François Martinez est un joyeux magicien, manipulateur. Avec son spectacle Menteur ? au Palais des Glaces, il démontre aussi bien sa capacité à tromper les spectateurs consentants que sa facilité à nous bluffer. Car il y a des tours pour lesquels il nous est bien difficile de trouver le truc comme celui de la canette de cola.
Bonheur, un magicien mentalisme qui ne fait pas de story-telling mielleux pour mieux nous faire avaler des couleuvres. Pas de grimoire d’enfant hérité de son grand-père ou autre, pas de passion dès le plus jeune âge… pas de bleuettes à l’anglo-saxonne qui sentent le fake à plein nez. Non, juste une révélation à la fin du spectacle, en guise de conclusion et de note d’espoir pour toutes celles et ceux qui voudraient changer de vie.
Sur la petite scène du Palais des Glaces, difficile de dissimuler quoi que ce soit, la proximité avec le public est totale.
Malgré la contrainte, François Martinez arrive à faire une entrée spectaculaire. S’ensuit un échange généreux avec le public. Il y a de l’humour, de la complicité. Rien ne lui échappe et rien ne peut le déconcentrer : ni le spectateur trop bavard du 1er rang, ni la spectatrice étourdie une fois arrivée sur scène.
François Martinez capte tout et voit tout puisqu’il arrive à anticiper les choix des spectateurs qu’ils sollicitent. Ça nous impressionne toujours.
Il fait de vrais tours, entre deux blagues, du plus simple au plus bluffant.
Menteur ? est un spectacle de magie avec de l’humour. Irrésistible, ingénieux et bien rythmé.
François Martinez est un artiste attachant, ce qui est une qualité plutôt rare dans le milieu de la scène. Il y a une vraie sincérité qui nous illumine en sortant de la salle.
Menteur ? – François Martinez texte : Jocelyn Flipo mise en scène : Alexandra Bialy Collaboration magique : Yves Doumergue
Chaque mois, les blogueurs et blogueuses qui participent à la Photo du Mois publient une photo en fonction d’un thème. Toutes les photos sont publiées sur les blogs respectifs des participants le 15 de chaque mois à midi, heure de Paris.
Cette fois, c’est au tour d’Alice Wonderland de choisir le sujet : la tête dans les étoiles.
C’est à l’Atelier des lumières dans le 11e à Paris – nouveau lieu de création artistique – que nous avons la tête et les yeux dans les étoiles numériques.
La création du studio OUCHHH est aussi conceptuelle que spectaculaire. A découvrir sans attendre avec l’autre spectacle consacré au peintre Gustav Klimt.
Claquements de portes à tout va, déplacement de cloisons à La Seine Musicale du 5 au 17 juin, ce n’est pourtant pas un vaudeville. La géniale compagnie québécoise de cirque Les 7 doigts nous revient avec Réversible. Un spectacle aussi beau, fougueux, poétique qu’aérien.
photo Alexandre Galliez
Magnifique duo sur mât chinois
Un numéro à la fois fort visuellement, romantique et saisissant. Un garçon à bretelles à la carrure de rugbyman, Julien et une fille frêle, vêtue d’une jupe légère, Emilie. Ils sont mariés, la confiance est totale. Il n’en faut pas plus pour former un duo qui allie grâce et tour de force, portée sans défaillir et chute avec retenue ultime. Un numéro en suspend inoubliable.
Murs mobiles
La scénographie, comme à chaque spectacle créé par Les 7 doigts de la main, est propice à tous les possibles, à tous les débordements. Le décor est littéralement un partenaire de jeu à part entière. Tout tourne autour de trois pans de murs qui s’assemblent, se séparent au gré des numéros. Les circassiens sortent des fenêtres, grimpent les murs, disparaissent, dissimulent les agrès des numéros suivants. Ingénieux !
photo Cimon Parent
Multitudes d’accessoires
Il y en a pour tous les goûts. Éventail rouge passion, fouet qui claque pour apprivoiser le vide autour de soi, skateboard intrépide, casquettes folles, ballons et balles. Tout est matière à jeu, mouvement, accroche visuelle et tentative de s’extraire de l’apesanteur.
Bande musicale à shazamer
Les chansons et musiques sont des partitions très bien dosées pour accompagner les solos, duos et jeux collectifs. À chaque numéro, le titre tombe juste, un sans faute.
On a grave envie de laisser l’appli Shazam ouverte pendant tout le spectacle pour garder tout en mémoire et se souvenir des jolies choses que l’on a vu sur scène, une fois rentré chez soi.
Une fois reçu le programme par mail, on apprend que les titres ont été créés pour le spectacle par des artistes de Montréal.
Avec : Maria del Mar Reyes Saez, VincentJutras, JérémiLévesque, NatashaPatterson, HugoRagetly, ÉmilieSiliau, JulienSilliau, ÉmiVauthey
Mise en scène Gypsy Snider Assistance à la mise en scène Isabelle Chassé
Collaboration recherche sur le mouvement Phillip Chbeeb & Hokuto Konichi (AXYZM)
Assistante Chorégraphique Kyra Jean Green
Chorégraphie Mât Chinois Shana Carroll
Avec une personnalité affirmée, tant dans l’esprit que dans ce qu’il propose, le Shake N’Smash joue la carte de la singularité. Loin d’être un énième bar à cocktails comme ceux qui pullulent en ce moment à Paris, il possède véritablement une âme. Sa carte aux influences cosmopolites ainsi que son univers très années folles, fleurant bon le swing et l’insouciance, incitent à l’évasion…
Une ambiance intimiste
Ce que l’on voit compte tout autant que ce que l’on boit ! La décoration est raffinée et élégante, la musique délicatement choisie. Rien n’est laissé au hasard. Entre les dossiers de chaises léopard, les abat-jour en plumes duveteuses ou les tables art déco, nous guettons le moment où Joséphine Baker fera son entrée. 😉
Chaque partie du bar peut se privatiser. Selon l’espace, vous avez même la possibilité de diffuser votre propre musique, bénéficier d’un barman attitré ou encore de participer à un cours interactif de mixologie !
Une carte innovante et stylée
Jérôme Susini est un véritable artiste concevant ses cocktails comme une peinture. Sa palette regorge d’une « foultitude » (son mot fétiche) de combinaisons et de nuances. Comme tous les passionnés, il ne se satisfait pas de ce qu’on lui propose. Il veut toujours plus. Du coup, il explore et parcourt le monde à la recherche de nouvelles essences pour magnifier son art.
Grâce à cette exigence, il peut renouveler sa carte tous les six mois en proposant une quinzaine de créations, alcoolisées ou non, accompagnées de petites assiettes aussi savoureuses les unes que les autres ! Salut Tu Suze, Folie Bergère,I’m Qualified To Satisfy You, Itsi Bitsi Petit Bikini, ça donne envie, non ?
Pendant l’initiation, j’ai pu profiter de son savoir-faire. La base d’un cocktail réussi ? Beaucoup de glaçons et la règle des 3S : Sweet, Sour and Spirit ! Un quart sucré, un quart acidulé et le reste en alcool. Privilège suprême, j’ai eu la chance d’avoir un cocktail sur mesure. En effet, son sirop maison Fève de Tonka-Hibiscus me faisait dangereusement de l’œil !
Nous avons improvisé dans la bonne humeur et j’ai précieusement noté les proportions de mon cocktail perso by Jérôme Susini. La classe totale ! 😉
Mon cocktail personnifié
Ainsi, à la prochaine visite de mes potos, exit le sempiternel Mojito ! Je vais enfin pouvoir utiliser le Cointreau de mamie et le kit barman offert il y a des années. Maintenant, je sais à quoi servent les ustensiles (notamment l’étrange passoire !).
Interview-selfie
Tandis que les vapeurs des cocktails se dissipaient lentement, Jérôme Susini s’est livré à un petit jeu de confidences dans le salon-cabinet de curiosité du sous-sol…
USofParis : Quel est l’alcool que tu préfères travailler ? Jérôme Susini : Le rhum ! C’est un alcool chaleureux, tout en rondeur avec lequel on peut quasiment tout faire. On peut partir sur un cocktail sec, un long drink…
Si tu devais créer un cocktail pour une personnalité, qui choisirais-tu ? Jean Dujardin, sans hésiter ! Un cocktail décalé à la OSS 117.
Il serait composé de quoi ? C’est un faux James Bond alors il faut un faux truc de bogosse. Genre un Dry Martini remixé. Qu’il puisse dire en tenant son verre : « Et ouais mec, c’est un Dry Martini ! » alors qu’en réalité c’est quelque chose de très doux et léger !
Le cocktail dont tu es le plus fier ? Le Nikka-Melon-Martini. Des tranches de melon broyées avec du citron jaune, du sucre de canne et du whisky japonais Nikka. C’était censé être une création unique et il s’est finalement retrouvé sur la carte !
Ton plus beau souvenir en tant que barman ? Un jour, des clients sont venus au Shake N’Smash pour goûter mon Sazerac. Juste pour ce cocktail ! Ils ont aimé, sont revenus puis sont devenus des amis. Par leur intermédiaire, j’ai eu la chance de pouvoir partir aux États-Unis pour une performance dans un bar clandestin digne du temps de la prohibition. C’était assez incroyable !
1869. L’Égypte se prépare à un grand bouleversement : l’inauguration d’une voie maritime permettant de relier l’Europe à l’Asie sans contourner l’Afrique. Une véritable révolution ! L’Institut du Monde Arabe retrace les dessous d’un des projets les plus fous de notre monde moderne. De son histoire antique jusqu’à la percée d’une deuxième tranchée en 2015, L’épopée du canal de Suez nous permet de mieux comprendre les enjeux d’un canal dont l’histoire ne fait que débuter.
L’exposition s’ouvre sur l’inauguration du canal de Suez à Port-Saïd, le 17 novembre 1869. Parmi les milliers d’invités conviés à cette occasion figure l’impératrice Eugénie. Le faste et la somptuosité exigés par le Khédive et vice-roi d’Égypte Ismaïl Pacha nous saisissent d’emblée. Cet événement représente l’entrée de son pays dans une ère moderne et indépendante. Il est donc crucial.
Une histoire ancienne
En raison de sa position géographique stratégique, la percée du canal de Suez n’est finalement que l’aboutissement de nombreux autres projets ayant vu le jour au cours de l’Histoire. Tout commence il y a près de 4 000 ans avec Sésostris III. Il crée un canal entre le Nil et la mer Rouge afin de faciliter le commerce. Au fil du temps, il fut ensablé, modifié, prolongé, délaissé avant d’être détruit au VIIIe siècle pour éviter une invasion maritime.
Par la suite, l’exploitation de l’isthme a été envisagée à de multiples reprises, sans succès. Il faut attendre l’accord de 1854 entre le diplomate français Ferdinand de Lesseps et le roi d’Égypte Saïd Pacha pour aboutir à l’élaboration du canal que nous connaissons.
Une prouesse technique
Entre les conditions météorologiques, les contraintes géographiques et la pénibilité du travail, des dizaines de milliers d’Égyptiens réquisitionnés périssent. Profitant de l’essor technologique de l’époque, de nombreuses machines innovantes sont alors créées de façon à améliorer les conditions de travail. Au terme de dix années de travaux colossaux, le chantier s’achève enfin.
Néanmoins, sa position stratégique dérange…
Une source de convoitise
Peu de temps après, face à son déficit important, l’État égyptien est contraint de céder ses parts de la Compagnie universelle du canal maritime de Suez. Suite à leur rachat par la Grande-Bretagne, l’Égypte se trouve ainsi sous tutelle financière franco-britannique.
Face à une occupation étrangère de la zone du canal de Suez, sa reconquête devient une priorité nationale.
C’est chose faite le 26 juillet 1956 lorsque Gamal Abdel Nasser annonce la nationalisation du canal. Alors, les relations internationales avec l’Égypte deviennent houleuses et de nombreuses guerres s’ensuivent jusqu’en 1975 dans le but d’obtenir le contrôle de cette zone géographique privilégiée.
Un pari pour l’avenir
Régulièrement élargi ou creusé, le canal atteint son record d’affluence en 2008. Il se voit même doublé en 2015 dans le but de faciliter le croisement des bateaux. Son importance est telle qu’il est la troisième source de revenu du pays.
Situé au centre du monde et lien tangible entre les civilisations, le canal de Suez n’a donc pas fini de nous surprendre !
Bonus : de nombreuses activités sont proposées en lien avec l’exposition : visites guidées, concerts, conférences, ateliers pour ravir petits et grands !
by Jean-Philippe
ExpositionL’épopée du canal de Suez
Jusqu’au 5 août 2018
du mardi au vendredi de 10h à 18h
samedi et dimanche de 10h à 19h
À l’Institut du Monde Arabe
1, rue des Fossés-Saint-Bernard
75015 Paris
Tél : 01 40 51 38 38
Tintoret se dévoile comme jamais à Paris, au Musée du Luxembourg et pour fêter ses 500 ans. Raretés, redécouvertes et détails incroyables ponctuent l’exposition qui a comme volonté de révéler au plus grand nombre la Naissance d’un génie.
Ma chance a été de suivre la visite guidée menée par le commissaire général Roland Krischel. Venu du Wallraf-Richartz-Museum & Fondation Corboud de Cologne, en Allemagne, il a partagé un regard neuf sur ce grand peintre de la Renaissance vénitienne.
Je n’étais pourtant pas convaincu d’être saisi lors de ma visite. Et je me suis fait cueillir magistralement.
Voici ce qu’il ne faut absolument pas râter.
“Je l’ai chassé pendant des années !”
Ce n’est pas un animal mais bien un tableau qu’a recherché. “Il était référencé mais personne ne savait où il se trouvait. Il est apparu sur le marché de l’art en 2016“. Il est question du Portrait de Nicolo Doria, qui a une place royale au sein de l’exposition.
On passerait sans doute rapidement devant et ce serait un tort. D’une part, parce que Tintoret a réalisé très peu de portraits en pied et qu’il a été très longtemps associé au nom du Titien.
La petite histoire est savoureuse : Le Titien aurait exécuté l’esquisse de la tête et Tintoret aurait réalisé le tableau, sans que les commanditaires ne soient au courant.
Cependant, le jeune peintre aurait eu vent de l’argent touché par son ainé. La différence avec ce qu’il aurait reçu finira par le faire sortir de l’ombre et ainsi révéler qu’il en est l’auteur.
Dans la même salle, un homme a retrouvé son nom. Alvise Mocenigo – qui sera un futur doge – a été identifié à l’occasion de cette exposition.
Tableaux à plusieurs mains – Partager l’atelier
Ce que révèle le parcours c’est la pratique de l’atelier, à l’époque.
“Il était possible qu’un tableau soit réalisé par deux ou trois peintres différents.” Ainsi, Saint Marc en trôneest signé par Giovanni Galizzi, membre de l’atelier du Tintoret. Cependant, le visage de saint Patrick à droite est plus abouti que les autres figures de l’oeuvre. Ce qui confirme qu’il a pu être réalisé par le Tintoret.
Détail
La Princesse et son reflet
Un des prêts importants de cette exposition, La Princesse et saint Georges et saint Louis a été exécutée pour un monument d’administration financière à Venise.
Et c’est une révolution de voir une femme dans une scène et dans un bâtiment fréquenté par des hommes. Cette toile leur est donc bel et bien destinée. Les regards des deux hommes sur cette femme autorisent celui des visiteurs. Le reflet du décolleté de la Princesse dans l’armure participe encore à cette contemplation.
“Comme un sculpteur, Le Tintoret montre la figure humaine de plusieurs points de vue.”
horaires :
du lundi au jeudi de 10h30 à 18h
vendredi, samedi, dimanche et jours fériés de 10h30 à 19h
fermeture le 1er mai
(pas de jour de fermeture hebdomadaire)
C’est un de nos coup de cœur de ce début d’année, la jeune chanteuse Hoshi sort son tout premier album Il suffit d’y croire. Elle est en pleine tournée des festivals et elle embarquera avec sa marinière à l’Olympia, le 14 mai.
L’occasion pour nous de la rencontrer pour en savoir plus sur cette artiste à la voix éraillée et aux textes forts.
INTERVIEW
USOfParis : Ton premier album Il suffit d’y croire est sorti en mars, comment tu te sens ?
Hoshi : Je me sens bien, c’est enfin sorti. Ça fait un an finalement que je bosse sur ces titres, j’avais trop hâte que ça sorte.
Tu as participé à deux télé-crochets, qu’est-ce que cela t’a apporté ?
De l’expérience vraiment. Beaucoup moins de stress après ça, ça fait grandir. C’est la première fois que je chantais à la télé. Avant je chantais dans des petits bars, là c’était en direct devant 2 millions de personnes, ça vaccine contre le stress.
C’est grâce à Rising Star que j’ai rencontré ma manager. Elle m’a envoyé un message que je n’ai vu qu’un an après. Je lui ai envoyé mes maquettes et c’est comme ça que tout est né.
C’était différent pour le coup de travailler avec quelqu’un pour la composition ?
C’était bizarre parce que j’écrivais toute seule dans ma chambre, je n’avais jamais collaborer. Au final, j’étais un peu déboussolée mais ça s’est très bien passé. Le feeling est tellement bien passé avec Nazim que je pouvais tout dire et qu’on ne m’a jamais rien imposé. Il y a même eu des titres que je n’ai pas aimés finalement et qui ne sont pas sortis.
Ton inspiration pour écrire ?
Il y a du vécu forcément mais aussi beaucoup d’observations. J’observe ce qui se passe autour de moi, ce que les gens me racontent, leurs aventures et j’essaie d’en faire des chansons.
Quand on écoute ton album on sent beaucoup de maturité dans tes textes alors que tu es quand même très jeune…
Après ce que je dis souvent c’est que lorsque je vis quelque chose je le vis vraiment. Trop limite. Je le prends vraiment à cœur. Donc, en 21 ans, il y a beaucoup de vécu là-dedans oui.
Si je prends la chanson Manège à trois, par exemple, c’est quelque chose que tu n’as pas vécu puisque c’est un père qui se fait tromper par sa femme…
Une personne l’a vécu autour de moi. Je me mets dans la peau d’un père qui voit sa femme se barrer dans les bras d’un autre. J’aurais pu me mettre dans celle de la mère ou des enfants mais je trouvais ça intéressant de me mettre dans la peau d’un papa.
Un titre que j’aime beaucoup c’est Femme à la mer, est-ce que tu peux m’en dire un peu plus sur cette chanson ?
Trop cool. Je l’ai coécrite et co-compo avec Nazim. On peut la prendre de plusieurs manières. On a tendance lors d’une rupture à aller faire la fête et à boire pour oublier c’est de cette manière-là que je la chante. Je l’ai écrite parce que j’ai vécu une petite rupture qui m’a fait un peu mal lorsque j’étais plus jeune, une rupture d’adolescence mais qui fait mal quand même. J’ai eu une période un peu dure, à remettre tout en question, à aller réfléchir un peu à ma vie en soirée.
Tu as coécrit Je vous trouve un charme fou avec Gaëtan Roussel. Comment s’est faite la rencontre ?
Il m’a contacté pour aller dans son émission sur RTL2, j’y suis allée avec plaisir et le feeling est très bien passé. On a repris ma chanson Comment je vais faire. Puis on s’est revu pour collaborer. C’est lui qui est venu vers moi et c’était un peu impressionnant au début. Mais je suis super contente. C’est fou. C’est un petit rêve.
Un petit duo surprise à la Cigale comme à la Maroquinerie avec Yadam qui était dans le public ?
Je ne sais pas 😊 ça dépendra de qui il y aura dans la salle. S’il y a une petite tête que je reconnais, pourquoi pas ! Ce n’était vraiment pas prévu. J’avais reçu sa vidéo où il reprend Comment je vais faire bien avant qu’il soit dans Nouvelle Star. Je lui avais répondu, c’était cool. Et un jour, j’allume ma télé je le vois. Il m’a vraiment touché dans l’émission, il était sur Paris donc je l’ai invité au concert mais je ne savais pas s’il viendrait. C’était totalement imprévu.
Dans ta musique tu parles beaucoup d’amour, de rupture mais aussi de ta famille, notamment de ta mère et de ta grand-mère. D’ailleurs, à la Maroquinerie c’était très mignon et très émouvant ta grand-mère était là et tu as chanté Poupée Russe…
Elle était là, elle pleurait. Au premier accord, elle était déjà en train de pleurer au fond. Je me suis retenue pour ne pas faire pareil parce que je suis un peu émotive. Ma mamy c’est comme ma deuxième maman. C’est une chanson que j’ai écrite y’a 4 ans. Elle venait me voir en concert à Paris, dans un petit bar au Gambetta, je l’ai écrite la veille, c’était vraiment à l’arrache mais c’était important pour moi de le faire devant elle. J’ai voulu la garder parce que ça me parle énormément.
Sur Instagram, tu postes beaucoup de choses et tu parles souvent de doute. De quoi tu doutes ?
J’ai beaucoup de doutes parce que tout arrive là et je suis quelqu’un qui doute. Je ne doute pas spécialement de ma musique mais de la vie. Des fois j’ai peur que tout ça ne soit qu’un rêve, un rêve éveillé qui va s’arrêter. Mais je suis bien entourée, j’ai des personnes qui arrivent à m’enlever ces doutes rapidement.
Sur Instagram et Twitter, tu es très active, tu réponds à tout le monde. C’est important pour toi ce lien avec les personnes qui t’écoutent ?
Complétement. C’est ma force. Pour moi la tournée c’est la récompense de tout ça, je vais les voir en vrai, je vais pouvoir leur parler et me livrer vraiment. J’ai un lien important c’est comme une deuxième famille.
Ton dernier coup de cœur musical ?
Kimber Rose, j’ai écouté ça la semaine dernière et gros coup de cœur.
Ton dernier concert ?
Nick Cave au Zénith de Paris ça m’a retournée.
Le duo de tes rêves ?
Patti Smith !
La chanson que tu aurais aimé avoir écrite ?
Formidable de Stromae !
Ton guilty pleasure ?
Voyage Voyage de Desireless.
Une bonne adresse à Paris ?
J’aime bien aller sur le toit du Printemps. J’aime bien y aller l’été pour boire un verre, on a une vue sur tout Paris, c’est cool.
Plus d’un demi-siècle est passé sans qu’une rétrospective Eugène Delacroix ne soit organisée à Paris.C’est un peu fou.
Donc l’exposition qui s’ouvre au Musée du Louvre va être celle à ne pas manquer lors de ce printemps.
Comme l’a été la rétro de Vermeer en 2017.
Le christ sur la croix
Une exposition en trois temps
Car ce n’est pas moins de 180 œuvres qui sont présentées dans le Hall Napoléon du Palais des Tuileries.
Et pour retracer l’évolution du travail d’Eugène Delacroix, sa carrière a été découpée en trois phases chronologiques :
– 1822 à 1834 : la décennie de la nouveauté, de l’appétit de gloire et de liberté.
– 1835 à 1855 : la révélation de la peinture murale, la tradition et l’apothéose de 1855.
– 1855 à 1863 : l’art du paysage et les variations autour de son travail passé.
Et même si l’exposition est organisée de façon chronologique, la distinction entre ces périodes n’est pas toujours facile à garder en mémoire pour un visiteur non aguerri à l’histoire de Delacroix
Un petit rappel en début de salle aurait été bienvenu.
Mais ce sera la seule critique négative que l’on peut faire sur cette mise en espace.
Une parenthèse artistique merveilleuse
Mais faisons un peu abstraction de ce cloisonnement pour simplement se laisser aller au plaisir d’admirer le travail de ce géant de la peinture du 19ème siècle.
Se rendre compte que ses pièces maitresses La Liberté guidant le peuple et Scènes des massacres de Scio ont été réalisées dans sa première décennie de peintre. Vous n’aurez donc pas à attendre la fin de la visite pour les (re)découvrir. 😃
La Liberté guidant le peuple et Scènes des massacres de Scio
On est surpris par la finesse des dessins qui illustrent l’édition en 1828 du Faust de Goethe.
Duel de Faust et Valentin
Et de salle en salle, la virtuosité de Delacroix est toujours là mais le style évolue selon les périodes.
Étude de reliures, veste orientale et figures d’après Goya
Un regard particulier sur le Maroc du 19ème, loin des questions esthétiques et sociales.
Femmes d’Alger dans leur appartement
Un de ses rares voyages à l’étranger qu’il retranscrit dans des carnets superbement illustrés et dans des aquarelles toute en simplicités.
Sur la route entre Tanger et MèknesCarnet : Notes et croquis pris à Mèknes
On admire la force poignante qui ressort des ses tableaux religieux. Des toiles qui ne sont qu’émotion et qui ne peuvent laisser indifférente.
Le christ sur la croix (dit Le calvaire)
On termine cette exposition par une salle qui offre la dernière facette du travail de Delacroix : des paysages “fantaisies”. Ils ne sont pas réels mais font appels aux souvenirs de l’artiste, mêlant parfois deux lieux différents.
Les baigneuses
Prenez vos billets !
Une telle réunion de toiles signées Delacroix est plus que rare. C’est un vrai bonheur de parcourir ces salles du Louvre à la découverte de peintures méconnues, d’aquarelles légères, d’eaux-fortes magistrales… Et certaines viennent des quatre coins de France (Lille, Nancy, Bordeaux…) ou du monde (États-Unis, Canada, Allemagne, Hongrie…), ou même Paris…
Il y a aussi tous ces carnets manuscrits qui montrent l’érudition et les amitiés artistiques ou sociales qu’avait tissées Delacroix.
Journal : 2 et 3 aout 1855
Dernier conseil : certaines toiles n’ont pu être déplacées, comme La Mort de Sardanapale ou le plafond de la galerie d’Apollon (aile Denon du Louvre), une raison de plus de poursuivre votre visite par les galeries du Musée du Louvre.
Magnifique et unique cette exposition !
exposition Delacroix : 1798 – 1863
du 29 mars au 23 juillet 2018
horaires : de 9h à 18h, sauf le mardi Nocturnes : les mercredis et vendredis jusqu’à 22h Hall Napoléon au Musée du Louvre Rue de Rivoli
75001 Paris
#CONCOURS
Nous aimons, nous vous invitons ! Des laissez-passer pour le Musée du Louvre sont à gagner. Ils vous donneront droit à visiter l’exposition Delacroix.
Pour participer, dites-nous EN COMMENTAIRE quelle œuvre vous aimez le plus au Musée du Louvre.
Les gagnants.es seront tirés au sort parmi tous les participants.
Le photographe Peter Knapp se dévoile à travers plus de 70% tirages réalisés à l’occasion d’une large exposition à la Cité de la mode et du design, qui déborde jusqu’à la Gare de Lyon. Effets visuels audacieux, photomontages originaux, photoshop ou plutôt détourage manuel et collaborations inouïes avec Grace Jones, Audrey Hepburn, Jane Fonda ou encore Mireille Darc.
“La photogénie c’est être mieux en photo qu’en vrai !”
C’est un homme passionnant que j’ai eu la chance d’écouter lors du vernissage. Affichant 86 belles années, bientôt 87, Peter Knapp n’a absolument rien perdu de sa passion, partageant anecdotes, coulisses de ses séances photos et trucs de doyen de la photographie de mode. Il avoue : “j’ai pris presque plus de plaisir à me replonger dans ces photos que quand je les réalisais.”
Il nous révèle entre autres que “les très bons mannequins de l’époque avaient fait des écoles d’art ou avaient déjà posé” ; “c’étaient de vrais collaborateurs : elles savaient se tenir, connaissaient leur photogénie.”
La preuve avec la mannequin Nicole de Lamargé “qui avait de vilaines mains”. Mais on ne le remarquera jamais sur les photos, car “elle savait comment les placer.”
L’une de ses réussites rares est le travail de commande réalisé pour une marque de sous-gorge. Peter Knapp a littéralement coupé le visage de la mannequin. “Dès que l’on laisse un regard, l’information passe en second.”
François Cheval, un des commissaires de l’exposition, dévoile le style de Peter Knapp : “être un caméléon, capable de garder en ligne de mire les éléments premiers comme l’eau, la terre, l’air, tout en s’élevant.”
Avant de rajouter : “c’est un voleur, un pilleur. Il s’est prendre au bon endroit et au bon moment.” Ainsi les influences circulent d’un artiste à un autre. Nombreux seront les visiteurs, les instagrammeurs à avoir envie de reproduire, adapter des techniques du passionnant octogénaire.
BONUS : télécharger l’appli de l’exposition pour faire le plein d’anecdotes contés par le photographe lui-même à vos oreilles.
Exposition DANCING IN THE STREET, PETER KNAPP ET LA MODE 1960-1970
Commissariat : François Cheval et Audrey Hoareau (The Red Eye)
Scénographie : Vasken Yéghiayan
La réalité virtuelle débarque au Futuroscope avec un ambassadeur de taille : Sébastien Loeb ! Le Nonuple champion du monde de rallye propose aux visiteurs un moment d’adrénaline, de secousses et de sensations. Sébastien Loeb Racing Xperience aura nécessité 3 ans de création et de travail intense pour fournir une attraction avec vidéo en 360°, siège dynamique et effets sensoriels. Intense !
Une course folle en 1ère mondiale
Un accident de train, un gaz toxique qui s’échappe. Et un antidote a transporter au plus vite. Un seul choix possible : Sébastien Loeb et vous êtes son copilote pour un rallye express.
A peine embarqué au côté du champion, vous foncez à travers vignes, forêt et ville. Le siège baquet s’agite en réagissant au moindre soubresaut de la voiture. La vidéo 360 est immersive et les effets spéciaux olfactifs et sensitifs accentuent l’expérience.
Cette course est très prenante, mais on regrettera qu’elle ne fasse que 3 minutes.
Les 700m² de pré-show créés pour vous permettre de patienter mettent en avant l’univers de Sébastien Loeb. Mais ils mériteraient un peu plus d’interactivité et un peu plus d’immersion.
Sébastien Loeb Racing Xperience : un défi technique
Cette technologie en VR5D est bien unique au monde (pour le moment) avec le plus grand nombre de casques VR réunis à ce jour. Dans cette salle de 350 m², 108 sièges dynamique avec pour chacun un dispositif HTC Vive : le meilleur sur le marché actuellement.
De quoi retranscrire parfaitement le travail de la cinquantaine de techniciens présents sur le tournage en décors naturels.
Avec 650 spectateurs par heure prévus, le Futuroscope s’offre une force de frappe importante, certainement plus que toutes les salles d’arcades en France. Actuellement, il y a 4 millions de casques VR dans le monde.
Selon les prévisions, c’est plus de 2 millions de personnes qui devraient profiter de cette balade virtuelle en une année.
Dans les yeux de Thomas Pesquet : coup de cœur
C’est l’autre nouveauté de 2018. Un film de 25 minutes qui conte la fabuleuse épopée de l’astronaute Thomas Pesquet depuis le sol jusqu’à 450 km au-dessus de nos têtes.
Si le film est un peu convenu dans la forme, on reste scotché par les images. La visite de l’ISS en détail et ces vues magnifiques sur la Terre. On frisonne lors de la sortie hors de la station de Thomas, en se demandant, si on frémit d’effroi ou d’envie… Sans aucun doute, les deux.
On revient sur la terre ferme un peu envieux, mais aussi admiratif de Thomas Pesquet.
Et on se dit comme toujours, que notre planète n’est pas si grande pour contenir nos débordements et nos dérives écologiques…
Sébastien Loeb Racing Xperience
etDans les yeux de Thomas Pesquet
@ Futuroscope Avenue René Monory
86360 Chasseneuil-du-Poitou