 75003 PARIS
Horaires :
lundi au vendredi de 12h à 14h30 / 18h30 à 23h
samedi : 12h à 15h / 18h30 à 23h